La journée touchait presque à sa fin lorsque Mathias frappa doucement à la porte du bureau de Rachelle.(Toc toc toc)— Oui, entrez, répondit Rachelle d’une voix légèrement lasse.La porte s’ouvrit lentement, laissant apparaître Mathias, l’air sérieux. Il referma la porte derrière lui et s’installa en face d’elle.— Bonsoir, Rachelle.— Bonsoir, Mathias. Prends place.Mathias s’adossa à sa chaise, croisant les bras avec un regard pénétrant.— J’ai entendu des bruits de couloir qui m’ont assez surpris, dit-il après un court silence.Rachelle haussa un sourcil, intriguée.— Ah bon ? Qu’est-ce que tu as entendu ?Mathias prit une inspiration, cherchant ses mots.— Andrew et toi êtes arrivés ce matin ensemble au travail. Est-ce vrai ?Un fin sourire apparut sur les lèvres de Rachelle en repensant à ce moment.— Oui, c’est vrai. Il m’a proposé de m’emmener et, honnêtement, ça m’a agréablement surprise. Ça m’a fait plaisir, ajouta-t-elle d’une voix douce, presque nostalgique.Mathias ne sem
La nuit était tombée, enveloppant la ville dans une douce obscurité troublée par le scintillement des lampadaires. Rachelle, assise à l’arrière de sa voiture, fixait distraitement le paysage défilant à travers la vitre. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait demandé à son chauffeur de l’emmener ici. Peut-être cherchait-elle à fuir ses pensées trop encombrantes, ou peut-être était-ce son cœur qui la guidait vers ce lieu chargé de souvenirs.Lorsqu’ils arrivèrent, elle demanda au chauffeur de l’attendre avant de descendre de la voiture. Ses talons résonnaient légèrement sur le pavé irrégulier de la ruelle. Le vent nocturne soufflait doucement, soulevant quelques mèches de ses cheveux et caressant sa peau avec une froideur subtile. Elle plongea ses mains dans les poches de son manteau
La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque Andrew pénétra dans le bureau de son défunt père. L’odeur familière du bois ciré et du vieux papier l’enveloppa immédiatement, réveillant en lui une vague de nostalgie. Il s’approcha lentement du grand bureau massif, caressant du bout des doigts le cuir usé qui recouvrait la surface. Son regard dériva vers le mur où trônaient deux portraits encadrés.L’un représentait son père, cet homme imposant à l’allure toujours distinguée, dont le regard sévère cachait une bienveillance infinie. L’autre portrait était celui de sa mère, une femme douce au sourire chaleureux qui lui avait tant manqué après son départ.— Vous me manquez tellement… murmura-t-il, sa voix à peine audible.Il s&r
Andrew et Alicia approchèrent de Rachelle qui se tenait à la porte d'entrée, un sourcil légèrement arqué, comme si leur présence soudaine éveillait en elle une curiosité mêlée de perplexité.— Bonsoir, Madame, dit Alicia en esquissant un sourire chaleureux.Rachelle, qui ne s’attendait pas à voir la jeune femme chez elle, mit quelques secondes avant de répondre.— Bonsoir, Mademoiselle Alicia, fit-elle d’une voix neutre, bien qu’une lueur d’étonnement brillait dans son regard.Remarquant cette hésitation, Andrew intervint aussitôt, cherchant à briser l’atmosphère légèrement tendue.— Rachelle, Alicia a tenu à t’apporter un bouquet de fleurs.Alicia hocha doucement la tête et tendit le bouquet avec un sourire sincère.— Oui, Madame… Rachelle. J’ai remarqué votre absence ce matin, et comme ce n’est pas habituel, j’ai voulu avoir de vos nouvelles et vous apporter ces fleurs.Un bref silence s’installa alors que Rachelle posa son regard sur le bouquet. Ses doigts fins en effleurèrent les
De retour au manoir, Andrew était plongé dans ses pensées. Il repensait sans cesse à l’attitude d’Alicia tout au long de la soirée. Quelque chose dans son comportement l’avait perturbé.— Pourquoi ce changement soudain ? murmura-t-il pour lui-même en franchissant la porte d’entrée.Il se remémora chaque instant de la soirée et réalisa que cette transformation chez Alicia s’était produite juste après qu’il les ait laissées, elle et Rachelle, seules au salon.— Rachelle serait-elle en cause ? Mais comment ? pensa-t-il, ses sourcils se fronçant sous l’effet du doute.Déterminé à en savoir plus, il se dirigea sans hésiter vers Rachelle. Il la trouva assise sur un fauteuil, le regard perdu dans le vide. Elle semblait préoccupée, mais Andrew ne se laissa pas attendrir par son air songeur.— Rachelle ? l'interpella-t-il d'une voix posée mais ferme.Aucune réaction.— Rachelle ?! insista-t-il, légèrement plus autoritaire cette fois.La femme sursauta légèrement et releva la tête, feignant une
