(Point de vue d’Arielle)Je suis tirée de mon sommeil par un léger tapotement. Mes yeux s'ouvrent lentement et je vois Jared me regarder, penché au-dessus de moi.« Le dîner est servi, Madame Smith. », dit-il, sa voix douce et taquine, tandis qu'il dépose un léger baiser sur mon front.« Dîner ? » Je sursaute et me redresse brusquement. « Quelle heure est-il ? », je demande en regardant par la fenêtre. Il fait sombre dehors, mais la pièce est éclairée par la lampe de chevet.Jared rit. « Tu as dormi pendant quatre heures. Maintenant que j'y pense, tu n'as jamais dormi autant. Ça va ? »« Ça va. », je réponds rapidement et je me lève du lit. Je suis sûre que ma fatigue et mon besoin de dormir viennent de la grossesse, mais je ne vais pas l'admettre à Jared.« D'accord. », dit Jared en hochant la tête. « On y va ? »Je hoche la tête et nous sortons de la chambre. En nous dirigeant vers la salle à manger, je lui demande : « Alors, qu'est-ce qu'on mange ? »« Pommes de terre rôties, brocol
(Point de vue d’Arielle)Je savais que ce que j'étais sur le point de faire était mal, car cela allait à l'encontre de mes principes, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Mes mains bougeaient involontairement tandis que je tapais un mot de passe. Jared avait mentionné dans la voiture que son mot de passe était mon prénom, n'est-ce pas ? Eh bien, il était temps de vérifier.J'ai tapé mon prénom, et à ma grande surprise, le téléphone s'est déverrouillé. J'ai cliqué sur la boîte de messages, puis sur les messages de Sofia.« Hé, tu as fini de te doucher ? »« Tu viendras me tenir compagnie après que tu aies terminé ? »« Pourquoi tu ne réponds pas ? Arielle est-elle réveillée ? »« Tu m'ignores ? »« Jared ! ! ! ! »« Je n'arrive pas à dormir. Descends, et allons dehors regarder les étoiles, comme on faisait quand on était ados. »« Tu m'avais promis qu'on regarderait les étoiles dans le jardin de l'hôpital, tu te souviens ? »Enragée, j'ai mis le téléphone en sourdine et l'ai reposé sur
(Point de vue d’Arielle)Je sens le corps de Jared se raidir à côté de moi, ses bras figés sur place. Je sais que j'ai dit quelque chose que je ne peux pas rattraper. La question est : comment va-t-il réagir ?« Oh, je crois que j'ai peut-être utilisé ton shampooing par accident. », Jared prend enfin la parole après un moment, essayant de paraître détaché.Je ressens une douleur vive et aiguë dans ma poitrine. C'est toujours douloureux quand Jared me ment, et ça fait encore plus mal parce que je sais qu'il me ment.Le parfum du shampooing est à la vanille, et je n'utilise pas de shampooing à la vanille. Moi, j'utilise de la lavande. Ce parfum ne peut venir que de Sofia. Il l'a probablement eu quand elle a posé sa tête sur son épaule.« Il y a un problème, Arielle ? », demande Jared, sa voix douce.Que pourrais-je dire ? Qu'est-ce qu'il reste à dire ? Je pourrais presque entendre sa voix dans ma tête si j'osais lui poser la question. La supplique douce, l'excuse raisonnée—tout sauf la v
(Point de vue d’Arielle)À la fin de ma journée de travail, Jared m'attend déjà dehors pour me conduire à la maison.« Ton Monsieur Parfait est là. », annonce Rebecca, la tête passant par ma porte de bureau.« Va-t'en, Rebecca. », réponds-je en souriant.« D'accord, d'accord. », rigole Rebecca et quitte la pièce.Je me dépêche de garer ma voiture, ne voulant pas laisser Jared attendre. En sortant, je le vois appuyé contre sa voiture, m'attendant.« Et comment s'est passée ta journée de travail, Madame Smith ? », me demande-t-il dès que j'arrive près de lui.« Comme d'habitude, assez chaotique. »« Tu ne t'arrêterais pas si je te le demandais, n'est-ce pas ? », me taquine-t-il en prenant mon sac à main.« Pas dans ce monde. », réponds-je. Mon travail est ma vie, et je ne peux pas imaginer une existence sans ma profession.« Laisse-moi t'aider à monter. », dit-il en tendant l'autre main. Je la prends et monte à côté du conducteur.Jared monte à côté de moi et attache sa ceinture de sécur
