26 Avril 1998, Warmville.
—Je t'aime énormément mon bébé. J’espère que tu pourras un jour pardonner à ta maman mon ange. Je ne pourrai pas te donner tout ce dont tu as besoin je ne peux même pas le faire pour moi.
Les mains tremblantes, Grâce posa doucement le panier devant la porte de l’orphelinat Angels’ Home. Ses larmes brouillaient sa vision, et son cœur semblait se briser à chaque sanglot qu’elle retenait. Elle baissa les yeux sur sa fille, si petite, si fragile endormie dans le panier. La douceur de son visage endormi accentuait la peine intérieure de Grâce. Une larme solitaire roula sur sa joue.
—I..ici oui i..ici tu seras en sécurité mon petit bébé. Tu ne subiras pas cette injustice que j'ai subit ma petite chérie. murmura-t-elle, sa voix brisée par l’émotion. « Tu y trouveras tout l’amour et la protection que je ne pourrai jamais te donner. Mon Alicia… comme ta merveilleuse grand-mère. Que Dieu veille sur toi… et qu’il nous réunisse un jour.
Un vent glacial s’engouffra dans la rue, faisant frissonner Grâce. Elle embrassa une dernière fois le front de sa fille, déposa doucement le panier sur le sol, puis recula d’un pas. Mais avant qu’elle ne puisse se détourner, un cri déchirant la figea. Alicia pleurait, ses petits poings s’agitant sous sa couverture. Les sanglots de l’enfant semblaient transpercer le silence de la nuit, comme un appel désespéré. Grâce se mordit les lèvres, son cœur en miettes. Chaque fibre de son être hurlait de revenir en arrière, de prendre son bébé dans ses bras et de fuir loin, très loin. Mais elle savait qu’elle n’avait rien à offrir, qu’elle ne ferait que condamner son enfant à une vie de misère.
— Je suis désolée, mon bébé… » souffla-t-elle, les larmes roulant à flots sur ses joues. Le poids de la culpabilité l’écrasait, mais elle se força à tourner les talons et disparut dans l’obscurité, laissant Alicia derrière elle.
À l’intérieur, la sœur Marie entendit les cris perçants et accourut à la porte. Lorsqu’elle l’ouvrit, la vision du panier abandonné lui serra le cœur. Un bébé, à peine âgé de quelques jours, pleurait à s’étouffer.
— Calme-toi mon petit ange. Ça va ça va tout ira bien calme-toi » murmura-t-elle en prenant doucement l’enfant dans ses bras. Elle remarqua alors un médaillon brillant parmi les couvertures, accompagné d’une note soigneusement pliée. Au fond d'elle, sœur Marie savait que ce message pourrait être d'une grande aide pour cette magnifique petite fille. Elle la serra tout doucement contre sa poitrine comme pour la rassurer
— Ne t'inquiète pas ma petite chérie. Tu es en sécurité ici» murmura sœur Marie en rentrant dans l'orphelinat.
15 années plus tard
L’orphelinat Angels’ Home avait été bien plus qu’un refuge pour Alicia. Elle avait grandi entourée d’amour et d’attention dans l’orphelinat, éduquée par les sœurs qui veillaient sur elle. Mais malgré cet environnement chaleureux et tout cet amour qu'elle recevait, un vide constant subsistait toujours au fond d'Alicia.
Contrairement à sa meilleure amie Stacy, adoptée par une famille aimante, Alicia n’avait jamais voulu partir. Elle ne pouvait s’attacher à des étrangers qu’elle ne considérait pas comme sa veritable famille. Lors des visites de potentiels parents adoptifs, Alicia trouvait refuge dans une pièce à l’étage, loin des regards.Lors d'une énième visite de parents désireux d'adopter , Alicia âgée de 15 ans, alla se cacher dans une pièce à l'étage.
— Alicia où es-tu ? Cria sœur Marie.
— Montre-toi ma belle. Je sais pourquoi tu te caches. Montre toi j'ai des choses à te confier mon enfant.
Alicia hesita un instant mais à la douceur de la voix de bonne sœur Marie, elle ne pu continuer à se cacher.
