La brise fraîche de l'été et l'odeur des vacances sillonnaient doucement dans les rues de Manhattan. Les rues étaient plus animées que jamais et la circulation encore plus dense. Il fallait rouler au rythme de caméléon dans la horde de véhicule et cela bien sûr ne devrait pas plaire aux conducteurs surtout quand ils sont pressés.
- Putain, que c'est chiant !
- Non mais, libérez le passage bordel!
- Dégagez!!!...
Telles étaient les exclamations de certains conducteurs comme si leurs cris allaient changer quelque chose dans l'allure. Pourtant, ils n'arrêtaient pas de chialer au vent et de klaxonner comme des furies donnant au passage des maux de tête à certains.
Au bout d'un moment, la circulation fut libérée et les usagers de la route purent enfin circuler correctement. Parmi eux, une jeune femme aux cheveux roux au volant d'une magnifique berline de couleur blanche. Bien que pressée, elle se retint de rouler à grande vitesse et avança normalement jusqu'à rejoindre son immeuble qui se trouvait dans un des quartiers luxueux de la ville. La jeune femme habitait dans un appartement cinq étoiles qu'elle s'était achetée récemment avec une partie de ses économies. Orpheline de père et de mère et enfant unique, la vie ne lui avait vraiment pas fait de cadeau. Elle avait due se battre comme une furie et faire assez de sacrifices avant d'obtenir un poste dans une célèbre entreprise immobilière à Paris.
En effet, Sarah Hall habitait en France où elle travaillait en tant que Directrice des ressources humaines au sein de Smith's Holdings mais depuis quelques jours, elle était en vacances pour quelques mois. Raison pour laquelle elle se retrouvait actuellement à Manhattan mais aussi, elle voulait un meilleur suivi pour son bébé car oui, elle était enceinte.
Avoir un bébé a toujours été un rêve pour la jeune femme de 25 ans qui a finalement décidée de faire recours aux services d'une clinique française afin de voir son ventre s'arrondir. Aujourd'hui, Sarah était enceinte de cinq mois mais elle ne connaissait pas encore le sexe de l'enfant. Elle comptait se rendre à la maternité le lendemain afin de savoir quel sexe grandissait dans son ventre même si au fond, elle voulait énormément que ce soit une fille.
La jeune rousse descendit de sa voiture après l'avoir garée et pénétra dans l'immeuble où elle prit immédiatement l'ascenseur pour le 205ème étage.
Enfin parvenue à son appartement, elle ouvrit la porte et entra avant de la refermer derrière elle à clé. Elle se débarrassa in extremis de ses vêtements et alla se contempler devant le grand miroir de sa chambre. Être enceinte l'avait vraiment changée puisqu'elle d'ordinaire fine ressemblait maintenant à une baleine. Elle était devenue joufflue, sa poitrine prenait du volume et ses pieds étaient constamment enflés.
- C'est normal ! À force de manger pour deux personnes, tu ne peux que grossir, fit sa conscience.
Sarah sourit intérieurement et se retourna en caressant son ventre. Elle ne pouvait pas compter le nombre de photos de son ventre et elle dans sa galerie photo. Elle était tellement heureuse de savoir qu'elle allait bientôt avoir un enfant qui va courir un peu partout dans la maison, à qui elle chantera des berceuses tout les soirs, à qui elle peignera les cheveux chaque matin avant l'ecole; un petit trésor qui l'appellera maman...
- ...et qui te demandera où se trouve son père, compléta sa conscience.
Le visage de la jeune femme s'assombrit aussitôt. Elle réfléchissait déjà aux éventuels réponses qu'elle pourrait donner à son enfant quand il lui posera la question fétiche : «Où est mon papa ?».
Elle-même, elle ne savait pas qui était le père de son enfant puisqu'elle avait procédé à une insémination artificielle afin de tomber enceinte. Le docteur lui avait même dit que c'était un donneur anonyme et donc elle ne savait rien de lui. Néanmoins, il lui arrivait de remercier silencieusement cet homme parce que grâce à lui, elle a pue satisfaire à l'un de ses fantasmes.
