Mon mariage avec Clovis a eu lieu au printemps de l’année suivante.Ma meilleure amie, Sidonie, a tenu sa promesse de jeunesse et a été la seule à être ma demoiselle d’honneur.Je n’ai informé aucun parent ni ami de Paris.Mais, d’une façon ou d’une autre, la nouvelle s’est tout de même répandue.Le jour du mariage, mon père et Éric sont arrivés.Clovis est venu me demander mon avis.La maquilleuse était en train de me maquiller.J’ai levé les yeux par réflexe et, dans le miroir, j’ai vu mon reflet ainsi que celui de mon futur mari.Le maquillage de la mariée était un peu plus marqué que d’habitude, ce qui me donnait un air légèrement différent.Je ressemblais aux bégonias que Clovis avait plantés pour moi dans notre future maison : ils fleurissaient, éclatants et charmants.Quant à Clovis, vêtu d’un élégant costume noir de marié, il était magnifique.Nos regards se sont croisés et, en cette fraction de seconde, nous avons échangé un sourire complice.« Je ne veux pas les voir. »Clovi
Ce jour-là, le mariage s’est déroulé dans une splendeur inouïe, empreint d’une grande romance.Éric et Vincent n’ont pas pu pénétrer dans le lieu de la cérémonie.Cependant, aucun des deux n’a exprimé de désir de quitter les lieux.Vincent, néanmoins, n’a pas pu tenir jusqu’à la fin de l’événement.Il a soudainement souffert d’un infarctus et a été transporté d’urgence à l’hôpital par ambulance.Les médecins ont réussi à le réanimer, mais il est resté dans le coma.Quant à Éric, il est resté jusqu’au terme de la cérémonie.Pour une raison qu’il n’a jamais comprise, la meilleure amie d’Estelle, Sidonie, ne l’a jamais bloqué.Grâce à cela, il a pu suivre en temps réel presque toute la cérémonie via ses publications sur les réseaux sociaux.Éric savait déjà, avant le mariage, que le fiancé d’Estelle était Clovis.Un ancien camarade d’université, brillant et talentueux, dont Estelle parlait souvent avec admiration.À l’époque, ils étaient encore dans une période d’ambiguïté.Et chaque fois
J’étais en couple avec Éric Simonot depuis trois ans, mais il n’a jamais voulu me demander en mariage.Ou plutôt, il refusait de le faire.Puis, il a eu un coup de foudre pour ma demi-sœur, Stéphane Cousteau, et s’est mis à la courtiser ouvertement, sans aucune retenue.Cette fois, je n’ai ni pleuré ni attendu patiemment qu’il revienne vers moi une fois qu’il aurait fini de s’amuser, comme je l’avais fait dans le passé.J’ai rassemblé tous les cadeaux qu’il m’avait offerts et je les ai jetés. J’ai aussi découpé en morceaux la robe de mariée que j’avais achetée en secret.Le jour de son anniversaire, j’ai décidé de quitter Paris, seule.Juste avant d’embarquer dans l’avion, Éric m’a envoyé un message :« T’es où ? Tout le monde t’attend. »J’ai esquissé un sourire et j’ai bloqué toutes ses coordonnées.Il ne savait pas qu’il y a deux semaines, j’avais accepté de me marier avec Clovis Lavanchy, un ancien camarade d’université.À l’atterrissage dans ma nouvelle ville, Clovis et moi allion
Mon père a affiché un sourire satisfait en voyant ma réponse calme et mesurée.Ma belle-mère Maëlle, quant à elle, a également semblé ravie, son visage illuminé d’un air approbateur.Quand ils ont quitté la pièce, Stéphane, elle, est restée sur place.« Estelle, je vais t’aider à ranger tes affaires. »Elle s’est approchée de moi, son air docile contrastant avec l’éclat de triomphe qui brillait dans ses yeux.Elle a baladé son regard autour de ma chambre, comme pour savourer chaque recoin de ce nouvel espace qu’elle allait bientôt occuper.« Je ne pensais pas que papa serait d’accord pour qu’on échange nos chambres, » a-t-elle ajouté, l’air faussement surpris.Puis, avec une innocence feinte, elle m’a lancé :« Estelle, tu es furieuse contre moi, n’est-ce pas ? Après tout, je t’ai pris Éric, et maintenant, je prends aussi ta chambre, celle où tu vis depuis dix ans. »Je n’ai rien répondu. Sans un mot, je me suis tournée pour attraper ma valise.Mais soudain, un cri perçant a retenti de