— Bonne sœur Marie. Je suis là; je m'excuse de te causer autant de peine. Mais je...je n'y arrive pas. Je ne veux pas de nouveaux parents
—Tu sais mon enfant, ils ne veulent que ton bien tous ces parents qui viennent ici. Pourquoi ne veux-tu pas avoir de nouveaux parents mon enfant?"As-tu peur de te séparer et de manquer à ta vieille bonne sœur Marie?!
— NON ! Bonne sœur tu n'es pas si vieille et je t'aime trop pour te laisser toute seule. Je te dois tout. Mais au fond de moi je ressens un grand vide qui me pousse à me questionner sur qui je suis et à refuser de me faire adopter.
— Je n'y peux rien Ma bonne sœur. Je veux en savoir plus sur mon identité. Qui suis-je véritablement et pourquoi ma mère m'a-t-elle laissée ici?.»ajouta Alicia toute décidée.
Sœur Marie inquiète, son regard persistant envers Alicia, elle ne pu se retenir davantage et entama une discussion avec elle
— Viens là ma petite. Je vais te raconter une petite histoire.
— Laquelle sœur Marie?» demanda Alicia intriguée.
— Ecoute ma petite.
— Il y'a 15 ans de cela, j'ai accueilli une très belle petite fille . Elle était enroulée dans une couverture et déposée dans un panier.
— Sais-tu comment je l'ai trouvé ? Demanda la bonne sœur.
— Aucune idée ma bonne sœur dis-le moi s'il te plaît. répondit Alicia.
— Devant la porte de L'orphelinat. Sais-tu ce que ça signifie ?
— Il s'agissait de moi c'est bien cela ma sœur? Pourquoi ma mère s'est-elle débarrassée de moi? Pourquoi? demanda Alicia avec insistance.
—Ta mère a trouvé judicieux de te protéger en venant te déposer ici. Elle se doutait qu'ici tu trouverais tout l'amour et la protection.
— Mais...mais pourquoi ne voulait-elle pas de moi? rétorqua Alicia presque qu'en pleurs.
— Permets-moi de continuer mon histoire mon enfant. Elle t'aimait ta maman je n'en doute pas
— Comment tu le sais ça Ma bonne sœur? stupéfaite, Alicia demanda.
— Eh bien dans le panier où tu as été mise, il y'avait un medaillon ancien avec une gravure là-dessus et une note.» ajouta Sœur Marie
Alicia, stupéfaite, murmura : « Une note ? Un médaillon ? Pourquoi ne m’en avez-vous jamais parlé ? »
— Je voulais attendre que tu sois prête. Viens, suis-moi. répondit-elle en conduisant Alicia à son bureau.
Dans son bureau, elle ouvrit un tiroir et en sortit deux objets soigneusement conservés : un médaillon ancien et une note.
— Ce sont les seules choses que ta mère a laissées avec toi.
Les mains tremblantes, Alicia prit le médaillon et déplia la note. Les mots écrits sur le papier semblaient murmurer directement à son âme :
— Pardonne-moi, mon bébé… Je t’aime plus que tout. Ta maman Gra.. qui ne cessera jamais de t'aimer.
Les larmes brouillèrent sa vision tandis qu’elle serrait le médaillon contre son cœur.
— Gra? Ma maman s'appellerait Gra ma bonne sœur. Merci, ma sœur… Merci de m’avoir gardé cela. »ajouta Alicia submergée.
Poussée par ce désir ardent de retrouver sa mère, Alicia travailla dur pour obtenir son diplôme en gestion. À 22 ans, elle prit une décision audacieuse : partir à New York. Là-bas, elle espérait construire une vie stable, tout en poursuivant son rêve de retrouver celle qui l’avait abandonnée par amour. Le jour de son départ, elle se tint devant la sœur Marie une dernière fois.
— Merci ma bonne sœur pour tout ce que toi et toutes les autres avez fait pour moi. Je vous en serez éternellement reconnaissante.
La sœur lui prit les mains, son regard brillant d’émotion. « Va, mon enfant. Que le Seigneur guide tes pas. Et n’oublie jamais que tu es aimée, ici et ailleurs.
Alicia hocha la tête, incapable de parler, les larmes aux yeux. Elle ajusta le médaillon autour de son cou, se tourna une dernière fois vers l’orphelinat, puis partit.
