Ils quittèrent le village des fous à l’aube, les bras encore chargés de gestes désordonnés, les cœurs remplis d’échos déformés, mais réels. Sur leurs pas, des voix continuaient de résonner dans le vent, comme si la terre refusait désormais de taire ceux que l’on avait voulu faire taire.Devant eux, le paysage changeait à nouveau.Plus aucun sentier sec.Le sol s’alourdissait.Il devenait plus dense, plus sombre.Par endroits, les pieds s’enfonçaient.— Un marécage, souffla Komi.— Mais pas un marais hostile, répondit Isma. Il est… patient.Ils s’enfoncèrent dans cette lenteur.Pas à pas.Les arbres étaient rares.Mais les herbes hautes murmuraient des secrets en se frôlant.Le ciel était gris, non de colère, mais de souvenir.Et dans l’air… quelque chose flottait.Pas un chant.Pas encore.Mais une absence qui voulait devenir présence.Ils savaient désormais reconnaître cela.Au troisième jour de marche, ils virent les premières maisons.Basses.Presque engluées dans la terre.Certain
ปรับปรุงล่าสุด : 2025-04-20 อ่านเพิ่มเติม