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3 : Intruse.

Author: irrealite
last update Last Updated: 2024-10-29 19:42:56

Un an qu'elles étaient ensemble. Douze mois qu'elles s'étaient finalement trouvées. Cinquante deux semaines qu'elles avaient décidé d'être ensemble. Trois cent soixante six jours de bonheur, la plus longue année possible. Huit mille sept cent quatre vingt quatre heure passées à savoir qu'une personne les aimait plus que tout. Cinq cent vingt sept mille quarante minutes qu'elles étaient le pilier de l'autre. Et elles étaient là. Habillées d'une robe blanc cassée tombant au dessus des genoux pour la brune, et d'un costume gris clair pour la blonde, elles patientaient dans l'hôtel de ville, devant le bureau du maire. Le bouquet de fleurs posé sur les jambes de la brune, cette dernière tordait ses doigts au dessus. Naomi le vit et tout doucement, elle attrapa sa main dans la sienne, et l'amena à sa bouche, pour déposer un tendre et long baiser dans la paume de la main, avant d'emmêler leurs doigts.

-Tout va bien mon coeur. Murmura-t-elle.

June sourit doucement. Oui, tout allait bien, depuis des semaines, elles faisaient toutes deux attention à ne pas être trop à cheval sur le rangement et les règles pour l'une, et trop vulgaire et désordonnée pour l'autre. Elles profitaient de chaque instant, appréciaient leurs quotidien, avait réussi à instaurer comme il se fallait la distance entre vie personnelle et vie professionnelle, même si au fond les deux se mêlaient.

-Je t'aime. Souffla June, resserrant la pression sur leurs mains entrelacées.

-Moi aussi, je serais pas là sinon. Gloussa la blonde. Enfin j'aurais pu venir juste pour te voir dans une telle robe. S'amusa-t-elle.

-Elle n'a pas franchement quelque chose de différent des autres de d'habitude. Elle est tout aussi longue, elle est fendue sur ma cuisse comme la plupart de mes jupes de tailleur, elle est peut-être un peu plus décolletée. Remarqua la brune en se regardant.

-Mais elle est surtout blanc cassé, et tu la portes pour..Naomi sourit. Pour notre mariage.

-Pour notre mariage, oui. Sourit grandement June en se penchant pour coller leurs fronts. Et toi tu n'as jamais été aussi élégante.

-Tu veux dire que dans tes talons hauts, en lingerie avec une cravate, j'était moins élégante? S'amusa la blonde.

-Tu étais excitante, sexy mais pas élégante. Rit la brune, sans se décoller. Tu le refais ce soir?

Naomi rit, balançant la tête en arrière dans l'instant, avant d'acquiescer. Elle avait encore du mal à réaliser que tout cela était réel, la demande en mariage était tombée comme un cheveux sur la soupe une semaine auparavant.

Il était dix neuf heure bien passé quand Naomi termina son rapport, appliquant le point. Elle enregistra et ferma le document, avant d'étirer ses bras en arrière, faisant craquer son dos. Ébouriffant son carré blond, elle posa son regard sur sa compagne qui travaillait encore, ses lunettes sur le nez, ses sourcils froncés de concentration.

-Tu as bientôt fini mon coeur? Demanda-t-elle.

June releva vivement la tête, comme si elle c'était fait surprendre, et la blonde sourit en voyant son air épuisé et adorable. Alors que la brune se massait les tempes, Naomi se leva enfilant sa veste, avant d'aller vers la femme.

-Encore cinq minutes, et on rentre, j'avais pas vu l'heure. Finit par soupirer la brune.

Naomi accepta d'un signe de tête et récupéra son sac en bandoulière qu'elle glissa sur son épaule. Puis elle s'assit sur la table du bureau, celle sur laquelle elles mangeaient, les pieds sur la chaise et regarda sa compagne travailler. Elle attendit que la brune soupire et ferme son dossier, pour sourire.

-Comment tu t'habilleras pour ton mariage?

June releva brusquement la tête vers elle, et en voyant le sourire de sa compagne, elle se leva et enfila sa veste, attrapant son sac.

-Et bien, j'imagine, que ça dépendra de la personne avec qui je me marie. Répondit la brune, avec un léger sourire, s'approchant de la jeune femme qui était toujours sur la table.

June se plaça entre ses jambes, les bras autour de la blonde.

-Moi je t'imagine bien dans une belle robe habillée, élégante et simple. Sourit Naomi.

-Où veux tu en venir Naomi? Demanda la brune, sans perdre son sourire, en venant faire s'effleurer leur nez.

-Quand est ce qu'on se marie? Demanda la blonde de but en blanc.

-Tu sais que souvent, avant cette question on demande : veux tu m'épouser? S'amusa June.

-Oui je veux. Sourit Naomi, faisant rire sa compagne. Alors quand?

-Et bien, si je me souviens bien, toi comme moi voulons nous marier pour simplifier l'adoption, nous ne voulons rien de grand, pas de fête. Donc j'imagine, que si nous le voulons je peux avoir un créneau avec le maire samedi de la semaine prochaine, et nos amis devraient trouver le moyen de se libérer.

-T'auras Lindsay comme témoin? Demanda la blonde.

-Oui, évidement. Assura la brune, avant de voir le nez de sa compagne se rebrousser. C'est ma meilleure amie, arrête un peu, elle est pas un méchante, juste un peu-

-Chieuse, hypocrite et coincée, mais je l'accepte, ce que j'aime pas c'est qu'elle me rabaisse devant toi, et me déteste. Elle pourrait juste être respectueuse. Coupa Naomi.

-Je lui en toucherais deux mots demain midi, je mange avec elle. Accepta June. Et toi tu vas demander à Elissa?

-Bien sur, mais si elle vient, elle amène Bella et April, c'est sûr. Gloussa la blonde.

