Elle plongea son regard dans le sien. Alors qu’elle ne s’y attendait pas, il lui prit les lèvres, glissant sa langue dans sa bouche à la recherche de la sienne. il lui carressa la langue avec la sienne, frénetiquement et au dessus d'elle, elle le sentit durcir rapidement.d'un coup de genou il lui écarta les cuisse au même moment le radio-réveil s’éteignit dans un grésillement, laissant place à un silence pesant. Alpha Maximus la pénétra d’un coup sec, sans ménagement, son grognement rauque vibrant contre ses lèvres encore humides de leur baiser. Soléna étouffa un cri, ses mains agrippant les fourrures sous elle tandis que la douleur familière se mêlait à une chaleur traîtresse qui remontait le long de ses reins. Ses cuisses tremblaient sous la force de son assaut, mais elle serra les dents, refusant de lui donner la satisfaction d’un gémissement.Il s’enfonça plus profondément, ses hanches claquant contre les siennes avec une sauvagerie possessive. Ses yeux dorés, brillants d’une lue
Elle soutint son regard, le défi brûlant dans ses yeux malgré la peur qui lui nouait les entrailles. Mais son instinct lui hurla de mentir, de masquer la vérité qui pulsait en elle comme un second cœur. Elle baissa légèrement les yeux, feignant la soumission.— Je n’appelle rien, murmura-t-elle, sa voix tremblante mais soigneusement contrôlée.Maximus plissa les paupières, ses narines frémissant alors qu’il flairait l’air saturé de cendres et de tension. Un grognement sourd vibra dans sa gorge, ses griffes humaines s’allongeant imperceptiblement.— Pas toi, femelle idiote, gronda-t-il, sa voix roulant comme un orage. Ta Luna, ta louve ! Qui appelle-t-elle ? Elle est la soumise d’un Alpha, elle ne peut pas désirer un autre loup !Soléna déglutit, sentant la fureur de Maximus prête à exploser. Elle opta pour l’innocence, un masque fragile mais nécessaire. — Elle ne le faisait pas, souffla-t-elle, les yeux rivés au sol, jouant la docilité qu’il attendait d’elle.Il la fixa un long moment
Soléna s’approcha de la fenêtre, toujours enroulée dans la fourrure rêche qui grattait sa peau nue. La pièce derrière elle était silencieuse, encore lourde de l’écho des menaces de Maximus. Dehors, la cour s’étendait sous un ciel gris pâle, déserte à l’exception d’un homme debout près de la moto noire d’Alpha. Une cigarette pendait entre ses lèvres, et une volute de fumée s’élevait en spirales paresseuses tandis qu’il balayait les environs du regard, nonchalant.Comme s’il avait senti sa présence, il leva soudain la tête. La fumée s’échappa de sa bouche en un nuage blanc, et leurs regards se croisèrent à travers la vitre givrée. Ses yeux – sombres, perçants, presque trop vifs pour un humain – accrochèrent les siens avec une intensité qui lui coupa le souffle. Un sourire énigmatique étira ses lèvres, et il lui adressa un petit signe de la main, désinvolte, comme s’ils partageaient un secret qu’elle ignorait.Solèna recula d’un pas brusque, le cœur battant, ses joues s’enflammant de hon
Un grondement rauque vibra dans sa poitrine, et la voix ancienne répondit, claire et implacable : C’est mon âme sœur. Cerbère.Solèna sursauta, reculant d’un pas comme si les mots l’avaient brûlée. — Non, ce n’est pas possible, protesta-t-elle dans son esprit, sa voix mentale tremblante. Ton âme sœur, c’est Alpha Maximus !La louve grogna, un son de mépris qui résonna dans son crâne. Non, répliqua-t-elle, sa voix chargée d’une certitude sauvage. Mon âme sœur, c’est Cerbère. Celui qui a été tué et poussé dans un puits sous cette ville. Cette ville s’appelle Cerbère pour lui rendre hommage.Soléna sentit un frisson glacé remonter sa colonne vertébrale. Elle ferma les yeux, essayant de repousser cette révélation, mais les images affluaient déjà : trois têtes hurlantes, des flammes gouttant de leurs gueules, une silhouette massive tombant dans un abîme sombre, un cri de rage et de douleur qui semblait encore résonner dans la pierre sous ses pieds. Elle rouvrit les yeux, le souffle court,
