Alicia tapait sur son clavier, concentrée sur ses tâches du jour, lorsque la porte de son bureau s’ouvrit brusquement.
— Bonjour, mademoiselle Alicia. Demain, nous aurons une réunion importante. Je compte sur toi pour être vraiment à l’écoute et tout noter, lança Andrew d’un ton pressé, à peine entré.
Il n’attendit pas sa réponse, s’éclipsant aussi rapidement qu’il était venu. Alicia n’avait eu que le temps de murmurer :
— D’accord, Monsieur.
Elle resta figée un instant, son stylo à la main, observant la porte refermée. Pourquoi semblait-il si agité ? Son ton trahissait une pointe de nervosité inhabituelle, et son brusque départ la laissait perplexe.
Quelques heures plus tard, des documents sous le bras, Alicia se rendit au bureau d’Andrew. Il lui avait demandé ces papiers tôt le matin, mais son attitude étrange l’avait intriguée toute la journée. En s’approchant, elle entendit une voix grave derrière la porte entrouverte.
— Ça ne se passera pas comme ça. Je refuse, grogna Andrew, visiblement contrarié.
Alicia s’arrêta net. Elle déglutit et hésita. Il parlait seul, et son ton trahissait une colère sourde. Qui pouvait-il bien viser ? Que se passait-il pour qu’il soit dans cet état ?
Malgré ses doutes, Alicia frappa doucement à la porte et entra. Andrew était debout, dos à elle, regardant la ville à travers les immenses baies vitrées de son bureau. Il semblait perdu dans ses pensées.
— Bonjour, Monsieur. Voici les documents que vous m’avez demandés, dit-elle en avançant avec hésitation.
Pas de réponse. Il ne bougea même pas.
— Monsieur ? Monsieur ? répéta-t-elle un peu plus fort.
Il restait impassible, totalement absorbé. L’atmosphère dans la pièce était lourde, presque étouffante. Alicia sentait son cœur battre plus vite. Après une seconde d’hésitation, elle tendit la main pour toucher son épaule, dans l’espoir de capter son attention. Mais avant qu’elle ne l’atteigne, Andrew se retourna brusquement, les sourcils froncés.
— Que faites-vous ici ? lâcha-t-il d’un ton sec.
Le ton de sa voix, tranchant comme une lame, fit sursauter Alicia. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit immédiatement.
— Je… Vous m’aviez demandé ces documents ce matin, bredouilla-t-elle finalement, en les lui tendant avec une certaine nervosité.
Andrew posa ses yeux sur elle, son regard adouci par une lueur de conscience. Il sembla réaliser qu’il avait laissé son agacement prendre le dessus. Sa mâchoire se décrispa légèrement, et il se passa une main dans les cheveux, visiblement embarrassé.
— Merci, dit-il doucement en prenant les documents. Vous faites du bon travail. Vous pouvez retourner à votre bureau.
Il baissa légèrement les yeux, évitant son regard. Mais alors qu’elle faisait demi-tour, il ajouta d’un ton plus chaleureux :
— Attendez, Mlle Alicia. Je suis désolé pour mon ton tout à l’heure. J’ai été... distrait. Préparez-vous bien pour demain. La journée sera chargée.
La sincérité dans sa voix la surprit. Elle tourna la tête vers lui, et un léger sourire éclaira son visage.
— Merci de l’avoir reconnu, Monsieur, répondit-elle doucement avant de quitter la pièce.
Alors qu’elle fermait la porte derrière elle, Andrew soupira profondément et s’appuya contre son bureau.
— Ce sourire…, murmura-t-il en se passant une main sur le visage.
De retour à son bureau, Alicia s’assit lourdement sur sa chaise. Ses pensées tournaient en boucle autour de ce qui venait de se passer. Elle avait perçu une tension inhabituelle chez Andrew depuis le matin, mais le voir aussi perturbé était une première.
« Pourquoi s’est-il emporté comme ça ? Que peut-il bien traverser ? » se demanda-t-elle.
Pourtant, ce n’était pas uniquement son comportement étrange qui la troublait. Lorsqu’il s’était excusé, elle avait perçu une vulnérabilité inattendue, une facette plus humaine qu’il ne montrait jamais.
Le lendemain matin, Alicia montait les escaliers menant à la salle de réunion lorsque des éclats de voix attirèrent son attention. Elle ralentit instinctivement le pas, tendant l’oreille.
— Ce n’est pas possible ! tonna une voix qu’elle reconnut immédiatement : Andrew.
— Andrew, calme-toi, tenta une voix féminine plus posée, celle de Rachelle.
