Le jour du mariage, je me suis éclipsée en simulant ma mort
« Mademoiselle Lebrun, nous avions suivi vos instructions à la lettre : le corps ‘mort' vous ressemblait en tous points. Nous devions le livrer dans dix jours, directement sur le lieu de votre mariage avec Monsieur Humbert. »
Au bout du fil, la voix calme de l'employé procurait enfin un peu de répit à Doriane Lebrun, dont les nerfs étaient à vif depuis des semaines.
« Parfait, je vous remercie », répondait-elle.
« Tout est en ordre, rassurez-vous. Aucune suspicion n'est possible : l'identification sera indiscutable. »
Doriane sentait alors son souffle lui revenir, comme si un poids immense se soulevait.
Elle prenait encore quelques minutes pour confirmer les derniers détails de l'opération avant de raccrocher. Puis, recomposant son masque de sérénité, elle franchissait la porte de la loge privée.
À l'intérieur, les rires et les conversations s'éteignaient instantanément à son entrée, comme coupés au couteau.