Mercredi matin, donc le lendemain matin, je discutais devant la salle de maths avec Lucie et Valentine. On avait AP donc que les volontaires y allaient. Romain discutait plus loin avec les autres gars de ma classe. Les volontaires arrivaient au compte goûte quand soudain le couloir se tut derrière moi. Je me retournais pour voir arriver William. Il s'arrêta à une distance raisonnable ne sachant pas comment réagir. Je lui souris et demandais à Lucie si ça la dérangeait si je le rejoignais. Elle fit non de la tête et je la laissais pour me placer devant William. Nous nous fîmes la bise devant les regards ahuris des autres. Romain se joint à nous avec un sourire malicieux.
"T'as besoin de venir en AP toi c'est sûr."William soutint son regard avec un demi sourire. Sa force m'impressionnait. A sa place j'aurais déjà arrêté l'école. Mais lui il affrontait les critiques la tête froide. La seule différence depuis que je le soutenais était qu'il souriait de nouveau. C'était comme s'il était devenu encore plus fort et qu'il se moquait de ceux qui le critiquaient. Ça me rendait tellement heureuse!Le comportement de William ne plut pas autant à Romain qu'à moi. Son sourire s'effaça et il fronça les sourcils.
"T'es sourd ou t'es con?"Je soufflais exaspérée par toutes ces provocations. J'allais répondre à la place de William mais ce dernier prit ma main dans la sienne pour m'arrêter comme s'il savait ce que j'allais faire. Je regardais nos mains entrelacées avant de remonter mon regard vers le sien. Son regard était ardent. Il avait retrouvé son éclat. Romain poussa l'épaule de William pas content d'être ignoré."Réponds."William le regarda avec dédain."Si je suis là c'est que oui j'ai besoin de l'AP. Tout comme toi."C'était la première fois que William se défendait. Je le devinais en regardant l'expression de Romain. C'était mauvais signe pour lui. Romain pinça les lèvres. C'est à ce moment que la prof arriva ce qui mit fin à la ''conversation''. Nous entrâmes en cours. En général William se mettait à côté de Romain mais je ne pouvais pas le laisser le faire ou rester seul. Je le tirais donc par la manche jusqu'à ma table. J'étais assise à côté de Lucie en générale mais elle avait deviné à l'avance ce que j'allais faire et elle s'était mise à côté de Valentine.A la récré j'étais avec William quand je vis les filles plus loin. Je les rejoins en tirant William après moi. Il était réticent mais me suivit sans broncher. Lucie lui sourit avec gentillesse. Quant à Valentine elle serrait les lèvres et Hélène elle le regardait avec dédain. Les filles demandèrent à me parler."Ah non j'en ai marre. Si vous ne voulez pas traîner avec William alors faudra arrêter de traîner avec moi aussi. Parce que je ne veux pas me séparer de lui."Hélène fit mine de partir suivie par Valentine."Hélène! Tu sais très bien que cette rumeur est exagérée. Ce n'est pas William qui t'as harcelée ce sont ses potes. Et d'accord il a été con de colporter des rumeurs sur toi. Pour ça il n'a pas d'excuse mais il va s'excuser n'est-ce pas?"Je regardais William pleine d'espoir. Il me sourit avant de reporter son attention sur Hélène."Elle a raison. J'ai été con. Je ne t'aime pas Hélène. Je te déteste même mais ce n'est pas une raison pour te faire du mal. Je m'en veux vraiment. Dorénavant je garderai tes nombreux défauts pour moi."Hélène partit pas du tout touchée par les excuses de William. Je lui souris exaspérée. Être exclu lui a fait comprendre certaines choses. Il ne pouvait pas non plus changer complètement. Fallait pas trop lui en demander.Dans les jours qui suivirent je passais de plus en plus de temps avec William. On était devenus presque inséparables. Lucie restait avec nous de temps en temps mais elle était trop timide pour être avec nous tout le temps. Je ne traînais plus du tout avec Hélène et Valentine. Cela ne me fit ni chaud ni froid. Petit à petit les critiques dans les couloirs s'arrêtèrent et William commençait à redevenir populaire. Même ses potes commençaient à se calmer avec leurs critiques. Les gens commençaient à oublier la publication et passaient à autre chose.Un jour alors que je mangeais avec Will et Lucie à la cantine, Romain, Jules et Ange s'assirent avec