— Comment veux-tu que je me calme, hein ? Comment ? répliqua Andrew, sa voix pleine de colère. Que penserait mon père s’il voyait ça aujourd’hui ?
Une troisième voix, grave et calme, intervint alors :
— Andrew, écoute. Ce n’est qu’une mauvaise passe. Nous trouverons une solution.
Alicia s’arrêta à quelques pas de la porte entrouverte. Son cœur battait à tout rompre. Elle hésitait à entrer, redoutant de perturber une discussion manifestement tendue.
Après un moment de silence, elle prit une profonde inspiration et poussa doucement la porte.
— Bonjour, Monsieur Andrew. Bonjour, Madame Rachelle, dit-elle timidement.
Tous les regards se tournèrent vers elle. Son regard croisa celui d’un homme qu’elle reconnut aussitôt : c’était le mystérieux occupant du bureau 56.
— Bonjour, mademoiselle, répondit-il d’un ton neutre, ses yeux fixant les siens avec intensité.
— Alicia, voici monsieur Mathias, notre directeur financier, intervint Andrew. Il supervisera la réunion d’aujourd’hui.
Mathias inclina légèrement la tête, un sourire poli au coin des lèvres.
— Nous nous sommes déjà croisés, je crois, ajouta-t-il. Enchanté de vous revoir, Mlle Alicia.
— Ah oui ? répondit Andrew, levant un sourcil.
— Oui, elle a eu la présence d’esprit d’anticiper les présentations, répondit Mathias avec une pointe d’amusement.
— Alicia, prenez place, lança Rachelle d’un ton plus ferme. Nous commencerons bientôt.
Les trois quittèrent la salle, laissant Alicia seule à sa place. Elle s’assit, posant ses documents devant elle, mais son esprit était ailleurs.
Les éclats de voix qu’elle avait entendus, les regards échangés, la présence troublante de Mathias… Tout cela faisait naître une multitude de questions dans son esprit.
— Que peut-il bien se passer dans cette entreprise pour que tout le monde soit si tendu ?
Elle soupira, posant ses mains à plat sur la table pour calmer son esprit. Mais une autre pensée lui traversa l’esprit, plus dérangeante encore.
— Pourquoi ce monsieur Mathias me met-il autant mal à l’aise ?
La réunion s’annonçait sous tension, et Alicia sentait qu’elle était sur le point de découvrir des éléments bien plus complexes qu’elle n’aurait pu l’imaginer.
Après quelques instants passés à l'extérieur, Andrew revint dans la salle de réunion, son visage marqué par une expression de tension maîtrisée. Il s'arrêta devant la porte de la salle de réunion et, d’un ton contrôlé mais légèrement distant, annonça :— Mlle Alicia, nous commencerons d'ici quelques minutes.Sans attendre de réponse, il se dirigea vers son bureau, manifestement désireux de se retirer un moment. Alicia, attentive à son ton inhabituellement déçu, sentit un élan inexplicable la pousser à le suivre. Mais alors qu’elle s’avançait dans le couloir, une voix grave et calculée l’interrompit.— Eh bien, Mlle Alicia. J'espère que vous vous sentez à votre aise dans cette entreprise ?Elle sursauta légèrement en se retournant. M. Mathias Levis, le directeur financier, se tenait devant elle, son sourire mince et presque glaçant.— Oui, oui, Monsieur, tout va très bien, répondit-elle précipitamment, troublée par son regard perçant.Elle s’excusa rapidement et reprit sa marche, son c
Les pensées d’Alicia tournaient autour de M. Mathias. Quelque chose dans son comportement l’inquiétait profondément, et sa proposition lors de la réunion semblait peser lourdement sur Andrew.Quelle solution pouvait-il bien vouloir imposer, au point de mettre M. Andrew dans un tel état d’inquiétude? se demanda-t-elle en sortant un soupir d’exaspération. Elle ferma son bureau derrière elle, bien décidée à rentrer chez elle, mais son regard fut attiré par une lumière provenant du bureau de Mme Rachelle.— La lumière est encore allumée… Est-elle toujours là, à cette heure-ci ? murmura-t-elle pour elle-même, hésitante.Prenant son courage à deux mains, Alicia marcha jusqu’au bureau légèrement entrouvert. Elle poussa doucement la porte et constata que la pièce était vide.— Étrange, pourquoi aurait-elle laissé son bureau ouvert avec les lumières allumées ?Intriguée, elle s’approcha des fenêtres pour les fermer. À peine eut-elle fait un pas que la sensation d’une froideur inhabituelle enva
