— …Zaïm Martins, 47e prince de Solumna, promettez-vous être le roi digne, courageux et conscient que le peuple espère de vous ? — Je le promets ! — Acceptez-vous de tout cœur endosser les différentes responsabilités qu’incombent à un roi ? — Je l’accepte ! — Et jurez-vous de vous battre jusqu’à la mort pour la défense et la protection de votre peuple ? — Je le jure !Le conseiller se tourna pour prendre la couronne d’or que lui tendait une servante avant de refaire face à Enzo, un genou à terre devant lui. — Moi, Hamid Sahr, premier conseiller de la cour royal, je nomme Zaïm Martins, nouveau roi de Solumna, faisant de lui, le 29e de sa lignée ! Les hurlements et les cris s’élevèrent dans la grande salle alors que le conseiller posait la couronne sur la tête d’Enzo. Ce dernier se redressa tout sourire et nous fit face. Son regard parcourut brièvement la foule excitée avant qu’il ne s’arrête sur nous. — Regarde papa, fis-je à l’intention de Nejib que j’avais dans les bras et qui
La brise fraîche de l'été et l'odeur des vacances sillonnaient doucement dans les rues de Manhattan. Les rues étaient plus animées que jamais et la circulation encore plus dense. Il fallait rouler au rythme de caméléon dans la horde de véhicule et cela bien sûr ne devrait pas plaire aux conducteurs surtout quand ils sont pressés.- Putain, que c'est chiant !- Non mais, libérez le passage bordel!- Dégagez!!!...Telles étaient les exclamations de certains conducteurs comme si leurs cris allaient changer quelque chose dans l'allure. Pourtant, ils n'arrêtaient pas de chialer au vent et de klaxonner comme des furies donnant au passage des maux de tête à certains.Au bout d'un moment, la circulation fut libérée et les usagers de la route purent enfin circuler correctement. Parm
Le cœur battant, Sarah observait le gynécologue appliquer délicatement du gel sur son gros ventre. Dans quelques instants, elle sera enfin fixée. Elle saura si elle devrait acheter des robes ou des pantalons. Son regard se dirigea vers le petit écran devant elle qui affichait déjà le bébé qui grandissait en elle. Il était si petit mais elle pouvait distinguer sa tête, ses bras et ses jambes. Un sourire illumina son visage à cette vision et après quelques minutes d'observation, le gynécologue qui était une femme finit par dire.- Waouh, toutes mes félicitations mademoiselle ! Vous attendez un beau petit garçon.Le sourire de la jeune femme se fit encore plus large qu'elle même eut peur que les commissures de ses lèvres ne se déchirent. Ses yeux s'embuèrent de larmes et c'est dans un sanglot naissant q
- Comment ça «il a été utilisé»? Je vous ai bien demandé de le garder et de n'en faire usage sous aucun prétexte !!- Toutes nos excuses Monsieur Martins, c'était une erreur de la part d'un de mes employés.- Erreur ?! répéta amèrement le jeune homme aux cheveux noirs.- Je suis vraiment désolé Monsieur, vraiment désolé, s'excusa une énième fois le directeur de la clinique mais c'était peine perdue.Enzo était déjà entré dans une colère noire et tout ce dont il avait envie, c'était de réduire en pâte le corps de l'homme en blouse blanche devant lui.Comment avaient-ils pu oser faire cela malgré tout les avertissements qu'il leur avait fait ?Il était
Sarah ferma d'un coup le roman qu'elle était en train de lire après y avoir introduit un marque-page. Elle avait un creux et il lui fallait impérativement manger; hors de question de laisser son bébé affamé. Seulement, elle n'était pas d'humeur à faire la cuisine alors pour la première fois depuis son arrivée à Manhattan, elle allait manger dans un restaurant. Elle s'empara de son MacBook et se mit à la recherche de son bonheur. La jeune femme finit par dénicher un petit coin tranquille réputé pour faire une excellente cuisine.Sans tarder, elle alla prendre un bain et se vêtit d'une longue robe ovale qui lui allait comme un gant. Ensuite, elle rassembla ses cheveux en un chignon haut avant de se maquiller légèrement et d'attraper les clés de sa voiture.Le trajet jusqu'au restaurant ne fut pas très long puisqu'i