Tout à coup, Stéphane s’est mise à pleurer, des larmes roulant doucement sur ses joues.« Éric, s’il te plaît, ne te dispute pas avec Estelle à cause de moi. Ce n’est rien, elle a toutes les raisons de m’en vouloir … »Ses pleurs étaient calmes, mais son visage exprimait une douleur exagérée, comme si elle subissait une injustice insupportable.L’expression d’Éric a changé. Ses traits se sont figés dans une froideur glaciale.« Estelle, tu es jalouse parce que j’aime Stéphane, jalouse de l’importance que je lui accorde. Tu envies l’amour que tout le monde lui porte. »« Estelle, tu n’es plus la personne que je connaissais. Regarde ce que tu es devenue. »Sans attendre de réponse, il a pris Stéphane dans ses bras et s’est éloigné.Je les ai observés jusqu’à ce qu’ils disparaissent au loin.Et c’est là que j’ai réalisé que mes larmes, je ne savais pas quand, avaient cessé de couler.C’était peut-être une bonne chose.J’avais déjà bien trop pleuré pour Éric ces derniers jours.À partir de
À peine j’ai quitté le groupe que le téléphone a sonné. La voix d'Éric était froide et autoritaire dès le début.« Estelle, viens ici tout de suite. »« Où ça ? »« Tu sais bien, l’endroit habituel. »« Qu’est-ce qui se passe ? »« Excuse-toi auprès de Steffy. »« Pourquoi je devrais m’excuser ? »« Tu sais très bien pourquoi. Tu as quitté le groupe de cette manière. Tu te rends compte de ce que les autres vont penser d’elle ? »Il a fait une pause, puis a ajouté avec un ton plus accusateur :« Je ne veux pas que les autres critiquent Steffy. C’est moi qui l’aime, et elle mérite qu’on lui accorde une place. »« Elle est innocente dans tout ça. Ce n’est pas juste qu’elle soit accusée d’être une ‘briseuse’ à cause de tes actions impulsives. »Même si je m’étais promis de ne plus laisser ses paroles m’atteindre, une colère sourde s’est emparée de moi.Mes doigts ont tremblé en tenant le téléphone, et j’ai répondu avec une voix tremblante :« Éric, tu n’as pas le droit de me traiter ainsi.
Stéphane a pris possession de ma chambre, et moi, je n’ai pas choisi de m’installer dans la sienne. J’ai trouvé une chambre et j’y ai déposé mes affaires. Les couvertures que les domestiques m’ont préparées étaient froides et humides.J’ai décidé de m'endormir habillée.Après tout, il ne me restait plus que quelques jours ici. Il suffisait de tenir encore un peu, et tout serait fini.Mais le lendemain matin, lorsque je suis descendue, j'ai vu qu'une scène de chaos dans le petit salon du rez-de-chaussée - là où se trouvaient la photo de maman et les offrandes.La photo de maman avait été jetée au sol, le cadre brisé, et la photo était couverte de traces de pas.Maman, qui souriait auparavant, semblait maintenant pleurer, comme si elle souffrait.Les offrandes étaient dispersées partout, et le chien de Stéphane était en train de les dévorer, joyeusement.Stéphane, de son côté, se tenait là, applaudissant et criant.Je suis restée figée, stupéfaite, avant que la colère ne me submerge.J'
Au milieu de la nuit, je me suis brusquement réveillée.Il y avait des pleurs et des cris perçants venu dehors.À peine avais-je redressé la tête que la porte de ma chambre a été violemment défoncée de l’extérieur.Maëlle a foncé dans la pièce en pleurant, et avant même que je n’aie eu le temps de réagir, plusieurs gifles cinglantes m’ont frappée au visage.« Comment peux-tu être aussi cruelle ? »« Ce n’était pas assez de l’avoir blessée cet après-midi, maintenant tu veux la tuer ? »Maëlle s’est jetée dans les bras de papa, éclatant en sanglots.« Elle savait que Stéphane était allergique aux pêches, et pourtant elle a versé du jus de pêche sur le lit et l’oreiller ! »« Elle voulait tuer notre fille ! »Papa, la voix apaisante, tenta de calmer Maëlle : « Stéphane a pris son médicament à temps, elle va bien. »Tout en murmurant ces mots apaisants, il a tourné vers moi un regard chargé de dégoût :« Estelle, tu m’as profondément déçue. »« Demain, tu t’en vas. »« Si tu restes ici, tu