Après cette énième dispute avec Andrew, Rachelle s’effondra en pleurs sur son lit, serrant le portrait de Frédéric contre elle, son époux décédé. Les larmes coulaient sans retenue, emportant avec elles le poids de son impuissance et de ses regrets. Ses mains tremblaient légèrement en caressant le cadre du portrait, comme pour chercher un réconfort qu’elle savait impossible.— J’essaie, mon cher Frédéric, vraiment, je fais de mon mieux… mais je n’y arrive pas, murmura-t-elle d’une voix brisée. Andrew ne m’acceptera jamais. Ni dans sa vie, ni dans celle de l’entreprise.Son regard se posa intensément sur les traits souriants de Frédéric. Elle se souvenait encore de ce sourire bienveillant, de ses paroles réconfortantes qui avaient autrefois su calmer ses doutes.— Pourquoi m’as-tu aimée, Frédéric ? Pourquoi ? réponds-moi, toi qui pouvais avoir le monde à tes pieds. Moi, je n’étais personne. Pourquoi ? répétait-elle, sa voix se brisant dans un sanglot.Elle serra le portrait contre son c
La nuit semblait interminable pour Alicia. Allongée sur son lit, les yeux grands ouverts fixant le plafond, elle ne parvenait pas à apaiser les tourments qui tournaient en boucle dans son esprit. Les tensions constantes au travail, les paroles dures de Rachelle, l’ambiguïté d’Andrew qui oscillait entre une bienveillance apparente et une froideur glaçante... Tout cela pesait lourdement sur son cœur.Elle soupira profondément, se retournant sur le côté pour chercher une position plus confortable. Mais le sommeil restait hors de portée.— Toi qui pensais avoir trouvé le boulot de rêve dans cette grande ville... te voilà au milieu des conflits, murmura-t-elle avec amertume.Un autre soupir. Puis, brusquement, une pensée traversa son esprit, la faisant se redresser d’un bond.— Maman... où es-tu ? souffla-t-elle avec une pointe de désespoir.Dans un geste presque instinctif, Alicia alluma la lampe de chevet et fouilla dans son sac pour en sortir un médaillon doré. C’était tout ce qu’il lui
Le soleil s'était levé sur la grande métropole, illuminant les gratte-ciels qui semblaient toucher le ciel. Stacy, débordante d'énergie, avait déjà frappé à la porte de la chambre d'Alicia pour l'emmener dans ce qu'elle appelait "une journée inoubliable à la New-Yorkaise". Alicia, bien qu'encore un peu fatiguée de sa nuit mouvementée, ne pouvait cacher son excitation à l'idée de découvrir davantage la ville.— Prête pour ton premier jour de véritable tourisme, Alicia ? lança Stacy en entrant dans la chambre avec un large sourire.— Prête et impatiente ! Mais dis-moi, où allons-nous ? Tu ne veux toujours pas me dire ? demanda Alicia en souriant, tout aussi curieuse que joyeuse.— Patience, Madame Curieuse, tu le sauras bientôt. Finissons de nous préparer, et en route ! rétorqua Stacy avec un clin d’œil mystérieux.Après avoir soigneusement choisi leurs tenues, les deux jeunes femmes quittèrent l'appartement. Alicia s’émerveillait déjà de la ville. Les rues animées débordaient de vie :
La réaction de Rachelle avait laissé Alicia complètement déstabilisée. Elle n’en croyait pas ses yeux. Était-ce bien la même femme qui se montrait si froide et distante au bureau ?— Mais je rêve, là… murmura-t-elle intérieurement, le regard figé sur sa patronne.Elle échangea un regard incrédule avec Stacy, comme pour confirmer qu’elle ne délirait pas. Finalement, après une brève hésitation, elle répondit d’un ton hésitant et déconcerté :— Euh, oui, Madame.Rachelle secoua doucement la tête et esquissa un léger sourire qui adoucit immédiatement les traits de son visage.— Rachelle, tout simplement, corrigea-t-elle d’une voix posée. Nous ne sommes pas au travail.Alicia, surprise, ne sut que répondre. Ce sourire, cette chaleur dans sa voix… tout semblait si intimidant. Rachelle se tourna ensuite vers Stacy, qui observait la scène avec curiosité.— Enchantée également de vous rencontrer, ajouta Rachelle.Stacy, toujours prête à répondre avec enthousiasme, tendit légèrement la main :—
Le lundi matin, une tension palpable flottait dans l’air des locaux de Levis Global. Les visages des employés étaient fermés, les murmures furtifs fusaient dans les couloirs. Alicia, comme à son habitude, franchit les grandes portes vitrées avec un sourire discret. Pourtant, ce matin-là, une étrange atmosphère attira immédiatement son attention.Elle remarqua des petits groupes d’employés rassemblés, échangeant des regards inquiets tout en baissant la voix dès qu’elle approchait. Cela piqua sa curiosité.« Que se passe-t-il ce matin ? » pensa-t-elle tout en se dirigeant vers le comptoir de la réception. Une réceptionniste, habituellement joviale, semblait préoccupée.— Bonjour, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tout le monde chuchote ? demanda Alicia d’un ton curieux.— Tu n&rsq