Enzo foula le sol américain à la hâte et s'empressa de rejoindre sa voiture. Lui qui croyait ne plus y mettre pied avant un bon moment, le voici forcé de s'y pointer plus tôt que prévu. Il aurait voulu envoyer quelqu'un d'autre mais c'était impossible. L'affaire qui l'emmenait à Manhattan était de la plus haute importance et confidentialité.Lorsque Taylor était revenu avec les informations sur la femme sur laquelle sa substance avait été utilisée, il avait été très surpris de constater qu'elle ne vivait pas en France mais plutôt à Manhattan. Elle n'avait que 25 ans et pourtant, elle voulait déjà avoir un enfant alors qu'elle était célibataire. Il n'arrivait pas à comprendre les motifs qui pouvaient emmener une si jeune personne à se faire inséminer et il comptait bien écla
Enzo cru un moment que les yeux de la jeune femme allaient tomber de leurs orbites tellement ils étaient exorbités de stupeur.À deux reprises, elle avait ouvert la bouche comme pour dire quelque chose mais aucun son ne s'était dégagé de sa gorge.- Je ne suis pas du genre à parler de ce qui ne me concerne pas alors n'ayez crainte quant à ce secret.- Co... Comment est-ce... Enfin je... Comment vous... finit-elle par bégayer.- C'est une longue histoire et vous n'avez pas idée de ce dans quoi vous vous êtes engagée.La rousse passa une main sur son ventre en fermant les yeux comme pour calmer les battements effrénés de son cœur.- Nous devons parler Mademoiselle Hall et maintenant, continua le jeune homme en la fixant durement.- Je... Enf
Vous me voyez vraiment navré Sarah mais l'enfant qui grandit dans votre ventre est aussi le mien...La jeune femme n'en revenait pas. Non, ce n'était pas vrai, tout ça était un rêve ; un mauvais rêve. Elle avait acceptée qu'il y avait eue une erreur au niveau de son insémination mais elle ne pouvait accepter que le père de son fils était juste devant elle.Non, elle ne voulait pas ça ! Elle voulait d'une vie seule avec son enfant, était-ce trop demander ?Sarah porta une main fébrile sur son front où venait de naître un début de migraine et souffla bruyamment. Un soudain manque d'air venait de s'emparer de ses poumons et elle essaya de se lever pour sortir. Seulement, sa tentative échoua lorsqu'un vertige vint s'y mêler et c'est à demie consciente qu'elle se vit plonger vers le sol à vitesse fulgurante.
— …Zaïm Martins, 47e prince de Solumna, promettez-vous être le roi digne, courageux et conscient que le peuple espère de vous ? — Je le promets ! — Acceptez-vous de tout cœur endosser les différentes responsabilités qu’incombent à un roi ? — Je l’accepte ! — Et jurez-vous de vous battre jusqu’à la mort pour la défense et la protection de votre peuple ? — Je le jure !Le conseiller se tourna pour prendre la couronne d’or que lui tendait une servante avant de refaire face à Enzo, un genou à terre devant lui. — Moi, Hamid Sahr, premier conseiller de la cour royal, je nomme Zaïm Martins, nouveau roi de Solumna, faisant de lui, le 29e de sa lignée ! Les hurlements et les cris s’élevèrent dans la grande salle alors que le conseiller posait la couronne sur la tête d’Enzo. Ce dernier se redressa tout sourire et nous fit face. Son regard parcourut brièvement la foule excitée avant qu’il ne s’arrête sur nous. — Regarde papa, fis-je à l’intention de Nejib que j’avais dans les bras et qui