-Et bien alors nous serons six. Sourit la brune. Maintenant rentrons à la maison que je vois ce que je peux porter pour notre mariage. Décida-t-elle en se détachant d'elle.

Naomi sourit, et c'est les doigts entrelacés qu'elles quittèrent le bureau, en sachant que tout le monde était partis, elles pouvaient se permettre de se tenir la main.

Naomi se pencha et embrassa l'épaule dénudée de sa compagne.

-Bon, ils font quoi nos témoins? Soupira-t-elle.

-Ils vont arrivés. Assura June. Je te rappelle que tu avais tant envie de venir, qu'on est arrivées avec un quart d'heure d'avance. Rit June.

-Je sais, mais j'ai vraiment envie de t'épouser. Après on pourra faire en sorte que notre famille s'agrandisse. Sourit Naomi.

-En parlant de famille, tu-

-Hey! Les filles! Les deux femmes tournèrent la tête pour voir les amies de la blonde arriver.

-Enfin! S'exclama Naomi, relâchant sa compagne pour se lever et venir enlacer les trois femmes. J'ai cru que vous n'arriveriez jamais.

-Et louper ça? Jamais. Assura Elissa en l'embrassant rapidement.

-Et puis à moins que Lindsay soit devenue silencieuse et discrète, elle n'est pas là non plus. Se moqua Bella.

-Sois gentille veux tu. Grogna Naomi en tapant son épaule.

-Dit elle alors qu'elle disait presque la même chose quelques jours avant. Se moqua June, en venant saluer tout le monde. Merci d'être là les filles. Sourit-elle poliment avant de regarder sa fiancée qui boudait. Ne fais pas cette tête, tu sais que j'ai raison.

-Mais j'aime pas ça. Demanda la blonde.

-Je t'aime. Murmura la brune, en posant une main sur la joue de la blonde, pour venir l'embrasser.

-Donc du coup, ton témoin est devenue silencieuse -et donc c'est la fin du monde- ou elle est pas là? Demanda Elissa, faisant rire sa compagne et sa soeur.

-Je suis là. Argua une voix dure venant juste d'arriver.

-Lindsay. Sourit la brune, en venant l'embrasser. Sois gentille et pas snob. Réclama-t-elle tout bas dans son oreille.

-Je ne le suis jamais. Rétorqua la femme. Le regard de sa meilleure amie la fit soupirer. Okay, c'est bon, t'as gagné. Bonjour tout le monde. Ajouta-t-elle sympathiquement envers les autres.

Les six femmes restèrent à discuter simplement, le bras de la blonde passé autour de June, elles attendaient. Et puis après un long moment, finalement la porte s'ouvrit.

-Madame Adler, et madame Williams. Appela le maire.

-Oui c'est nous. Fit la brune en récupérant son bouquet sur le siège, avant de prendre la main de la blonde. Bonjour, merci de nous recevoir monsieur Spencer.

-Bonjour. Salua l'homme en retournant derrière la table, les futures mariées en face de lui, leurs amies derrière. Vous avez un témoin chacune?

-Oui, Elissa Andersen pour Naomi. Fit la la concernée en s'approchant de son amie.

-Et Lindsay Nolan pour June. Informa la blonde derrière la future mariée.

-Bien, alors commençons. Accepta le maire. Les deux femmes récitèrent les promesses, signèrent les papiers, et finalement les questions fatidiques arrivèrent. Naomi Adler, voulez vous prendre pour épouse June Williams?

-Oui, je le veux. Acquiesça la blonde.

-June Williams, voulez vous prendre pour épouse Naomi Adler? Renchérit Albert Spencer.

-Oui, je le veux. Sourit doucement la brune.

-Alors l'échange des alliances. Enchaina le maire.

Chacune un anneau en main, les deux femmes le passèrent à l'annulaire de l'autre, partageant ainsi la même bague marquant leur union. Puis le maire les déclara mariées, et les deux femmes se rapprochèrent, sourire aux lèvres, s'enlaçant, pour finir par l'embrasser tendrement. Quand elles se séparèrent, les deux mariées se tournèrent vers leurs témoins et amies, et elles s'enlacèrent tour à tour, dans les félicitations et les remerciements. Puis elles saluèrent et remercièrent le maire, avant de s'échapper, quittant l'hôtel de ville, pour se rendre dans un restaurant pas loin, June tenant toujours son bouquet de fleurs d'une main, l'autre autour de sa toute jeune femme, qui la tenait par les épaules. Elles dinèrent toutes les six, dans une bonne ambiance pour une fois, malgré les dysfonctionnements des différentes amitiés. Le diner terminé, elles se séparèrent toutes, et une fois à leur immeuble, elles rentrèrent dans l'ascenseur, s'adossant chacune d'un côté.

-Alors, où veux tu faire l'amour en premier en tant que mariées? Demanda June, sourire au coin des lèvres.

-Sur le tapis dans le salon, juste devant la baie vitrée. Sourit la blonde.

-Donc nous ferons ça. Sourit la brune en se décollant de la paroi, pour venir se coller à sa femme. Je voulais savoir, quel nom nous allons porter maintenant? Demanda-t-elle alors que toujours collées elles allaient vers la porte de l'appartement.

-Adler vient de nul part. Remarqua Naomi en ouvrant la porte, d'une main, l'autre dans le dos de la jeune femme.

-Dois je comprendre que tu veux prendre Williams, chérie? Sourit June, alors qu'elles entraient dans l'appartement.

-Je ne suis pas le genre de parents qui veut que ses enfants portent deux noms de famille, c'est long et agaçant. Souffla la blonde en claquant la porte derrière elles, entourant sa femme.

-Je suis d'accord. Sourit la brune en délaissant le bouquet de fleur au sol, avant de lier ses lèvres à celles de la blonde. Madame Williams, je vous aime.

-Moi de même madame Williams. Murmura Naomi dans un sourire, alors que la brune la faisait reculer vers la baie vitrée.

