Tous les chapitres de : Chapitre 1 - Chapitre 10

Manon était épuisée d’avoir tant pleuré. En enfilant son pyjama, elle a aperçu un large hématome sur son ventre, conséquence du coup que son mari lui avait asséné plus tôt dans la journée. Une larme a roulé sur sa joue, mais elle a choisi de ne plus y penser. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, alors voir sa peau marquée ainsi ne lui était plus étranger. Elle s’est rappelé que tout cela, elle le supportait pour son grand-père, et elle ne pouvait pas le laisser tomber.Quand elle a fini par s’endormir, elle a plongé dans un rêve sombre, qui s’est illuminé soudainement. Elle a vu des flashes brefs de ce que serait sa vie. Chacune de ces visions lui a laissé un vide dans le cœur. Rien n’allait changer pour le mieux. Au contraire, malgré tous ses efforts, elle allait finir seule, sans famille. Son grand-père allait mourir en prison, et Maxime et Alexia allaient vivre heureux après avoir livré la famille de Manon à l’ambassade. Quant à elle, elle allait se retrouver à la rue,

Après ce qui lui a semblé être un voyage interminable, l’ambulance est enfin arrivée à l’hôpital. Manon était pâle et inconsciente. L’un des ambulanciers a déclaré :« Elle a perdu beaucoup de sang. Espérons qu’on puisse encore faire quelque chose. »Un autre a ajouté :« Il le faut. Elle est si jeune, elle ne peut pas mourir comme ça. »« Je ne sais pas ce qui a pu lui traverser l’esprit pour vouloir mettre fin à ses jours. Elle est si jeune… » a murmuré l’un des médecins.Pendant ce temps, dans son subconscient, Manon luttait contre une réalité bien différente. Elle faisait encore une fois le même cauchemar.Elle se trouvait piégée dans un manoir, seule, le ventre gonflé, visiblement enceinte. Elle pleurait, suppliant qu’on la laisse partir, l’air désespéré. À côté d’elle, Emma tentait de la réconforter.« Madame, s’il vous plaît, calmez-vous. Le bébé ne devrait pas avoir à vivre ça ! »« Emma, je veux juste partir. S’il te plaît, je veux juste m’en aller. Pourquoi est-ce que Maxime

Après le dîner, Catherine et Albert sont allés dans le bureau pour discuter de cette affaire préoccupante. « Albert, j’ai examiné les informations que ton avocat nous a envoyées. Malheureusement, je n’ai pas de bonnes nouvelles. Ton soi-disant associé s’est enfui avec des millions et a offensé l’une des familles les plus influentes de ton pays, ce qui complique toute action immédiate. » « Que me suggères-tu ? Il ne me reste plus grand-chose. Je pourrais me rendre et éviter tous ces problèmes. » « Non, Albert, je ne te conseille pas de te rendre. La vérité, c’est que nous ne pouvons pas faire grand-chose tant que nous n’aurons pas trouvé le véritable coupable. » « Alors, que recommandes-tu ? » « J’ai analysé les différentes possibilités, et nous n’avons qu’une seule option… mais elle ne va pas te plaire. » « Quelle est-elle ? » « Notre famille possède quelques propriétés non déclarées. J’ai pensé que tu pourrais y rester, au moins jusqu’à ce que nous retrouvions ton associ

Après plusieurs jours passés au manoir, Catherine a dû partir en voyage pour des affaires familiales. Cette fois, elle ne pouvait pas emmener Manon avec elle, alors avant de partir, elle lui a dit :« Manon, je vais être absente quelques jours, mais tu ne seras pas seule. Emma restera avec toi. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux lui demander. »« Oui, grand-mère, ne t’inquiète pas ! »« Bon, je file ! Je serai de retour dans quelques jours. Essaie de ne pas quitter le domaine du manoir. »« Ne t’en fais pas, je ferai attention. »Ce jour-là, Manon n’a pas fait grand-chose à part dîner et aller se coucher. Comme toujours, elle a relu la lettre que son grand-père lui avait laissée. Elle aimait s’imaginer qu’il venait de l’écrire, puisqu’elle n’avait pas de date. Tout cela lui donnait un sentiment de nostalgie particulier.Pendant ce temps, aux alentours de minuit, une Maybach s’est engagée dans l’allée du manoir. Un jeune homme séduisant en est descendu, l’air épuisé. Il n’avai

« Maxime, qu’est-ce que tu fais assis ici ? Pourquoi tu ne vas pas voir ta femme ? » a demandé Catherine, tirant son petit-fils des souvenirs qui tournaient en boucle dans son esprit.Au fond d’elle, Catherine a encore espéré que son petit-fils et Manon puissent sauver leur mariage. Elle s’est accrochée à l’idée que Maxime finirait par traiter Manon avec plus d’amour et de respect. Si cela arrivait, Manon n’aurait plus aucune raison de vouloir divorcer. Ce que Catherine n’avait pas prévu, c’était que Manon ne changerait pas d’avis. La peur qu’elle avait ressentie en voyant son avenir et celui de sa petite fille ne lui a laissé aucun doute : divorcer était la meilleure chose qu’elle pouvait faire.Maxime est resté assis dans la salle d’attente de l’hôpital, silencieux. Sa grand-mère, exaspérée, lui a lancé un regard perçant et lui a murmuré :« Maxime, si tu continues comme ça, tu vas perdre la seule femme qui ait jamais vraiment pris soin de toi. Tu crois que ta maîtresse s’occupera de