Elle chassa toutes ces idées d'un revers de la main et attrapa une serviette propre afin d'aller prendre un bain. Sarah était obligée d'utiliser plus fréquemment la baignoire parce que rester debout devenait de plus en plus un calvaire pour elle.
La sage femme lui avait recommandée de trouver quelqu'un pour rester avec elle parce que les derniers mois de grossesse étaient les plus difficiles et elle aura besoin d'aide pour certaines choses. Sauf que Sarah ne connaissait personne ici à Manhattan, même ses voisins lui était encore inconnu et elle préférait ça. Alors la sage femme avait promis de l'aider à trouver une gouvernante qui serait disposée à l'aider avec la grossesse même si cela n'enchantait pas la rousse. Cependant, elle reconnaissait elle même qu'il n'était pas bon pour elle d'être seule mais aussitôt accouchée, elle allait renvoyer la gouvernante.
Après avoir pris son bain, elle s'habilla d'une robe légère fleurie et prit son MacBook ainsi que ses airpods pour aller s'installer sur le balcon. C'était l'une de ses habitudes chaque soirs ; regarder un film sur Netflix ou parcourir les différentes affiches sur le net qui parlaient des bébés.
Sarah était prête à tout pour être la meilleure mère que le monde n'ait jamais connu. Elle ne se faisait pas de soucis quant à trouver le prince charmant parce qu'elle n'y croyait pas. Elle a certes déjà eue certaines relations avec des hommes mais ce n'était rien de sérieux. Elle avait due arrêter la mascarade au bout de quelques jours parce qu'elle savait pertinemment pourquoi ils sortaient avec elle : Soit c'était pour profiter de son argent, soit c'était uniquement pour coucher avec elle.
Sarah était en effet une belle jeune femme, physiquement gâtée par la nature. Grande de taille (1m76), poitrine moyenne, excellente chute de reins, visage aux traits parfaits, longs cheveux de feu, elle avait tout pour rivaliser avec le plus grand mannequin de New-York mais elle n'en prenait pas conscience.
Maintenant, elle se méfiait des hommes comme la peste et prévoyait peut être même construire sa vie seule avec son enfant mais c'était sans compter les surprises de la vie et les choix du destin...
Bonjour/Bonsoir à vous qui me lisez ! Voici un premier chapitre pour mon tout premier livre sur Goodnovel. J'espère vivement que vous l'avez apprécié et que vous avez hâte de lire la suite. En même temps, je tiens à préciser que je ne suis pas écrivaine professionnelle puisque je suis en pleine perfection. Il se pourrait qu'il y ait des fautes d'orthographe comme de grammaire dans les chapitres donc je compte sur votre diligence et votre compréhension.
Merci beaucoup de me lire ❤️.
Freetop812.
