William avait fait la gueule toute la journée. Il n'a eu d'interaction humaine avec personne. Il n'est même pas venu s'excuser auprès de moi. Quant à moi je m'étais vite remise de ses manières. J'étais trop heureuse de ne plus vivre entre quatre murs pour être de mauvaise humeur. De plus le cours de français avait été passionnant! J'adorais ma pof elle était trop gentille et cultivée. Ses cours étaient dynamiques et elle rigolait avec nous. Elle m'avait fait adorer la pièce de théâtre que nous étudions.
Toute la journée le seul sujet de conversation du lycée était William. Partout où il allait les gens lui lançaient des regards mauvais et parlaient doucement assez fort pour qu'il entende. Maintenant qu'il n'était plus au sommet de la pyramide, tout le monde passait sa frustration sur lui. Il me faisait de la peine. Il marchait dans les couloirs le regard déterminé et perdu dans le loin comme toujours, il faisait semblant que ça ne l'atteignait pas mais je sentais bien qu'il était triste. Qui ne le serait pas si six cent personnes parlaient en mal de lui?J'ai entendu dire qu'il avait posté un commentaire super narcissique comme quoi il était parfait personne ne lui arrivait à la cheville et blablabla. Tout le monde se sentait offensé. Ils n'avaient pas de confiance en eux ou quoi? On m'a aussi dit qu'apparemment il avait critiqué tout le lycée. Qu'apparemment nous étions tous débiles etc. C'était connu que William était imbu de lui même mais j'étais surprise qu'il ait osé le dire devant tout le monde. Je ne le pensais pas capable de ça. J'étais sûr qu'il y avait une explication...
En ce qui concernait la critique qu'il avait fait du lycée. William n'était pas très fane des autres en général mais il n'aurait pas été assez bête pour se mettre tout un lycée à dos quand même si? Quand il disait du mal de quelqu'un c'était toujours à l'oral à ses potes pour pas qu'il y ait de preuves. Comme je l'ai déjà dit dans le chapitre d'avant, William était quelqu'un de très cultivé. Il défendait ses opinions avec vivacités et en utilisant de nombreux arguments. Quand il critiquait c'était violent et argumenté mais c'était toujours aussi avec des mots recherchés. Il était insolent certes mais avec classe.
Comme personne n'avait pu me montrer le poste en question dont tout le monde parlait je me montrais sceptique. Je savais qu'il avait vraiment dit des choses comme ça mais je savais aussi que ses mots avaient été amplifiés. William lui même avait assumé avec son côté provocateur que je connaissais si bien après deux années dans sa classe, qu'il pensait ce qui avait été dit. Or il n'était pas un menteur.
Ceux qui s'acharnaient le plus étaient ses amis les plus proches. A chaque cours ils lui lançaient au moins trois piques. A chaque fois ils parlaient fort dans un blanc et toute la classe riait en fixant William. Ce dernier admirait sa table comme s'il était inspiré par la cours. Sa mâchoire qui était serrée illustrait bien ce qu'il pouvait ressentir.En plein cours de physique la prof dit:"Les gazes rares comme le Néon sont un peu comme des beaux gosses. Les autres atomes veulent leur ressembler et aussi être stables. Pour cela ils vont gagner ou perdre un ou plusieurs électrons et vont devenir chargés électriquement donc des ions."Au mot beau gosse Jules avait lancé:"Comme William!"Ce fut le fou rire général. Mais moi je ne riais pas. J'étais irritée par leurs gamineries. J'avais espoir en ma prof que j'appréciais aussi mais elle regardait la scène impuissante. Sur une impulsion je me levais et toute la classe se tut surprise par mon intervention. Même William leva la tête de sa table pour comprendre pourquoi les autres s'étaient tus."Vous êtes vraiment des gamins! Vous trouvez ça drôle? Concentrez vous plutôt sur le cours sinon c'est vos notes qui vont me faire rire!"Sur ce je me rassis sous le regard médusé de mes camarades. A présent que l'adrénaline était passée, je tremblais. Comment avais-je eu le courage de faire ça? J'avais fait effet parce que plus personne n'osa parler de tout le cours. La prof en était ravie. Même William avait levé la tête et semblait plus détendu. Les regards désapprobateurs que m'avaient lancé mes amis ne m'échappèrent pas malheureusement.A la sortie elles me rattrapèrent."Pourquoi t'as fait ça?demanda Hélène.-Tu es adorable de vouloir prendre sa défense mais il ne le mérite pas!me résonna Valentine.
