Chapitre 0012

Louis a lâché Céleste et déchiré lentement le chèque en morceaux. Céleste s’est élancée pour arrêter Louis, mais a été repoussée brutalement. Cruel et inhumain, il lui a dit d’un ton froid : « Je t’ai laissé une chance. »

La dernière espérance de Céleste a été détruite comme ce chèque déchiré. Les morceaux de papier qui tombaient entouraient Céleste comme des papillons dansants. « Non. Non ! » Les mains tremblantes, Céleste essayait de les ramasser. Les larmes sortaient, coulaient de ses yeux avec abondance.

Elle était complètement paumée, comme un enfant perdu, désemparé et confus.

Louis s’est retourné et s’est éloigné. Au moment où il est monté dans la voiture, il a entendu un grand bruit, il a vu que Céleste s’évanouir. Arthur Marrin, le chauffeur de Louis, avait l’air inquiet. « M. Leroy, Mme Leroy s’est évanouie. Devons-nous l’emmener à l’hôpital ? » Louis lui a jeté un regard froid. « Est-ce que tu te soucies d’elle ? »

Arthur travaillait pour Louis depuis longtemps, il savait que son patron aimait madame, mais son patron agissait comme une personne différente depuis qu’il avait identifié le cadavre.

Arthur s’est tu, car cela ne le regardait pas. Il a démarré sans plus parler.

La voiture s’éloignait, Louis regardait la femme tombée dans les pommes par le rétroviseur, sa silhouette est devenue de plus en plus petite.

Il a remarqué que Céleste ne bougeait plus, mais il n’y avait que le dédain dans son regard. Louis s’est dit : « Elle joue de mieux en mieux la comédie ».

Bien que la famille Durand soit aisée, Paul a commencé à former Céleste depuis qu’elle est toute petite. Paul voulait que Céleste soit capable de se protéger. Céleste a obtenu donc la ceinture noire de taekwondo et était experte en boxe libre. Elle était forte comme un bœuf.

Louis refusait de croire que Céleste puisse s’évanouir si facilement. D’après lui, ce n’était qu’une pure comédie, elle l’a fait pour lui demander de l’argent. À cette idée, il a détourné le regard d’un air indifférent, ne voulait plus la voir.

Après que la voiture de Louis est partie, Jean s’est précipité vers Céleste.

Lorsque Céleste s’est réveillé, elle se retrouvait dans la pièce qu’elle venait de quitter. Elle était sous perfusion intraveineuse. Le liquide froid a pénétré dans ses veines bleues par l’aiguille. Sa main gauche blessée a été nettoyée et pansée. L’aiguille a touché le trois heure sur l’horloge.

Avant que Céleste ne parle, Jean a dit d’un ton calme : « Excuse-moi, je t’ai suivie parce que j’avais peur que tu fasses des bêtises. » Céleste a tenté de se redresser. Jean lui a donné rapidement un oreiller, puis il l’a aidée à boire de l’eau.

Céleste a enfin retrouvé la force de parler. « Donc, tu as tout vu ? »

« Je suis désolé. Je ne l’ai pas fait exprès », Jean s’est excusé, c’était un homme si simple que l’on pouvait facilement savoir ce qu’il pensait. Il était complètement différent de Louis.

« Ce n’est pas grave. Je suis sa femme, je n’ai pas besoin de cacher nos relations. » Céleste a remarqué l’étonnement sur son visage.

Céleste riait amèrement : « C’est vrai. Tout le monde pensait qu’il allait épouser Sarah. Ce n’est pas grave si tu ne me crois pas… » Jean l’a interrompue : « Non, je te crois. Je reconnais ta bague de mariage. C’est une édition limitée unique en son genre. Je l’ai vue dans un magazine, elle a été créée par le patron de la société Myle pour sa femme. Je sais que c’était Louis. »

Jean a deviné la relation de Céleste avec Louis. Mais les ragots sur Louis et Sarah étaient omniprésents dans les journaux. Et Jean n’a jamais vu Louis rendre visite à Céleste à l’hôpital. Il pensait donc qu’il s’est trompé. Par habitude, Céleste voulait toucher la bague, mais il n’y avait rien sur son doigt. L’empreinte laissée par cette bague l’avertissait leur mariage ridicule.

« Est-ce qu’il est au courant de ton état de santé ? » a demandé Jean.

« Il n’est pas qualifié. », a répondu Céleste.