Ces sur ces mots d'Aurevoir, qu'Alicia quitta ce chaleureux foyer pour la grande ville de New-York qui allait marquer un tournant décisif dans sa vie. La grande ville l’attendait, marquant le début d’un nouveau chapitre de sa vie.
Alicia arriva enfin à New York, cette ville qu'elle avait tant rêvé de découvrir. Arriver à New York donnait à Alicia l'impression d'entrer dans un tout autre monde. La ville était bruyante, animée, et remplie de bâtiments imposants qui semblaient toucher le ciel. Cela n'avait rien à voir avec le paisible orphelinat qu'elle avait connu toute sa vie.Debout dans les rues bondées, Alicia ressentait à la fois de la nervosité et de l'excitation. New York était immense, imprévisible, et regorgeait de possibilités. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais elle était prête à le découvrir.Cette ville, elle en était convaincue, pouvait tout changer. C’était sa chance de se construire une nouvelle vie, de découvrir qui elle était vraiment et, peut-être juste, peut-être de retrouver la mère qu’elle cherchait depuis si longtemps. La chaleur familière de Stacy, son amie d'enfance, rendit l’arrivée moins intimidante.— Ma Stacy, ça fait tellement longtemps ! Tu as complètement changé ! s’exclam
Alicia n’aurait jamais pu deviner que l’homme qui l’avait aidée plus tôt était bien plus qu’un simple automobiliste. Lorsqu’il la déposa devant le bâtiment imposant de Levis Global, il attendit qu’elle entre, son regard voilé par des pensées sombres.— Qui peut bien être cette femme ? Et pourquoi cet entretien ? murmura Andrew Levis, le puissant directeur général de l’entreprise.Son visage, jusqu’ici chaleureux, s’assombrit. L’idée que quelqu’un puisse agir dans son dos l’irritait profondément.À l’intérieur, Alicia contemplait avec émerveillement le hall gigantesque. Entre les murs d’un blanc immaculé, les colonnes majestueuses et l’éclairage tamisé des lustres modernes, tout semblait irréel. Mais son émerveillement fut rapidement interrompu par une voix professionnelle.— Bonjour, Madame. Puis-je vous aider ? demanda la réceptionniste.Alicia s’approcha, le sourire aux lèvres.— Oui ! Je suis Alicia, je viens pour un entretien ce matin pour le poste de secrétaire.— Parfait. Veuill
Les souvenirs des derniers jours de Frédéric Levis étaient toujours vivaces dans l’esprit d’Andrew et de Rachelle. Couché sur son lit de mort, le patriarche de Levis Global avait rassemblé tout le courage qu’il lui restait pour parler à sa famille.— Ma bien-aimée Rachelle et mon fils Andrew, vous êtes ma famille, et une famille se doit de se serrer les coudes. Après mon départ, promettez-moi de vous rapprocher pour le bien de cette famille et de l'entreprise.Andrew avait croisé les bras, son regard distant fixé sur le plafond, tandis que Rachelle serrait la main de son mari avec force, ses yeux remplis de larmes sincères.Ces paroles étaient lourdes de sens, mais pour Andrew, elles résonnaient comme une trahison. Comment son père, l’homme qu’il avait admiré toute sa vie, pouvait-il lui demander une telle chose ? Collaborer avec une étrangère qui, selon lui, n’avait été qu’une opportuniste profitant de la vulnérabilité de son père.La lecture du testament quelques semaines après la m
Alicia rayonnait de joie en arrivant pour sa première journée chez Levis Global. Elle serra les poings, se parlant à elle-même pour se donner du courage : « Vas-y Alicia, tu peux le faire. » Son cœur battait à toute vitesse, partagée entre excitation et une légère nervosité. C’était une nouvelle aventure, un nouveau départ.Alors qu’elle s’efforçait de trouver son bureau dans cet immense bâtiment, son attention fut captée par des éclats de voix derrière une porte entrouverte. Les voix, froides et tranchantes, semblaient appartenir à deux personnes engagées dans une discussion tendue. Alicia ralentit instinctivement son pas, curieuse et légèrement inquiète.— Que se passe-t-il entre eux ? , murmura-t-elle en fronçant les sourcils.Avant qu’elle ne puisse s’attarder davantage, une porte claqua violemment, faisant sursauter Alicia. Andrew sortit brusquement, sa démarche rapide et son expression fermée. Mais dès qu’il croisa son regard, un sourire professionnel et chaleureux se dessina su
