Andrew conduisait prudemment, les mains fermement posées sur le volant, mais son regard se posait régulièrement sur Alicia, assise à ses côtés. Elle observait la ville défiler à travers la fenêtre, le cœur battant plus fort qu’à l’ordinaire. Il y avait quelque chose de particulier dans l’air ce soir-là, une sensation douce et inexplicable qui la réchauffait de l’intérieur.Le premier arrêt de leur journée fut un restaurant intime, décoré de lumières tamisées et de bougies parfumées. L’ambiance feutrée leur permit de parler librement, sans pression. Alicia appréciait ce moment simple, loin du stress du travail et des mystères de sa vie. Andrew la regardait souvent avec ce petit sourire tendre, celui qui lui faisait secrètement perdre ses moyens.— J’espère que cet endroit te plaît, dit-il en lui tendant le menu.— C’est parfait. Merci de m’avoir amenée ici, répondit-elle en souriant.Ils discutèrent de tout et de rien, évoquant leurs souvenirs d’enfance, leurs rêves d’avenir, et même d
Le lendemain matin, Alicia se réveilla avec un sourire radieux. Son cœur battait encore au rythme de la veille, revivant chaque instant passé avec Andrew. Le doux son de son téléphone vibra sur sa table de nuit, annonçant un appel entrant. Lorsqu’elle vit le nom d’Andrew s'afficher sur l’écran, son sourire s’agrandit davantage.— Bonjour, ma belle. Sa voix grave et chaleureuse résonna à travers le combiné.— Bonjour, Andrew. Elle se laissa tomber sur son oreiller, savourant l’instant.Ils discutèrent longuement, comme s’ils avaient une infinité de choses à se dire. Ils parlaient de tout et de rien, mais surtout, ils laissaient leurs sentiments s’exprimer sans retenue. Stacy, qui était assise sur le canapé du salon, l’observait du coin de l’œil, un sourire malicieux au coin des lèvres.— Tu es aux anges, ma chère Alicia, lança-t-elle en croisant les bras.Alicia, encore plongée dans sa conversation avec Andrew, lui adressa un regard complice sans pour autant répondre.Stacy secoua la t
Le soleil se levait doucement sur la ville, projetant une lueur dorée à travers les rideaux de la chambre d’Andrew. Il ouvrit les yeux, inspirant profondément. Quelque chose en lui avait changé. Il ne pouvait pas encore définir ce que c’était, mais il se sentait... plus léger. Plus vivant.Sans perdre de temps, il se leva, prit une douche rapide et enfila son costume. Aujourd’hui, il retournait au travail.En descendant les escaliers pour prendre son petit-déjeuner, il trouva Rachelle assise à table, une tasse de café entre les mains. Lorsqu’elle le vit arriver, élégamment vêtu et prêt à partir, son regard se teinta d’étonnement.— Mais Andrew, où vas-tu de si bon matin ? demanda-t-elle en arquant les sourcils.Il s’arrêta quelques secondes avant de répondre, comme si la question l’amusait.— Au travail. Pourquoi cette surprise ?Rachelle le fixa un instant, tentant de comprendre ce revirement soudain.— Tu viens juste de sortir de l’hôpital… C’est un peu tôt pour reprendre, tu ne cro
La journée de travail suivait son cours normal. Alicia, concentrée sur l’écran de son ordinateur, s’appliquait à mettre à jour certains documents quand, soudain, une pensée lui traversa l’esprit. Cette solution, cette idée qu’elle avait tant voulu partager avec Andrew avant son accident… Elle s’en souvenait enfin ! Un frisson d’excitation lui parcourut l’échine alors qu’elle repoussait légèrement sa chaise et se levait brusquement.Elle ajusta sa robe, prit une profonde inspiration, et se dirigea avec détermination vers le bureau d’Andrew.(Toc toc toc)— Oui, entrez, répondit une voix grave de l’autre côté de la porte.Alicia entra, refermant doucement la porte derrière elle. Elle trouva Andrew debout, en pleine lecture de documents, une tasse de café fumante posée sur le coin de son bureau. Il leva les yeux vers elle, intrigué par son expression animée.— Bonjour Andrew, je crois avoir trouvé la solution ! lança-t-elle, son regard pétillant d’enthousiasme.Andrew déposa ses papiers
