« Mademoiselle Lebrun, nous avions suivi vos instructions à la lettre : le corps ‘mort' vous ressemblait en tous points. Nous devions le livrer dans dix jours, directement sur le lieu de votre mariage avec Monsieur Humbert. » Au bout du fil, la voix calme de l'employé procurait enfin un peu de répit à Doriane Lebrun, dont les nerfs étaient à vif depuis des semaines. « Parfait, je vous remercie », répondait-elle. « Tout est en ordre, rassurez-vous. Aucune suspicion n'est possible : l'identification sera indiscutable. » Doriane sentait alors son souffle lui revenir, comme si un poids immense se soulevait. Elle prenait encore quelques minutes pour confirmer les derniers détails de l'opération avant de raccrocher. Puis, recomposant son masque de sérénité, elle franchissait la porte de la loge privée. À l'intérieur, les rires et les conversations s'éteignaient instantanément à son entrée, comme coupés au couteau.
ดูเพิ่มเติม« Dori… Tu es sûre de ne jamais me pardonner ? » la voix de Timothée tremblait involontairement.Aurore Georges hochait la tête d'un air ferme. « Oui, sûre et certaine. »Puis, elle tournait le talon, comme si elle était totalement indifférente à la réponse de Timothée.Le lendemain, elle avait prévu d'assister à un concert avec Marcel. Depuis qu'elle avait retrouvé l'ouïe, elle appréciait chaque son avec une nouvelle intensité : les bruits de la nature, la musique, les conversations. Marcel, passionné de musique classique, était le compagnon idéal pour ces sorties culturelles.Timothée, quant à lui, passait la nuit, debout, devant le manoir, hanté par les paroles d'Aurore. Il refusait de croire que cinq années d'amour pouvaient être effacées si facilement. Il voulait une dernière chance, mais il savait que ses actions passées pesaient lourdement contre lui : il repensait à la première fois qu'il l'a trompée avec Ida, sa satisfaction secrète…Le matin, Aurore descendait les escal
Timothée, dévasté par ces quelques mots d'Aurore, ne comprenait pas comment leur amour, qu'il croyait si fort, avait pu s'évanouir si rapidement. Les mots de Doriane, désormais Aurore, résonnaient douloureusement dans son esprit. « Aimé », pourquoi utilisait le passé ? L'idée qu'elle ne l'aimait plus lui était insupportable. « Non ! ce n'est pas possible ! » hurlait-il en son for intérieur.Cela ne fait qu'un mois qu'ils ne se sont pas vu, Dori devait encore l'aimer ! Elle était encore en colère contre lui, songeait-il.Il tentait de s'approcher d'elle pour lui tenir la main, mais elle reculait aussitôt, maintenant une distance entre eux.Il se sentait blessé de sa réaction, se pressant d'expliquer, « Aurore, je n'ai jamais cessé de t'aimer », plaidait-il, la voix tremblante. « Je te promets, il n'y aura PLUS JAMAIS d'autres femmes dans ma vie. Nous pouvons recommencer, organiser un mariage encore plus grandiose. »Le regard de Timothée brillait d'espoir, mais Aurore restait impa
Timothée, après avoir aperçu la silhouette familière dans les nouvelles, était convaincu qu'il s'agissait bien de sa Dori. Il avait mobilisé toutes ses ressources pour retrouver Dori. Toutefois, les Georges étant essentiellement en Angleterre, il n'y avait pas grand monde qui les connaissait en France. Les recherches ont pris plus longtemps que prévu.Après deux semaines de recherches continues, il découvrait qu'elle était désormais connue sous le nom d'Aurore Georges, fille retrouvée de la richissime famille Georges. Malgré le changement de nom, il était certain qu'il s'agissait bien de sa chérie prétendue défunte.Il se précipitait pour aller en Angleterre, demandant aux passantes l'adresse des Georges, imaginant avec grand émoi leurs retrouvailles. Il s'attendait qu'elle soit encore en colère, et qu'elle ne voulait pas le voir ni de lui parler. Mais ce qui était le plus important pour lui, c'était de la revoir…Après avoir cru qu'il la perdait définitivement, il réalisait à q