Andrew et Alicia quittèrent le restaurant, leurs cœurs légers et remplis de satisfaction après cette belle soirée. Dans la voiture, alors qu’ils roulaient en direction de l’appartement d’Alicia, un silence doux et complice s’installa entre eux. C’était un silence qui parlait bien plus que des mots. Andrew, habituellement absorbé par son travail et sa quête de reconnaissance auprès de son père, réalisait qu’il n’avait jamais vraiment pris le temps de se laisser aller dans une relation. Alicia, quant à elle, ne s’était jamais attendue à ce que son chemin l’amène à l’amour.Elle tourna la tête vers lui et observa son profil. Il avait une expression détendue, presque sereine, chose qu’elle n’aurait jamais imaginée lorsqu’elle l’avait rencontré. Il n’était plus cet homme froid et distant, mais un homme qui, sans s’en rendre compte, lui montrait son amour à travers chaque regard, chaque geste.— Merci, mon amour, lança Alicia avec douceur, la voix empreinte de gratitude.Andrew ralentit lég
26 Avril 1998, Warmville.—Je t'aime énormément mon bébé. J’espère que tu pourras un jour pardonner à ta maman mon ange. Je ne pourrai pas te donner tout ce dont tu as besoin je ne peux même pas le faire pour moi.Les mains tremblantes, Grâce posa doucement le panier devant la porte de l’orphelinat Angels’ Home. Ses larmes brouillaient sa vision, et son cœur semblait se briser à chaque sanglot qu’elle retenait. Elle baissa les yeux sur sa fille, si petite, si fragile endormie dans le panier. La douceur de son visage endormi accentuait la peine intérieure de Grâce. Une larme solitaire roula sur sa joue.—I..ici oui i..ici tu seras en sécurité mon petit bébé. Tu ne subiras pas cette injustice que j'ai subit ma petite chérie. murmura-t-elle, sa voix brisée par l’émotion. « Tu y trouveras tout l’amour et la protection que je ne pourrai jamais te donner. Mon Alicia… comme ta merveilleuse grand-mère. Que Dieu veille sur toi… et qu’il nous réunisse un jour. Un vent glacial s’engouffra dans
Alicia arriva enfin à New York, cette ville qu'elle avait tant rêvé de découvrir. Arriver à New York donnait à Alicia l'impression d'entrer dans un tout autre monde. La ville était bruyante, animée, et remplie de bâtiments imposants qui semblaient toucher le ciel. Cela n'avait rien à voir avec le paisible orphelinat qu'elle avait connu toute sa vie.Debout dans les rues bondées, Alicia ressentait à la fois de la nervosité et de l'excitation. New York était immense, imprévisible, et regorgeait de possibilités. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais elle était prête à le découvrir.Cette ville, elle en était convaincue, pouvait tout changer. C’était sa chance de se construire une nouvelle vie, de découvrir qui elle était vraiment et, peut-être juste, peut-être de retrouver la mère qu’elle cherchait depuis si longtemps. La chaleur familière de Stacy, son amie d'enfance, rendit l’arrivée moins intimidante.— Ma Stacy, ça fait tellement longtemps ! Tu as complètement changé ! s’exclam
Andrew et Alicia quittèrent le restaurant, leurs cœurs légers et remplis de satisfaction après cette belle soirée. Dans la voiture, alors qu’ils roulaient en direction de l’appartement d’Alicia, un silence doux et complice s’installa entre eux. C’était un silence qui parlait bien plus que des mots. Andrew, habituellement absorbé par son travail et sa quête de reconnaissance auprès de son père, réalisait qu’il n’avait jamais vraiment pris le temps de se laisser aller dans une relation. Alicia, quant à elle, ne s’était jamais attendue à ce que son chemin l’amène à l’amour.Elle tourna la tête vers lui et observa son profil. Il avait une expression détendue, presque sereine, chose qu’elle n’aurait jamais imaginée lorsqu’elle l’avait rencontré. Il n’était plus cet homme froid et distant, mais un homme qui, sans s’en rendre compte, lui montrait son amour à travers chaque regard, chaque geste.— Merci, mon amour, lança Alicia avec douceur, la voix empreinte de gratitude.Andrew ralentit lég