La journée touchait presque à sa fin lorsque Mathias frappa doucement à la porte du bureau de Rachelle.(Toc toc toc)— Oui, entrez, répondit Rachelle d’une voix légèrement lasse.La porte s’ouvrit lentement, laissant apparaître Mathias, l’air sérieux. Il referma la porte derrière lui et s’installa en face d’elle.— Bonsoir, Rachelle.— Bonsoir, Mathias. Prends place.Mathias s’adossa à sa chaise, croisant les bras avec un regard pénétrant.— J’ai entendu des bruits de couloir qui m’ont assez surpris, dit-il après un court silence.Rachelle haussa un sourcil, intriguée.— Ah bon ? Qu’est-ce que tu as entendu ?Mathias prit une inspiration, cherchant ses mots.— Andrew et toi êtes arrivés ce matin ensemble au travail. Est-ce vrai ?Un fin sourire apparut sur les lèvres de Rachelle en repensant à ce moment.— Oui, c’est vrai. Il m’a proposé de m’emmener et, honnêtement, ça m’a agréablement surprise. Ça m’a fait plaisir, ajouta-t-elle d’une voix douce, presque nostalgique.Mathias ne sem
La nuit était tombée, enveloppant la ville dans une douce obscurité troublée par le scintillement des lampadaires. Rachelle, assise à l’arrière de sa voiture, fixait distraitement le paysage défilant à travers la vitre. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait demandé à son chauffeur de l’emmener ici. Peut-être cherchait-elle à fuir ses pensées trop encombrantes, ou peut-être était-ce son cœur qui la guidait vers ce lieu chargé de souvenirs.Lorsqu’ils arrivèrent, elle demanda au chauffeur de l’attendre avant de descendre de la voiture. Ses talons résonnaient légèrement sur le pavé irrégulier de la ruelle. Le vent nocturne soufflait doucement, soulevant quelques mèches de ses cheveux et caressant sa peau avec une froideur subtile. Elle plongea ses mains dans les poches de son manteau
La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque Andrew pénétra dans le bureau de son défunt père. L’odeur familière du bois ciré et du vieux papier l’enveloppa immédiatement, réveillant en lui une vague de nostalgie. Il s’approcha lentement du grand bureau massif, caressant du bout des doigts le cuir usé qui recouvrait la surface. Son regard dériva vers le mur où trônaient deux portraits encadrés.L’un représentait son père, cet homme imposant à l’allure toujours distinguée, dont le regard sévère cachait une bienveillance infinie. L’autre portrait était celui de sa mère, une femme douce au sourire chaleureux qui lui avait tant manqué après son départ.— Vous me manquez tellement… murmura-t-il, sa voix à peine audible.Il s&r
Andrew et Alicia approchèrent de Rachelle qui se tenait à la porte d'entrée, un sourcil légèrement arqué, comme si leur présence soudaine éveillait en elle une curiosité mêlée de perplexité.— Bonsoir, Madame, dit Alicia en esquissant un sourire chaleureux.Rachelle, qui ne s’attendait pas à voir la jeune femme chez elle, mit quelques secondes avant de répondre.— Bonsoir, Mademoiselle Alicia, fit-elle d’une voix neutre, bien qu’une lueur d’étonnement brillait dans son regard.Remarquant cette hésitation, Andrew intervint aussitôt, cherchant à briser l’atmosphère légèrement tendue.— Rachelle, Alicia a tenu à t’apporter un bouquet de fleurs.Alicia hocha doucement la tête et tendit le bouquet avec un sourire sincère.— Oui, Madame… Rachelle. J’ai remarqué votre absence ce matin, et comme ce n’est pas habituel, j’ai voulu avoir de vos nouvelles et vous apporter ces fleurs.Un bref silence s’installa alors que Rachelle posa son regard sur le bouquet. Ses doigts fins en effleurèrent les
— Tiens donc ! Qui vois-je ? On n’aura pas à la chercher trop longtemps. Elle est là, juste en face, indiqua Rachelle en pointant du doigt.— Très bien ! déclara Mathias d’un ton assuré.En face, Alicia et Stacy les observaient, visiblement surprises par leur arrivée soudaine.— Que viennent-ils faire ici ? demanda Stacy, intriguée.— Je préfère ne pas penser au pire… Peut-être viennent-ils donner des nouvelles d’Andrew... Du moins, j’en profiterais pour le faire si ce n’est qu’une coïncidence, répondit Alicia d’un calme apparent, bien que son regard trahissait un brin d’inquiétude.Après avoir garé la voiture, Rachelle sortit, suivie de Mathias. Tous deux se dirigèrent d’un pas déterminé vers les deux amies.— Madame Rachelle, monsieur Mathias. Que nous vaut cette visite ? Y a-t-il un problème avec Andrew ? s’inquiéta Alicia en fronçant légèrement les sourcils.Rachelle la fixa de la tête aux pieds, son regard dur et glacé. Elle poussa un soupir, échangea un rapide coup d'œil avec Ma