Le cœur battant, Sarah observait le gynécologue appliquer délicatement du gel sur son gros ventre. Dans quelques instants, elle sera enfin fixée. Elle saura si elle devrait acheter des robes ou des pantalons. Son regard se dirigea vers le petit écran devant elle qui affichait déjà le bébé qui grandissait en elle. Il était si petit mais elle pouvait distinguer sa tête, ses bras et ses jambes. Un sourire illumina son visage à cette vision et après quelques minutes d'observation, le gynécologue qui était une femme finit par dire.- Waouh, toutes mes félicitations mademoiselle ! Vous attendez un beau petit garçon.Le sourire de la jeune femme se fit encore plus large qu'elle même eut peur que les commissures de ses lèvres ne se déchirent. Ses yeux s'embuèrent de larmes et c'est dans un sanglot naissant q
- Comment ça «il a été utilisé»? Je vous ai bien demandé de le garder et de n'en faire usage sous aucun prétexte !!- Toutes nos excuses Monsieur Martins, c'était une erreur de la part d'un de mes employés.- Erreur ?! répéta amèrement le jeune homme aux cheveux noirs.- Je suis vraiment désolé Monsieur, vraiment désolé, s'excusa une énième fois le directeur de la clinique mais c'était peine perdue.Enzo était déjà entré dans une colère noire et tout ce dont il avait envie, c'était de réduire en pâte le corps de l'homme en blouse blanche devant lui.Comment avaient-ils pu oser faire cela malgré tout les avertissements qu'il leur avait fait ?Il était
Sarah ferma d'un coup le roman qu'elle était en train de lire après y avoir introduit un marque-page. Elle avait un creux et il lui fallait impérativement manger; hors de question de laisser son bébé affamé. Seulement, elle n'était pas d'humeur à faire la cuisine alors pour la première fois depuis son arrivée à Manhattan, elle allait manger dans un restaurant. Elle s'empara de son MacBook et se mit à la recherche de son bonheur. La jeune femme finit par dénicher un petit coin tranquille réputé pour faire une excellente cuisine.Sans tarder, elle alla prendre un bain et se vêtit d'une longue robe ovale qui lui allait comme un gant. Ensuite, elle rassembla ses cheveux en un chignon haut avant de se maquiller légèrement et d'attraper les clés de sa voiture.Le trajet jusqu'au restaurant ne fut pas très long puisqu'i
Enzo foula le sol américain à la hâte et s'empressa de rejoindre sa voiture. Lui qui croyait ne plus y mettre pied avant un bon moment, le voici forcé de s'y pointer plus tôt que prévu. Il aurait voulu envoyer quelqu'un d'autre mais c'était impossible. L'affaire qui l'emmenait à Manhattan était de la plus haute importance et confidentialité.Lorsque Taylor était revenu avec les informations sur la femme sur laquelle sa substance avait été utilisée, il avait été très surpris de constater qu'elle ne vivait pas en France mais plutôt à Manhattan. Elle n'avait que 25 ans et pourtant, elle voulait déjà avoir un enfant alors qu'elle était célibataire. Il n'arrivait pas à comprendre les motifs qui pouvaient emmener une si jeune personne à se faire inséminer et il comptait bien écla
Enzo cru un moment que les yeux de la jeune femme allaient tomber de leurs orbites tellement ils étaient exorbités de stupeur.À deux reprises, elle avait ouvert la bouche comme pour dire quelque chose mais aucun son ne s'était dégagé de sa gorge.- Je ne suis pas du genre à parler de ce qui ne me concerne pas alors n'ayez crainte quant à ce secret.- Co... Comment est-ce... Enfin je... Comment vous... finit-elle par bégayer.- C'est une longue histoire et vous n'avez pas idée de ce dans quoi vous vous êtes engagée.La rousse passa une main sur son ventre en fermant les yeux comme pour calmer les battements effrénés de son cœur.- Nous devons parler Mademoiselle Hall et maintenant, continua le jeune homme en la fixant durement.- Je... Enf
Vous me voyez vraiment navré Sarah mais l'enfant qui grandit dans votre ventre est aussi le mien...La jeune femme n'en revenait pas. Non, ce n'était pas vrai, tout ça était un rêve ; un mauvais rêve. Elle avait acceptée qu'il y avait eue une erreur au niveau de son insémination mais elle ne pouvait accepter que le père de son fils était juste devant elle.Non, elle ne voulait pas ça ! Elle voulait d'une vie seule avec son enfant, était-ce trop demander ?Sarah porta une main fébrile sur son front où venait de naître un début de migraine et souffla bruyamment. Un soudain manque d'air venait de s'emparer de ses poumons et elle essaya de se lever pour sortir. Seulement, sa tentative échoua lorsqu'un vertige vint s'y mêler et c'est à demie consciente qu'elle se vit plonger vers le sol à vitesse fulgurante.