— Je t’en prie mon fils, fais attention à toi! Restez tous deux en vie pour votre petit garçon, pour moi et pour Solumna…Ma mère posa une douce main sur ma joue alors qu’une larme s’échappait sur sa joue. Je ne l’avais encore jamais vu pleurer. Elle avait toujours su faire preuve de courage et de self-control devant toute situation. C’était la femme la plus forte que j’eus connue. Mais aujourd’hui, elle était plus brisée que jamais. Tellement qu’elle n’arrivait même pas à dissimuler sa tristesse et son désarroi. Céleste avait fait d’elle une veuve; une femme désemparée. Mais je n’avais pas encore dit mon dernier mot. Je m’approchai de ma mère et l’embrassai tendrement sur le front puis j’allai faire de même à mon fils qui me regardait les yeux grands ouverts, calmement couché dans son berceau sous le regard attentif de Joséphine. J’avais tellement envie de le prendre dans mes bras et de ne plus m’en séparer mais je n’avais pas le choix. — Je te promets de faire ce que j’ai à fair
Avec toute la rapidité dont j'étais capable, je projetai Hezra derrière moi puis j'envoyai une boule de feu sur Céleste. Elle esquiva rapidement mon attaque et le feu atterrit juste derrière elle pour créer un rideau de flammes qui nous sépara de sa petite armée restée dans les escaliers menant à l'étage en dessous. Je souris, satisfaite du résultat. Moins un! Soudain, Céleste écarquilla les yeux et se retourna vers les flammes.— Non! Hurla t-elle en portant une main à son front. Non!Elle tomba à genoux, les mains sur la tête en criant.Mais qu'est-ce qui lui prends?Soudain, je compris.Le lien qu'elle avait établi avec sa petite clique venait de se rompre. Les flammes que j'avais créé agissaient comme des barrières rompant tout lien magique. Voilà pourquoi j'avais été désignée pour vaincre Céleste! Mon pouvoir de feu a la capacité de neutraliser son pouvoir de conversion.Intéressant!Enzo s'empressât de me rejoindre, profitant de la déconcentration de sa geôlière. — Tu vas
Tête baissée, mains menottées vers l’avant, je me laissai traîner à la suite de Céleste sans broncher. D’ailleurs je n’avais pas envie de dire quoi que ce soit.Que pouvais-je même dire? Je sais pas.Ma voix avait soudainement disparue de ma gorge comme si mon hurlement de douleur avait emporté avec lui tout le son que mes cordes vocales étaient capables de produire. L’image de mon paternel au sol, la tête séparée du cou, le tout dans une marre de sang m’avait coupé toute envie d’agir. «Tu as perdu!» «Ton père est mort pour cause de ton inaction!»«C’est la fin!»«Tu n’as pas su être le protecteur qu’il fallait!»Ces phrases ne cessaient de se répéter encore et encore dans mon esprit, m’enfonçant encore plus dans mon mutisme. J’étais déçu, en colère mais surtout brisé. Mon père n’avions certes pas des relations rapprochées et étions sur des longueurs d’ondes assez divergentes mais c’était avant tout mon paternel. Quoi qu’il en soit, le lien père-fils entre nous a toujours été sy
Le hurlement qui me parvint aux oreilles à l'instant s'infiltra à travers mes tympans et chemina jusqu'à mon cœur qu'il frappa de plein fouet.Je me figeai instantanément, Nejib dans mes bras alors que la reine s'avançait prudemment vers le volet de la pièce qui donnait sur la cours du palais. — Qu'est-ce que c'était? chuchota Joséphine; ma servante. Je me levai doucement et lui confiai mon fils qui venait de se réveiller puis j'allai rejoindre la reine devant la grande fenêtre.Debout, immobile, elle semblait être projetée dans un autre monde. Je suivis lentement son regard et je tombai sur un spectacle horrible dans la cours du palais. Je posai une main sur ma bouche pour m'empêcher de crier tandis que ma main agrippait fermement le rideau du volet. À genoux, la tête baissée, Zaïm se trouvait juste devant son père ou du moins, ce qu'il en restait. Un silence de plomb régnait dans la cours où les soldats de l'armée royale ainsi que les hommes de Céleste observaient la scène macab