De suite, le silence retomba en Solèna, lourd et oppressant, laissant un vide où la présence de sa louve s’était retirée – pour l’instant.Soléna relâcha un souffle tremblant, ses épaules s’affaissant légèrement sous le poids de la fourrure qui la couvrait toujours. Elle fixa la fenêtre, la vitre givrée reflétant son visage pâle et ses yeux hantés. Dehors, la cour était vide, le pont-levis immobile dans la brume, mais l’odeur de cendres persistait, flottant comme un avertissement. Luna s’était tue, mais Soléna savait que ce n’était qu’une trêve. Cette louve – cette force ancienne qui la portait – attendait, tapie dans l’ombre de son âme, prête à surgir à nouveau.Elle ferma les yeux, comptant en silence – 1, 2, 3… – pour ancrer sa détermination, comme un fil ténu la reliant à sa propre volonté. Si elle voulait survivre à Maximus, à Cerbère, à tout ce chaos qui grondait autour d’elle et en elle, elle devait apprendre à dominer cette voix, à ériger ce mur dont Luna avait parlé. Mais une
Soléna déglutit, son cœur battant à tout rompre, mais elle redressa légèrement le menton, s’accrochant à cette étincelle qui vacillait en elle. — Je… je n’ai pas bougé, répondit-elle, sa voix tremblante mais ferme. J’étais juste… près de la fenêtre.Il plissa les yeux, avançant d’un pas, ses bottes claquant sur le sol. Elle sentit son esprit frôler le sien, une pression télépathique brutale, comme des griffes cherchant à s’enfoncer dans ses pensées. Il va savoir, pensa-t-elle, paniquée. Il va sentir Cerbère, Luna, tout. Elle compta en silence – 1, 2, 3… – et tenta d’imaginer un mur, comme Luna le lui avait dit. Une barrière de pierre, haute et froide, pour bloquer son intrusion.Maximus s’immobilisa, ses narines frémissant alors qu’il flairait l’air. — Tu mens, grogna-t-il, sa voix basse et menaçante. Je sens quelque chose. Une odeur… pas la mienne. Qu’est-ce que tu caches, Luna ?Elle tressaillit au surnom, mais serra les dents, renforçant son mur mental. Pierre, feu, sang, se répéta
Alpha Maximus saisit les bras de Soléna d’une poigne ferme, ses doigts s’enfonçant dans sa peau encore sensible, et la guida hors de la chambre sans un mot. La fourrure glissa de ses épaules alors qu’il la traînait à travers le couloir de pierre, ses pas lourds résonnant comme un verre. Nue, elle pria la Lune pour que personne ne surgisse à cet instant et ne la surprenne ainsi.Il la mena jusqu’à la salle de bain, une pièce austère aux murs humides et au sol dallé, où une douche rudimentaire gouttait dans un coin. Il la lâcha enfin, croisant les bras, et s’adossa au mur, ses yeux dorés la fixant avec une méfiance froide.— Lave-toi, grogna-t-il, sa voix basse et tranchante. Tu pues encore cette odeur… quelle qu’elle soit.Soléna ne répondit pas, baissant les yeux pour cacher la lueur de défi qui y brillait encore. Elle aurait voulu savoir ce qui s’était dit entre lui et son père aux archives – des mots murmurés derrière des portes fermées, des secrets qu’elle sentait peser dans l’air.
Soléna rouvrit les yeux, l’eau gouttant sur ses épaules alors que le souvenir s’évanouissait. Maximus était toujours là, adossé au mur, ses griffes raclant distraitement la pierre, inconscient des pensées qu’elle enfouissait derrière son mur fragile. Une bête sanguinaire, oui, comme ceux dont parlaient Mamie Rousse – des loups qui tuaient pour le plaisir, qui dominaient par la peur. Mais les paroles de sa grand-mère résonnaient encore, un écho qui se mêlait aux murmures de Luna : Tu portes plus que tu ne le sais . Était-ce vrai ? Était-elle plus que cette haine, ce dégoût, cette faiblesse qu’on lui avait collée comme une seconde peau ?Maximus grogna soudain, la tirant de ses pensées.— Dépêche-toi, femelle, lancement-t-il, impatient. On n’a pas toute la journée.Elle coupe l’eau sans un mot, saisissant la serviette pour s’envelopper, ses mouvements mécaniques masquant le feu qui couvait en elle. Elle obéissait, oui, mais chaque goutte qui glissait sur sa peau semblait emporter un peu