nous. Je fronçais les sourcils pas rassurée. Je pris la main de Will par réflexe. Il caressa doucement le dos de ma paume tout en fusillant ses anciens amis du regard. C'est Jules qui parla en premier. Il proposa qu'ils fassent la paix. Il s'excusa au nom des autres de leur comportement et dit qu'ils voulaient redevenir amis comme avant. Je ne savais pas si je devais être soulagée ou avoir peur. Will accepta leurs excuses et serra la main de ses nouveaux amis. Je lui souris heureuse pour lui. Visiblement tout rentrait dans l'ordre.J'essayais différentes robes tandis que Will attendait en dehors de la cabine. "T'en penses quoi de celle-ci?demandais-je en tirant sur les rideaux. -Tu... Wow. Tu es magnifique. -Merci...dis-je en rougissant." Nous achetâmes la robe. J'allais l'acheter mais Will ne me laissa pas payer. Je me sentais mal et j'insistais mais c'était une vraie tête de mule. Je n'arrêtais pas de parler de la soirée pour laquelle j'avais acheté la robe. "Et toi tu vas mettre quoi?demandais-je à Will. -Je..." Il s'arrêta. Comme il tenait ma main je m'arrêtais aussi. Il chercha ses mots. C'était rare qu'il ne saches pas comment dire quelque chose... Ça me fit peur. "Je ne suis pas sûr de pouvoir venir...avoua-t-il. -T'es sérieux?! On prépare cette soirée depuis deux semaines! Tu m'avais promis!criais-je. -Je sais... Mais... J'ai un empêchement. -C'est quoi ton empêchement?" Je savais qu'
Lundi matin j'étais en retard en cours. Je n'avais pas entendu mon réveil. Mes médicaments m'avaient rendue trop fatiguée. Mon père insista pour m'emmener en voiture au lycée. Après ce qu'il s'était passé il ne voulait pas me savoir seule dehors alors qu'il fait noir. J'hésitais avant de toquer à la porte de français. Je pouvais toujours partir après tout. Faire comme si Melinda Horsville n'avait jamais existé. Mais ce serait se cacher. C'était trop simple de faire l'autruche. Je voulais être forte. Autant que Will l'avait été. En parlant de lui il ne m'a même pas écrit... Je toquais et abaissais la poignet tout de suite après soudain déterminée. Tous les regards se posèrent sur moi. J'eus un frisson mais fis comme si cela ne me faisait rien. Lucie faillit se lever pour me prendre dans ses bras mais elle resta assise trop timide pour ça. "Melinda... Vous allez bien?me demanda la prof." Tous mes muscles se crispèrent. Je croisais le reg
"C'était à la soirée..." J'avais parlé tellement bas que je me demandais si Will m'avait entendue. Mais ce dernier resserra son étreinte autour de ma taille pour me faire comprendre qu'il voulait que je continue et qu'il serait là quoi qu'il arrive. "Tu n'étais pas là..." Mes larmes m'arrêtèrent. Will se crispa. "Tout s'est bien passé à part ça. J'ai signé pour le disque." Will me fit un bisous dans le cou comme pour me féliciter. "Mais tu n'étais pas là pour le voir..." Je pleurais de plus en plus. "Je n'arrivais pas à être heureuse. Contrairement à toi à ton match de basket..." Will me serra encore plus fort comme s'il avait besoin de mon contact pour supporter ses quatre vérités. "Je te déteste!" Je le criais plusieurs fois tout en tapant son torse. Il me serrait encore plus fort alors que je le tapais de toutes mes forces. J'étais contre la violence
Will mit un énorme coup de poing dans le menton de Romain. Ce dernier s'écrasa violemment par terre. Mais Will n'en avait pas fini avec lui. Sous les cris horrifiés des élèves, il sauta par dessus la table et rua de coups Romain qui se trouvait à terre. Je me figeais de terreur devant cette scène. Romain saignait du nez et de la lèvre. La prof était sortie en courant pour appeler quelqu'un et les élèves essayaient de retirer Will d'au dessus de Romain. C'était sans compter sur la vivacité de Will. Il était aveuglé par la colère. Il mettait à terre un par un ceux qui osaient l'approcher. Très vite ils abandonnèrent de vouloir les séparer et Will continua à ruer Romain de coups en lui criant dessus: "Salle fils de pute! Tu vas regretter d'avoir touché ma copine!" En d'autre circonstances j'aurais réagit au fait qu'il me désigne comme sa petite amie mais j'avais d'autres chats à fouetter. Je paniquais. Je devais faire quelque chose. Débile que je suis je me mis