Enzo reposa son verre de Whisky sur la table et se laissa choir dans le fauteuil de son bureau. Un soupir las s'échappa d'entre ses lèvres puis il passa ses deux mains dans ses cheveux ébouriffés. Deux semaines. Celà faisait deux semaines qu'il s'était rendu chez Sarah. Deux semaines qu'il guettait un appel ou un quelconque signe de sa part. Il comprenait le fait qu'elle ait besoin de temps mais celà faisait déjà trop pour lui. Il fallait qu'elle se décide au plus vite sinon il risquerait de ne plus pouvoir tenir. Porter son enfant représentait beaucoup et elle semblait ne pas en avoir conscience. Bien sûr puisqu'elle n'en avait pas conscience. Il se devait de la protéger afin qu'elle accouche en toute sécurité et dans la plus grande discrétion. Cet enfant était un pion très important d'une histoire et bien avant sa conception, il était déjà convoité par des esprits malsains. Enzo se savait lui-même constamment en danger mais il avait l'habitude et en plus il savait se défendre. Ce
- Merci beaucoup.Je fermai la porte derrière le livreur de popcorn et je m’en allai vers le séjour. Ce soir, j’avais décidée de me faire une soirée Netflix; une façon de fêter mes six mois de grossesse. J’avais donc choisie le fameux film anglais qui se faisait appeler Twilight. La rumeur sur le succès de cette série de cinq saisons avait fait le tour et il me tardait de découvrir ce qui s'y trouvait. Ces derniers temps avaient été pleins de réflexions pour moi. Le visage du père de mon bébé n'avait cessé de me hanter mais je ne pouvais pas encore me décider à lui téléphoner. J’avais encore besoin de temps.Dis plutôt que tu essaies de fuir la réalité ! Me chuchota une petite voix dans ma tête.Non, je ne voulais pas fuir la réalité ou enfin...c’était ce dont j’essayais de me persuader. Je voulais seulement passer plus de temps seule avec mon bébé sans avoir à affronter un supposé père qui viendra tout le temps partager le bonheur maternel avec moi. M’asseyant confortablement dans
— …Zaïm Martins, 47e prince de Solumna, promettez-vous être le roi digne, courageux et conscient que le peuple espère de vous ?— Je le promets !— Acceptez-vous de tout cœur endosser les différentes responsabilités qu’incombent à un roi ?— Je l’accepte !— Et jurez-vous de vous battre jusqu’à la mort pour la défense et la protection de votre peuple ?— Je le jure !Le conseiller se tourna pour prendre la couronne d’or que lui tendait une servante avant de refaire face à Enzo, un genou à terre devant lui.— Moi, Hamid Sahr, premier conseiller de la cour royal, je nomme Zaïm Martins, nouveau roi de Solumna, faisant de lui, le 29e de sa lignée !Les hurlements et les cris s’élevèrent dans la grande salle alors que le conseiller posait la couronne sur la tête d’Enzo. Ce dernier se redressa tout sourire et nous fit face. Son regard parcourut brièvement la foule excitée avant qu’il ne s’arrête sur nous.— Regarde papa, fis-je à l’intention de Nejib que j’avais dans les bras et qui suçait
— Je t’en prie mon fils, fais attention à toi! Restez tous deux en vie pour votre petit garçon, pour moi et pour Solumna…Ma mère posa une douce main sur ma joue alors qu’une larme s’échappait sur sa joue. Je ne l’avais encore jamais vu pleurer. Elle avait toujours su faire preuve de courage et de self-control devant toute situation. C’était la femme la plus forte que j’eus connue. Mais aujourd’hui, elle était plus brisée que jamais. Tellement qu’elle n’arrivait même pas à dissimuler sa tristesse et son désarroi. Céleste avait fait d’elle une veuve; une femme désemparée. Mais je n’avais pas encore dit mon dernier mot. Je m’approchai de ma mère et l’embrassai tendrement sur le front puis j’allai faire de même à mon fils qui me regardait les yeux grands ouverts, calmement couché dans son berceau sous le regard attentif de Joséphine. J’avais tellement envie de le prendre dans mes bras et de ne plus m’en séparer mais je n’avais pas le choix. — Je te promets de faire ce que j’ai à fair