Alicia tapait sur son clavier, concentrée sur ses tâches du jour, lorsque la porte de son bureau s’ouvrit brusquement.— Bonjour, mademoiselle Alicia. Demain, nous aurons une réunion importante. Je compte sur toi pour être vraiment à l’écoute et tout noter, lança Andrew d’un ton pressé, à peine entré.Il n’attendit pas sa réponse, s’éclipsant aussi rapidement qu’il était venu. Alicia n’avait eu que le temps de murmurer :— D’accord, Monsieur.Elle resta figée un instant, son stylo à la main, observant la porte refermée. Pourquoi semblait-il si agité ? Son ton trahissait une pointe de nervosité inhabituelle, et son brusque départ la laissait perplexe.Quelques heures plus tard, des documents sous le bras, Alicia se rendit au bureau d’Andrew. Il lui avait demandé ces papiers tôt le matin, mais son attitude étrange l’avait intriguée toute la journée. En s’approchant, elle entendit une voix grave derrière la porte entrouverte.— Ça ne se passera pas comme ça. Je refuse, grogna Andrew, vis
Après quelques instants passés à l'extérieur, Andrew revint dans la salle de réunion, son visage marqué par une expression de tension maîtrisée. Il s'arrêta devant la porte de la salle de réunion et, d’un ton contrôlé mais légèrement distant, annonça :— Mlle Alicia, nous commencerons d'ici quelques minutes.Sans attendre de réponse, il se dirigea vers son bureau, manifestement désireux de se retirer un moment. Alicia, attentive à son ton inhabituellement déçu, sentit un élan inexplicable la pousser à le suivre. Mais alors qu’elle s’avançait dans le couloir, une voix grave et calculée l’interrompit.— Eh bien, Mlle Alicia. J'espère que vous vous sentez à votre aise dans cette entreprise ?Elle sursauta légèrement en se retournant. M. Mathias Levis, le directeur financier, se tenait devant elle, son sourire mince et presque glaçant.— Oui, oui, Monsieur, tout va très bien, répondit-elle précipitamment, troublée par son regard perçant.Elle s’excusa rapidement et reprit sa marche, son c
Les pensées d’Alicia tournaient autour de M. Mathias. Quelque chose dans son comportement l’inquiétait profondément, et sa proposition lors de la réunion semblait peser lourdement sur Andrew.Quelle solution pouvait-il bien vouloir imposer, au point de mettre M. Andrew dans un tel état d’inquiétude? se demanda-t-elle en sortant un soupir d’exaspération. Elle ferma son bureau derrière elle, bien décidée à rentrer chez elle, mais son regard fut attiré par une lumière provenant du bureau de Mme Rachelle.— La lumière est encore allumée… Est-elle toujours là, à cette heure-ci ? murmura-t-elle pour elle-même, hésitante.Prenant son courage à deux mains, Alicia marcha jusqu’au bureau légèrement entrouvert. Elle poussa doucement la porte et constata que la pièce était vide.— Étrange, pourquoi aurait-elle laissé son bureau ouvert avec les lumières allumées ?Intriguée, elle s’approcha des fenêtres pour les fermer. À peine eut-elle fait un pas que la sensation d’une froideur inhabituelle enva
Après cette énième dispute avec Andrew, Rachelle s’effondra en pleurs sur son lit, serrant le portrait de Frédéric contre elle, son époux décédé. Les larmes coulaient sans retenue, emportant avec elles le poids de son impuissance et de ses regrets. Ses mains tremblaient légèrement en caressant le cadre du portrait, comme pour chercher un réconfort qu’elle savait impossible.— J’essaie, mon cher Frédéric, vraiment, je fais de mon mieux… mais je n’y arrive pas, murmura-t-elle d’une voix brisée. Andrew ne m’acceptera jamais. Ni dans sa vie, ni dans celle de l’entreprise.Son regard se posa intensément sur les traits souriants de Frédéric. Elle se souvenait encore de ce sourire bienveillant, de ses paroles réconfortantes qui avaient autrefois su calmer ses doutes.— Pourquoi m’as-tu aimée, Frédéric ? Pourquoi ? réponds-moi, toi qui pouvais avoir le monde à tes pieds. Moi, je n’étais personne. Pourquoi ? répétait-elle, sa voix se brisant dans un sanglot.Elle serra le portrait contre son c