J'étais heureuse d'enfin pouvoir retourner en cours. J'avais raté une semaine à cause d'une satané grippe! Cette semaine avait été la pire de toute ma vie sans exagérer. J'avais quarante de fièvre, un coup j'avais froid, l'autre chaud, je tremblais, j'avais mal partout, j'étais fatiguée... J'étais à bout de nerfs et je voulais tuer tout le monde toutes les cinq minutes. Mais j'avais survécu! Mon nez n'était enfin plus bouché! Je pouvais respirer l'air frais du matin et je me dis que c'était la plus belle chose au monde que d'avoir un nez débouché. On n'appréciait pas assez les petites choses de la vie. J'étais légèrement en retard parce que je m'étais laissée emporter par la beauté du monde extérieur. Résultat j'arrivais devant la salle quand il y avait tout le monde sauf la prof. J'étais à la fois heureuse et gênée par cette entrée fracassante. Un gars de ma classe lança alors que je passais à côté de lui: "T'es toujours vivante toi?" Je lui sour
William avait fait la gueule toute la journée. Il n'a eu d'interaction humaine avec personne. Il n'est même pas venu s'excuser auprès de moi. Quant à moi je m'étais vite remise de ses manières. J'étais trop heureuse de ne plus vivre entre quatre murs pour être de mauvaise humeur. De plus le cours de français avait été passionnant! J'adorais ma pof elle était trop gentille et cultivée. Ses cours étaient dynamiques et elle rigolait avec nous. Elle m'avait fait adorer la pièce de théâtre que nous étudions. Toute la journée le seul sujet de conversation du lycée était William. Partout où il allait les gens lui lançaient des regards mauvais et parlaient doucement assez fort pour qu'il entende. Maintenant qu'il n'était plus au sommet de la pyramide, tout le monde passait sa frustration sur lui. Il me faisait de la peine. Il marchait dans les couloirs le regard déterminé et perdu dans le loin comme toujours, il faisait semblant que ça ne l'atteignait pas mais je sentais bien qu
Le lendemain je revenais en cours encore de meilleure humeur que la veille. Je n'avais pas eu de devoirs et Lucie avait recopié pour moi tous les cours que j'avais raté. Elle était adorable... Elle avait même mis pleins de couleurs! William était aussi froid et seul que le jour d'avant et tout le monde parlait toujours de lui. Il commençait à me sortir par la tête. Il n'était pas venu me parler depuis. Je me suis prise à espérer qu'il le fasse. Pourquoi? Je l'ignorais. Je n'avais pas besoin de sa reconnaissance après tout. Je l'avais fait par principe. Mais justement il aurait dû venir me voir par politesse. J'étais énervée contre lui mais contrairement aux autres j'avais une raison valable. Il avait touché mon ego. J'eus une heure de trou après manger tout comme la moitié de ma classe qui fait euro anglais. Je voulais me poser dans un endroit calme pour lire. Mon choix se porta sur le toit du lycée où il y avait un petit jardin et des bancs. Malheureusement
"Pourquoi tu m'as défendu?me demanda William. -Oh non tu vas pas commencer à me le reprocher toi aussi! Je ne peux pas être gentille? Tu ne peux pas juste me remercier?" Il me sourit moqueur. C'était la première fois que je le voyais sourire depuis mon retour. "C'est vrai. Merci. -Pourquoi tu souris comme ça? -Tu pensais ce que t'as dit sur moi?" Il me l'avait demandé tout bas comme s'il avait peur de ma réponse. Je relevais les yeux de mon allemand. Les yeux de William brillaient. J'étais comme hypnotisée par leur beauté. "Oui." Il sourit légèrement gêné. Je le connaissais depuis assez longtemps pour reconnaître ses expressions. Il avait été touché par mes mots. Je me reconcentrais sur ma leçon. William souffla. "Tu vas m'ignorer? -Oui." Il sortit son téléphone et tenu deux minutes sans m'adresser la parole. Ça ne lui ressemblait pas d'abandonner si vite. A vrai dire