La belle-mère retourna s’asseoir entre son mari et l’un de ses fils, son sourire satisfait savourant chaque seconde de cette mise à mort sociale. Soléna, elle, savait qu’elle devait rester forte – pour elle-même, pour percer la vérité sur Maximus, et pour comprendre le destin qui grondait en elle, tapi comme une louve prête à surgir.Le silence dans la salle à manger était étouffant, seulement brisé par le cliquetis des couverts et les rires étouffés des frères de Maximus. Soléna restait agenouillée près de son bol, chaque bouchée avalée comme un acte de défi muet. La belle-mère, satisfaite de son triomphe, s’était rassisée, lançant des regards narquois à son mari, l’ancien Alpha, qui observait la scène avec une froide indifférence.Puis, la belle-mère se pencha vers Maximus, qui triturait son repas sans un mot, ses doigts croustillants sur sa fourchette.— Profite bien de ton repas, mon fils, lâcha-t-elle, son ton mielleux dégoulinant de venin. Peut-être le dernier, si ce chien d’Eli
— Tu penses vraiment mériter une place à notre table ? demanda la mère de Maximus, sa voix douce comme du miel empoisonné, mais saturée d’un mépris qui semblait suinter de chaque mot. Après tout ce que t’as fait ? Retourner fouiner dans nos archives, remuer des secrets qui ne t’appartiennent pas… Tu crois qu’on est aveugles, petite bêta ? Que ton petit jeu passe inaperçu ?Soléna garda le silence, la gorge si nouée qu’elle craignait que le moindre son ne se transforme en sanglot. Répondre, c’était tendre une corde pour qu’ils la serrent autour de son cou. Toute justification serait tordue, déformée pour nourrir leur mépris. Elle serra les poings, ses ongles mordant la chair tendre de ses paumes, la douleur devenant un point d’ancrage pour ne pas vaciller. Les regards de la famille pesaient sur elle, lourds comme des chaînes – certains froids, d’autres curieux, quelques-uns franchement railleurs, comme si elle n’était qu’un divertissement, une bête curieuse exposée pour leur amusement.
Soléna releva le menton, ses doigts crispés sur le tissu rêche de sa robe, comme si ce geste pouvait ancrer le peu de courage qui lui restait. Les mots lui échappèrent avant qu’elle ne puisse les retenir, portés par une impulsion qu’elle ne comprenait pas elle-même.— Et si tu me faisais confiance, au lieu de me frapper ? murmura-t-elle, sa voix tremblante mais claire, chaque syllabe vibrant d’une audace qui lui brûlait la gorge.Maximus éclata d’un rire sec, rauque, un son qui claqua comme un fouet dans l’air confiné de la chambre. Ses yeux dorés s’enflammèrent à nouveau, retrouvant cette lueur tranchante qui la faisait toujours reculer.— Confiance ? À une femelle de ton clan de menteuses ? ricana-t-il, son ton dégoulinant de mépris. T’es naïve ou juste stupide ? Va à table. Ma mère n’a plus une once de patience pour toi, et moi non plus.Il tourna les talons, ses bottes martelant le plancher avec une brutalité qui fit vibrer les murs. La porte claqua derrière lui, laissant Soléna s
Après que Capucine eut laissé Soléna seule dans la chambre pour s’habiller, des pas lourds firent vibrer le plancher du couloir. La porte s’ouvrit d’un coup, sans un bruit d’annonce, et Maximus envahit l’espace. Sa silhouette massive bloqua la lumière pâle qui filtrait du dehors, projetant une ombre écrasante sur le sol usé. Soléna, encore drapée dans sa serviette humide, se figea. Son pouls s’emballa, martelant ses tempes. Un frisson glacé remonta sa colonne vertébrale, comme si l’air s’était chargé d’une menace prête à éclater.— Habille-toi, grogna-t-il. Sa voix, rauque et profonde, semblait râper contre les murs, mais elle n’avait pas ce tranchant qui d’habitude la faisait trembler. Il traversa la pièce d’un pas raide, ses bottes claquant sur le bois, et s’arrêta près de la fenêtre. Ses larges épaules se découpaient contre le ciel gris, lourd de nuages qui s’amoncelaient au-delà des murailles. Il fixait l’horizon, immobile, ses poings serrés si fort que ses griffes éraflaient le r
Soléna leva les yeux, son regard voilé par la douleur qui pulsait encore dans son corps. Malgré l’épuisement qui alourdissait ses membres, une lueur d’intrigue perça dans ses prunelles sombres. Capucine, assise près d’elle, sembla hésiter un instant, son visage marqué par une gravité inhabituelle. Elle prit une profonde inspiration, comme pour puiser le courage de dévoiler un secret trop longtemps gardé.— Il y a longtemps, commença-t-elle d’une voix basse, presque un murmure, Maximus devait s’unir à une femme qu’il aimait plus que tout. Elle s’appelait Cléa, une Alpha guerrière, fière et indomptable, issue de ton propre clan. Leur lien était si fort qu’on disait qu’il aurait défié les étoiles elles-mêmes pour elle. Mais… elle l’a trahi.Soléna tressaillit légèrement, ses doigts se crispant sur le tissu usé de la couverture qui l’enveloppait. Les larmes qui avaient coulé sur ses joues commençaient à sécher, laissant des traces salées sur sa peau pâle. Elle écoutait, suspendue aux mots