-J'ai envie de toi. Grogna June, sa voix soudainement très rauque, alors qu'elle faisait tomber la veste du tailleur.

-J'avais plutôt compris au moment où tu m'as demandé où je voulais faire l'amour en premier. Rit la blonde avant d'être plaquée contre la baie vitrée. Et au restaurant, quand ta main s'est retrouvée entre mes jambes. Se moqua-t-elle.

-Tu as rougis et souris, à ce moment là. Remarqua la brune en ouvrant la chemise, avant de presser ses lèvres sur les siennes.

Les vêtements tombèrent progressivement et quand elles furent nues, June pressa sa femme un peu plus contre la vitre, bien décidée à marquer cette nuit là, cette journée si importante pour elles.

Naomi sortit de son sommeil en entendant des claquements lointain, et grogna. Elle avait la tête enfouie dans l'oreiller, la couette remontée aux épaules, les membres de sa femme endormie enroulés autour d'elle, ainsi que sa poitrine pressée dans son dos, et son propre corps était lourd, elle voulait resté au lit. Seulement, maintenant qu'elle était réveillée, elle distinguait bien le bruit de coups sur la porte. Elle se redressa difficilement, ses muscles la tirant, et tenta de sortir de l'étreinte de sa femme.

-Reste la. Grogna June encore endormie.

-Je reviens, mon coeur. Souffla Naomi en sortant du lit, déposant un baiser sur le front de sa femme, avant d'attraper un peignoir qu'elle enfila.

June grogna, se remettant sur le dos, les yeux fermés. Elles avaient fait l'amour contre la vitre, puis au salon, dans le canapé, puis elles avaient fini par arriver dans leurs chambre, où Naomi avait enfiler caravate et talons pour tenir sa promesse et avaient donc remis ça dans leurs lit, se couchant finalement très tard. Le peignoir de la brune entourée sur elle, Naomi alla à la porte, sur laquelle la personne frappait toujours. Et sûre que le noeud était bien serré, elle ouvrit la porte. Face à elle, la mère de sa femme se tenait droite, les lèvres peintes en rouge, dans une robe droite et noire, la dévisageant, de haut en bas. Naomi comprit vite, qu'elle ne la reconnaissait pas, pourtant en six ans de travail dans le cabinet, auprès de la brune, elle avait croisé Angela Williams plus d'une fois, sauf la dernière année. Étrangement, depuis que June et elle sortaient ensemble, la mère de celle ci n'avaient pas mis un pied dans le bureau.

-Bonjour. Fit finalement la blonde en voyant que le silence s'installait depuis un moment et que la femme n'avait pas l'air prête à parler.

-Vous êtes? Grogna la femme.

-Naomi, Naomi Adler, on s'est vues plusieurs fois madame, je suis la secrétaire de votre fille. Répondit calmement Naomi, en tentant de remettre ses cheveux en ordre.

-Ma fille est en colocation avec vous? Fit Angela en la regardant de haut en mas.

-Non. Pas tout à fait. Répondit la blonde, qui commençait à pester intérieurement contre sa femme. Puis je vous inviter à entrer madame Williams?

Dans son lit, June se redressa vivement, pendant que sa mère pénétrait dans l'appartement. Paniquant elle sortit du lit, à la recherche de vêtements.

-C'est le peignoir de ma fille. Je lui ai offert l'an dernier. Remarqua Angela, sac en main, regardant partout autour d'elle. J'aimerais comprendre ce qu'il se passe.

-Je...et bien...June...Bégaya Naomi.

-Maman! Coupa la brune en arrivant, vêtue d'une culotte et de la chemise de la blonde, le seul vêtement descend qu'elle avait trouvé.

-Chérie. Salua sa mère en lui faisant une bise rapide. Tu m'expliques?

-Heu, oui bien sûr, mais que fais tu là? Demanda June, bégayante.

-Je ne t'aie pas vue depuis des mois, et tu ne donnes pas de nouvelles, sauf pour annuler chaque rendez vous familial. Je suis donc venue te voir, prendre de tes nouvelles, voir ton nouvel appartement, et je découvre ta secrétaire dans ton peignoir. Remarqua Angela en allant vers la cuisine.

June passa rapidement devant elle, lançant la machine à café, et quand elle se tourna de nouveau, sa mère était accoudée sur le comptoir, attendant des réponses, comme si elle était une adolescente, et sa...sa femme était à l'entrée de la pièce, les bras croisés, un sourcil arqué, elle aussi voulait des réponses. June se savait réellement en mauvaise posture. Tentant de retrouver une certaine contenance, elle se tourna pour attraper trois tasses.

-Maman, Naomi et moi sortons ensemble depuis plusieurs mois. Informa-t-elle, en posant les tasses.

-Je comprends mieux sa tenue. Souffla Angela. Mais je voudrais voudrais discuter avec toi, peut-être pourrais tu...? Sous-entendit-elle en montrant discrètement des yeux la blonde qui comprit de suite, elle demandait à ce qu'elle parte.

-Oh madame Williams, je peux vous laisser seules, je vais au salon. Expliqua Naomi.

-Je ne voudrais pas être impolie, mais j'aimerais avoir une discussion privée avec ma fille sur son attitude, si vous pouviez rentrer chez vous se serait mieux. Fit poliment la femme.

-Je n'ai rien contre cette idée. Toute fois cela me parait impossible, étant donné que je vis ici. Argua la blonde, avant de foudroyer sa compagne du regard.

-Pardon? S'étonna Angela avant de se tourner vers sa fille. Puis je savoir pourquoi ni moi ni ta soeur ne sommes au courant de ton emménagement avec ta compagne? Gronda-t-elle.

June se tut, servant les trois tasses qu'elle poussa devant elles, la blonde les rejoignant, prenant sa tasse, s'accoudant au comptoir près de la mère de sa femme, laissant un large écart entre elle.

-J'aimerais savoir aussi. Argua Naomi.

