Une semaine plus tard…Le soleil venait à peine de se lever qu’Alicia était déjà debout. Assise près de la fenêtre, une tasse de lait tiède entre les mains, elle contemplait les vitrines des immeubles en face, l’air profondément perdu dans ses pensées.Une demi-heure plus tard, Stacy se réveilla, sortit de sa chambre encore ensommeillée, et trouva son amie l’air pensive. Les traits d’Alicia reflétaient une certaine tristesse, dissimulée derrière son calme apparent.— Oh Alicia ! T’es déjà réveillée ? T’es bien matinale ce matin, s’exclama Stacy en s’approchant d’elle. Elle déposa un baiser sur sa tête et lui caressa tendrement les cheveux.— Comment vas-tu ce matin ? lui demanda-t-elle doucement.Le regard toujours fixé sur la vitre, Alicia murmura :— Tout va bien Stacy, ne t’en fais plus.— Je suis ravie d’entendre ça ma belle. Bon, je vais aller nous préparer un bon petit déjeuner, lança Stacy avec un enthousiasme sincère.Alicia se retourna lentement vers elle.— Stacy ?Stacy lui
Les deux femmes tombèrent nez à nez.— Eh bah dis donc, vous ici ? Que me voulez-vous ? demanda-t-elle d’un ton hautain, un sourire en coin.— Je constate que tu es restée fidèle à toi-même : manipulatrice et hautaine, lança Rachelle en la toisant avec mépris.— Si vous êtes là pour ressasser tout ce qui s’est passé et m’insulter, il est préférable que vous retourniez chez vous, déclara-t-elle d’une voix agacée en tentant de refermer la porte.Mathias s’interposa brusquement, posant la main sur la porte pour l’empêcher de se fermer.— C’est urgent. Notre visite n’est pas anodine. Terminons-en une bonne fois pour toutes, et nous n’entendrons plus parler les uns des autres.Sophia hésita, les sourcils froncés. Elle tenta une nouvelle fois de pousser la porte, mais Rachelle s’avança calmement.— Accorde-nous quelques instants et puis tu ne nous reverras plus. Quelques minutes, déclara-t-elle d’un ton posé.Sophia les observa un à un, soupira longuement, puis céda à contrecœur.— D’accord
— Tiens donc ! Qui vois-je ? On n’aura pas à la chercher trop longtemps. Elle est là, juste en face, indiqua Rachelle en pointant du doigt.— Très bien ! déclara Mathias d’un ton assuré.En face, Alicia et Stacy les observaient, visiblement surprises par leur arrivée soudaine.— Que viennent-ils faire ici ? demanda Stacy, intriguée.— Je préfère ne pas penser au pire… Peut-être viennent-ils donner des nouvelles d’Andrew... Du moins, j’en profiterais pour le faire si ce n’est qu’une coïncidence, répondit Alicia d’un calme apparent, bien que son regard trahissait un brin d’inquiétude.Après avoir garé la voiture, Rachelle sortit, suivie de Mathias. Tous deux se dirigèrent d’un pas déterminé vers les deux amies.— Madame Rachelle, monsieur Mathias. Que nous vaut cette visite ? Y a-t-il un problème avec Andrew ? s’inquiéta Alicia en fronçant légèrement les sourcils.Rachelle la fixa de la tête aux pieds, son regard dur et glacé. Elle poussa un soupir, échangea un rapide coup d'œil avec Ma
26 Avril 1998, Warmville.—Je t'aime énormément mon bébé. J’espère que tu pourras un jour pardonner à ta maman mon ange. Je ne pourrai pas te donner tout ce dont tu as besoin je ne peux même pas le faire pour moi.Les mains tremblantes, Grâce posa doucement le panier devant la porte de l’orphelinat Angels’ Home. Ses larmes brouillaient sa vision, et son cœur semblait se briser à chaque sanglot qu’elle retenait. Elle baissa les yeux sur sa fille, si petite, si fragile endormie dans le panier. La douceur de son visage endormi accentuait la peine intérieure de Grâce. Une larme solitaire roula sur sa joue.—I..ici oui i..ici tu seras en sécurité mon petit bébé. Tu ne subiras pas cette injustice que j'ai subit ma petite chérie. murmura-t-elle, sa voix brisée par l’émotion. « Tu y trouveras tout l’amour et la protection que je ne pourrai jamais te donner. Mon Alicia… comme ta merveilleuse grand-mère. Que Dieu veille sur toi… et qu’il nous réunisse un jour. Un vent glacial s’engouffra dans