Alicia resta debout dans le bureau d'Andrew, ses doigts légèrement tremblants derrière son dos. Le poids des paroles de Mathias lui pesait encore, et l’idée même de voir des collègues perdre leur emploi la révoltait. Prenant une profonde inspiration, elle se lança.— Monsieur, ça serait très injuste…Andrew releva les yeux de ses documents et la fixa, un mélange de surprise et d’épuisement dans le regard.— Qu’est-ce qui serait injuste, Mademoiselle Alicia ?Alicia fit un pas en avant, serrant les poings pour se donner du courage.— Toutes ces personnes, Monsieur. Celles qui travaillent sans relâche chaque jour pour faire tourner cette entreprise. Licencier ces gens… c’est… c’est inimaginable.Andrew posa lentement son stylo, ses traits marqués par une profonde fatigue. Il soupir
Le lendemain matin, Alicia se réveilla avec un sourire radieux. Son cœur battait encore au rythme de la veille, revivant chaque instant passé avec Andrew. Le doux son de son téléphone vibra sur sa table de nuit, annonçant un appel entrant. Lorsqu’elle vit le nom d’Andrew s'afficher sur l’écran, son sourire s’agrandit davantage.— Bonjour, ma belle. Sa voix grave et chaleureuse résonna à travers le combiné.— Bonjour, Andrew. Elle se laissa tomber sur son oreiller, savourant l’instant.Ils discutèrent longuement, comme s’ils avaient une infinité de choses à se dire. Ils parlaient de tout et de rien, mais surtout, ils laissaient leurs sentiments s’exprimer sans retenue. Stacy, qui était assise sur le canapé du salon, l’observait du coin de l’œil, un sourire malicieux au coin des lèvres.— Tu es aux anges, ma chère Alicia, lança-t-elle en croisant les bras.Alicia, encore plongée dans sa conversation avec Andrew, lui adressa un regard complice sans pour autant répondre.Stacy secoua la t
Andrew conduisait prudemment, les mains fermement posées sur le volant, mais son regard se posait régulièrement sur Alicia, assise à ses côtés. Elle observait la ville défiler à travers la fenêtre, le cœur battant plus fort qu’à l’ordinaire. Il y avait quelque chose de particulier dans l’air ce soir-là, une sensation douce et inexplicable qui la réchauffait de l’intérieur.Le premier arrêt de leur journée fut un restaurant intime, décoré de lumières tamisées et de bougies parfumées. L’ambiance feutrée leur permit de parler librement, sans pression. Alicia appréciait ce moment simple, loin du stress du travail et des mystères de sa vie. Andrew la regardait souvent avec ce petit sourire tendre, celui qui lui faisait secrètement perdre ses moyens.— J’espère que cet endroit te plaît, dit-il en lui tendant le menu.— C’est parfait. Merci de m’avoir amenée ici, répondit-elle en souriant.Ils discutèrent de tout et de rien, évoquant leurs souvenirs d’enfance, leurs rêves d’avenir, et même d
Le soleil du week-end s'infiltrait doucement à travers les rideaux de la chambre, projetant une lumière dorée sur le visage d’Alicia. Elle ouvrit les yeux lentement, un sourire flottant sur ses lèvres alors que les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. Andrew... Ses regards furtifs, son sourire chaleureux, la douceur de ses paroles... Elle secoua légèrement la tête comme pour chasser ces pensées, mais son cœur s’emballa malgré elle.Elle s’étira longuement avant de quitter son lit et se dirigea vers la cuisine où Stacy l’attendait déjà avec deux tasses fumantes de café.— Alors, bien dormi ? demanda Stacy en lui tendant une tasse.Alicia prit une gorgée et hocha la tête.— Oui, mais j’ai encore du mal à croire à tout ce qui s’est passé hier soir... murmura-t-elle en posant sa tasse sur la table.Stacy arqua un sourcil, intriguée.— Oh ? Dis-moi tout !Alicia inspira profondément avant de raconter son rapprochement avec Andrew, ses regards insistants, son attitude protectri
