Semua Bab LES CHAÎNES DU DESTIN : Bab 121 - Bab 130

Gabriel de MontreuilL’aube se lève sur une mer calme, mais mon esprit est tout sauf paisible. La brume s’étend encore, épaisse et traîtresse, et tout autour de nous, le monde semble en pause. Les voiles du Pavillon Noir gonflent légèrement sous une brise légère, presque timide. Un contraste frappant avec la tension qui se cache sous la surface de mon esprit. Le calme avant la tempête. Mais je sais que la tempête approche à grands pas, portée par l’Empire qui, à sa manière, commence à réagir.La victoire que nous avons remportée il y a quelques jours n’est qu’une victoire temporaire. Un éclat d’espoir au milieu de l’obscurité qui nous entoure. Ce que l’Empire vient de subir, ce n’est qu’un avertissement. Leur réponse sera aussi violente que rapide. Et dans ce silence, je sens leur présence. Elle rôde, invisible, insidieuse.Diego est toujours à mes côtés. Il n’a pas changé, pas une once d’émotion visible sur son visage. Il a l’air aussi calme que la mer elle-même, mais je sais qu’il e

Gabriel de MontreuilLe combat fait rage autour de nous, une danse de destruction et de chaos, où chaque instant semble suspendu entre la vie et la mort. Les navires ennemis se battent pour leur survie, leurs canons crachant des salves de feu qui illuminent la nuit, mais rien ne peut arrêter la vague de fureur qui déferle sur eux. Le Pavillon Noir vibre sous l’assaut, mais il avance toujours, comme un prédateur insatiable qui ne connaît ni peur ni pitié. Chaque coup porté est un cri de défi, chaque bordée un symbole de notre volonté de vivre. L’Empire, dans son arrogance, croyait pouvoir nous écraser. Mais ils ont commis l’erreur de sous-estimer notre ténacité.Je me tiens fermement à la barre, mes mains crispées, mon regard fixant l’horizon. Le vaisseau amiral de l’Empire se trouve à une distance qui se réduit rapidement. Leurs rangs sont désorganisés, leurs mouvements désordonnés, un signe de leur panique grandissante. Nous avons frappé au cœur de leur fierté, et maintenant, la maré

Gabriel de MontreuilL’aube pointe à peine sur l’horizon, mais déjà, l’air est lourd de promesses. La mer, paisible ce matin-là, semble être un reflet tranquille de l’agitation qui gronde en moi. Les hommes reprennent leur poste, les voiles sont déployées, et le son des cordages qui crissent est une mélodie familière. Pourtant, cette fois, il y a quelque chose de différent, comme si l’air même respiré par l’équipage portait en lui la lourde vérité que ce que nous avons traversé n’était que le prélude à ce qui nous attend.Aïda est à mes côtés, comme elle l’a toujours été. Son regard fixe l’horizon avec la même intensité, mais je sais qu’elle ne voit pas seulement la mer. Elle scrute l’avenir, comme moi. Nous avons traversé des batailles, des victoires et des défaites, mais tout cela semble insignifiant à l’ombre de ce qui se prépare. Je sens son corps près du mien, l’odeur de sa peau mélangée à la brume de la mer, et pourtant, il y a une distance entre nous. Un abîme que ni l’un ni l’

Gabriel de MontreuilL’instant qui précède l’attaque est suspendu dans le temps. La mer, en apparence tranquille, cache sous sa surface la fureur prête à éclater. Nous sommes là, à la frontière entre l’incertitude et le combat, là où le destin se tisse au fil du vent. Autour de nous, l’équipage se tient prêt, les visages marqués par l’adrénaline, l’acier de leurs armes brillant sous la lumière de l’aube. Le bruit de la mer, comme une respiration lourde, semble amplifier le silence qui règne à bord.Aïda est à mes côtés. Elle ne dit rien, mais sa présence est plus parlante que mille mots. Il y a cette lueur dans ses yeux, cette flamme qui, à chaque bataille, brille plus fort. Elle est prête. Nous sommes prêts. Pourtant, cette fois-ci, un frisson d’incertitude me traverse. Pas par peur de l’Empire, mais par la crainte que cette bataille puisse emporter bien plus que nos vies. Que cette guerre, qui a forgé nos âmes, n’engloutisse tout ce que nous avons construit.— Gabriel, le vent tourn

Gabriel de MontreuilLe vent souffle fort, poussant les vagues dans une danse frénétique. La mer semble être enragée, prête à engloutir tout ce qui ose troubler son silence. Mais au milieu de cette tourmente, je ressens la chaleur de la camaraderie, cette flamme indomptable qui nous lie. C’est là, dans l’œil de la tempête, que nous devons frapper. Le soleil est à peine une lueur derrière les nuages noirs qui couvrent le ciel, et nous savons que nous avons peu de temps avant que la marée ne change. La bataille s’intensifie, mais c’est ici que tout se décide.Le navire vibre sous l’assaut des vagues et des boulets de canon ennemis. Les canons résonnent comme des coups de tonnerre, et chaque explosion secoue le vaisseau, mais il tient bon. Il est plus qu’un simple navire. Il est notre maison, notre sanctuaire, le lieu où tout a commencé et où tout pourrait se finir. Je le sais, et chaque homme à bord le sait aussi. Mais il n’y a pas de place pour la peur.Aïda est à mes côtés, son épée d