Les deux femmes tombèrent nez à nez.— Eh bah dis donc, vous ici ? Que me voulez-vous ? demanda-t-elle d’un ton hautain, un sourire en coin.— Je constate que tu es restée fidèle à toi-même : manipulatrice et hautaine, lança Rachelle en la toisant avec mépris.— Si vous êtes là pour ressasser tout ce qui s’est passé et m’insulter, il est préférable que vous retourniez chez vous, déclara-t-elle d’une voix agacée en tentant de refermer la porte.Mathias s’interposa brusquement, posant la main sur la porte pour l’empêcher de se fermer.— C’est urgent. Notre visite n’est pas anodine. Terminons-en une bonne fois pour toutes, et nous n’entendrons plus parler les uns des autres.Sophia hésita, les sourcils froncés. Elle tenta une nouvelle fois de pousser la porte, mais Rachelle s’avança calmement.— Accorde-nous quelques instants et puis tu ne nous reverras plus. Quelques minutes, déclara-t-elle d’un ton posé.Sophia les observa un à un, soupira longuement, puis céda à contrecœur.— D’accord
Une semaine plus tard…Le soleil venait à peine de se lever qu’Alicia était déjà debout. Assise près de la fenêtre, une tasse de lait tiède entre les mains, elle contemplait les vitrines des immeubles en face, l’air profondément perdu dans ses pensées.Une demi-heure plus tard, Stacy se réveilla, sortit de sa chambre encore ensommeillée, et trouva son amie l’air pensive. Les traits d’Alicia reflétaient une certaine tristesse, dissimulée derrière son calme apparent.— Oh Alicia ! T’es déjà réveillée ? T’es bien matinale ce matin, s’exclama Stacy en s’approchant d’elle. Elle déposa un baiser sur sa tête et lui caressa tendrement les cheveux.— Comment vas-tu ce matin ? lui demanda-t-elle doucement.Le regard toujours fixé sur la vitre, Alicia murmura :— Tout va bien Stacy, ne t’en fais plus.— Je suis ravie d’entendre ça ma belle. Bon, je vais aller nous préparer un bon petit déjeuner, lança Stacy avec un enthousiasme sincère.Alicia se retourna lentement vers elle.— Stacy ?Stacy lui
— Où m'emmenez-vous ? cria Alicia en tentant de se débattre.— Où m'emmenez-vous ? Laissez-moi partir ! insista-t-elle de nouveau, sa voix tremblante d’angoisse.— Chuttt ! Calme-toi, ma mignonne… Nous allons juste un peu nous amuser. On a besoin d’un peu de détente, répondit l’un des agresseurs, un sourire malsain au coin des lèvres.Dans la tête d’Alicia, c’était le chaos. Des pensées tourbillonnaient à toute allure."S’amuser ? Que va-t-il se passer ? Que vont-ils me faire ?", pensait-elle, des larmes coulant le long de ses joues.— Lâchez-moi… Lâchez-moi ! cria-t-elle encore une fois.Soudainement, comme prise d’une dernière poussée d’adrénaline à la vue du coin sombre vers lequel ils se dirigeaient, elle leur donna des coups de pied aussi fort qu’elle le pouvait. D’un geste rapide, elle sortit son parfum de son sac et l’aspergea sur leurs visages.— Aïe ! Cette conne va nous échapper ! cria l’un d’eux, furieux.— Hors de question. Suivons-la ! rétorqua l’autre, déterminé.Alicia
Des pensées tourbillonnaient dans son esprit alors qu’elle arpentait l’allée.« Calme-toi Alicia. Peu importe ce qu’elle te dira, tu es là pour Andrew et rien d’autre », se rassura-t-elle intérieurement, tentant de contrôler le flot de ses émotions.À la porte d’entrée, Rachelle, qui prenait un moment pour respirer et réfléchir, fronça les sourcils en l’apercevant.— Que vient-elle faire ici ? se demanda-t-elle, visiblement agacée.Alicia arriva enfin au pied de la porte, tombant nez à nez avec Rachelle, qui afficha clairement son mécontentement.— Bonjour Madame Rachelle, salua Alicia poliment, le regard droit et confiant malgré la nervosité qu’elle essayait de dissimuler.— Mademoiselle Alicia. Que nous vaut cette visite ? Un dimanche ? C’est étrange, déclara-t-elle d’un ton sec.— Euhh… Madame, je souhaiterais voir Andrew. Je veux me rassurer qu’il aille bien, révéla Alicia en se tordant nerveusement les doigts, trahissant son inquiétude.Rachelle jeta un regard appuyé sur ses main