-C'est de l'harcèlement ce qu'il vit. C'est inadmissible.
-C'est bien ce qu'il faisait aussi!
-Peut-être. Mais personne ne mérite d'être harcelé."
Sur ce j'allais en maths suivie de près par Lucie. Elle n'avait rien dit à propos de William (ce fut la seule à ne pas parler de lui d'ailleurs) mais je savais qu'elle m'admirait pour ce que j'avais fait et qu'elle approuvait fortement. Cela me fit plaisir. C'était super de se sentir épaulé. William le méritait aussi.Le lendemain je revenais en cours encore de meilleure humeur que la veille. Je n'avais pas eu de devoirs et Lucie avait recopié pour moi tous les cours que j'avais raté. Elle était adorable... Elle avait même mis pleins de couleurs! William était aussi froid et seul que le jour d'avant et tout le monde parlait toujours de lui. Il commençait à me sortir par la tête. Il n'était pas venu me parler depuis. Je me suis prise à espérer qu'il le fasse. Pourquoi? Je l'ignorais. Je n'avais pas besoin de sa reconnaissance après tout. Je l'avais fait par principe. Mais justement il aurait dû venir me voir par politesse. J'étais énervée contre lui mais contrairement aux autres j'avais une raison valable. Il avait touché mon ego. J'eus une heure de trou après manger tout comme la moitié de ma classe qui fait euro anglais. Je voulais me poser dans un endroit calme pour lire. Mon choix se porta sur le toit du lycée où il y avait un petit jardin et des bancs. Malheureusement
"Pourquoi tu m'as défendu?me demanda William. -Oh non tu vas pas commencer à me le reprocher toi aussi! Je ne peux pas être gentille? Tu ne peux pas juste me remercier?" Il me sourit moqueur. C'était la première fois que je le voyais sourire depuis mon retour. "C'est vrai. Merci. -Pourquoi tu souris comme ça? -Tu pensais ce que t'as dit sur moi?" Il me l'avait demandé tout bas comme s'il avait peur de ma réponse. Je relevais les yeux de mon allemand. Les yeux de William brillaient. J'étais comme hypnotisée par leur beauté. "Oui." Il sourit légèrement gêné. Je le connaissais depuis assez longtemps pour reconnaître ses expressions. Il avait été touché par mes mots. Je me reconcentrais sur ma leçon. William souffla. "Tu vas m'ignorer? -Oui." Il sortit son téléphone et tenu deux minutes sans m'adresser la parole. Ça ne lui ressemblait pas d'abandonner si vite. A vrai dire
Mercredi matin, donc le lendemain matin, je discutais devant la salle de maths avec Lucie et Valentine. On avait AP donc que les volontaires y allaient. Romain discutait plus loin avec les autres gars de ma classe. Les volontaires arrivaient au compte goûte quand soudain le couloir se tut derrière moi. Je me retournais pour voir arriver William. Il s'arrêta à une distance raisonnable ne sachant pas comment réagir. Je lui souris et demandais à Lucie si ça la dérangeait si je le rejoignais. Elle fit non de la tête et je la laissais pour me placer devant William. Nous nous fîmes la bise devant les regards ahuris des autres. Romain se joint à nous avec un sourire malicieux. "T'as besoin de venir en AP toi c'est sûr." William soutint son regard avec un demi sourire. Sa force m'impressionnait. A sa place j'aurais déjà arrêté l'école. Mais lui il affrontait les critiques la tête froide. La seule différence depuis que je le soutenais était qu'il souriait de nouveau.