Ce jour-là, le mariage s’est déroulé dans une splendeur inouïe, empreint d’une grande romance.Éric et Vincent n’ont pas pu pénétrer dans le lieu de la cérémonie.Cependant, aucun des deux n’a exprimé de désir de quitter les lieux.Vincent, néanmoins, n’a pas pu tenir jusqu’à la fin de l’événement.Il a soudainement souffert d’un infarctus et a été transporté d’urgence à l’hôpital par ambulance.Les médecins ont réussi à le réanimer, mais il est resté dans le coma.Quant à Éric, il est resté jusqu’au terme de la cérémonie.Pour une raison qu’il n’a jamais comprise, la meilleure amie d’Estelle, Sidonie, ne l’a jamais bloqué.Grâce à cela, il a pu suivre en temps réel presque toute la cérémonie via ses publications sur les réseaux sociaux.Éric savait déjà, avant le mariage, que le fiancé d’Estelle était Clovis.Un ancien camarade d’université, brillant et talentueux, dont Estelle parlait souvent avec admiration.À l’époque, ils étaient encore dans une période d’ambiguïté.Et chaque fois
Mon mariage avec Clovis a eu lieu au printemps de l’année suivante.Ma meilleure amie, Sidonie, a tenu sa promesse de jeunesse et a été la seule à être ma demoiselle d’honneur.Je n’ai informé aucun parent ni ami de Paris.Mais, d’une façon ou d’une autre, la nouvelle s’est tout de même répandue.Le jour du mariage, mon père et Éric sont arrivés.Clovis est venu me demander mon avis.La maquilleuse était en train de me maquiller.J’ai levé les yeux par réflexe et, dans le miroir, j’ai vu mon reflet ainsi que celui de mon futur mari.Le maquillage de la mariée était un peu plus marqué que d’habitude, ce qui me donnait un air légèrement différent.Je ressemblais aux bégonias que Clovis avait plantés pour moi dans notre future maison : ils fleurissaient, éclatants et charmants.Quant à Clovis, vêtu d’un élégant costume noir de marié, il était magnifique.Nos regards se sont croisés et, en cette fraction de seconde, nous avons échangé un sourire complice.« Je ne veux pas les voir. »Clovi
Mais celui qu’elle appelait d’habitude avec tendresse « papa » n’a même pas jeté un regard dans sa direction.D’un simple mouvement de la main, comme pour écarter une mouche agaçante, il a ordonné qu’on expulse les deux femmes.En franchissant la porte, Stéphane s’est accrochée au montant avec désespoir et a crié d’une voix pleine de douleur :« Éric… Tu n’as pas le droit de me traiter ainsi ! Tu ne peux pas, je suis enceinte ! Cet enfant est de toi, tu dois assumer tes responsabilités ! »Dans ses cris, elle avait perdu toute dignité, semblable à une femme au bord de la folie.« Éric ? » Vincent s’est tourné vers lui avec un regard interrogateur.Éric a ressenti une haine profonde, une sensation de dégoût. Il a eu l’envie de rire, mais ce rire est resté coincé dans sa gorge. Comment avait-il pu, un jour, éprouver de l’amour pour une femme aussi détestable ?« Oncle Vincent. » Éric s’est rapproché de l’homme, ses cheveux presque entièrement devenus blancs.« Je ne l’ai jamais touchée.
Plus tard, un voisin agacé par le bruit a contacté le service de gestion de la résidence.C’est ainsi qu’Éric a appris qu’Estelle avait déjà déménagé et qu’elle avait confié à la gestion de l’immeuble la vente de cet appartement.Où était-elle partie ? Était-elle encore à Paris ? Avait-elle l’intention de revenir ? Et si oui, quand ?Éric n’en savait rien.Une seule pensée le hantait, une pensée qui le plongeait dans une angoisse profonde.Comme une bête tapie dans l’ombre, cette pensée le guettait, prête à le dévorer.Il avait perdu Estelle.Et peut-être qu’il l’avait perdue à jamais, de manière irréversible et totale.-Les manipulations et les complots des Cousteau, Stéphane et sa mère, visant à nuire à Estelle, ont finalement toutes été dévoilées.Même les domestiques de la famille Naud ont pris la parole pour défendre l’honneur de leur jeune maîtresse.Le jour où les deux femmes ont été chassées du manoir des Naud, elles étaient humiliées par tous.Éric, debout au milieu des bégon
« Je suis vraiment allergique aux pêches, même papa le sait. »« Estelle avait demandé aux domestiques de verser du jus de pêche sur mon lit, c’est papa qui l’a découvert … »Stéphane, le visage baigné de larmes, pleurait de manière désespérée, sa voix tremblant sous le poids de sa douleur.« Tu oses encore mentir ! »Éric a fait un pas en avant, saisissant fermement le col de Stéphane.Imposant et puissant, il l’a presque soulevée d’un seul mouvement.« Éric … lâche-moi, je … je ne peux plus respirer. »Éric a baissé les yeux vers elle, son visage habituellement séduisant déformé par une colère froide.« Stéphane, tu as oublié, n'est-ce pas ? Ce parfum, c’est celui qu'Estelle adorait. »« Et c’est moi qui lui ai offert ce parfum, des dizaines de fois. »« Mais j’ai fini par l’oublier … »Éric esquissa soudain un sourire amer. Il avait oublié tant de choses.Il avait oublié combien Estelle s’était donnée pour lui au fil des ans.Il avait oublié l’amour sincère et profond qu’elle lui av