Mathias se rapprocha d'elle et l'interpella, la voix empreinte de préoccupation :— Rachelle, qu'a dit le médecin ? De quoi souffre-t-il ?Rachelle, pensive, semblait ailleurs. Elle ne répondit pas.— Rachelle, qu'a dit le médecin ?! insista de nouveau Mathias, cette fois à voix haute.Rachelle sursauta, comme tirée d’un rêve, et retourna aussitôt son visage vers Mathias.— Que dis-tu ? demanda-t-elle, confuse.— Rachelle, tu es sûre que ça va ? demanda-t-il, inquiet en scrutant son visage.— Oh oui, oui... Pourquoi cette question ? Je vais bien... Le médecin... débuta-t-elle, visiblement troublée.— Oui ? Qu’a-t-il dit, Rachelle ? relança Mathias, de plus en plus impatient.— Andrew a eu une très grosse fièvre... sûrement due au stress. Le docteur lui recommande énormément de repos et il viendra régulièrement surveiller son état de santé.Violette et le chauffeur, qui avaient suivi la conversation sans en perdre une miette, poussèrent tous deux un profond soupir de soulagement.— Die
Rachelle se releva d’un bond du canapé, le visage fermé et à la fois trahissant sa confusion.– Je me détendrai une fois que la situation de l’entreprise redeviendra normale, et qu’Andrew soit totalement libéré de cette fille, déclara-t-elle, le regard dur.– Qu’en est-il de la recherche de cette Sophia ? demanda-t-elle en croisant les bras.Mathias se redressa à son tour, l’air concentré.– Eh bien, je suis toujours sur le coup. Le détective privé que j’ai engagé m’a informé qu’elle était sortie de la ville. On n’a plus qu’à attendre qu’elle se montre, normalement d’ici une semaine. Là, on pourra enfin la coincer, répondit-il avec sérieux.– Très bien, une chose de faite. D’ici la semaine prochaine, nous devons définitivement régler cette histoire, affirma Rachelle en hochant la tête.Pendant ce temps, Alicia marchait rapidement en direction du parc. Lorsqu’elle y arriva, elle se dirigea instinctivement vers le grand arbre majestueux qu’elle avait découvert avec Stacy, la première fo
Alicia et Stacy restèrent face à face pendant un moment. Le regard d’Alicia était rempli de déception, tandis que Stacy, mal à l’aise, détournait constamment les yeux. Elle semblait incapable de soutenir le regard de son amie. Puis, Alicia rompit enfin le silence, le ton froid.– Stacy, que me veux-tu ce matin ? Je m’apprêtais à sortir, dit-elle sans chaleur.Stacy baissa les yeux, hésitante, sa voix à peine audible.– Ali-Alicia… je voulais qu’on discute un peu, s’il te plaît, murmura-t-elle.Alicia fronça les sourcils, déstabilisée par ce comportement soudainement si différent de celui de la veille.– Comment ça tu veux discuter ? Hier tu m’as dit que tu avais besoin d’être seule. Que t’arrive-t-il ? D’où vient ce changement de comportement ? Je ne te reconnais plus Stacy. Où est passée mon amie, ma sœur de cœur ? Que t’arrive-t-il enfin ? s’exclama-t-elle, bouleversée.Stacy garda les yeux baissés, sa voix douce trahissait un vrai regret.– Je… je suis désolée Alicia. Je ne pensais
— Andrew, c'est important que nous ayons une discussion, déclara Mathias derrière son dos.Andrew se retourna, surpris par cette présence inattendue.— Andrew ? Andrew ? l’interpella Alicia à l’autre bout du fil.— Oh... Oui, Alicia. Je te rappellerai tout à l’heure. J’ai reçu une visite.— Oh, d’accord. À tout à l’heure dans ce cas, répondit-elle calmement.— À tout à l’heure mon amour, ajouta-t-il avant de raccrocher.Il se leva de son sofa, croisa les bras un instant, puis s’approcha de Mathias pour l’affronter du regard.— Mathias, qu’est-ce qui vaut cette visite ? demanda-t-il, le ton intrigué.— Andrew déjà je suis désolé d'etre entré dans ta chambre sans frapper et à l'improviste mais je souhaiterais que nous discutions, répondit son oncle avec gravité.Andrew s’éloigna brièvement vers sa chambre, en revint avec une chaise qu’il plaça face au canapé. Il s’assit à son tour, prêt à écouter.— Oui Mathias, je t’écoute, dit-il calmement.Mathias toussota légèrement, comme pour prép