J'essayais différentes robes tandis que Will attendait en dehors de la cabine. "T'en penses quoi de celle-ci?demandais-je en tirant sur les rideaux. -Tu... Wow. Tu es magnifique. -Merci...dis-je en rougissant." Nous achetâmes la robe. J'allais l'acheter mais Will ne me laissa pas payer. Je me sentais mal et j'insistais mais c'était une vraie tête de mule. Je n'arrêtais pas de parler de la soirée pour laquelle j'avais acheté la robe. "Et toi tu vas mettre quoi?demandais-je à Will. -Je..." Il s'arrêta. Comme il tenait ma main je m'arrêtais aussi. Il chercha ses mots. C'était rare qu'il ne saches pas comment dire quelque chose... Ça me fit peur. "Je ne suis pas sûr de pouvoir venir...avoua-t-il. -T'es sérieux?! On prépare cette soirée depuis deux semaines! Tu m'avais promis!criais-je. -Je sais... Mais... J'ai un empêchement. -C'est quoi ton empêchement?" Je savais qu'
Lundi matin j'étais en retard en cours. Je n'avais pas entendu mon réveil. Mes médicaments m'avaient rendue trop fatiguée. Mon père insista pour m'emmener en voiture au lycée. Après ce qu'il s'était passé il ne voulait pas me savoir seule dehors alors qu'il fait noir. J'hésitais avant de toquer à la porte de français. Je pouvais toujours partir après tout. Faire comme si Melinda Horsville n'avait jamais existé. Mais ce serait se cacher. C'était trop simple de faire l'autruche. Je voulais être forte. Autant que Will l'avait été. En parlant de lui il ne m'a même pas écrit... Je toquais et abaissais la poignet tout de suite après soudain déterminée. Tous les regards se posèrent sur moi. J'eus un frisson mais fis comme si cela ne me faisait rien. Lucie faillit se lever pour me prendre dans ses bras mais elle resta assise trop timide pour ça. "Melinda... Vous allez bien?me demanda la prof." Tous mes muscles se crispèrent. Je croisais le reg
"C'était à la soirée..." J'avais parlé tellement bas que je me demandais si Will m'avait entendue. Mais ce dernier resserra son étreinte autour de ma taille pour me faire comprendre qu'il voulait que je continue et qu'il serait là quoi qu'il arrive. "Tu n'étais pas là..." Mes larmes m'arrêtèrent. Will se crispa. "Tout s'est bien passé à part ça. J'ai signé pour le disque." Will me fit un bisous dans le cou comme pour me féliciter. "Mais tu n'étais pas là pour le voir..." Je pleurais de plus en plus. "Je n'arrivais pas à être heureuse. Contrairement à toi à ton match de basket..." Will me serra encore plus fort comme s'il avait besoin de mon contact pour supporter ses quatre vérités. "Je te déteste!" Je le criais plusieurs fois tout en tapant son torse. Il me serrait encore plus fort alors que je le tapais de toutes mes forces. J'étais contre la violence
Will mit un énorme coup de poing dans le menton de Romain. Ce dernier s'écrasa violemment par terre. Mais Will n'en avait pas fini avec lui. Sous les cris horrifiés des élèves, il sauta par dessus la table et rua de coups Romain qui se trouvait à terre. Je me figeais de terreur devant cette scène. Romain saignait du nez et de la lèvre. La prof était sortie en courant pour appeler quelqu'un et les élèves essayaient de retirer Will d'au dessus de Romain. C'était sans compter sur la vivacité de Will. Il était aveuglé par la colère. Il mettait à terre un par un ceux qui osaient l'approcher. Très vite ils abandonnèrent de vouloir les séparer et Will continua à ruer Romain de coups en lui criant dessus: "Salle fils de pute! Tu vas regretter d'avoir touché ma copine!" En d'autre circonstances j'aurais réagit au fait qu'il me désigne comme sa petite amie mais j'avais d'autres chats à fouetter. Je paniquais. Je devais faire quelque chose. Débile que je suis je me mis
J'étais heureuse d'enfin pouvoir retourner en cours. J'avais raté une semaine à cause d'une satané grippe! Cette semaine avait été la pire de toute ma vie sans exagérer. J'avais quarante de fièvre, un coup j'avais froid, l'autre chaud, je tremblais, j'avais mal partout, j'étais fatiguée... J'étais à bout de nerfs et je voulais tuer tout le monde toutes les cinq minutes. Mais j'avais survécu! Mon nez n'était enfin plus bouché! Je pouvais respirer l'air frais du matin et je me dis que c'était la plus belle chose au monde que d'avoir un nez débouché. On n'appréciait pas assez les petites choses de la vie. J'étais légèrement en retard parce que je m'étais laissée emporter par la beauté du monde extérieur. Résultat j'arrivais devant la salle quand il y avait tout le monde sauf la prof. J'étais à la fois heureuse et gênée par cette entrée fracassante. Un gars de ma classe lança alors que je passais à côté de lui: "T'es toujours vivante toi?" Je lui sour