Will mit un énorme coup de poing dans le menton de Romain. Ce dernier s'écrasa violemment par terre. Mais Will n'en avait pas fini avec lui. Sous les cris horrifiés des élèves, il sauta par dessus la table et rua de coups Romain qui se trouvait à terre. Je me figeais de terreur devant cette scène. Romain saignait du nez et de la lèvre. La prof était sortie en courant pour appeler quelqu'un et les élèves essayaient de retirer Will d'au dessus de Romain. C'était sans compter sur la vivacité de Will. Il était aveuglé par la colère. Il mettait à terre un par un ceux qui osaient l'approcher. Très vite ils abandonnèrent de vouloir les séparer et Will continua à ruer Romain de coups en lui criant dessus: "Salle fils de pute! Tu vas regretter d'avoir touché ma copine!" En d'autre circonstances j'aurais réagit au fait qu'il me désigne comme sa petite amie mais j'avais d'autres chats à fouetter. Je paniquais. Je devais faire quelque chose. Débile que je suis je me mis
"C'était à la soirée..." J'avais parlé tellement bas que je me demandais si Will m'avait entendue. Mais ce dernier resserra son étreinte autour de ma taille pour me faire comprendre qu'il voulait que je continue et qu'il serait là quoi qu'il arrive. "Tu n'étais pas là..." Mes larmes m'arrêtèrent. Will se crispa. "Tout s'est bien passé à part ça. J'ai signé pour le disque." Will me fit un bisous dans le cou comme pour me féliciter. "Mais tu n'étais pas là pour le voir..." Je pleurais de plus en plus. "Je n'arrivais pas à être heureuse. Contrairement à toi à ton match de basket..." Will me serra encore plus fort comme s'il avait besoin de mon contact pour supporter ses quatre vérités. "Je te déteste!" Je le criais plusieurs fois tout en tapant son torse. Il me serrait encore plus fort alors que je le tapais de toutes mes forces. J'étais contre la violence
Lundi matin j'étais en retard en cours. Je n'avais pas entendu mon réveil. Mes médicaments m'avaient rendue trop fatiguée. Mon père insista pour m'emmener en voiture au lycée. Après ce qu'il s'était passé il ne voulait pas me savoir seule dehors alors qu'il fait noir. J'hésitais avant de toquer à la porte de français. Je pouvais toujours partir après tout. Faire comme si Melinda Horsville n'avait jamais existé. Mais ce serait se cacher. C'était trop simple de faire l'autruche. Je voulais être forte. Autant que Will l'avait été. En parlant de lui il ne m'a même pas écrit... Je toquais et abaissais la poignet tout de suite après soudain déterminée. Tous les regards se posèrent sur moi. J'eus un frisson mais fis comme si cela ne me faisait rien. Lucie faillit se lever pour me prendre dans ses bras mais elle resta assise trop timide pour ça. "Melinda... Vous allez bien?me demanda la prof." Tous mes muscles se crispèrent. Je croisais le reg
J'essayais différentes robes tandis que Will attendait en dehors de la cabine. "T'en penses quoi de celle-ci?demandais-je en tirant sur les rideaux. -Tu... Wow. Tu es magnifique. -Merci...dis-je en rougissant." Nous achetâmes la robe. J'allais l'acheter mais Will ne me laissa pas payer. Je me sentais mal et j'insistais mais c'était une vraie tête de mule. Je n'arrêtais pas de parler de la soirée pour laquelle j'avais acheté la robe. "Et toi tu vas mettre quoi?demandais-je à Will. -Je..." Il s'arrêta. Comme il tenait ma main je m'arrêtais aussi. Il chercha ses mots. C'était rare qu'il ne saches pas comment dire quelque chose... Ça me fit peur. "Je ne suis pas sûr de pouvoir venir...avoua-t-il. -T'es sérieux?! On prépare cette soirée depuis deux semaines! Tu m'avais promis!criais-je. -Je sais... Mais... J'ai un empêchement. -C'est quoi ton empêchement?" Je savais qu'
Mercredi matin, donc le lendemain matin, je discutais devant la salle de maths avec Lucie et Valentine. On avait AP donc que les volontaires y allaient. Romain discutait plus loin avec les autres gars de ma classe. Les volontaires arrivaient au compte goûte quand soudain le couloir se tut derrière moi. Je me retournais pour voir arriver William. Il s'arrêta à une distance raisonnable ne sachant pas comment réagir. Je lui souris et demandais à Lucie si ça la dérangeait si je le rejoignais. Elle fit non de la tête et je la laissais pour me placer devant William. Nous nous fîmes la bise devant les regards ahuris des autres. Romain se joint à nous avec un sourire malicieux. "T'as besoin de venir en AP toi c'est sûr." William soutint son regard avec un demi sourire. Sa force m'impressionnait. A sa place j'aurais déjà arrêté l'école. Mais lui il affrontait les critiques la tête froide. La seule différence depuis que je le soutenais était qu'il souriait de nouveau.
