Par peur de nous faire prendre par les autres membres du groupe au réveil, j’ai demandé à Dave de quitter ma chambre à trois heures du matin. Il rechigna un peu mais accepta. J’ai mis un réveil pour trois heures du matin. Ce qui était amusant : il a mis un réveil pour 3h30 – 4h00 et 4h30. Je compris mieux ses intentions quelques heures plus tard. Nous nous échangions des mots doux qui devinrent des caresses et qui se terminèrent par des ébats torrides. Il me fit jouir encore et encore. Notre aventure d’une nuit se termina par les gémissements de Dave qui m’indiquait que lui aussi venait d’atteindre le septième ciel. Il m’étreint contre lui :
- Ma puce, j’espère que personne ne nous a entendu.
- Je te parie mon petit doigt que Oliver à tout entendu. Il est juste à l’étage du dessus, la chambre ne semble pas être bien isolée et ....
Je n’avais pas encore terminé ma phrase qu’il se mit à m’embrasser pour me faire taire. Surement que je dois déjà commencer à l’énerver disait ma voix intérieure en se réveillant et en s’étirant les bras. Elle s’était tût toute la nuit et là voilà de retour.
- Suis-je vraiment obligé de partir maintenant ? Ne veux-tu pas que je reste un peu ?
- Non Dave, il est déjà cinq heures, je ne voudrais en aucun cas qu’on te surprenne sortir de ma chambre. Tu dois remonter maintenant.
- D’accord. Je t’aime ma puce.
Il se rhabilla, pris son téléphone et me demanda de me rapprocher du bord du lit. Il me caressa la joue ::
- Comment veux-tu que nous nous comportions tout à l’heure ?
- Je ne souhaite sous aucun prétexte que quiconque sache ce qui s’est passé entre nous. Je ne veux ni porter préjudice à ta carrière politique ni salir ma réputation.
- D’accord. As-tu déjà supprimé nos messages d’hier soir ?
- Oui, soit en rassurer. Je l’ai fait avant même que tu descendes.
- Je t’aime princesse.
Aucun mot n’est sorti de ma bouche. Je ne savais pas quoi répondre. Il m’embrasse sur le front et quitta ma chambre. J’étais restée immobile, à genou sur mon lit en le regardant partir. Je voulais qu’il reste, qu’on prenne le petit-déjeuner ensemble mais ce n’était pas raisonnable. Je me rends à l’évidence, cet homme m’a séduit en une nuit.
Le jour ne s’était pas encore levé alors je revins sous la couverture. Je pris l’oreiller sur lequel Dave avait dormi et le serra contre moi. Je me suis endormie fatiguée par cette nuit inattendue et passionnée. A 6h30, j’entendis quelqu’un frapper à la porte. Mince, je ne me suis pas réveillée à temps. Un second toc toc se fit entendre mais je ne pouvais ouvrir à personne dans l’état où je me trouvais. Ma chambre avait encore gardé les empreintes de ma nuit avec Dave. Je décidai de ne pas donner suite à la personne derrière ma porte. Le groupe devait quitter l’hôtel à 07h00. J’avais trente minutes pour me préparer. J’ouvris ma véranda et laissa entrer l’air pour dissiper la senteur qui restait de notre folle nuit. Je cours prendre une douche puis je m’habille. Nous devons visiter le site minier appartenant à la compagnie de Dave aujourd’hui. “Pantalon, T-shirt manche langue, chaussure de sécurité, casque ...” quel dresscode se moqua ma voix intérieure en me regardant face au miroir. Je décidai de la mettre au placard et de ne pas l’écouter pour la journée, ça nous fera des vacances. J’appréhendai déjà ma prochaine rencontre avec Dave.