(Point de vue d’Arielle)Je fais irruption dans la maison, et Sofia est assise dans le salon, regardant une émission de téléréalité à la télévision.Elle me fixe un instant avant de revenir à sa télévision. Eh bien, si elle veut jouer à ignorer, je suis prête à jouer aussi. Je continue mon chemin, l'ignorant moi aussi, et je me dirige vers les escaliers. Je suis sur le point de monter quand j'entends son cri : « Jared ! »Je m'arrête net et me retourne. Jared vient de rentrer dans le salon, et Sofia se lève du canapé pour se jeter dans ses bras.« Tu m'as manqué. Ça va ? T'es stressé ? » Elle s'inquiète, passant ses mains sur son corps.Jared ne bouge pas. Sa voix est nette, autoritaire. « Arrête, Sofia. Fais attention à ce que tu fais. »Mais son immobilité ne fait qu'empirer les choses—il ne la repousse pas. Il ne la rejette pas. Mon estomac se tord.Le dégoût m'étouffe. Mes yeux croisent ceux de Jared, et je vois la culpabilité dans son regard, alors je détourne vite les yeux et je
(Point de vue d’Arielle)Impressionnée !C'est ainsi que je me sens lorsque Jared entre dans l'hôtel. En regardant autour de moi dans la voiture, je ne peux m'empêcher de pousser un cri d'étonnement. Le bâtiment scintille littéralement sous la lumière douce du tableau de bord.Jared rit et éteint le moteur de la voiture. Puis il descend et ouvre la porte pour moi. J'accepte la main qu'il me tend pour sortir.Je ne peux m'empêcher de prendre plus de détails sur l'environnement de l'hôtel. Le bâtiment s'élève au-dessus de nous, ses vitres claires et lisses brillant sous la lumière. L'entrée est une grande arche spacieuse, décorée de fontaines étincelantes et de pelouses de fleurs soigneusement entretenues. Globalement, l'extérieur de l'hôtel dégage une impression de richesse immense et de sophistication.« Je... je ne savais pas que ta famille possédait cet hôtel. », dis-je, ne pouvant cacher ma surprise.« Pour être précis, il appartient à la société des Smith, mais c'est à moi. », dit
(Point de vue d’Arielle)Jared revient avec notre sac et le pose dans le placard. « Je ne veux pas que tu sois stressée. », dit-il en s'approchant de moi.« Ne me dis pas que tu m’as amenée ici pour me rendre paresseuse. », dis-je en feignant un froncement de sourcils.« Je t’ai amenée ici pour te gâter. », répond-il.« Hum... ça a l’air d’être quelque chose que j’adorerais. », dis-je, tout sourire.« Parfait. », dit Jared en s’éloignant. « Je vais déballer nos affaires et après, on ira au spa de l’hôtel pour une séance de massage. Cette semaine a été éprouvante pour toi, et un massage est essentiel pour détendre tes muscles. »« Tu as tout prévu, n'est-ce pas ? », demandai-je, touchée par sa prévenance.« Je ne t’aurais pas amenée ici si ce n’était pas le cas. Je vais déballer les sacs maintenant. », me dit-il en me faisant un clin d'œil avant de retourner au placard.Alors que Jared tourne le dos, mes yeux se fixent sur ses muscles qui se tendent sous sa chemise ajustée. Une fois de
(Point de vue d’Arielle)Un nœud s'est formé dans mon estomac après le départ de Jared, me faisant perdre l'appétit. Quelle notification pouvait-il avoir reçue sur son téléphone qui ait changé son expression en quelques secondes ? me suis-je demandé.Je me suis retournée et j'ai tendu le cou dans la direction qu'il avait prise, espérant apercevoir un indice de ce qu'il faisait, mais je n'ai rien vu. Pendant un instant, j'ai eu l'idée de le suivre pour espionner, mais je m'en suis dissuadée. J'ai préféré attendre son retour et lui demander directement ce que la notification qu'il avait reçue signifiait. Et donc, j'ai attendu.« Désolé, je ne voulais pas m'éloigner aussi longtemps. », la voix de Jared m'a surprise en revenant vers moi. Puis il a jeté un coup d'œil à mon assiette, puis vers moi. « Tu as arrêté de manger ? »« Tu ne t'attendais pas à ce que je continue à manger après avoir vu à quel point tu étais contrarié par la notification que tu as reçue, si ?, » lui ai-je demandé, mé