Alicia arriva enfin à New York, cette ville qu'elle avait tant rêvé de découvrir. Arriver à New York donnait à Alicia l'impression d'entrer dans un tout autre monde. La ville était bruyante, animée, et remplie de bâtiments imposants qui semblaient toucher le ciel. Cela n'avait rien à voir avec le paisible orphelinat qu'elle avait connu toute sa vie.Debout dans les rues bondées, Alicia ressentait à la fois de la nervosité et de l'excitation. New York était immense, imprévisible, et regorgeait de possibilités. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais elle était prête à le découvrir.Cette ville, elle en était convaincue, pouvait tout changer. C’était sa chance de se construire une nouvelle vie, de découvrir qui elle était vraiment et, peut-être juste, peut-être de retrouver la mère qu’elle cherchait depuis si longtemps. La chaleur familière de Stacy, son amie d'enfance, rendit l’arrivée moins intimidante.— Ma Stacy, ça fait tellement longtemps ! Tu as complètement changé ! s’exclam
Alicia n’aurait jamais pu deviner que l’homme qui l’avait aidée plus tôt était bien plus qu’un simple automobiliste. Lorsqu’il la déposa devant le bâtiment imposant de Levis Global, il attendit qu’elle entre, son regard voilé par des pensées sombres.— Qui peut bien être cette femme ? Et pourquoi cet entretien ? murmura Andrew Levis, le puissant directeur général de l’entreprise.Son visage, jusqu’ici chaleureux, s’assombrit. L’idée que quelqu’un puisse agir dans son dos l’irritait profondément.À l’intérieur, Alicia contemplait avec émerveillement le hall gigantesque. Entre les murs d’un blanc immaculé, les colonnes majestueuses et l’éclairage tamisé des lustres modernes, tout semblait irréel. Mais son émerveillement fut rapidement interrompu par une voix professionnelle.— Bonjour, Madame. Puis-je vous aider ? demanda la réceptionniste.Alicia s’approcha, le sourire aux lèvres.— Oui ! Je suis Alicia, je viens pour un entretien ce matin pour le poste de secrétaire.— Parfait. Veuill
Les souvenirs des derniers jours de Frédéric Levis étaient toujours vivaces dans l’esprit d’Andrew et de Rachelle. Couché sur son lit de mort, le patriarche de Levis Global avait rassemblé tout le courage qu’il lui restait pour parler à sa famille.— Ma bien-aimée Rachelle et mon fils Andrew, vous êtes ma famille, et une famille se doit de se serrer les coudes. Après mon départ, promettez-moi de vous rapprocher pour le bien de cette famille et de l'entreprise.Andrew avait croisé les bras, son regard distant fixé sur le plafond, tandis que Rachelle serrait la main de son mari avec force, ses yeux remplis de larmes sincères.Ces paroles étaient lourdes de sens, mais pour Andrew, elles résonnaient comme une trahison. Comment son père, l’homme qu’il avait admiré toute sa vie, pouvait-il lui demander une telle chose ? Collaborer avec une étrangère qui, selon lui, n’avait été qu’une opportuniste profitant de la vulnérabilité de son père.La lecture du testament quelques semaines après la m
Alicia rayonnait de joie en arrivant pour sa première journée chez Levis Global. Elle serra les poings, se parlant à elle-même pour se donner du courage : « Vas-y Alicia, tu peux le faire. » Son cœur battait à toute vitesse, partagée entre excitation et une légère nervosité. C’était une nouvelle aventure, un nouveau départ.Alors qu’elle s’efforçait de trouver son bureau dans cet immense bâtiment, son attention fut captée par des éclats de voix derrière une porte entrouverte. Les voix, froides et tranchantes, semblaient appartenir à deux personnes engagées dans une discussion tendue. Alicia ralentit instinctivement son pas, curieuse et légèrement inquiète.— Que se passe-t-il entre eux ? , murmura-t-elle en fronçant les sourcils.Avant qu’elle ne puisse s’attarder davantage, une porte claqua violemment, faisant sursauter Alicia. Andrew sortit brusquement, sa démarche rapide et son expression fermée. Mais dès qu’il croisa son regard, un sourire professionnel et chaleureux se dessina su