La soirée battait son plein. Rires, conversations animées et éclats de joie remplissaient la salle, donnant à cet événement une ambiance chaleureuse et festive. Andrew, qui les avait rejoints après son escapade avec Alicia, participait pleinement à la célébration. Pourtant, malgré les éclats de rire qu'il partageait avec ses employés, son regard revenait sans cesse vers Alicia. Discret mais persistant, il ne pouvait s'empêcher de l'observateur, comme si elle était la seule personne présente dans la pièce.Rachelle, toujours attentive, ne manqua pas de remarquer ce jeu de salutations. Elle fronça légèrement les sourcils, intriguée. Il y avait quelque chose entre ces
Alicia et Jacques avaient prévu de se rendre chez les Levis pour souhaiter la bienvenue à Andrew, une idée qui germa lorsqu'Alicia vint à l’entreprise annoncer la bonne nouvelle de son rétablissement. L’enthousiasme fut immédiat parmi les employés, et tous décidèrent de lui organiser une petite surprise. Rachelle, qui d’ordinaire se montrait réservée, se montra cette fois très coopérative.Un groupe de collègues se mobilisa pour acheter des fleurs, des chocolats et quelques cadeaux symboliques. Une atmosphère d’excitation flottait dans l’air alors que chacun voulait montrer son soutien à Andrew, non pas seulement en tant que patron, mais en tant qu’homme ayant traversé une épreuve difficile.16h30 – Au manoir des LevisAndrew, encore affaibli par son accident, se reposait à l’é
Alicia, libérée de toute obligation professionnelle pour la journée, profita de cette rare occasion pour se retrouver avec son amie Stacy. Elles s’étaient données rendez-vous dans un petit café discret du centre-ville, un endroit chaleureux, un endroit qu'ellles avaient découvert lors de leur peite balade entre filles. Devant elles, deux tasses de cappuccino fumaient doucement, emplissant l’air d’un parfum réconfortant.— Dis-moi Stacy, as-tu quelqu’un dans ta vie en ce moment ? demanda Alicia avec un sourire taquin, posant son menton sur sa main tout en la fixant intensément.Stacy laissa échapper un petit rire nerveux, avant de secouer la tête.— Bien sûr que non ! Enfin, tu me connais… J’ai du mal à faire confiance aux hommes.Alicia fronça les sourcils, intriguée par cette répons
Alicia quitta l'hôpital, son cœur plus léger après avoir veillé sur Andrew. Sur le chemin du retour, elle décida de faire un détour par l'entreprise afin d'annoncer la bonne nouvelle aux employés. Lorsqu’elle franchit les portes, elle sentit immédiatement une tension dans l’air. Malgré les récents événements, l’ambiance au bureau semblait pesante, mais elle choisit d’ignorer cela pour l’instant.— Les amis, Monsieur Andrew s'est enfin réveillé ! déclara-t-elle avec un large sourire.Un murmure de soulagement se répandit dans le hall central où tous les employés se retrouvent généralement. Tous semblaient ravis d’apprendre que leur PDG était enfin hors de danger.— C’est une excellente nouvelle ! s’exclama Jacques. Nous nous inquiétions tous pour l
Le lendemain matin, une fine brume recouvrait encore la ville lorsque Rachelle arriva à l'hôpital, pressée d’avoir des nouvelles d’Andrew. Son cœur battait à l'idée de le voir réveillé après ces jours d’angoisse. À son arrivée, elle aperçut Alicia qui, contre toute attente, était encore présente.Alicia, malgré la fatigue évidente sur son visage, s'affairait auprès d'Andrew, l’aidant à prendre son petit-déjeuner. Le plateau sur ses genoux, il semblait détendu, presque apaisé… jusqu'à ce qu'il croise le regard de Rachelle. Son visage se ferma immédiatement.— Wow, comment tu te sens Andrew ? demanda-t-elle avec un sourire chaleureux, tentant de cacher son appréhension.— Je vais bien, Rachelle, répondit-il d’un ton ferme, sans lui accorder un re
Jacques et le reste des employés quittèrent l’hôpital, rassurés d’avoir constaté une amélioration dans l’état de santé de leur patron. Malgré l’épuisement qui pesait sur eux, ils savaient qu’Andrew se battait encore, et cela leur donnait espoir.Dans la chambre, Alicia et Rachelle restèrent, veillant sur lui avec une patience infinie. Chaque tic-tac de l’horloge résonnait dans le silence pesant de la nuit, tandis que le souffle paisible d’Andrew était le seul signe de vie perceptible. Alicia jetait de temps en temps un regard inquiet sur lui, espérant voir un autre mouvement, une preuve qu’il se réveillerait bientôt.Rachelle, quant à elle, luttait contre la fatigue qui commençait à la submerger. Elle soupira, puis bâilla discrètement, ce qui n’échappa pas à Al