Le lendemain matin, Alicia se réveilla avec un sourire radieux. Son cœur battait encore au rythme de la veille, revivant chaque instant passé avec Andrew. Le doux son de son téléphone vibra sur sa table de nuit, annonçant un appel entrant. Lorsqu’elle vit le nom d’Andrew s'afficher sur l’écran, son sourire s’agrandit davantage.— Bonjour, ma belle. Sa voix grave et chaleureuse résonna à travers le combiné.— Bonjour, Andrew. Elle se laissa tomber sur son oreiller, savourant l’instant.Ils discutèrent longuement, comme s’ils avaient une infinité de choses à se dire. Ils parlaient de tout et de rien, mais surtout, ils laissaient leurs sentiments s’exprimer sans retenue. Stacy, qui était assise sur le canapé du salon, l’observait du coin de l’œil, un sourire malicieux au coin des lèvres.— Tu es aux anges, ma chère Alicia, lança-t-elle en croisant les bras.Alicia, encore plongée dans sa conversation avec Andrew, lui adressa un regard complice sans pour autant répondre.Stacy secoua la t
Andrew conduisait prudemment, les mains fermement posées sur le volant, mais son regard se posait régulièrement sur Alicia, assise à ses côtés. Elle observait la ville défiler à travers la fenêtre, le cœur battant plus fort qu’à l’ordinaire. Il y avait quelque chose de particulier dans l’air ce soir-là, une sensation douce et inexplicable qui la réchauffait de l’intérieur.Le premier arrêt de leur journée fut un restaurant intime, décoré de lumières tamisées et de bougies parfumées. L’ambiance feutrée leur permit de parler librement, sans pression. Alicia appréciait ce moment simple, loin du stress du travail et des mystères de sa vie. Andrew la regardait souvent avec ce petit sourire tendre, celui qui lui faisait secrètement perdre ses moyens.— J’espère que cet endroit te plaît, dit-il en lui tendant le menu.— C’est parfait. Merci de m’avoir amenée ici, répondit-elle en souriant.Ils discutèrent de tout et de rien, évoquant leurs souvenirs d’enfance, leurs rêves d’avenir, et même d
Le soleil du week-end s'infiltrait doucement à travers les rideaux de la chambre, projetant une lumière dorée sur le visage d’Alicia. Elle ouvrit les yeux lentement, un sourire flottant sur ses lèvres alors que les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. Andrew... Ses regards furtifs, son sourire chaleureux, la douceur de ses paroles... Elle secoua légèrement la tête comme pour chasser ces pensées, mais son cœur s’emballa malgré elle.Elle s’étira longuement avant de quitter son lit et se dirigea vers la cuisine où Stacy l’attendait déjà avec deux tasses fumantes de café.— Alors, bien dormi ? demanda Stacy en lui tendant une tasse.Alicia prit une gorgée et hocha la tête.— Oui, mais j’ai encore du mal à croire à tout ce qui s’est passé hier soir... murmura-t-elle en posant sa tasse sur la table.Stacy arqua un sourcil, intriguée.— Oh ? Dis-moi tout !Alicia inspira profondément avant de raconter son rapprochement avec Andrew, ses regards insistants, son attitude protectri
La soirée battait son plein. Rires, conversations animées et éclats de joie remplissaient la salle, donnant à cet événement une ambiance chaleureuse et festive. Andrew, qui les avait rejoints après son escapade avec Alicia, participait pleinement à la célébration. Pourtant, malgré les éclats de rire qu'il partageait avec ses employés, son regard revenait sans cesse vers Alicia. Discret mais persistant, il ne pouvait s'empêcher de l'observateur, comme si elle était la seule personne présente dans la pièce.Rachelle, toujours attentive, ne manqua pas de remarquer ce jeu de salutations. Elle fronça légèrement les sourcils, intriguée. Il y avait quelque chose entre ces