Avec toute la rapidité dont j'étais capable, je projetai Hezra derrière moi puis j'envoyai une boule de feu sur Céleste. Elle esquiva rapidement mon attaque et le feu atterrit juste derrière elle pour créer un rideau de flammes qui nous sépara de sa petite armée restée dans les escaliers menant à l'étage en dessous. Je souris, satisfaite du résultat. Moins un! Soudain, Céleste écarquilla les yeux et se retourna vers les flammes.— Non! Hurla t-elle en portant une main à son front. Non!Elle tomba à genoux, les mains sur la tête en criant.Mais qu'est-ce qui lui prends?Soudain, je compris.Le lien qu'elle avait établi avec sa petite clique venait de se rompre. Les flammes que j'avais créé agissaient comme des barrières rompant tout lien magique. Voilà pourquoi j'avais été désignée pour vaincre Céleste! Mon pouvoir de feu a la capacité de neutraliser son pouvoir de conversion.Intéressant!Enzo s'empressât de me rejoindre, profitant de la déconcentration de sa geôlière. — Tu vas
Tête baissée, mains menottées vers l’avant, je me laissai traîner à la suite de Céleste sans broncher. D’ailleurs je n’avais pas envie de dire quoi que ce soit.Que pouvais-je même dire? Je sais pas.Ma voix avait soudainement disparue de ma gorge comme si mon hurlement de douleur avait emporté avec lui tout le son que mes cordes vocales étaient capables de produire. L’image de mon paternel au sol, la tête séparée du cou, le tout dans une marre de sang m’avait coupé toute envie d’agir. «Tu as perdu!» «Ton père est mort pour cause de ton inaction!»«C’est la fin!»«Tu n’as pas su être le protecteur qu’il fallait!»Ces phrases ne cessaient de se répéter encore et encore dans mon esprit, m’enfonçant encore plus dans mon mutisme. J’étais déçu, en colère mais surtout brisé. Mon père n’avions certes pas des relations rapprochées et étions sur des longueurs d’ondes assez divergentes mais c’était avant tout mon paternel. Quoi qu’il en soit, le lien père-fils entre nous a toujours été sy
Le hurlement qui me parvint aux oreilles à l'instant s'infiltra à travers mes tympans et chemina jusqu'à mon cœur qu'il frappa de plein fouet.Je me figeai instantanément, Nejib dans mes bras alors que la reine s'avançait prudemment vers le volet de la pièce qui donnait sur la cours du palais. — Qu'est-ce que c'était? chuchota Joséphine; ma servante. Je me levai doucement et lui confiai mon fils qui venait de se réveiller puis j'allai rejoindre la reine devant la grande fenêtre.Debout, immobile, elle semblait être projetée dans un autre monde. Je suivis lentement son regard et je tombai sur un spectacle horrible dans la cours du palais. Je posai une main sur ma bouche pour m'empêcher de crier tandis que ma main agrippait fermement le rideau du volet. À genoux, la tête baissée, Zaïm se trouvait juste devant son père ou du moins, ce qu'il en restait. Un silence de plomb régnait dans la cours où les soldats de l'armée royale ainsi que les hommes de Céleste observaient la scène macab