-Je suis perdue là. Et je déteste ça. Je déteste encore plus devoir le reconnaitre. Soupira Angela, agacée.

June le savait, sa mère pouvait être une femme douce, présente et adorable, plus encore depuis qu'elle était grand-mère, mais c'était aussi une tornade. Quand elle était en colère, frustrée, agacée, ou comme c'était le cas là, dans une situation qu'elle ne contrôlait pas, elle devenait aigrie, méchante, et mordante. Alors la brune devait parler, si elle ne le faisait pas, elle risquait des problèmes, mais pas seulement des problèmes maintenant, des problèmes sur le long terme. Sans parler de sa femme. Moins d'une journée qu'elles étaient mariées et elle avait déjà des soucis avec sa femme. Femme qu'elle venait de présenter comme compagne. Elle était dans un beau bric à brac. La veille en s'endormant, elle s'était imaginée se lever après avoir encore fait l'amour à sa femme, pour préparer des cafés avant d'aller au salon, pour manger un petit déjeuné. Petit déjeuné!

-Je peux faire du pain perdu, je meurs de faim. S'exclama-t-elle faussement, se tournant, échappant aux questions.

Naomi soupira, n'en revenant pas, sa femme si tête de mule, forte et provocatrice, qui avait le dernier mot à tout -ou presque depuis qu'elles étaient ensemble- fuyait la discussion avec sa mère.

-Madame Williams, reprit-elle, je sors avec votre fille depuis un an, et vis avec elle depuis six mois environ. Informa Naomi, omettant le mariage pour le moment, ne voulant pas tout dire d'un coup. Je ne savais pas que vous n'étiez pas au courant. Pour tout vous dire je travaille avec June depuis six années, et l'aime depuis presque autant de temps. Je ne pensais pas avoir ma chance avec elle. Elle se coupa regardant son café. N'ayant pas de famille, je dois reconnaître que durant ma relation avec June, je savais bien évidemment que vous existiez puisque je vous avais rencontré au bureau, mais je n'avais pas pensé à la rencontre avec vous, je n'ai donc pas parler avec June pour savoir si vous connaissiez ma relation avec votre fille.

-Oh mais vous n'aviez rien à faire vous, c'est ma fille qui aurait du en parler. Mais je vous remercie pour votre franchise, ça change en cette matinée. Argua Angela, avant de foudroyer sa fille des yeux, celle ci tentant de les éviter.

-Okay, je..Naomi se releva. Je vais vous laisser. Je vais prendre une douche et m'habiller. Déclara-t-elle.

-Naomi. Soupira la brune en la regardant.

-Non. Coupa la blonde. J'ai besoin d'une douche, et d'être seule. Et comme ça vous pourrez discuter entre mère et fille, je veux pas déranger, plus que ça. Argua-t-elle, avant de faire demi tour.

-Tu l'as blessée. Entendit Naomi, venant de la mère de sa femme.

Une part d'elle voulait défendre la brune, mais une part plus grande encore voulait la laisser se dépatouiller, parce que oui, Angela avait raison, elle était blessée. Durant toute sa vie elle avait vu les gens avoir honte d'elle, la repousser, elle n'avait jamais été à sa place. Avec ses amies, elle se sentait mieux, mais avec June, depuis un an, elle avait l'impression qu'elle était là où elle devait être, elle avait enfin trouvé sa place. Et aujourd'hui, le lendemain de leur mariage, elle découvrait que sa femme avait honte d'elle, qu'elle n'avait rien dit à sa famille. Et pourtant elles avaient passé un an ensemble, la moitié de l'année à vivre ensemble et elles avaient des projets pour l'avenir sur des décennies puisqu'elles voulaient des enfants, elles s'étaient mariées, et malgré tout, June s'était tut. Alors elle avait besoin d'être seule, besoin de se noyer dans sa douche comme elle le faisait toujours. Elle resta sous l'eau pendant de longues minutes. Elle avait un peu menti à Angela. Elle avait réalisé une fois en un an qu'elle n'avait pas rencontré plus officiellement la famille de sa compagne. C'était quelques mois auparavant, quand elles avaient fêté Noël en amoureuses, leurs premier noël ensemble, et dans leurs appartement commun. Ce soir là Naomi c'était confiée, disant que c'était la première fois de sa vie qu'elle avait quelqu'un ce jour là, en dehors de ses amies, la première fois qu'elle aimait et était aimée entièrement pour ce qu'elle est en vingt huit ans. June n'avait rien dit, se contentant de la serrer et de l'embrasser sur le crâne devant un film de cette période. Et là la blonde avait réalisé que si elle n'avait pas de famille, sa compagne en avait une, une qu'elle n'avait jamais vu depuis le début de leur relation, dont elle entendait parler que dans des anecdotes passées, mais elle n'avait rien dit, par peur d'effrayer June, de tout gâcher dans leur premier Noël. Elle l'avait laissé venir à elle, et puis cette pensée lui était sortie de la tête.

Lavées, elle s'enroula dans une serviette, et quitta la salle de bain allant vers la chambre, mais elle s'arrêta dans l'encadrement de la porte de cette dernière. Sans être vue, elle entendit les paroles des deux femmes dans la cuisine.

-June, dis moi, pourquoi? Demanda Angela. Cette jeune femme à l'air très bien, elle est jolie, polie, elle a un emploi stable, elle s'est apparement engagée, et elle n'a pas eu peur de dire qu'elle t'aimait, ainsi que de s'affirmer devant moi, ce qui est rare. Alors pourquoi ne pas l'avoir présentée avant?

-Maman. Soupira June, avant de reconnaitre le parfum dans l'air.

La blonde avait un léger sourire, ravie d'avoir réussi à plaire à la mère de sa femme, malgré les circonstances. Elle alla dans la chambre, et alors qu'elle enfilait son jean sur ses sous-vêtements, elle reconnu les pas légers sur le sol.