Will mit un énorme coup de poing dans le menton de Romain. Ce dernier s'écrasa violemment par terre. Mais Will n'en avait pas fini avec lui. Sous les cris horrifiés des élèves, il sauta par dessus la table et rua de coups Romain qui se trouvait à terre. Je me figeais de terreur devant cette scène. Romain saignait du nez et de la lèvre. La prof était sortie en courant pour appeler quelqu'un et les élèves essayaient de retirer Will d'au dessus de Romain. C'était sans compter sur la vivacité de Will. Il était aveuglé par la colère. Il mettait à terre un par un ceux qui osaient l'approcher. Très vite ils abandonnèrent de vouloir les séparer et Will continua à ruer Romain de coups en lui criant dessus: "Salle fils de pute! Tu vas regretter d'avoir touché ma copine!" En d'autre circonstances j'aurais réagit au fait qu'il me désigne comme sa petite amie mais j'avais d'autres chats à fouetter. Je paniquais. Je devais faire quelque chose. Débile que je suis je me mis
"C'était à la soirée..." J'avais parlé tellement bas que je me demandais si Will m'avait entendue. Mais ce dernier resserra son étreinte autour de ma taille pour me faire comprendre qu'il voulait que je continue et qu'il serait là quoi qu'il arrive. "Tu n'étais pas là..." Mes larmes m'arrêtèrent. Will se crispa. "Tout s'est bien passé à part ça. J'ai signé pour le disque." Will me fit un bisous dans le cou comme pour me féliciter. "Mais tu n'étais pas là pour le voir..." Je pleurais de plus en plus. "Je n'arrivais pas à être heureuse. Contrairement à toi à ton match de basket..." Will me serra encore plus fort comme s'il avait besoin de mon contact pour supporter ses quatre vérités. "Je te déteste!" Je le criais plusieurs fois tout en tapant son torse. Il me serrait encore plus fort alors que je le tapais de toutes mes forces. J'étais contre la violence
Lundi matin j'étais en retard en cours. Je n'avais pas entendu mon réveil. Mes médicaments m'avaient rendue trop fatiguée. Mon père insista pour m'emmener en voiture au lycée. Après ce qu'il s'était passé il ne voulait pas me savoir seule dehors alors qu'il fait noir. J'hésitais avant de toquer à la porte de français. Je pouvais toujours partir après tout. Faire comme si Melinda Horsville n'avait jamais existé. Mais ce serait se cacher. C'était trop simple de faire l'autruche. Je voulais être forte. Autant que Will l'avait été. En parlant de lui il ne m'a même pas écrit... Je toquais et abaissais la poignet tout de suite après soudain déterminée. Tous les regards se posèrent sur moi. J'eus un frisson mais fis comme si cela ne me faisait rien. Lucie faillit se lever pour me prendre dans ses bras mais elle resta assise trop timide pour ça. "Melinda... Vous allez bien?me demanda la prof." Tous mes muscles se crispèrent. Je croisais le reg
J'essayais différentes robes tandis que Will attendait en dehors de la cabine. "T'en penses quoi de celle-ci?demandais-je en tirant sur les rideaux. -Tu... Wow. Tu es magnifique. -Merci...dis-je en rougissant." Nous achetâmes la robe. J'allais l'acheter mais Will ne me laissa pas payer. Je me sentais mal et j'insistais mais c'était une vraie tête de mule. Je n'arrêtais pas de parler de la soirée pour laquelle j'avais acheté la robe. "Et toi tu vas mettre quoi?demandais-je à Will. -Je..." Il s'arrêta. Comme il tenait ma main je m'arrêtais aussi. Il chercha ses mots. C'était rare qu'il ne saches pas comment dire quelque chose... Ça me fit peur. "Je ne suis pas sûr de pouvoir venir...avoua-t-il. -T'es sérieux?! On prépare cette soirée depuis deux semaines! Tu m'avais promis!criais-je. -Je sais... Mais... J'ai un empêchement. -C'est quoi ton empêchement?" Je savais qu'
Mercredi matin, donc le lendemain matin, je discutais devant la salle de maths avec Lucie et Valentine. On avait AP donc que les volontaires y allaient. Romain discutait plus loin avec les autres gars de ma classe. Les volontaires arrivaient au compte goûte quand soudain le couloir se tut derrière moi. Je me retournais pour voir arriver William. Il s'arrêta à une distance raisonnable ne sachant pas comment réagir. Je lui souris et demandais à Lucie si ça la dérangeait si je le rejoignais. Elle fit non de la tête et je la laissais pour me placer devant William. Nous nous fîmes la bise devant les regards ahuris des autres. Romain se joint à nous avec un sourire malicieux. "T'as besoin de venir en AP toi c'est sûr." William soutint son regard avec un demi sourire. Sa force m'impressionnait. A sa place j'aurais déjà arrêté l'école. Mais lui il affrontait les critiques la tête froide. La seule différence depuis que je le soutenais était qu'il souriait de nouveau.