Alicia et Jacques avaient prévu de se rendre chez les Levis pour souhaiter la bienvenue à Andrew, une idée qui germa lorsqu'Alicia vint à l’entreprise annoncer la bonne nouvelle de son rétablissement. L’enthousiasme fut immédiat parmi les employés, et tous décidèrent de lui organiser une petite surprise. Rachelle, qui d’ordinaire se montrait réservée, se montra cette fois très coopérative.Un groupe de collègues se mobilisa pour acheter des fleurs, des chocolats et quelques cadeaux symboliques. Une atmosphère d’excitation flottait dans l’air alors que chacun voulait montrer son soutien à Andrew, non pas seulement en tant que patron, mais en tant qu’homme ayant traversé une épreuve difficile.16h30 – Au manoir des LevisAndrew, encore affaibli par son accident, se reposait à l’é
Alicia, libérée de toute obligation professionnelle pour la journée, profita de cette rare occasion pour se retrouver avec son amie Stacy. Elles s’étaient données rendez-vous dans un petit café discret du centre-ville, un endroit chaleureux, un endroit qu'ellles avaient découvert lors de leur peite balade entre filles. Devant elles, deux tasses de cappuccino fumaient doucement, emplissant l’air d’un parfum réconfortant.— Dis-moi Stacy, as-tu quelqu’un dans ta vie en ce moment ? demanda Alicia avec un sourire taquin, posant son menton sur sa main tout en la fixant intensément.Stacy laissa échapper un petit rire nerveux, avant de secouer la tête.— Bien sûr que non ! Enfin, tu me connais… J’ai du mal à faire confiance aux hommes.Alicia fronça les sourcils, intriguée par cette répons
Alicia quitta l'hôpital, son cœur plus léger après avoir veillé sur Andrew. Sur le chemin du retour, elle décida de faire un détour par l'entreprise afin d'annoncer la bonne nouvelle aux employés. Lorsqu’elle franchit les portes, elle sentit immédiatement une tension dans l’air. Malgré les récents événements, l’ambiance au bureau semblait pesante, mais elle choisit d’ignorer cela pour l’instant.— Les amis, Monsieur Andrew s'est enfin réveillé ! déclara-t-elle avec un large sourire.Un murmure de soulagement se répandit dans le hall central où tous les employés se retrouvent généralement. Tous semblaient ravis d’apprendre que leur PDG était enfin hors de danger.— C’est une excellente nouvelle ! s’exclama Jacques. Nous nous inquiétions tous pour l
Le lendemain matin, une fine brume recouvrait encore la ville lorsque Rachelle arriva à l'hôpital, pressée d’avoir des nouvelles d’Andrew. Son cœur battait à l'idée de le voir réveillé après ces jours d’angoisse. À son arrivée, elle aperçut Alicia qui, contre toute attente, était encore présente.Alicia, malgré la fatigue évidente sur son visage, s'affairait auprès d'Andrew, l’aidant à prendre son petit-déjeuner. Le plateau sur ses genoux, il semblait détendu, presque apaisé… jusqu'à ce qu'il croise le regard de Rachelle. Son visage se ferma immédiatement.— Wow, comment tu te sens Andrew ? demanda-t-elle avec un sourire chaleureux, tentant de cacher son appréhension.— Je vais bien, Rachelle, répondit-il d’un ton ferme, sans lui accorder un re
Jacques et le reste des employés quittèrent l’hôpital, rassurés d’avoir constaté une amélioration dans l’état de santé de leur patron. Malgré l’épuisement qui pesait sur eux, ils savaient qu’Andrew se battait encore, et cela leur donnait espoir.Dans la chambre, Alicia et Rachelle restèrent, veillant sur lui avec une patience infinie. Chaque tic-tac de l’horloge résonnait dans le silence pesant de la nuit, tandis que le souffle paisible d’Andrew était le seul signe de vie perceptible. Alicia jetait de temps en temps un regard inquiet sur lui, espérant voir un autre mouvement, une preuve qu’il se réveillerait bientôt.Rachelle, quant à elle, luttait contre la fatigue qui commençait à la submerger. Elle soupira, puis bâilla discrètement, ce qui n’échappa pas à Al