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Chapitre 0010

Jean s’est senti triste de voir les yeux rouges des larmes de Céleste, les mots de réconfort lui restaient dans la gorge.

Après un long moment, Jean a demandé : « Céleste, n’y a-t-il personne d’autre au monde dont tu te soucies ? »

Céleste s’est figée un instant, elle a répondu lentement : « Mon père ».

« Dans ce cas, tu devrais vivre pour ton père. »

Céleste a eu un triste sourire et dit : « Merci, Jean. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Je ne te dérangerai plus. »

Jean a remarqué que la bague qu’elle portait toujours a été enlevée, il voulait lui poser des questions, mais finalement, il n’a pas pu le dire.

« Où vas-tu ? Je t’y mène. »

« C’est gentil, mais j’ai déjà appelé un taxi. Il arrive bientôt. » Céleste l’a refusé résolument. Jean ne pouvait que la laisser partir, mais il avait des inquiétudes. Céleste avait l’air triste et disait des bêtises. Jean a eu peur qu’elle ne se suicide, donc il a suivi le taxi en cachette.

La voiture s’est dirigée vers le bord de la rivière. Céleste est restée seule à regarder la rivière d’un air absent. Bien que la pluie ait cessé, il faisait froid dans le soir. Jean voulait sortir consoler Céleste.

À ce moment-là, une voiture noire de haute qualité s’est garée à côté d’elle. La portière s’est ouverte et sous le réverbère, Jean a vu sortir un homme qui figurait toujours en tête sur la liste des richesses dans les magazines financiers. Jean a été choqué et s’est dit : « Serait-ce le mari de Céleste ? »

Le vent de la rivière faisait voler les cheveux de Céleste, ajoutant une touche de mélancolie à sa mine flétrie. Louis a eu instinctivement envie de lever la main pour ranger ses cheveux derrière les oreilles, mais il s’est vite arrêté. Il lui a demandé : « Qu’est-ce qu’il y a ? » Céleste le dévisageait froidement, comme si elle essayait de voir sa vraie nature.

« As-tu quelque chose à voir avec la faillite de la famille Durand ? » a demandé Céleste sans détour.

« Oui. » a répondu Louis résolument.

« Est-ce que ce sont tes enfants ? » Céleste a posé la deuxième question. Elle fixait Louis sans ciller, souhaitant que ce soit un malentendu. Mais Louis n’avait pas l’intention de nier. Il a répondu calmement : « Oui ».

Céleste a fait deux pas en avant et lui a donné une gifle. « Louis, tu es effronté ! »

Louis a saisi facilement le poignet de Céleste de la main. Il a effacé les larmes sur son visage en disant : « Ça fait mal ? »

« Salaud, pourquoi m’as-tu traitée comme ça ? Qu’est-ce que ma famille t’a fait mal ? »

Le regard de Louis était vide de toute émotion, il a dit d’un ton froid : « Céleste, si tu veux connaître la réponse, tu peux demander à ton père ce qu’il a fait. »

Céleste a dit en sanglotant : « Louis, tu ne m’as jamais aimée ? »

Ce dernier la regardait durement et a répondu sans pitié : « Céleste, depuis le début, tu n’étais qu’un pion pour moi. »

Les larmes coulaient sur le visage de Céleste et sont tombées sur la main de Louis, qui était glacée au souffle du vent.

« Tu me haines, c’est ça ? »

« Oui, c’est ce que ta famille me doit. Céleste, parce que tu es la fille de Paul, je veux que tu vives dans la douleur tous les jours pour expier la faute de ma sœur ! »

« Ta sœur est perdue depuis longtemps, n’est-ce pas ? Quel est son rapport avec la famille Durand ? »

Louis regardait Céleste avec dédain. « Céleste, pendant que tu es tendre aimée par ta famille, ma sœur subissait des tortures inhumaines. Devine comme tu veux, je ne te dirai jamais la vérité. Je veux que tu vives tous les jours dans la peur et que tu vives les souffrances que ma sœur a endurées ! »

Sur ce, Louis est monté dans la voiture, il a dit d’un air froid : « Je t’attends à la mairie demain à 9 heures. » Céleste s’est empressée de rattraper Louis et de frapper à la portière. « Dis-moi clairement ce qui est arrivé à ta sœur. » La voiture est partie à toute vitesse. Céleste est tombée dans la rue, impuissante.

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