Je m'avançai au milieu des débris enfumés, enjambant les corps éparpillés au sol. Derrière moi, une horde d'hommes et de femmes sous mon contrôle et occupés à semer le chaos autour de nous. Des sorciers, des vampires, des fées, des dryades... tous à mon service, éliminant les impétueux qui osaient m'affronter. Tout dans le royaume n'était que feu, cendres, peur et affolement. Je m'arrêtai à quelques pas du palais, cerné par des archers, observant sourcil haussé tous ces soldats en tenue rouge.Arcs tendus et flèches en place, ils attendaient le signal de leur meneur pour tirer. Ce qui m'étonnerait beaucoup au passage. Parce que derrière moi ne se trouvaient personne d'autre que les habitants de Solumna; les mêmes qui étaient sensés être à Ozhar. J'avais réussi à intercepter leur dernier convoi et fais de la majorité mes serviteurs.Un claquement de doigt, un allié.Un regard, un pantin. Rien qu'un jeu d'enfant. Ils croyaient m'échapper mais personne n'échappe à Céleste. Leur
Enid posa le flacon de potion sur la table et joignis les mains devant lui. Tout le monde se pencha vers le liquide grisâtre, complètement obnubilé.— Qu’est-ce que c’est? demanda mon père.— Une potion d’apparence, Majesté. Elle a été conçue avec de la magie noire pour donner à quelqu’un les mêmes caractéristiques que le prince Zaïm. Ma mère écarquilla les yeux tandis que mon père et les conseillers s’étaient redressés dans leurs sièges.— Où avez-vous trouvé ça, Enid? questionna mon père. — Dans la chambre d’Hezra, répondis-je. Je l’ai pris dans son tiroir à son insu.— En clair, vous l’avez volé, ironisa le deuxième conseiller.Attendez, pourquoi il respire encore lui? Je vais régler ça rapidement!Comme si elle avait lu dans mes pensées, Sarah, assise à côté de moi, posa une main sur mon avant-bras histoire de me calmer. Je tournai le regard vers elle et elle me fit les gros yeux. Je reportai donc mon attention sur le conseiller, me contentant juste de lui trancher la tête à
Je déposai doucement Nejib dans son berceau, veillant à ce qu’il ne se réveille pas. J’avais passé tout l’après-midi à m’occuper de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme.Nejib était un bébé vraiment sage mais certains jours, il pouvait se montrer un tantinet fatiguant avec des pleurs incessants. J’espérais juste qu’il ne couvrait pas quelque chose quand bien même les êtres mirifiques ne pouvaient pas tomber malade. — Vas-y, me dit la reine. Va te reposer maintenant, Joséphine prendra le relais.J’hochai la tête tandis que ma servante venait s’asseoir à côté du berceau.— Préviens-moi s’il y a quoi que ce soit, lui dis-je. — Ne vous inquiétez pas princesse, je veillerai sur lui. Je soupirai, rassurée avant de m’incliner devant ma belle-mère. — Je vais m’en aller maintenant, lui annonçai-je. Merci de m’aider à garder Nejib.— Je t’en prie, ma fille. Je lui souris avant de sortir de la pièce non sans avoir jeté un dernier coup d’œil au berceau. J’aimais tellement m’occuper de mon fils;
Debout devant la grande porte de bois ciré, j’attendais impatiemment que l’on vienne m’ouvrir. Finalement, après quelques secondes, la porte s’ouvrît sur la servante qui était venue à ma rencontre plus tôt. — Sir, salua t-elle. Elle se mit sur le côté pour me laisser entrer puis elle quitta la pièce en prenant soin de refermer derrière elle.Depuis qu’Hezra avait emménagé au palais, c’était la première fois que je m’introduisais dans sa chambre. Je ne fus pas surpris d’y trouver un décor féminin et marin dans des tons bleu ciel et turquoise. Mon regard se posa sur le grand lit où une forme était allongée sous les draps, le teint pâle et la mine pitoyable. Je m’avançai vers elle, légèrement inquiet. Il est vrai que je n’appréciais pas Hezra mais la voir ainsi me touchait un temps soit peu. Ses yeux étaient cernés et les cristaux marins sur sa peau brillaient très faiblement.Elle était vraiment malade.— Enzo, murmura t-elle une fois que je fus près d’elle. Même sa voix était