-Naomi. Souffla la brune.

La concernée se tourna en sautillant ajustant son jean, en le fermant. Quand elle releva la tête, son carré blond humide dans tout les sens, elle vit sa femme dans sa propre chemise, pieds nus, mal à l'aise et elle eut du mal à lui en vouloir.

-Quoi? Demanda Naomi.

-Le petit déjeuné est prêt, viens s'il te plaît. Demanda doucement June. Enfin avec un teeshirt. Tenta-t-elle d'ironiser.

-Est ce que tu m'aimes vraiment? Est ce que je suis un morceau de ta famille? Et pas juste un moyen d'avoir des enfants? S'assura Naomi.

-Naomi! S'exclama la brune, n'en revenant pas. Je t'aime, je t'aime comme je n'ai jamais aimé, je me suis engagée avec toi, alors que je l'avais jamais fait. Si je n'avais cherché qu'un moyen de fondé ma famille, j'aurais pris la première idiote venue, et non pas la femme la plus tête de mule, forte, déterminée qui existe, qui en plus me fait dépasser mes limites. Argua-t-elle en s'approchant pour poser ses mains sur les hanches nues de sa femme. Je t'aime plus que tout au monde.

-Alors pourquoi tu me caches? T'as honte? Demanda la blonde.

-Non, pas du tout. Assura June. Pourrais tu mettre un teeshirt chérie, et me suivre, si je dois faire des explications, j'aimerais le faire en une fois, et ma mère nous attend. Expliqua-t-elle.

Naomi accepta et attrapa un teeshirt noir, manches courtes, qu'elle enfila, avant de suivre sa femme, tout aussi pieds nus qu'elle. Dans la cuisine, Angela buvait son café assise au comptoir, et Naomi vint s'asseoir à côté d'elle. June mit le pain perdu devant elles, et reprit sa tasse de café, prenant une gorgée.

-June, parle, je crois qu'on avait finit par tomber d'accord, sur le fait que tout garder pour toi te faisait plus de mal que de bien. Rappela Naomi en attrapant du pain perdu.

-Je sais, je sais. J'en reviens pas d'avoir perdu contre toi à ce débat la. Soupira June en s'accoudant face au deux femmes, sa mère les observant.

-Et pourtant c'est toi l'avocate. Rit doucement la blonde. Allez parle nous.

-Voilà, commença la brune dans un soupir, j'ai d'abord eu peur de l'engagement, lors je voulais être sûre avant que tu rencontres ma famille. Puis quand tout allait bien, qu'on parlait d'avenir, je me suis dis que je devais présenter Naomi, mais j'ai eu peur, parce qu'à cet époque là Naomi, toi et moi avions comme point de discorde la différence de milieu dans lesquels nous avions été élevées. Je n'ai pas honte, et n'aurais jamais honte de toi. S'empressa-t-elle d'ajouter. J'avais peur que tu te sentes mal à l'aise dans ma famille, ou que le courant ne passe pas entre vous, et plus je reculais le moment de votre rencontre plus je gardais ma relation avec toi à l'abris, ainsi que celle avec ma famille.

-Tu te rends compte, ma fille, que tu n'aurais pas pu faire ça éternellement? Remarqua Angela.

-Je le sais bien sûr, mais je pensais que...Je sais pas à quoi je pensais. Soupira la brune. Je vous présente mes excuses à toute les deux pour avoir fait une boulette comme ça. Et Naomi, chérie, je suis vraiment désolée de t'avoir fait du mal, où d'avoir pu te faire ressentir que j'avais honte, ou que je ne t'aimais pas, parce que c'est tellement faux, je t'aime tellement. Ajouta-t-elle.

La blonde sourit doucement et lia sa main à celle de sa femme, avant de la ramener à ses lèvres pour déposer un baiser sur ses phalanges.

-Je te pardonne. Sourit Naomi.

Angela sourit discrètement en voyant la relation des deux, l'amour qui débordait de partout dans la pièce. Ce sentiment d'avoir l'être parfait à ses côtés lui manquait, son mari lui manquait.

-Ton père aurait adoré te voir heureuse ainsi. Souffla-t-elle.

-S'il te plaît ne parle pas de papa. Ou je vais pleurer. Marmonna June.

-Au lieu de pleurer, tu devrais aller t'habiller, on pourrait sortir comme ça. Sourit doucement Naomi.

-Oui fais dont ça, je vais discuter et apprendre à connaitre ta compagne comme ça. Sourit Angela.

June les laissa, et les deux femmes commencèrent à parler, s'entendant rapidement. Elles passèrent le week-end ensemble, la mère de la brune dormant sur le lit improvisé dans la future chambre d'enfant. La brune était ravie de voir que ses peurs n'étaient pas réelles, les deux femmes s'entendaient très bien, et s'appréciaient. Le dimanche soir, elles mangeaient au salon, Angela et June assise sur le canapé, Naomi par terre leurs faisant face. Le plat terminé, Naomi alla chercher le dessert. Quand elle eut donné aux deux femmes leurs assiettes, elle se rassit.

-Je n'en reviens pas de ne pas l'avoir vu avant. Soupira Angela, son regard passant des mains de la brune à celles de la blonde.

-De quoi tu parles maman? Demanda June perdue.

-Ce sont des alliances, n'est ce pas? S'assura sa mère.

-Heu...je...j'allais te le dire. Je voulais juste que tu aimes Naomi avant. Marmonna la brune.

-Tu t'es mariée sans ta famille? Interrogea Angela.

-Je n'ai pas fait un grand mariage comme Zelena. On a signé les papiers devant le maire, échangés les alliances, et voilà. On avait quatre amies en témoins, et voilà. Se justifia la brune.

-Angela, reprit la blonde en utilisant le prénom de la femme y étant autorisée depuis la veille au soir, nous ne nous sommes pas mariées parce que nous avons besoin de cet acte pour nous prouver que nous nous aimons. Nous l'avons fait parce que nous souhaitons adopter ensemble, et pour cela le mariage est obligatoire. Nous voulions juste signer les papiers.

