Tous les chapitres de : Chapitre 161 - Chapitre 170

« Eh bien, heureusement que tu ne l’as pas fait, » réplique fermement Ella. « On n’a vraiment pas besoin d’attirer d’autres problèmes chez nous. » « Oh, je suis bien d’accord, » je réponds en riant légèrement, en posant ma main sur son ventre. « J’ai déjà bien assez à faire avec toi et ce petit bout. » « Notre bébé n’est pas un problème, » rétorque Ella en plissant les yeux vers moi. « Ah, je ne sais pas trop... » je taquine. « Avec toi comme maman ? Je dirais qu’il a toutes les chances d’être un petit filou - mais bon, on n’a pas besoin de s’inquiéter tout de suite. » « Et toi, tu étais toujours parfait peut-être ? » Ella réplique, en levant un sourcil parfaitement dessiné. « Je devrais demander à Henry comment tu étais enfant. À mon avis, il doit avoir plein d’histoires à raconter. » « J’étais un véritable ange, » je mens en essayant de prendre un ton solennel. « Ça, je n’y crois pas une seconde, » Ella éclate de rire. « Tu entends ça, Rafe ? » je dis à notre fils, rayo

« Mais tu peux encore espérer. » je suggère, laissant une note de menace teinter ma voix. « Dominic, j’en ai fini de me battre contre ma propre famille. D’après ce que j’entends, on va avoir besoin les uns des autres dans les mois à venir... s’il y a une guerre - on ne peut pas être divisés. » Il grimace, bien que je note qu’il n’a pas vraiment répondu à ma question. Après tout, c’est une chose de dire qu’on ne poursuivra pas quelqu’un, et une autre de dire qu’on n’en a pas envie. « J’essaie de gagner pour qu’il n’y ait pas de guerre. » je grommelle. « Mais je suis d’accord, ça fait trop longtemps qu’on est ennemis. Aucune femme ne devrait se mettre entre deux frères, et contrairement à Lydia, Ella ne le voudrait jamais. » « Lydia ne pouvait rien y faire. » défend Roger, laissant remonter à la surface une partie de son ancienne animosité. « C’était le lien. » Je pince les lèvres, hésitant à dire à Roger la vérité sur Lydia. Il n’a jamais voulu écouter avant, et je sais que c’es

« Ce n’est pas juste, » je réplique, dépassée par la frustration. « Ce sont mes hormones qui parlent, pas la logique. » « Bien sûr, bien sûr, » elle me coupe. « Accuse le bébé. » Je caresse mon ventre. « Je ne t’accuse pas, » je dis doucement à mon petit bout. « Par contre, j’accuse mon corps. » Le bébé bouge et donne un petit coup contre ma main, comme s’il me disait qu’il comprend tout à fait. Je ressens alors un tel élan d’amour que ma mauvaise humeur s’évapore, et je ne peux m’empêcher de sourire en finissant mon repas, heureuse de discuter avec ce petit être à l’intérieur de moi. Malheureusement, cet état de grâce ne dure que jusqu’à ce que je réalise qu’il est presque neuf heures et que Sinclair n’est toujours pas rentré. Je décide de l’appeler, mais ça sonne dans le vide avant de tomber sur sa messagerie. Je raccroche et lui envoie un message rapide : Juste pour savoir, tout se passe bien à l’événement ?Pas de réponse. Je pousse un soupir, pose mon téléphone et décide

« Tu pensais vraiment que tu pourrais partir comme ça et que je resterais le même ? Tu t’attendais à quoi, que je me morfonde comme un gamin amoureux, alors que j’ai une meute à diriger et que l’avenir du royaume entier repose sur moi ? Tu croyais vraiment que je resterais ici à te pleurer et que tu pourrais revenir dans ma vie comme si de rien n’était ? » je gronde froidement, me demandant comment j’ai pu un jour croire que j’étais amoureux de cette femme. Ella ne me demanderait jamais de choisir entre elle et la campagne, elle ne le voudrait même pas. « Et pour info, Lydia. J’ai dit que tu étais plus importante que la politique, pas plus importante que la meute - ni mon devoir de protéger les miens. »« Tu n’avais pas vraiment l’air de te soucier de ta famille ou de ta meute hier soir, » rétorque Lydia, avec un sourire cruel qui ressemble plus à une grimace. « On dirait que notre temps séparé n’a pas affecté tes performances au lit. Tu étais aussi féroce et viril que d’habitude. Je s

« Tu as giflé Dominic Sinclair ? » s’étonne Cora, bouche bée.« Il m’énervait ! » je m’exclame en défense. « Il n’arrêtait pas de dire que je devais rester à la maison et me reposer, mais j’allais pas laisser ce prince pourri gagner. »« Attends, laisse-moi bien comprendre... » commence Cora, visiblement en train de peiner à suivre. « T’étais sous le choc, têtue, refusant de prendre soin de toi, et tu l’as attaqué, puis il a réagi comme n’importe quel loup l’aurait fait ? »« En gros, ouais. » je grimace, me frottant la nuque.« Il t’a blessée ? » demande-t-elle, inquiète. « Il t’a traumatisée ? »« Non. » Je rougis à nouveau. « Ça a fait mal, mais ça m’a sortie de mon état de choc, et ça m’a vraiment aidée à pleurer... et puis, eh bien, j’étais vraiment excitée après. » Je murmure, à peine croyant que je lui avoue ça.Cora rigole. « Donc, quel est le problème ? »« Tu trouves pas ça bizarre, toi ?! » je m’exclame.« Ella, j’ai été entourée de métamorphes bien plus longtemps que toi. »