À cet instant, tout ce qu’Éric voyait devant lui, c’était le dernier regard qu’Estelle lui avait lancé.Un regard calme, sans agitation, sans la moindre émotion.Comme si, à ses yeux, il n’était rien de plus qu’un inconnu, une simple silhouette dans son passé.Éric s’est levé d’un coup. Mais juste avant qu’il ne sorte, Stéphane a ouvert la porte et est entrée brusquement.« Éric. »Stéphane portait toujours cet air si fragile et réservé.Ses grands yeux en amande, remplis de larmes, semblaient à tout moment sur le point de verser des larmes.Elle dégageait cette aura de victime, comme si elle venait de subir une grande blessure.« Tu as trop bu, demain ta tête va te faire mal. »Stéphane s’est approchée pour lui prendre le bras, sa voix douce et pleine d’inquiétude.Éric allait répliquer, mais un parfum familier lui est soudainement parvenu. Il s’est figé. Alors qu’il allait repousser la main de Stéphane, il a hésité.« Pourquoi ça sent si bon ? »Le ton soudainement adouci d’Éric a
« Éric, si tu continues à boire comme ça, tu vas mourir. »« Tu te rends compte que tout le monde est inquiet pour toi ces derniers temps ? »Un ami a saisi la bouteille et a essayé de le raisonner :« On vient d’appeler Stéphane, elle arrive pour te ramener. Arrête de boire, d’accord ? »Éric a soudainement ressenti du dégoût en entendant le nom de Stéphane.Il a repoussé violemment son ami et a jeté la bouteille au sol.« Qui vous a permis de l’appeler ? Est-ce que je lui ai demandé de venir ? »« C’est ta copine, à qui d’autre on pourrait demander de l’aide ? »« Elle n’est pas ma copine. »Éric a ricané :« Vous ne savez pas qui est vraiment ma copine ? »Les amis se sont échangés des regards, perdus.« Éric, tu as oublié que toi et Estelle, c’est fini ? »« Oui, tu as même dit dans le groupe qu’on devait désormais appeler Stéphane "belle-sœur". »« Estelle a quitté le groupe avant de vous féliciter. »« Toi et Stéphane, vous n’étiez pas censés vous marier ? »« Il n’y aura pas de
« Clovis … »« Je ne rêve pas, c’est toi, Estie, c’est toi, Estelle Naud, n’est-ce pas ? »Clovis a soudainement pris mon visage entre ses mains.À une distance aussi rapprochée, nos respirations se mêlaient dans un enchevêtrement troublant.Dans ses yeux embués par l’alcool, il y avait de la confusion, de l’incrédulité, une pointe d’amertume indescriptible, et une tendresse poignante qui m’a brisé le cœur.C’était comme si une force invisible compressait mon cœur, le rendant douloureusement lourd et serré.« Clovis. »« Ce n’est pas un rêve. »« C’est bien moi. Je suis Estelle … »Je n’avais pas terminé ma phrase qu’un baiser doux et brûlant s’est posé sur mes lèvres.Un baiser si léger, si tendre, qu’il semblait irréel.Avant même que je n’aie pu reprendre mes esprits, Clovis m’avait déjà relâchée.Mon visage devait révéler ma surprise et mon trouble, car il a immédiatement remarqué mon hésitation.Il a pris ma main et m’a guidée doucement pour m’installer à ma place.La voiture avai
À la fin de la soirée, je suis restée dans le hall du rez-de-chaussée, en attendant Clovis.C’est alors que mon téléphone a sonné – un ami de Paris m’a appelée.« Estelle, qu’est-ce que tu fais ces jours-ci ? On ne te voit plus ces derniers temps. »« J’ai des choses à régler de mon côté. »« Alors, viens nous retrouver ce soir, on se retrouve tous ensemble. »J’ai esquissé un léger sourire : « Non, allez-y sans moi. »« Attends, ne raccroche pas tout de suite, écoute-moi … »« En fait, c’est à propos d’Éric. Ce soir, il n’est vraiment pas bien, il est ivre mort. Personne ne réussit à le calmer. »« Si tu n’es pas trop occupée, viens jeter un œil. On a peur qu’il continue de boire jusqu’à se faire un mal terrible. »« Appelez Stéphane. »« Estie, il vient de la virer. »« On voit bien qu’il pense toujours à toi. Il regrette, c’est évident. »« Carl, arrête de dire ça. Éric et moi, c’est terminé. »J’ai pris mon téléphone d’une main ferme et j’ai répondu d’une voix calme :« Désormais,