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All Chapters of Charlie Blues: Badass Boy: Chapter 21 - Chapter 27

27 Chapters

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20Istanbul, cinq heures du mat’.Je ne sais pas vous, mais moi, je déteste me lever tôt. S’arracher à un bon lit douillet et bien chaud pour aller affronter un monde froid et barbare, quelle souffrance ! Remarquez, l’effet douloureux peut en être atténué par un appétissant petit déj’ plein de café et croissants chauds, brioche parfumée à la fleur d’oranger, assortiment de confitures et divers miels… liste non exhaustive.Je me délectais tel un gourmand gourmet en compagnie de John lorsque mon associé fit son apparition, la mine défaite et l’œil rouge.– Magne-toi, le taxi est arrivé.– Qu’est-ce qui t’arrive ? T’as pleuré toute la nuit ou t’as oublié de te maquiller ?– J’ai monté la garde, figure-toi.– Heu… pourquoi ?– Bienheureux les inconscients, fit Valentino en secouant la tête avec lassitude. Je te rappelle qu’on est activement recherchés par une bande de révolutionnaires, un grand maître du Ku Klux Kl
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21– À quoi tu penses ?– À mon ex-femme. Elle arrive demain et on a encore du pain sur la planche.Nous étions en voiture – une grosse BM de location, encore – et Val nous conduisait, Nikita et moi, à notre rendez-vous avec Grochek.Mon plan était, en fait, assez simple. La jeune Russe s’était enfuie avec toute la comptabilité de son ex-bande, incluant codes, numéros de comptes, toutes les opérations financières des dernières années, les différents secteurs d’activité avec les noms des responsables, des contacts, des flics et différents fonctionnaires corrompus, bref, les dessous d’un empire. Elle avait donc le choix entre disparaître avec une fortune prélevée sur un compte pas encore fermé, tout en sachant qu’un jour ou l’autre, ils la retrouveraient – la mafia retrouve toujours ceux qu’elle recherche – ou bien s’associer avec une bande rivale qui annexerait l’empire de son défunt père et la protègerait. La deuxième solution me paraissant largement la
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22– En voiture Simone !Le Soleil était déjà haut dans le ciel lorsque nous embarquâmes dans la BM.– Fouette cocher, direction la gare centrale !J’avais une de ces pêches, moi, ce matin ! Pourtant, je n’avais pas beaucoup dormi, repassant sans cesse dans ma tête mon plan, traquant la faille comme un chasseur de mammouth traque un mammouth.J’avais appelé la banque gérant mon compte à Malte. À neuf heures cinq tapantes, soit cinq minutes après son ouverture, mon compte avait été crédité d’un million de dollars. Je crois que cette bonne nouvelle participait aussi à ma grande forme. C’est vrai, quoi, je ne sais pas vous, mais moi, c’n’est pas tous les jours que je gagne autant de pognon. Et puis, je n’avais pas trouvé de faille dans mon plan. Je suis trop fort, niark ! niark ! niark ! Des fois, je m’étonne moi-même !– Trop d’assurance tue la réussite, me lança Val d’un air goguenard devant ma mine réjouie.
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23Finalement, nous eûmes le temps de le prendre, ce café. L’avion de mon ex-chère et torride avait du retard, aussi nous nous installâmes au bar de l’aéroport.Anita débarqua trente minutes plus tard. Elle portait une combinaison de coton blanc dont la légèreté laissait présumer qu’elle ne portait pas grand-chose d’autre dessous. Des escarpins et un sac à main de la même couleur complétaient avec élégance sa tenue. Ma joie de la revoir fut cependant un peu ternie par le fait qu’elle avait omis de me parler d’un détail : elle n’était pas venue seule.Le détail en question était un grand balaise dans la quarantaine bien avancée, plutôt beau gosse, la mâchoire carrée, le regard percutant, bref, l’air sûr de lui et bien sapé. Anita se jeta tout de même dans mes bras, avec néanmoins une retenue calculée. Je compris le message et évitai de balader mes mains ailleurs que sur sa taille, puis elle nous présenta.– Charlie, je te présente mon ami, Bernard Toupie
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24Le voyage du retour vers Istanbul se fit dans un silence relatif, chacun ruminant ses pensées dans son coin.Val gara la BM sur le quai.Avant même de pénétrer dans le hangar, je sus que quelque chose n’allait pas. J’ouvris la porte métallique avec grande précaution ; Val, juste derrière moi, brandit le pistolet. Nous pénétrâmes dans le hangar comme des sioux sur le sentier de la guerre. La silhouette de la jonque posée sur son ber se découpait dans la pénombre ambiante ; l’odeur de peinture, mélangée à celle du renfermé et de l’humidité agressait toujours silencieusement les narines. Tout était bien trop calme. Val emprunta l’échelle qui menait au pont, je le suivis en silence. La table en teck et les chaises renversées attestaient qu’on s’était battu ici. Nous visitâmes toute la jonque : personne à bord, juste un téléphone portable laissé bien en évidence sur la table à cartes, avec un post-it collé dessus, sur lequel était inscrit un numéro de
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DERNIER ACTE et pas des moindres : ça va chier grave !

DERNIER ACTE et pas des moindres : ça va chier grave !Le soir tombait doucement sur la ville cosmopolite. Un voile d’or tissait inlassablement sa trame cuivrée sur toute chose, imprimant au paysage urbain une parure mordorée que le rougeoiement du soleil couchant ensanglantait par endroit.J’étais très confortablement installé à l’arrière d’une limousine qui voguait en direction de l’hôtel « Royal Calypsos », celui de ma très chère Kassandra. Je me rappelai soudain qu’elle m’avait demandé de lui écrire des poèmes.C’était bien le moment, tiens.Je tirai machinalement sur un côté de mon nœud pap – eh oui ! J’avais encore taxé un smok’ à John – tout en réfléchissant à cette technique littéraire que je ne maîtrisais absolument pas. J’étais doué dans l’art de piloter des avions, dans l’art de la séduction, même dans l’art d’aligner les emmerdes, mais pas dans l’art d’aligner de jolis mots.– Nous arrivons, Monsieur.Je jet
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ÉPILOGUE

ÉPILOGUEPalavas-les-Flots, un mois plus tard.Le soleil matinal de juillet tapait fort sur la terrasse de mon appart. J’étais planqué sous mon parasol géant, allongé les doigts de pieds en éventail sur ma chaise longue, un cocktail de jus de fruits frais à la main et les yeux perdus dans l’indigo infini de la grande bleue.Dieu que la vie est belle, parfois. C’est là où il faut savoir en jouir, parce que quand c’est le vrai merdier, c’est trop tard.Et ça, pour en profiter, j’en avais profité !Kassandra et moi avions passé ensemble les trente derniers jours. Elle m’avait fait visiter sa ville natale, Budapest, puis nous étions partis quelques jours dans les Cyclades, avant de rentrer en France en passant par la Sicile, la Sardaigne et la Corse. Sympa comme périple, non ? C’est aussi ça l’avantage d’avoir un avion personnel. On regarde sur une carte où on aimerait bien aller, on saute à bord et deux ou trois heures plus tard, après un vol m
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