Aurore Georges se sentait désemparée face à l'insistance de sa mère. Celle-ci, tenant fermement sa main, tentait de la convaincre, « Aurore, je te promets que ce jeune homme est quelqu'un de bien. Rencontre-le juste une fois. Si tu ne l'aimes pas, je m'arrangerai pour annuler, d'accord ? »Aurore n'aurait jamais imaginé que le premier défi qu'elle aurait à relever, en retrouvant sa famille, serait une promesse de mariage arrangé !Sa mère et sa meilleure amie avaient fait ce pacte des années auparavant : si elles avaient chacune un enfant de sexe différent, ils seraient promis l'un à l'autre. La naissance d'un garçon et d'une fille avait rendu les deux amies euphoriques, mais l'enlèvement d'Aurore avait mis fin à ce projet.Récemment, après avoir confirmé qu'Aurore était célibataire, sa mère et son amie avaient ravivé cette idée, sachant que le jeune homme étant également libre. Cependant, après une relation tumultueuse de cinq ans, Aurore n'était pas prête à s'engager à nouveau.
La mère de Timothée, Mme Humbert, regardait son fils amaigri et épuisé avec une profonde tristesse.« Timothée, lève-toi et mange quelque chose, s'il te plaît », lui disait-elle doucement.Mais Timothée semblait ne rien entendre, enfermé dans son propre monde de désespoir. Sa mère n'avait jamais approuvé son choix d'épouser Dori, qui était sourde. Elle avait accepté à contrecœur, craignant les moqueries des autres femmes de la haute société. C'est pourquoi elle et le père de Timothée avaient prétexté un voyage d'affaires pour éviter d'assister au mariage.Ils n'avaient pas imaginé que, en seulement deux jours d'absence, leur famille serait plongée dans le chaos. Le suicide de Dori, le scandale de l'infidélité de Timothée, et la chute des actions de l'entreprise avaient tout bouleversé. La mère de Timothée rejetait toute la faute sur Doriane.« Timothée, la mort de Dori n'est pas ta faute », dit-elle avec un soupçon de reproche dans la voix. « Si elle n'avait pas été si mesquine, ri
En ce moment, en Angleterre.Aurore, ou plutôt Aurore Georges, contemplait le manoir qui se dressait devant elle, encore un peu désorientée. Elle n'aurait jamais imaginé qu'un simple voyage à l'étranger la mènerait à retrouver ses parents biologiques.Dans l'avion, sa voisine, une femme élégante, la regardait avec insistance. Par politesse, Aurore lui adressait la parole. Très vite, elles engageaient la conversation. La dame lui racontait qu'elle était une expatriée française vivant en Angleterre et qu'elle rentrait au pays pour retrouver sa fille disparue.Elle et son mari travaillaient en Angleterre, mais leur fille cadette était née en France pendant le Nouvel An. Ils avaient décidé de rester un mois de plus pour célébrer ses premiers jours avant de repartir. Mais la veille de leur départ, leur fille avait disparu. Ils avaient immédiatement alerté la police et mobilisé leurs amis pour la retrouver, en vain. Après un mois de recherches infructueuses, la police leur avait dit
