Chapitre 0006

Cette bague avait été conçue personnellement par Louis selon les préférences de Céleste.

Elle avait un design unique et élégant. Il n’y en avait qu’un seul au monde.

Depuis que Louis l’a mise au doigt de Céleste, elle ne l’a jamais enlevée, sauf pour faire la vaisselle.

Si Céleste n’avait pas un besoin urgent d’argent, elle ne la vendrait pas. L’objet qu’elle chérissait n’avait aucune valeur dans les yeux d’autrui. Louis ne marchait pas sur une bague, mais a piétiné sur les précieux souvenirs de Céleste.

Sarah s’est approchée en souriant et a expliqué à Louis : « Louis, te voilà. Je suis tombée sur Mme Durand. Elle était en train de vendre sa bague alors que je choisissais des bijoux. » Louis s’est tourné vers Céleste, il fixait sur la figure maigre de Céleste d’un regard froid et lui a demandé sans laisser filtrer la moindre émotion : « Tu vas vendre cette bague ? » Céleste s’est mordu les lèvres, essayant de retenir ses larmes. Elle lui a répondu : « Oui, M. Leroy. Veux-tu l’acheter ? »

Louis a dit avec des moqueries : « Je me souviens que Mme Durand a dit que cette bague était très importante pour toi. On dirait que ton amour est superficiel. Si cette bague n’incarne plus l’amour, elle n’est qu’un déchet pour moi. » Au moment où Céleste voulait répliquer, elle avait une vive douleur à l’estomac.

Au début, elle ne s’est sentie qu’une légère douleur, mais au fur et à mesure que la tumeur grossissait, elle avait de plus en plus mal à l’estomac. Céleste regardait les deux sous la lumière, l’un vêtu de noir et l’autre de blanc, ils formaient un couple parfait.

Elle n’avait plus envie de se justifier. Pour un homme infidèle, même si elle lui donnait son cœur, il s’en moquerait.

Céleste a lutté contre la douleur. Elle a ramassé la bague et est retournée calmement au comptoir pour récupérer la boîte et la facture.

Devant Louis, Céleste ne voulait pas montrer de faiblesse. Même si elle a failli s’évanouir de douleur, elle s’est dirigée vers Louis d’un pas ferme.

En passant devant Louis, Céleste a dit faiblement : « Auparavant, je l’ai considérée comme plus précieuse que ma vie, mais maintenant, tout comme M. Leroy, elle n’est qu’une pierre qui peut être échangée contre de l’argent ».

Louis a remarqué que quelque chose n’allait pas chez Céleste. Le front de cette dernière était couvert de sueur et son visage était pâle, comme si elle souffrait d’une vive douleur. Louis a soudainement saisi les de Céleste par sa grande main et lui a dit d’une voix grave : « Qu’est-ce que tu as ? »

Céleste a dégagé la main de Louis et lui a répondu : « Ça ne te regarde pas. »

Céleste a redressé le dos avec détermination et est partie sans se retourner. Louis regardait fixement la silhouette de Céleste qui s’éloignait, il s’est demandé pourquoi il avait du pincement au cœur. Mais c’était lui qui l’avait abandonnée.

Céleste est allée dans un coin isolé et a fouillé pour chercher des analgésiques. Céleste savait que tous les traitements et les médicaments contre le cancer avaient des effets secondaires, donc elle n’a pris que quelques analgésiques et des médicaments pour l’estomac qui avaient peu d’effet.

En regardant la pluie battante, Céleste s’est demandé s’il ne lui restait qu’un seul choix.

Cette femme était la dernière personne que Céleste voulait voir, mais pour le bien de son père, elle devait prendre le risque. Céleste est rentrée chez elle pour faire la toilette, puis elle a pris un taxi pour une villa.

Il y a plus d’un an, cette personne a appelé Céleste lorsqu’elle est rentrée de l’étranger. Elles ne s’étaient pas vues depuis plus de dix ans et Céleste ne connaissait rien sur sa situation actuelle. Elle s’est tenue devant la luxueuse villa. Il semblait que cette personne allait bien ces dernières années.

Céleste s’est informée de son but, et le domestique la conduisait au salon où une belle femme élégante était assise. Elle était aussi brillante qu’avant.

« Céleste. » La belle femme l’a appelée.

Mais Céleste a beau essayer, elle n’a pas pu l’appeler « maman ».