— Tiens donc ! Qui vois-je ? On n’aura pas à la chercher trop longtemps. Elle est là, juste en face, indiqua Rachelle en pointant du doigt.— Très bien ! déclara Mathias d’un ton assuré.En face, Alicia et Stacy les observaient, visiblement surprises par leur arrivée soudaine.— Que viennent-ils faire ici ? demanda Stacy, intriguée.— Je préfère ne pas penser au pire… Peut-être viennent-ils donner des nouvelles d’Andrew... Du moins, j’en profiterais pour le faire si ce n’est qu’une coïncidence, répondit Alicia d’un calme apparent, bien que son regard trahissait un brin d’inquiétude.Après avoir garé la voiture, Rachelle sortit, suivie de Mathias. Tous deux se dirigèrent d’un pas déterminé vers les deux amies.— Madame Rachelle, monsieur Mathias. Que nous vaut cette visite ? Y a-t-il un problème avec Andrew ? s’inquiéta Alicia en fronçant légèrement les sourcils.Rachelle la fixa de la tête aux pieds, son regard dur et glacé. Elle poussa un soupir, échangea un rapide coup d'œil avec Ma
Les deux femmes tombèrent nez à nez.— Eh bah dis donc, vous ici ? Que me voulez-vous ? demanda-t-elle d’un ton hautain, un sourire en coin.— Je constate que tu es restée fidèle à toi-même : manipulatrice et hautaine, lança Rachelle en la toisant avec mépris.— Si vous êtes là pour ressasser tout ce qui s’est passé et m’insulter, il est préférable que vous retourniez chez vous, déclara-t-elle d’une voix agacée en tentant de refermer la porte.Mathias s’interposa brusquement, posant la main sur la porte pour l’empêcher de se fermer.— C’est urgent. Notre visite n’est pas anodine. Terminons-en une bonne fois pour toutes, et nous n’entendrons plus parler les uns des autres.Sophia hésita, les sourcils froncés. Elle tenta une nouvelle fois de pousser la porte, mais Rachelle s’avança calmement.— Accorde-nous quelques instants et puis tu ne nous reverras plus. Quelques minutes, déclara-t-elle d’un ton posé.Sophia les observa un à un, soupira longuement, puis céda à contrecœur.— D’accord
Une semaine plus tard…Le soleil venait à peine de se lever qu’Alicia était déjà debout. Assise près de la fenêtre, une tasse de lait tiède entre les mains, elle contemplait les vitrines des immeubles en face, l’air profondément perdu dans ses pensées.Une demi-heure plus tard, Stacy se réveilla, sortit de sa chambre encore ensommeillée, et trouva son amie l’air pensive. Les traits d’Alicia reflétaient une certaine tristesse, dissimulée derrière son calme apparent.— Oh Alicia ! T’es déjà réveillée ? T’es bien matinale ce matin, s’exclama Stacy en s’approchant d’elle. Elle déposa un baiser sur sa tête et lui caressa tendrement les cheveux.— Comment vas-tu ce matin ? lui demanda-t-elle doucement.Le regard toujours fixé sur la vitre, Alicia murmura :— Tout va bien Stacy, ne t’en fais plus.— Je suis ravie d’entendre ça ma belle. Bon, je vais aller nous préparer un bon petit déjeuner, lança Stacy avec un enthousiasme sincère.Alicia se retourna lentement vers elle.— Stacy ?Stacy lui
— Où m'emmenez-vous ? cria Alicia en tentant de se débattre.— Où m'emmenez-vous ? Laissez-moi partir ! insista-t-elle de nouveau, sa voix tremblante d’angoisse.— Chuttt ! Calme-toi, ma mignonne… Nous allons juste un peu nous amuser. On a besoin d’un peu de détente, répondit l’un des agresseurs, un sourire malsain au coin des lèvres.Dans la tête d’Alicia, c’était le chaos. Des pensées tourbillonnaient à toute allure."S’amuser ? Que va-t-il se passer ? Que vont-ils me faire ?", pensait-elle, des larmes coulant le long de ses joues.— Lâchez-moi… Lâchez-moi ! cria-t-elle encore une fois.Soudainement, comme prise d’une dernière poussée d’adrénaline à la vue du coin sombre vers lequel ils se dirigeaient, elle leur donna des coups de pied aussi fort qu’elle le pouvait. D’un geste rapide, elle sortit son parfum de son sac et l’aspergea sur leurs visages.— Aïe ! Cette conne va nous échapper ! cria l’un d’eux, furieux.— Hors de question. Suivons-la ! rétorqua l’autre, déterminé.Alicia
Des pensées tourbillonnaient dans son esprit alors qu’elle arpentait l’allée.« Calme-toi Alicia. Peu importe ce qu’elle te dira, tu es là pour Andrew et rien d’autre », se rassura-t-elle intérieurement, tentant de contrôler le flot de ses émotions.À la porte d’entrée, Rachelle, qui prenait un moment pour respirer et réfléchir, fronça les sourcils en l’apercevant.— Que vient-elle faire ici ? se demanda-t-elle, visiblement agacée.Alicia arriva enfin au pied de la porte, tombant nez à nez avec Rachelle, qui afficha clairement son mécontentement.— Bonjour Madame Rachelle, salua Alicia poliment, le regard droit et confiant malgré la nervosité qu’elle essayait de dissimuler.— Mademoiselle Alicia. Que nous vaut cette visite ? Un dimanche ? C’est étrange, déclara-t-elle d’un ton sec.— Euhh… Madame, je souhaiterais voir Andrew. Je veux me rassurer qu’il aille bien, révéla Alicia en se tordant nerveusement les doigts, trahissant son inquiétude.Rachelle jeta un regard appuyé sur ses main