Ida, tremblante, était emmenée de force par les gardes du corps qui avaient fait irruption dans la pièce. Ils la traînaient vers l'hôpital, suivant les ordres de Timothée. Elle se débattait de toutes ses forces, mais les gardes ne cédaient pas.Alors qu'elle était sur le point d'être emmenée, elle criait de toutes ses forces :« Timothée, tu dis que tu n'aimes que Dori, mais nous avons partagé tant de moments ensemble ! N'as-tu vraiment aucun sentiment pour moi ? Tu m'as pourtant dit que tu m'aimais ! »Timothée restait impassible, ordonnant à ses gardes de l'emmener sans délai. Ida continuait de lutter tout au long du trajet jusqu'à l'hôpital, tentant désespérément d'appeler à l'aide les médecins et infirmières. Mais l'hôpital appartenait au groupe Humbert, et tout le personnel obéissait à ses ordres sans poser de questions.Ida est attachée à la table d'opération, et tandis que l'anesthésie faisait effet, elle perdait peu à peu connaissance. À son réveil, une douleur lancinante
Le visage d'Ida blêmissait. Elle secouait frénétiquement la tête, « Je n'ai rien dit à Doriane ! Qui t'a mis ces idées en tête ? »Un rire glacial lui échappait. Ses doigts se refermaient sur son menton comme un étau.« Tu oses encore mentir ? J'ai vu tes messages. Arrête ta petite comédie de soumission, j'ai vu comment tu la provoquais. »« Je t'avais prévenue : Doriane était la seule femme que j'aime. Tu n'étais qu'un jouet. »« Tu as contribué à sa mort. Tu vas payer. »Sa main glissait vers sa gorge, les veines de son avant-bras saillant sous l'effort.Ida griffait ses poignets, les ongles laissant des traînées rouges. Ce visage qu'elle adorait hier lui inspirait maintenant une terreur affreuse.Quand le manque d'air lui faisait voir des taches noires, un mot rauque lui échappait :« Le… bébé… »Les doigts de Timothée se desserraient brusquement.Elle s'effondrait, avalant l'air à grandes bouchées.Lui, la contemplait sans pitié. une idée était semée dans sa tête : ce fœt
À l'autre bout de la ligne, Ida restait bouche bée devant son triomphe aussi prompt qu'inattendu. En raccrochant, elle était déjà transportée par la joie.Elle s'attendait à devoir supplier, argumenter, jouer de toutes ses larmes pour l'arracher à son mariage, même si elle utilisait le bébé comme prétexte. Mais non, un simple « j'ai mal » avait suffi.Son cœur battait la chamade. Est-ce que cela voulait dire qu'était-elle devenue plus importante que Doriane à ses yeux ? Alors si c'était le cas, la place de Madame Humbert serait bientôt sienne. Elle caressait son ventre encore plat, l'air triomphant ; ce dernier était son arme absolue – le seul héritier des Humbert.Un sourire carnassier étirait ses lèvres. Cette sourde ne tiendrait pas longtemps sa place, même si elle était maintenant mariée.Elle enfilait rapidement une nuisette de soie, vaporisant le parfum qu'il aimait, et s'allongeait en une pose étudiée sur le canapé.En ouvrant la porte, Timothée ne voyait qu'une Ida en pl
Timothée, assis au centre, se levait précipitamment pour saisir sa main, son regard empreint d'inquiétude tandis qu'il demandait en langue des signes : « Dori, ça t'a pris du temps dis donc… Tu ne te sens pas bien ? Je te ramène à la maison tout de suite si c'est le cas. »D'un geste protecteur, il s'apprêtait déjà à l'entraîner vers la sortie.Doriane sentait une douleur sourde lui serrer la poitrine en voyant son regard inquiet ; elle secouait la tête, affichant un sourire forcé.« Tout va bien, ne vous inquiétez pas pour moi. » elle répondait avec des gestes.Ce n'est qu'après son insistance qu'il la reconduisait à leur table, leurs doigts entrelacés.L'ambiance dans la loge privée retrouvait peu à peu son animation, quand une voix s'élevait soudain, « Tim, ton mariage approche… et ta petite assistante, tu comptes en faire quoi ? »Les ongles de Doriane s'enfonçaient dans ses paumes, son teint pâlissait.Puis, le type qui a posé la question a reçu un coup de coude venait de s...
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