-Adopter? Releva Angela.

-Oui, un enfant de quelques années. Naomi étant orpheline, on aimerait donné à un enfant la chance qu'elle aurait voulu avoir. Sourit June.

-Avez vous entamé les procédures? Demanda sa mère.

-Pas encore, on s'est mariées vendredi soir. Rit Naomi.

-Oh je ne suis pas arrivée au meilleur moment alors. Rit Angela, faisant rougir sa fille au sous entendu.

-Et bien disons que le week-end n'est clairement pas celui que nous avions prévu, mais il est très bien aussi. Assura la blonde. June vous dirait la même chose si elle n'était pas aussi gênée. Se moqua-t-elle.

Les deux femmes rirent du rougissement de la brune, avant que cette dernière ne finisse par se reprendre. Le week-end avait été clairement agité, elle était jeune mariée, elle avait une femme merveilleuse et en plus de cela elle et sa mère s'entendaient parfaitement bien. La vie de famille serait simplifiée pour les fêtes, et les diners, et tout les moments ensemble à venir.

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    Il était deux heures de l'après midi, Naomi travaillait sur un dossier, la brune en plein rendez vous avec un client sur un dossier juste à côté d'elle. Elle se sentait épuisée et usait de toute son énergie pour garder les yeux ouverts. Elle avait très mal dormi la nuit dernière, après quelques heures dans les bras de sa femme, elles avaient fini par s'arrêter et la brune s'était endormie quelques minutes après, mais pas Naomi. Alors elle était allée à la porte de la chambre de ses enfants et les avaient longuement regardé dormir. Cela faisait presque un an qu'ils vivaient avec elles, Erwann avait presque sept ans, et Anaëlle avait cinq ans passé, les deux avaient évolués, plus avenants, plus affectueux et plus heureux. Ils les appelaient mamans depuis peu, et leurs racontaient tout, ils étaient une véritable famille. Les deux femmes avaient signé les papiers d'adoption depuis quelques mois, alors les enfants avaient pris le nom de Williams, tout comme leurs mamans. Quant

  • Un. Deux. Quatre.   6 : Crise d'adolescence.

    Dix ans après -Mais je veux sortir! S'exclama Anaëlle. -C'est hors de question Ananas. Grogna June en continuant de couper les légumes. -Mais pourquoi? Soupira la jeune fille de quinze ans. -Parce que ton bulletin est arrivé, et c'est une véritable catastrophe, que ta mère va rentrer de son rendez vous avec Elissa dans pas longtemps, que l'on va passer à table à ce moment là et discuter de ce qu'on fait pour toi. Décida la brune. -Mais mama...Pesta la blondinette. -Non. Tu obéis, je suis ta mère, je prends les décisions. Appuya June. Et tu n'en as pas marre se commencer toute tes phrases par "mais"? Fit-elle en levant les yeux au ciel, tout en versant les oignons dans la poêle grasse. -Ahah super drôle. Articula Anaëlle blessée. Le groupe va m'attendre. -Et bien dis leur que ta mère est une méchante et qu'elle ne

  • Un. Deux. Quatre.   7 : Vie de famille.

    Treize ans après *J'ai hâte de vous voir.* Sourit Naomi, le combiné plaqué sur son oreille, les yeux vers l'ordinateur. Avec les années elle avait appris à gérer travail et vie personnelle en même temps. En voyant ça, la brune qui venait de rentrer dans le bureau avec des dossiers dans les bras ne pu retenir son sourire. *Bien sûr qu'elle vient, elle est angoissée mais ca va...Oh oui ta mère va bien, crois moi, elle pète le feu...Mais non, je ne faisais pas allusion à notre vie privée...Je t'aime à demain.* Elle sourit et raccrocha. -Notre fils? Demanda June. La blonde sursauta, ne l'ayant pas vue avant. -Oui, il appelait pour prévenir qu'il serait là à onze heure demain. Informa Naomi avec un sourire. J'ai eu un message d'Anaëlle, elle sera là à peu près à la même heure. Ça va être bien. -Oui, mon amour, très bien même, comme toujours quand on fait notre rituel. Sourit

  • Un. Deux. Quatre.   Épilogue : Ancienne.

    Six ans après -Allez on doit y aller, ta soeur, son mari et nos enfants nous attendent. Appela Naomi, devant la porte d'entrée vêtue d'un costume gris et de son haut blanc, attendant sa femme. June ne savait pas pourquoi ils faisaient un diner au restaurant avec toutes la famille, mais seulement les adultes. Sa femme avait organisé ça, une semaine auparavant, en disant que ça ferait pas de mal de se voir ensemble, entre adultes, mais la brune la connaissait assez pour savoir que ça cachait autre chose, seulement elle n'avait pas insisté, voulant laissé Naomi gérer ce diner comme elle l'entendait. Mais elle avait du retard, elle avait mis du temps avant de finalement se décidé à mettre sa robe longue et souple noire avec des motifs floraux. Elle allait bientôt fêter ses soixante huit ans, et même si elle continuait d'entretenir son corps pour rester belle et en forme, et qu'elle savait que sa femme avait toujours envie d'elle,

  • Un. Deux. Quatre.   Prologue : Mon avocate. Ma secrétaire.

    Il était sept heure et demi, et Naomi était déjà là, assise à son bureau, son ordinateur allumé, le dossier ouvert devant elle pour faire les retranscriptions demandées par sa patronne. Elle aimait son travail, du haut de ses vingt sept ans, elle avait une vie qui lui plaisait entièrement ou presque. Alors qu'elle était concentrée sur le texte à rédiger pour le rapport de ce dossier, le téléphone du bureau sonna, pour la deuxième fois depuis son arrivée une demie heure plus tôt. *Bureau de June Williams.* Annonça-t-elle en décrochant. Elle répondait tellement ça qui lui arrivait de le faire des fois quand elle décrochait son téléphone personnel. *Bonjour, je suis Annie Fischer, pouvez me passer June?* Demanda la femme. *Elle n'est pas là, puis je passer un message? Avez vous une affaire en cours?* Interrogea la blonde, très professionnelle. *Oh...heu...non...je..je suis une...une amie de June.*Nao

  • Un. Deux. Quatre.   1 : Les cartons.