"Pourquoi tu m'as défendu?me demanda William. -Oh non tu vas pas commencer à me le reprocher toi aussi! Je ne peux pas être gentille? Tu ne peux pas juste me remercier?" Il me sourit moqueur. C'était la première fois que je le voyais sourire depuis mon retour. "C'est vrai. Merci. -Pourquoi tu souris comme ça? -Tu pensais ce que t'as dit sur moi?" Il me l'avait demandé tout bas comme s'il avait peur de ma réponse. Je relevais les yeux de mon allemand. Les yeux de William brillaient. J'étais comme hypnotisée par leur beauté. "Oui." Il sourit légèrement gêné. Je le connaissais depuis assez longtemps pour reconnaître ses expressions. Il avait été touché par mes mots. Je me reconcentrais sur ma leçon. William souffla. "Tu vas m'ignorer? -Oui." Il sortit son téléphone et tenu deux minutes sans m'adresser la parole. Ça ne lui ressemblait pas d'abandonner si vite. A vrai dire
Le lendemain je revenais en cours encore de meilleure humeur que la veille. Je n'avais pas eu de devoirs et Lucie avait recopié pour moi tous les cours que j'avais raté. Elle était adorable... Elle avait même mis pleins de couleurs! William était aussi froid et seul que le jour d'avant et tout le monde parlait toujours de lui. Il commençait à me sortir par la tête. Il n'était pas venu me parler depuis. Je me suis prise à espérer qu'il le fasse. Pourquoi? Je l'ignorais. Je n'avais pas besoin de sa reconnaissance après tout. Je l'avais fait par principe. Mais justement il aurait dû venir me voir par politesse. J'étais énervée contre lui mais contrairement aux autres j'avais une raison valable. Il avait touché mon ego. J'eus une heure de trou après manger tout comme la moitié de ma classe qui fait euro anglais. Je voulais me poser dans un endroit calme pour lire. Mon choix se porta sur le toit du lycée où il y avait un petit jardin et des bancs. Malheureusement
William avait fait la gueule toute la journée. Il n'a eu d'interaction humaine avec personne. Il n'est même pas venu s'excuser auprès de moi. Quant à moi je m'étais vite remise de ses manières. J'étais trop heureuse de ne plus vivre entre quatre murs pour être de mauvaise humeur. De plus le cours de français avait été passionnant! J'adorais ma pof elle était trop gentille et cultivée. Ses cours étaient dynamiques et elle rigolait avec nous. Elle m'avait fait adorer la pièce de théâtre que nous étudions. Toute la journée le seul sujet de conversation du lycée était William. Partout où il allait les gens lui lançaient des regards mauvais et parlaient doucement assez fort pour qu'il entende. Maintenant qu'il n'était plus au sommet de la pyramide, tout le monde passait sa frustration sur lui. Il me faisait de la peine. Il marchait dans les couloirs le regard déterminé et perdu dans le loin comme toujours, il faisait semblant que ça ne l'atteignait pas mais je sentais bien qu
J'étais heureuse d'enfin pouvoir retourner en cours. J'avais raté une semaine à cause d'une satané grippe! Cette semaine avait été la pire de toute ma vie sans exagérer. J'avais quarante de fièvre, un coup j'avais froid, l'autre chaud, je tremblais, j'avais mal partout, j'étais fatiguée... J'étais à bout de nerfs et je voulais tuer tout le monde toutes les cinq minutes. Mais j'avais survécu! Mon nez n'était enfin plus bouché! Je pouvais respirer l'air frais du matin et je me dis que c'était la plus belle chose au monde que d'avoir un nez débouché. On n'appréciait pas assez les petites choses de la vie. J'étais légèrement en retard parce que je m'étais laissée emporter par la beauté du monde extérieur. Résultat j'arrivais devant la salle quand il y avait tout le monde sauf la prof. J'étais à la fois heureuse et gênée par cette entrée fracassante. Un gars de ma classe lança alors que je passais à côté de lui: "T'es toujours vivante toi?" Je lui sour