Au cœur des réticences de Soléna se trouvait le lien sacré qu’Alpha lui avait été imposé par la Déesse de la Lune, un lien mystique qui transcendait ses sentiments personnels. Un lien surnaturel qui l’unissait à Alpha Maximus, et qui ferait de sa mort une rupture de sa propre identité.Dans leur tradition, ce lien était un poids spirituel, la mort de l’un pouvant déséquilibrer l’autre, pouvant entraîner un effondrement psychologique ou physique.Pour Soléna, cela signifiait que la perte de Maximus pourrait briser la structure fragile de son existence, surtout compte tenu de son isolement et de son manque de pouvoir au sein du clan.— Il ne t’aimera jamais, se moqua Luna au fond d’elle-même, et tandis qu’elle pleurait à moitié couchée sur la table, elle vit qu’Alpha restait debout à côté d’elle. Il s’était réajusté et la regardait sans parler, son visage sévère.Il sut de suite qu’il avait entendu leur discussion, entre elle et sa louve...Ses traits si durs habituellement se radoucire
Soléna referma le registre d’un coup sec, le cœur battant à tout rompre. Les mots dansaient encore dans sa tête – Cerbère, Luna, vengeance – et sa louve hurlait, un grondement sauvage qui vibrait dans ses os. Il est là ! Elias était plus qu’un jardinier, plus qu’un homme. Il était le spectre à trois têtes revenu pour tout brûler, et elle… elle portait Luna, sa louve rousse, quelque part en elle. La prophétie la frappa comme un coup de poing.Des pas lourds dévalèrent l’escalier. Trop tard pour fuir. La porte s’ouvrit à la volée, et Maximus surgit, sa silhouette massive bloquant la lumière, ses yeux dorés flamboyants de rage. Il tenait la pelle d’Elias dans une main, tachée de terre fraîche, comme s’il venait de s’en servir.— Toi, dans les archives ? rugit-il, avançant vers elle à grandes enjambées. T’as volé la clé, femelle ? Tu cherches quoi ?Soléna recula, le registre serré contre sa poitrine, mais il fut sur elle en un éclair. Sa main massive s’abattit sur son poignet, la forçant
Son pouls s’accélèra. Pendant que Danielle quittait le ureau une seconde fois et s’éloignait vers la cuisine, Soléna attrapa la clé, la glissant dans sa manche d’un geste rapide. Sa louve hurla –" Vas-y ! "– et elle ne réfléchit pas plus.Elle fila dans le couloir, toujours comptant – 1, 2, 3… – pour calmer ses nerfs, et monta l’escalier vers les archives. La porte céda sous la clé volée, grinçant comme une plainte. À l’intérieur, l’obscurité l’avala, chargée d’odeurs de moisi et de secrets. Elle se mir a chercher le registre de la veille et le trouva presque de suite, sur la table ronde, un registre marqué d’un symbole – trois têtes de loup entrelacées. Cerbère.Elle l’ouvrit, le cœur battant. Les pages jaunes racontaient une histoire :L’Histoire de la ville et de la naissance du clanIl y a des siècles, avant que la ville ne porte son nom, naquit Cerbère – un Alpha monstrueux, une aberration de la nature. Un seul corps puissant, mais trois têtes de loup, chacune avec des yeux brûlan
Elias se tenait face à Maximus, sa peau plantée dans le sol, un sourire narquois aux lèvres. Ses yeux verts scintillaient, défiant l’Alpha.— Un duel, Maximus, lâcha-t-il, sa voix tranchante. Toi contre moi, ce soir à la nuit tombée, sous la vieille chênaie. Pas de règles, juste du sang. T’as peur de perdre ta couronne ?Maximus éclata d’un rire rauque, ses poings serrés faisant craquer ses jointures.— Te réduire en poudre, jardinier ? grogna-t-il. J’accepte. Ce soir, je te fais bouffer la terre avant de pisser sur ton cadavre.Elias haussa les épaules, moqueur, et sortit sans un mot, laissant un silence lourd. Soléna, figée derrière son bureau, sentit sa louve hurler – Cerbère ! Elle compte en silence – 1, 2, 3… – pour tenir la bête à distance. Maximus pivota vers elle, ses yeux dorés la clouant sur place.— Reste ici, femelle, ordonna-t-il avant de claquer la porte. Et il partit comme un boulet de canon.Mais elle ne pouvait pas. Pas avec ce duel. Pas avec cette voix qui murmurait