(POINT DE VUE D’ARIELLE)J'étais stupéfaite par la question, c'est le moins qu'on puisse dire, mais aussitôt, je préparais ma réponse.Si je lui disais la vérité, ce serait blessant.Dans les trois premières années de la vie de Maverick, son père biologique n'était pas présent ; qui aurait-il pu considérer comme plus important à l'époque, alors que la seule figure masculine qu'il connaissait était Dwayne ? Non, je ne pensais pas que c'était une question aux choix multiples, car je n'avais jamais demandé à Maverick. Je n'en avais jamais vu la nécessité, et je ne la voyais toujours pas.Je ne voulais pas imposer un tel dilemme à mon enfant. Mais s'il devait vraiment choisir, je ne pensais pas que Jared aurait gagner. C'était simplement un chemin difficile à emprunter.Alors que je me tenais là, le silence planant dans l'air comme un nuage, je pouvais sentir le regard de Jared sur moi, attendant une réponse. Je savais que je devais dire quelque chose, mais les mots restaient coincés
(POINT DE VUE D’ARIELLE)« Voilà la situation. Est-ce que, nous quatre, pouvons aller tous ensemble à la journée portes ouvertes de Maverick ? » demandais-je, tenant la main de Maverick de ma main gauche, tandis que ma main droite reposait nonchalamment sur la portière de la voiture alors que je me tournais vers la compagnie que j'avais.Devant moi se tenait Dwayne, qui venait d'ouvrir la portière de la voiture avec un sourire trop innocent venant de sa part, et pour ce regroupement discordant.Derrière moi se trouvait ma mère, qui arborait un air satisfait qui semblait dire : « Je m'y attendais exactement ça et je t'avais prévenue. » Je pouvais sentir son regard sur moi, comme si elle était curieuse de la manière dont j'allais gérer la situation.Comme il n'y avait de réponse immédiate de personne, mes yeux se tournaient vers Jared. L’air boudeur, il est appuyé contre le capot de la voiture, cachant son regard derrière ses lunettes de soleil. Je ne comprenais toujours pas pourquoi
(POINT DE VUE D’ARIELLE)Lorsque Jared décrochait enfin mon appel, de sa voix, je pouvais encore sentir le stresse qu’il a déjà traversé.« Arielle, je suis occupé là. Puis-je te rappeler plus tard ? »J’hésitais, ne savais pas comment réagir à cette situation. La nouvelle résonnant encore dans ma tête, je peinais pour trouver le mot. « Je…venais de voir les news, » ignorant délibérément le fait que j’ai entendu sa confession médiatisée, je m’efforçais à me focaliser sur des faits. « Qu’est-ce qui s’est passé ? »Il soupirait, et je l’entendais presque se frotter les tempes. « Tout va bien. C’est juste un malentendu. Mon équipe des Relations publiques s’en occupera, et pas plus tard que demain, personne ne se souviendra cette histoire falsifiée. »Ses paroles me rassuraient, dans une certaine mesure. Vu dans quel état de stress qu’il s’est trouvé, je ne voulais pas mettre de l’huile sur le feu. « Ce n’est pas que je m’inquiète pour toi ; c’est plutôt la journée de porte-ouverte d
(POINT DE VUE D'ARIELLE)Je me suis retournée rapidement et mes yeux ont croisé ceux de Dwayne, qui était appuyé contre l'encadrement de la porte, son regard profondément ancré dans le mien.« Tu m'as fait peur », ai-je dit, fronçant les sourcils.« Désolé pour ça », a-t-il répondu, quittant la porte et s'approchant de moi. « Ce n'était pas intentionnel. »« Depuis combien de temps es-tu là ? » ai-je demandé, le regard suspicieux.« Assez longtemps pour capter quelques détails de ta conversation », a-t-il dit, s'asseyant à côté de moi sur le canapé. « Et j'ai vu les nouvelles. »J'ai poussé un soupir, me sentant un peu mal à l'aise qu'il soit au courant de la situation de Jared. « Qu'est-ce que tu penses qu'il se passe ? » ai-je demandé, ma curiosité prenant le dessus.« Je pense qu'il s'est mis dans un sacré pétrin. Mais ce n'est pas surprenant, n'est-ce pas ? »J'ai levé un sourcil, sentant qu'il y avait autre chose sous son ton. « Qu'est-ce que tu veux dire ? »« Allez, Ari
(POINT DE VUE DE JARED)Je savais que je devais partir d'ici avant que la situation ne s'aggrave. La frénésie a grandi de seconde en seconde, avec la mère de Sofia qui a continué de crier et de pleurer, m'accusant de tous les maux.J'ai essayé de m'éloigner au milieu de la foule de journalistes qui m'entouraient, mais ils étaient impitoyables, poussant les micros près de ma bouche, me posant des questions et me pressant de répondre.« M. Smith, est-il vrai que vous avez poussé votre fiancée à tenter de se suicider ? » a demandé une journaliste, sa voix forte et accusatrice.« Non, ce n'est pas vrai ! » ai-je répondu, en essayant de garder mon calme, mais cela est devenu de plus en plus difficile.Réalisant que je ne pouvais pas gérer cela seul, j'ai sorti mon téléphone et j’ai appelé le numéro d'Oliver, ma mâchoire serrée de colère. Je ne savais pas ce que les Golds tramaient, mais ils ne gagneraient pas. S'ils comptaient m'accuser à tort et traîner ma réputation dans la boue, qu'