Mathias se rapprocha d'elle et l'interpella, la voix empreinte de préoccupation :— Rachelle, qu'a dit le médecin ? De quoi souffre-t-il ?Rachelle, pensive, semblait ailleurs. Elle ne répondit pas.— Rachelle, qu'a dit le médecin ?! insista de nouveau Mathias, cette fois à voix haute.Rachelle sursauta, comme tirée d’un rêve, et retourna aussitôt son visage vers Mathias.— Que dis-tu ? demanda-t-elle, confuse.— Rachelle, tu es sûre que ça va ? demanda-t-il, inquiet en scrutant son visage.— Oh oui, oui... Pourquoi cette question ? Je vais bien... Le médecin... débuta-t-elle, visiblement troublée.— Oui ? Qu’a-t-il dit, Rachelle ? relança Mathias, de plus en plus impatient.— Andrew a eu une très grosse fièvre... sûrement due au stress. Le docteur lui recommande énormément de repos et il viendra régulièrement surveiller son état de santé.Violette et le chauffeur, qui avaient suivi la conversation sans en perdre une miette, poussèrent tous deux un profond soupir de soulagement.— Die
Rachelle se releva d’un bond du canapé, le visage fermé et à la fois trahissant sa confusion.– Je me détendrai une fois que la situation de l’entreprise redeviendra normale, et qu’Andrew soit totalement libéré de cette fille, déclara-t-elle, le regard dur.– Qu’en est-il de la recherche de cette Sophia ? demanda-t-elle en croisant les bras.Mathias se redressa à son tour, l’air concentré.– Eh bien, je suis toujours sur le coup. Le détective privé que j’ai engagé m’a informé qu’elle était sortie de la ville. On n’a plus qu’à attendre qu’elle se montre, normalement d’ici une semaine. Là, on pourra enfin la coincer, répondit-il avec sérieux.– Très bien, une chose de faite. D’ici la semaine prochaine, nous devons définitivement régler cette histoire, affirma Rachelle en hochant la tête.Pendant ce temps, Alicia marchait rapidement en direction du parc. Lorsqu’elle y arriva, elle se dirigea instinctivement vers le grand arbre majestueux qu’elle avait découvert avec Stacy, la première fo
Alicia et Stacy restèrent face à face pendant un moment. Le regard d’Alicia était rempli de déception, tandis que Stacy, mal à l’aise, détournait constamment les yeux. Elle semblait incapable de soutenir le regard de son amie. Puis, Alicia rompit enfin le silence, le ton froid.– Stacy, que me veux-tu ce matin ? Je m’apprêtais à sortir, dit-elle sans chaleur.Stacy baissa les yeux, hésitante, sa voix à peine audible.– Ali-Alicia… je voulais qu’on discute un peu, s’il te plaît, murmura-t-elle.Alicia fronça les sourcils, déstabilisée par ce comportement soudainement si différent de celui de la veille.– Comment ça tu veux discuter ? Hier tu m’as dit que tu avais besoin d’être seule. Que t’arrive-t-il ? D’où vient ce changement de comportement ? Je ne te reconnais plus Stacy. Où est passée mon amie, ma sœur de cœur ? Que t’arrive-t-il enfin ? s’exclama-t-elle, bouleversée.Stacy garda les yeux baissés, sa voix douce trahissait un vrai regret.– Je… je suis désolée Alicia. Je ne pensais
— Andrew, c'est important que nous ayons une discussion, déclara Mathias derrière son dos.Andrew se retourna, surpris par cette présence inattendue.— Andrew ? Andrew ? l’interpella Alicia à l’autre bout du fil.— Oh... Oui, Alicia. Je te rappellerai tout à l’heure. J’ai reçu une visite.— Oh, d’accord. À tout à l’heure dans ce cas, répondit-elle calmement.— À tout à l’heure mon amour, ajouta-t-il avant de raccrocher.Il se leva de son sofa, croisa les bras un instant, puis s’approcha de Mathias pour l’affronter du regard.— Mathias, qu’est-ce qui vaut cette visite ? demanda-t-il, le ton intrigué.— Andrew déjà je suis désolé d'etre entré dans ta chambre sans frapper et à l'improviste mais je souhaiterais que nous discutions, répondit son oncle avec gravité.Andrew s’éloigna brièvement vers sa chambre, en revint avec une chaise qu’il plaça face au canapé. Il s’assit à son tour, prêt à écouter.— Oui Mathias, je t’écoute, dit-il calmement.Mathias toussota légèrement, comme pour prép