    Naomi soupira, derrière son ordinateur, et jeta une fois de plus un regard à la pendule. -Le temps n'avancera pas plus vite parce que tu le fixes. Argua June derrière son bureau. -Je sais. Mais j'ai envie de rentrer. Soupira la blonde. -Quelque chose d'attend ce soir? Interrogea la brune surprise de la voir si impatiente de rentrer, ce n'était pas vraiment son genre. -Ma petite amie à poil, j'espère. Sourit malicieusement Naomi. -Oh tu crois que je vais me mettre nue pour toi alors qu'on doit faire des cartons? Se moqua June. -On a fait tout tes cartons, on fait que ça depuis deux semaines. Soupira la blonde en se levant. -Mais il reste tout tes cartons à faire. Rappela la brune continuant de travailler l'air de rien alors que sa compagne venait vers elle. Et pendant qu'on y est je suis pas très fan que tu parles de moi en petite amie.

  • Un. Deux. Quatre.   2 : Vie commune.

    Naomi ouvrit doucement les yeux et s'étira en se tournant dans son lit, sa main partant à la recherche du corps chaud qui partageait leur lit à elles deux -depuis maintenant trois mois- mais elle ne trouva que le vide. Dans un grognement frustré elle se laissa aller sur le dos. Elles vivaient ensemble dans cet appartement depuis trois mois, et c'était trop souvent qu'elle se réveillait sans June les week-ends, la brune n'était pas du genre à lézarder au lit, les seules fois où ça arrivait c'est parce que la blonde s'était réveillée en même temps qu'elle, et que les choses avaient vite dérapé sous la couette. Naomi n'arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi, elle était du genre à lézarder elle, surtout avec le super lit qu'elles avaient. Ce lit qu'elles avaient tant eu de mal à avoir. Durant leur première semaine dans l'appartement elles avaient dormi sur le canapé et le tapis, puisque la blonde refusait le lit de June, et qu'elle avait vendu le sien. Donc le lit était

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  • Un. Deux. Quatre.   Épilogue : Ancienne.

    Six ans après -Allez on doit y aller, ta soeur, son mari et nos enfants nous attendent. Appela Naomi, devant la porte d'entrée vêtue d'un costume gris et de son haut blanc, attendant sa femme. June ne savait pas pourquoi ils faisaient un diner au restaurant avec toutes la famille, mais seulement les adultes. Sa femme avait organisé ça, une semaine auparavant, en disant que ça ferait pas de mal de se voir ensemble, entre adultes, mais la brune la connaissait assez pour savoir que ça cachait autre chose, seulement elle n'avait pas insisté, voulant laissé Naomi gérer ce diner comme elle l'entendait. Mais elle avait du retard, elle avait mis du temps avant de finalement se décidé à mettre sa robe longue et souple noire avec des motifs floraux. Elle allait bientôt fêter ses soixante huit ans, et même si elle continuait d'entretenir son corps pour rester belle et en forme, et qu'elle savait que sa femme avait toujours envie d'elle,

  • Un. Deux. Quatre.   7 : Vie de famille.

    Treize ans après *J'ai hâte de vous voir.* Sourit Naomi, le combiné plaqué sur son oreille, les yeux vers l'ordinateur. Avec les années elle avait appris à gérer travail et vie personnelle en même temps. En voyant ça, la brune qui venait de rentrer dans le bureau avec des dossiers dans les bras ne pu retenir son sourire. *Bien sûr qu'elle vient, elle est angoissée mais ca va...Oh oui ta mère va bien, crois moi, elle pète le feu...Mais non, je ne faisais pas allusion à notre vie privée...Je t'aime à demain.* Elle sourit et raccrocha. -Notre fils? Demanda June. La blonde sursauta, ne l'ayant pas vue avant. -Oui, il appelait pour prévenir qu'il serait là à onze heure demain. Informa Naomi avec un sourire. J'ai eu un message d'Anaëlle, elle sera là à peu près à la même heure. Ça va être bien. -Oui, mon amour, très bien même, comme toujours quand on fait notre rituel. Sourit

  • Un. Deux. Quatre.   6 : Crise d'adolescence.

    Dix ans après -Mais je veux sortir! S'exclama Anaëlle. -C'est hors de question Ananas. Grogna June en continuant de couper les légumes. -Mais pourquoi? Soupira la jeune fille de quinze ans. -Parce que ton bulletin est arrivé, et c'est une véritable catastrophe, que ta mère va rentrer de son rendez vous avec Elissa dans pas longtemps, que l'on va passer à table à ce moment là et discuter de ce qu'on fait pour toi. Décida la brune. -Mais mama...Pesta la blondinette. -Non. Tu obéis, je suis ta mère, je prends les décisions. Appuya June. Et tu n'en as pas marre se commencer toute tes phrases par "mais"? Fit-elle en levant les yeux au ciel, tout en versant les oignons dans la poêle grasse. -Ahah super drôle. Articula Anaëlle blessée. Le groupe va m'attendre. -Et bien dis leur que ta mère est une méchante et qu'elle ne

  • Un. Deux. Quatre.   5 : Liens familiaux.