Point de vue de JaredLa pièce est encore envahie par un nuage de fumée.Je reste là, perdu, ne sachant pas si je dois commencer à nettoyer la cuisine en ramassant la poêle tombée au sol ou le morceau de ginseng brûlé de l’autre côté de la pièce. Et puis, il y a aussi la plaque de cuisson à récurer.Arielle secoue la tête et ouvre davantage les fenêtres pour laisser la fumée s’échapper.« Oh, bon sang », je murmure en jurant à voix basse avant de la devancer pour ouvrir les portes coulissantes qui mènent au jardin.« Qu’est-ce que tu étais en train de cuisiner ? », demande-t-elle avec un sourire amusé.« J’essayais de faire de la soupe », je réponds, l’air penaud, comme un enfant pris en faute.Dwayne, imperturbable face au chaos, continue de préparer sa salade César. « Je lui ai dit de s’en tenir aux actions et aux obligations, mais il n’a pas voulu m’écouter », il ricane, visiblement amusé par la situation.« Tu trouves ça drôle, hein ? Eh bien, tout est de ta faute ! Si tu ne m’avai
(POINT DE VUE DE JARED) Je n’arrivais pas vraiment à mettre en mots ce que je faisais dans la cuisine, mais je m’en sortais à l’aveuglette. J’ai sorti une poêle du placard au-dessus de moi et je l’ai posée sur la plaque de cuisson. Quelques instants plus tard, Dwayne est entré dans la pièce en traînant les pieds. Arielle s’était endormie pendant notre surveillance — ou plutôt, elle nous avait demandé de lui laisser de l’espace pour se reposer de nos disputes. C’était toujours Dwayne qui commençait les querelles. « T’as pas l’intention de m’abandonner, hein ? » lui ai-je dit en levant les yeux au ciel. Il a lâché un ricanement et est passé devant moi en direction de l’autre bout de la cuisine. « Tu rêves. Je suis là pour quelque chose de mieux. T’es pas assez intéressant pour que je perde mon temps », a-t-il dit. J’ai avalé une réplique acerbe et j’ai fait semblant que ses paroles ne m'avaient pas piqué le dos d’un frisson. Il était clairement dans la cuisine pour une com
(POINT DE VUE D'ARIELLE) Je me tournais dans mon sommeil. Mon côté gauche commençait à me faire mal après l'avoir trop longtemps gardé dans la même position. Les bruits du matin flottaient autour de moi, et j'ai jeté un coup d'œil hors de la fenêtre ouverte depuis ma position allongée. La lumière a frappé mes yeux avec une telle intensité que je les ai refermés instantanément et j'ai essayé de me rendormir. J'étais vraiment reconnaissante de pouvoir être allongée dans mon propre lit, dans ma propre chambre, sous mon propre toit, loin de l'odeur de désinfectant et de l'air frais mélangé à une multitude d'odeurs de médicaments. Rien que d'y penser, j'avais des nausées. C'était agréable — revenir dans ma chambre, c'était extrêmement agréable. Mais apparemment, le destin en avait décidé autrement, car à peine m'étais-je installée pour tenter une nouvelle sieste, que la sonnerie de la porte a retenti dans la maison et a chassé loin la petite tranquillité que j'essayais de savourer.
(POINT DE VUE DE DWAYNE) Je me suis arrêté net, prenant un instant pour observer la scène devant moi. Arielle était assise sur le lit, tandis que Jared était installé au pied du lit, en train de lui donner à manger. En balayant la pièce du regard, j’ai remarqué l'absence de Mme Meyers et de Maverick. Où pouvaient-ils être ? Mais la scène sous mes yeux ne me permettait pas de trop m’attarder sur cette question. J’avais du mal à déterminer ce que je ressentais à cet instant précis. Ce spectacle devant moi prouvait que tous mes efforts avaient été vains. J’ai baissé les yeux vers le paquet de nourriture que je tenais, et l’espace d’un instant, j’ai eu envie de traverser la pièce pour arracher Jared de là. C'était censé être moi à sa place. Comment se faisait-il qu'il soit déjà là, avant même mon arrivée ? Visiblement, je n'étais pas le seul à avoir prévu de revenir tôt à l’hôpital ce matin. Si seulement ce fichu embouteillage ne s'était pas produit sur le chemin, je ne sera