Le site se trouvait à trois heures en voiture de la ville C. Nous avons pris les mêmes voitures que ceux en partance de la capitale. Je n’ai jamais vu, mais au grand jamais, de toute mon existence, un site aussi difficile d’accès. A chaque fois que les autres se retournaient pour vérifier si les autres voitures arrivaient à nous suivre vu l’état des routes, moi et Dave en profitions pour nous prendre la main. Ce n’était pas grand chose et pourtant je n’ai jamais été aussi excité de toute ma vie. La manière dont il me dévisageait et me souriait quand les autres étaient occupés me fit fondre. Nous étions en voiture au milieu des champs quand je reçois une notification : Dave venait de m’envoyer un émoticône en forme de cœur sur WhatsApp. Oh qu’il est chou me disais-je. Je me retournai et lui souris. Cet homme allait me rendre folle.Pendant que nous visitions une des installations du groupe BlueStone, Dave se rapprocha discrètement de moi :- Comment tu vas ? bien dormi ? Je suis venu t
Le retour à la capitale m’a permis de vite oublier Dave. Je croulais sous une tonne de travail. Je devais tout boucler car la semaine suivante je partais en vacances. Tout se passait bien, et Dave était devenu un lointain souvenir.Je profitai de la mer et de la plage quand je me suis souvenue que je n’ai pas touché à mon téléphone de toute la matinée. Je m’aventurai à vérifier s’il n’y avait aucune urgence au bureau. Quelle ne fût ma surprise quand je vis que Dave m’avait envoyé un texto en début de matinée. Je lui répondis sans grande conviction et essaya de ne pas trop y réfléchir. Je ne signifiai pas grand chose pour lui me disait ma voix intérieure. “Il avait besoin d’une personne avec qui passée la nuit ce jour là et tu étais là, c’est tout” me fustige-t-elle. Je savais que ma conscience avait raison : autour de lui, il y avait des femmes bien mieux que moi, plus attirantes, plus fortunées, très intelligentes, issus de bonnes familles ... Alors pourquoi s’intéresserait-il à une
En acceptant d’associer BlueStone à cet atelier, je prenais le risque d’attiser la convoitise de nos concurrents. L’industrie extractive est un secteur très concurrentiel, instable et risqué. Un mauvais choix se paye en dizaine de millions de dollars. Redland est l’un de nos plus grands concurrents. Nous convoitons tous les deux une fusion avec Blacksands qui traverse actuellement des difficultés. J’avais compris que son Directeur Général sera à l’atelier. Je profiterai de cette occasion pour tâter le terrain, aplanir la situation et faire comprendre qu’il ne fallait pas piétiner sur mes plates-bandes.Quelle ne fut ma surprise quand la représentante de Redland rejoint la session. Au lieu de Robert Court le Directeur Général, un grand monsieur de la cinquantaine, je vis s’installer à côté de moi une jeune femme d’à peine la trentaine. Elle devait être grippée car elle portait un masque et sa voix était rauque. A chaque fois qu’elle prenait la parole, j’étais ébahi : elle est posée,
J’étais tout content d’apercevoir Kate au parking. J’ignore comment définir ce sentiment. Mon cœur battait la chamade, j’avais l’impression que mes pieds ne touchaient pas le sol. Je voulais la rejoindre au plus vite et pourtant tout semblait être au ralenti. J’entendis la voix de Greg retentir derrière moi :- Où vas-tu comment ça, se moqua -t-il. Calme-toi elle ne va pas s’enfuir et range-moi ce grand sourire béat. Tu as l’air d’un idiot.- Q-Q-Quoi ? ça se voit tant que ça ? Qu’est ce qui m’arrive ?- Cupidon t’a frappé, mec ?- Cupidon ? Comment ça ? N’importe quoi.- Vingt ans Dave, vingt ans que je te connais. La première et dernière fois que je t’ai vu dans cet état c’était avec Erica Stevens ta petite amie du lycée.- Arrête Greg, elle ne m’intéresse vraiment plus.- Je n’ai aucun doute là-dessus, ricana Greg. Celle qui semble faire battre ton cœur aujourd’hui c’est Kate. Regarde comment ton regard est devenu brillant, rigola-t-il en me donnant un coup de coude.- L’amour n’es