    Il était deux heures de l'après midi, Naomi travaillait sur un dossier, la brune en plein rendez vous avec un client sur un dossier juste à côté d'elle. Elle se sentait épuisée et usait de toute son énergie pour garder les yeux ouverts. Elle avait très mal dormi la nuit dernière, après quelques heures dans les bras de sa femme, elles avaient fini par s'arrêter et la brune s'était endormie quelques minutes après, mais pas Naomi. Alors elle était allée à la porte de la chambre de ses enfants et les avaient longuement regardé dormir. Cela faisait presque un an qu'ils vivaient avec elles, Erwann avait presque sept ans, et Anaëlle avait cinq ans passé, les deux avaient évolués, plus avenants, plus affectueux et plus heureux. Ils les appelaient mamans depuis peu, et leurs racontaient tout, ils étaient une véritable famille. Les deux femmes avaient signé les papiers d'adoption depuis quelques mois, alors les enfants avaient pris le nom de Williams, tout comme leurs mamans. Quant

  • Un. Deux. Quatre.   4 : Adoption surprise.

    Naomi regarda son téléphone sonner, et écarquilla les yeux. Elle savait exactement qui c'était. Elle attendait cet appel depuis des semaines, des mois peut-être. Cela faisait un an qu'elle et June étaient mariées, et presque autant que l'adoption était lancée. Peu de temps après la visite surprise de Angela, la brune avait présenté sa femme à sa soeur et le mari de celle ci, et une fois de plus Naomi c'était parfaitement bien intégrée à leurs vies. Depuis ils faisaient les fêtes ensemble, la blonde était présente à chaque moment familial, chaque anniversaire, et tout se passait toujours très bien. Alors à peine deux semaines après leur union, les deux femmes avaient commencé à monter leur dossier pour l'adoption, et Naomi n'avait jamais été aussi heureuse de sortir avec une avocate, le charabia administratif et juridique ne lui était pas toujours parfaitement compréhensible contrairement à June. Le dossier avait été rapidement rempli, les lettres de Zelena, Angela, et Rob

  • Un. Deux. Quatre.   3 : Intruse.

    Un an qu'elles étaient ensemble. Douze mois qu'elles s'étaient finalement trouvées. Cinquante deux semaines qu'elles avaient décidé d'être ensemble. Trois cent soixante six jours de bonheur, la plus longue année possible. Huit mille sept cent quatre vingt quatre heure passées à savoir qu'une personne les aimait plus que tout. Cinq cent vingt sept mille quarante minutes qu'elles étaient le pilier de l'autre. Et elles étaient là. Habillées d'une robe blanc cassée tombant au dessus des genoux pour la brune, et d'un costume gris clair pour la blonde, elles patientaient dans l'hôtel de ville, devant le bureau du maire. Le bouquet de fleurs posé sur les jambes de la brune, cette dernière tordait ses doigts au dessus. Naomi le vit et tout doucement, elle attrapa sa main dans la sienne, et l'amena à sa bouche, pour déposer un tendre et long baiser dans la paume de la main, avant d'emmêler leurs doigts. -Tout va bien mon coeur. Murmura-t-elle.

  • Un. Deux. Quatre.   2 : Vie commune.

    Naomi ouvrit doucement les yeux et s'étira en se tournant dans son lit, sa main partant à la recherche du corps chaud qui partageait leur lit à elles deux -depuis maintenant trois mois- mais elle ne trouva que le vide. Dans un grognement frustré elle se laissa aller sur le dos. Elles vivaient ensemble dans cet appartement depuis trois mois, et c'était trop souvent qu'elle se réveillait sans June les week-ends, la brune n'était pas du genre à lézarder au lit, les seules fois où ça arrivait c'est parce que la blonde s'était réveillée en même temps qu'elle, et que les choses avaient vite dérapé sous la couette. Naomi n'arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi, elle était du genre à lézarder elle, surtout avec le super lit qu'elles avaient. Ce lit qu'elles avaient tant eu de mal à avoir. Durant leur première semaine dans l'appartement elles avaient dormi sur le canapé et le tapis, puisque la blonde refusait le lit de June, et qu'elle avait vendu le sien. Donc le lit était

  • Un. Deux. Quatre.   1 : Les cartons.

    Naomi soupira, derrière son ordinateur, et jeta une fois de plus un regard à la pendule. -Le temps n'avancera pas plus vite parce que tu le fixes. Argua June derrière son bureau. -Je sais. Mais j'ai envie de rentrer. Soupira la blonde. -Quelque chose d'attend ce soir? Interrogea la brune surprise de la voir si impatiente de rentrer, ce n'était pas vraiment son genre. -Ma petite amie à poil, j'espère. Sourit malicieusement Naomi. -Oh tu crois que je vais me mettre nue pour toi alors qu'on doit faire des cartons? Se moqua June. -On a fait tout tes cartons, on fait que ça depuis deux semaines. Soupira la blonde en se levant. -Mais il reste tout tes cartons à faire. Rappela la brune continuant de travailler l'air de rien alors que sa compagne venait vers elle. Et pendant qu'on y est je suis pas très fan que tu parles de moi en petite amie.

  • Un. Deux. Quatre.   Prologue : Mon avocate. Ma secrétaire.

    Il était sept heure et demi, et Naomi était déjà là, assise à son bureau, son ordinateur allumé, le dossier ouvert devant elle pour faire les retranscriptions demandées par sa patronne. Elle aimait son travail, du haut de ses vingt sept ans, elle avait une vie qui lui plaisait entièrement ou presque. Alors qu'elle était concentrée sur le texte à rédiger pour le rapport de ce dossier, le téléphone du bureau sonna, pour la deuxième fois depuis son arrivée une demie heure plus tôt. *Bureau de June Williams.* Annonça-t-elle en décrochant. Elle répondait tellement ça qui lui arrivait de le faire des fois quand elle décrochait son téléphone personnel. *Bonjour, je suis Annie Fischer, pouvez me passer June?* Demanda la femme. *Elle n'est pas là, puis je passer un message? Avez vous une affaire en cours?* Interrogea la blonde, très professionnelle. *Oh...heu...non...je..je suis une...une amie de June.*Nao

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