Je m'avançai au milieu des débris enfumés, enjambant les corps éparpillés au sol. Derrière moi, une horde d'hommes et de femmes sous mon contrôle et occupés à semer le chaos autour de nous. Des sorciers, des vampires, des fées, des dryades... tous à mon service, éliminant les impétueux qui osaient m'affronter. Tout dans le royaume n'était que feu, cendres, peur et affolement. Je m'arrêtai à quelques pas du palais, cerné par des archers, observant sourcil haussé tous ces soldats en tenue rouge.Arcs tendus et flèches en place, ils attendaient le signal de leur meneur pour tirer. Ce qui m'étonnerait beaucoup au passage. Parce que derrière moi ne se trouvaient personne d'autre que les habitants de Solumna; les mêmes qui étaient sensés être à Ozhar. J'avais réussi à intercepter leur dernier convoi et fais de la majorité mes serviteurs.Un claquement de doigt, un allié.Un regard, un pantin. Rien qu'un jeu d'enfant. Ils croyaient m'échapper mais personne n'échappe à Céleste. Leur
Enid posa le flacon de potion sur la table et joignis les mains devant lui. Tout le monde se pencha vers le liquide grisâtre, complètement obnubilé.— Qu’est-ce que c’est? demanda mon père.— Une potion d’apparence, Majesté. Elle a été conçue avec de la magie noire pour donner à quelqu’un les mêmes caractéristiques que le prince Zaïm. Ma mère écarquilla les yeux tandis que mon père et les conseillers s’étaient redressés dans leurs sièges.— Où avez-vous trouvé ça, Enid? questionna mon père. — Dans la chambre d’Hezra, répondis-je. Je l’ai pris dans son tiroir à son insu.— En clair, vous l’avez volé, ironisa le deuxième conseiller.Attendez, pourquoi il respire encore lui? Je vais régler ça rapidement!Comme si elle avait lu dans mes pensées, Sarah, assise à côté de moi, posa une main sur mon avant-bras histoire de me calmer. Je tournai le regard vers elle et elle me fit les gros yeux. Je reportai donc mon attention sur le conseiller, me contentant juste de lui trancher la tête à
Je déposai doucement Nejib dans son berceau, veillant à ce qu’il ne se réveille pas. J’avais passé tout l’après-midi à m’occuper de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme.Nejib était un bébé vraiment sage mais certains jours, il pouvait se montrer un tantinet fatiguant avec des pleurs incessants. J’espérais juste qu’il ne couvrait pas quelque chose quand bien même les êtres mirifiques ne pouvaient pas tomber malade. — Vas-y, me dit la reine. Va te reposer maintenant, Joséphine prendra le relais.J’hochai la tête tandis que ma servante venait s’asseoir à côté du berceau.— Préviens-moi s’il y a quoi que ce soit, lui dis-je. — Ne vous inquiétez pas princesse, je veillerai sur lui. Je soupirai, rassurée avant de m’incliner devant ma belle-mère. — Je vais m’en aller maintenant, lui annonçai-je. Merci de m’aider à garder Nejib.— Je t’en prie, ma fille. Je lui souris avant de sortir de la pièce non sans avoir jeté un dernier coup d’œil au berceau. J’aimais tellement m’occuper de mon fils;
Debout devant la grande porte de bois ciré, j’attendais impatiemment que l’on vienne m’ouvrir. Finalement, après quelques secondes, la porte s’ouvrît sur la servante qui était venue à ma rencontre plus tôt. — Sir, salua t-elle. Elle se mit sur le côté pour me laisser entrer puis elle quitta la pièce en prenant soin de refermer derrière elle.Depuis qu’Hezra avait emménagé au palais, c’était la première fois que je m’introduisais dans sa chambre. Je ne fus pas surpris d’y trouver un décor féminin et marin dans des tons bleu ciel et turquoise. Mon regard se posa sur le grand lit où une forme était allongée sous les draps, le teint pâle et la mine pitoyable. Je m’avançai vers elle, légèrement inquiet. Il est vrai que je n’appréciais pas Hezra mais la voir ainsi me touchait un temps soit peu. Ses yeux étaient cernés et les cristaux marins sur sa peau brillaient très faiblement.Elle était vraiment malade.— Enzo, murmura t-elle une fois que je fus près d’elle. Même sa voix était