“Kate, Kate ne dors pas ma princesse. Je descends.” Me disais-je intérieurement en espérant que la télépathie fonctionne entre nous. Je dévale les escaliers en courant. J’ouvre sa porte. Super, elle m’attendait, la porte est ouverte elle m’attendait ! J’étais l’homme le plus heureux sur terre à cet instant précis.Kate était juste sublime allongée sur le lit en regardant une série. Ses cheveux noirs de jais retombaient sur ses épaules. Elle était toute mignonne. Elle semblait un peu effrayé quand je pénétrai dans son lit. Elle s’est refugiée à l’autre extrémité, la moitié du visage caché sous la couverture. Je voulais la rassurer, j’étais prêt à dormir à ses côtés sans la toucher si c’est ce qu’elle voulait même si mon corps disait autre chose. Kate me questionna sur ma situation amoureuse mais je ne voulais pas gâcher ce moment, je ne voulais pas penser à Monica, je la voulais elle, juste elle. Ses lèvres m’ensorcelaient. Je ne pu m’empêcher de la prendre dans mes bras et l’embrasser
Je ne pouvais pas recontacter Kate sans avoir pris ma décision. Je lui ai promis que je ne la blesserai pas.Comme chaque premier dimanche du mois, la famille Hopkins se retrouve à la résidence de grand-père : le patriarche Arnold Hopkins. Mes parents venaient de rentrer d’une longue croisière d’Australie, nous échangions quelques verres après le diner. Je n’ai jamais eu de discussions trop personnelles avec mon père, mais ce jour là, j’avais besoin de réponse :- Père, est-tu heureux avec Mère ?- Fils, pourquoi cette question ? As-tu un souci avec Monica ?- Non mais ...- Mais ? Je suppose que vous avez décidé de la date du mariage.Je ne savais pas comment formuler mes préoccupations. Je ne voulais à aucun prix que Père sache pour Kate.- Dave, oui je suis heureux avec Sarah. Il y a 35 ans aujourd’hui, ton grand-père m’a imposé ce mariage car la famille de ta mère était très influente au sein du Gouvernement de l’époque. Il l’a fait pour développer le business familial. Le Groupe
Monica déteste les vols commerciaux, nous avons affrété le jet pour le voyage. Alors que nous étions déjà installés dans l’aéronef, mon regard est attiré par une femme tirant une valisette blanche traversant le tarmac. Cette démarche m’était familière, je connaissais ce corps c’est celui qui hantait toutes mes nuits... je plie les yeux pour mieux voir ... je suis sûr que c’est Kate, où va-t-elle ? J’envoie un message à Greg pour qu’il puisse me trouver la réponse. Il ne tarde pas à revenir vers moi :Kate voyage sur le vol TZ456 à destination pour le Pays Z. Son séjour durera deux semaines. Elle sera hébergée au Talinjoo Hotel.Je n’avais pas besoin d’une seconde de plus pour changer d’avis :Greg, trouve-moi une place sur le même vol que Kate et fais en sorte qu’elle ne puisse pas me voir. Le jet restera au sol aujourd’hui. Prends les dispositions nécessaires et envoie un chauffeur récupérer Monica à l’Aéroport. Privatise le Talinjoo Hotel du Pays Z. Seule Kate pourra y séjourner. De
Kate s’est assoupie. La voix du pilote la réveilla. L’avion s’apprêtait à atterrir.Je préfère attendre que tout le monde sorte avant de me lever pour le débarquement. J’ai toute l’après-midi devant moi, mon premier rendez-vous n’aura lieu que demain matin. Les aéroports provinciaux sont sommaires comparés à ceux de la capitale du Pays A. La chaleur est étouffante. Heureusement, les passagers avaient pour la plupart déjà quitté les lieux. Je pu facilement récupérer ma valise et me diriger vers la sortie. Je prévoyais de prendre un taxi pour rejoindre l’hôtel. Vero Adams, une ancienne collègue devenue une très bonne amie devait venir me récupérer mais elle a dû annuler pour des raisons professionnelles juste avant mon décollage.Un énorme SUV noir me coupa la route alors que je m’apprêtais à rejoindre le stationnement de taxi près de la sortie de l'aéroport. Un homme en uniforme sortit et se précipita vers moi.- Mademoiselle Kitson, je m’excuse pour cette maladresse. Je serai votre ch