"Pourquoi tu m'as défendu?me demanda William. -Oh non tu vas pas commencer à me le reprocher toi aussi! Je ne peux pas être gentille? Tu ne peux pas juste me remercier?" Il me sourit moqueur. C'était la première fois que je le voyais sourire depuis mon retour. "C'est vrai. Merci. -Pourquoi tu souris comme ça? -Tu pensais ce que t'as dit sur moi?" Il me l'avait demandé tout bas comme s'il avait peur de ma réponse. Je relevais les yeux de mon allemand. Les yeux de William brillaient. J'étais comme hypnotisée par leur beauté. "Oui." Il sourit légèrement gêné. Je le connaissais depuis assez longtemps pour reconnaître ses expressions. Il avait été touché par mes mots. Je me reconcentrais sur ma leçon. William souffla. "Tu vas m'ignorer? -Oui." Il sortit son téléphone et tenu deux minutes sans m'adresser la parole. Ça ne lui ressemblait pas d'abandonner si vite. A vrai dire
Le lendemain je revenais en cours encore de meilleure humeur que la veille. Je n'avais pas eu de devoirs et Lucie avait recopié pour moi tous les cours que j'avais raté. Elle était adorable... Elle avait même mis pleins de couleurs! William était aussi froid et seul que le jour d'avant et tout le monde parlait toujours de lui. Il commençait à me sortir par la tête. Il n'était pas venu me parler depuis. Je me suis prise à espérer qu'il le fasse. Pourquoi? Je l'ignorais. Je n'avais pas besoin de sa reconnaissance après tout. Je l'avais fait par principe. Mais justement il aurait dû venir me voir par politesse. J'étais énervée contre lui mais contrairement aux autres j'avais une raison valable. Il avait touché mon ego. J'eus une heure de trou après manger tout comme la moitié de ma classe qui fait euro anglais. Je voulais me poser dans un endroit calme pour lire. Mon choix se porta sur le toit du lycée où il y avait un petit jardin et des bancs. Malheureusement
William avait fait la gueule toute la journée. Il n'a eu d'interaction humaine avec personne. Il n'est même pas venu s'excuser auprès de moi. Quant à moi je m'étais vite remise de ses manières. J'étais trop heureuse de ne plus vivre entre quatre murs pour être de mauvaise humeur. De plus le cours de français avait été passionnant! J'adorais ma pof elle était trop gentille et cultivée. Ses cours étaient dynamiques et elle rigolait avec nous. Elle m'avait fait adorer la pièce de théâtre que nous étudions. Toute la journée le seul sujet de conversation du lycée était William. Partout où il allait les gens lui lançaient des regards mauvais et parlaient doucement assez fort pour qu'il entende. Maintenant qu'il n'était plus au sommet de la pyramide, tout le monde passait sa frustration sur lui. Il me faisait de la peine. Il marchait dans les couloirs le regard déterminé et perdu dans le loin comme toujours, il faisait semblant que ça ne l'atteignait pas mais je sentais bien qu
J'étais heureuse d'enfin pouvoir retourner en cours. J'avais raté une semaine à cause d'une satané grippe! Cette semaine avait été la pire de toute ma vie sans exagérer. J'avais quarante de fièvre, un coup j'avais froid, l'autre chaud, je tremblais, j'avais mal partout, j'étais fatiguée... J'étais à bout de nerfs et je voulais tuer tout le monde toutes les cinq minutes. Mais j'avais survécu! Mon nez n'était enfin plus bouché! Je pouvais respirer l'air frais du matin et je me dis que c'était la plus belle chose au monde que d'avoir un nez débouché. On n'appréciait pas assez les petites choses de la vie. J'étais légèrement en retard parce que je m'étais laissée emporter par la beauté du monde extérieur. Résultat j'arrivais devant la salle quand il y avait tout le monde sauf la prof. J'étais à la fois heureuse et gênée par cette entrée fracassante. Un gars de ma classe lança alors que je passais à côté de lui: "T'es toujours vivante toi?" Je lui sour