De retour au manoir, Andrew était plongé dans ses pensées. Il repensait sans cesse à l’attitude d’Alicia tout au long de la soirée. Quelque chose dans son comportement l’avait perturbé.— Pourquoi ce changement soudain ? murmura-t-il pour lui-même en franchissant la porte d’entrée.Il se remémora chaque instant de la soirée et réalisa que cette transformation chez Alicia s’était produite juste après qu’il les ait laissées, elle et Rachelle, seules au salon.— Rachelle serait-elle en cause ? Mais comment ? pensa-t-il, ses sourcils se fronçant sous l’effet du doute.Déterminé à en savoir plus, il se dirigea sans hésiter vers Rachelle. Il la trouva assise sur un fauteuil, le regard perdu dans le vide. Elle semblait préoccupée, mais Andrew ne se laissa pas attendrir par son air songeur.— Rachelle ? l'interpella-t-il d'une voix posée mais ferme.Aucune réaction.— Rachelle ?! insista-t-il, légèrement plus autoritaire cette fois.La femme sursauta légèrement et releva la tête, feignant une
Andrew et Alicia approchèrent de Rachelle qui se tenait à la porte d'entrée, un sourcil légèrement arqué, comme si leur présence soudaine éveillait en elle une curiosité mêlée de perplexité.— Bonsoir, Madame, dit Alicia en esquissant un sourire chaleureux.Rachelle, qui ne s’attendait pas à voir la jeune femme chez elle, mit quelques secondes avant de répondre.— Bonsoir, Mademoiselle Alicia, fit-elle d’une voix neutre, bien qu’une lueur d’étonnement brillait dans son regard.Remarquant cette hésitation, Andrew intervint aussitôt, cherchant à briser l’atmosphère légèrement tendue.— Rachelle, Alicia a tenu à t’apporter un bouquet de fleurs.Alicia hocha doucement la tête et tendit le bouquet avec un sourire sincère.— Oui, Madame… Rachelle. J’ai remarqué votre absence ce matin, et comme ce n’est pas habituel, j’ai voulu avoir de vos nouvelles et vous apporter ces fleurs.Un bref silence s’installa alors que Rachelle posa son regard sur le bouquet. Ses doigts fins en effleurèrent les
La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque Andrew pénétra dans le bureau de son défunt père. L’odeur familière du bois ciré et du vieux papier l’enveloppa immédiatement, réveillant en lui une vague de nostalgie. Il s’approcha lentement du grand bureau massif, caressant du bout des doigts le cuir usé qui recouvrait la surface. Son regard dériva vers le mur où trônaient deux portraits encadrés.L’un représentait son père, cet homme imposant à l’allure toujours distinguée, dont le regard sévère cachait une bienveillance infinie. L’autre portrait était celui de sa mère, une femme douce au sourire chaleureux qui lui avait tant manqué après son départ.— Vous me manquez tellement… murmura-t-il, sa voix à peine audible.Il s&r
La nuit était tombée, enveloppant la ville dans une douce obscurité troublée par le scintillement des lampadaires. Rachelle, assise à l’arrière de sa voiture, fixait distraitement le paysage défilant à travers la vitre. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait demandé à son chauffeur de l’emmener ici. Peut-être cherchait-elle à fuir ses pensées trop encombrantes, ou peut-être était-ce son cœur qui la guidait vers ce lieu chargé de souvenirs.Lorsqu’ils arrivèrent, elle demanda au chauffeur de l’attendre avant de descendre de la voiture. Ses talons résonnaient légèrement sur le pavé irrégulier de la ruelle. Le vent nocturne soufflait doucement, soulevant quelques mèches de ses cheveux et caressant sa peau avec une froideur subtile. Elle plongea ses mains dans les poches de son manteau
La journée touchait presque à sa fin lorsque Mathias frappa doucement à la porte du bureau de Rachelle.(Toc toc toc)— Oui, entrez, répondit Rachelle d’une voix légèrement lasse.La porte s’ouvrit lentement, laissant apparaître Mathias, l’air sérieux. Il referma la porte derrière lui et s’installa en face d’elle.— Bonsoir, Rachelle.— Bonsoir, Mathias. Prends place.Mathias s’adossa à sa chaise, croisant les bras avec un regard pénétrant.— J’ai entendu des bruits de couloir qui m’ont assez surpris, dit-il après un court silence.Rachelle haussa un sourcil, intriguée.— Ah bon ? Qu’est-ce que tu as entendu ?Mathias prit une inspiration, cherchant ses mots.— Andrew et toi êtes arrivés ce matin ensemble au travail. Est-ce vrai ?Un fin sourire apparut sur les lèvres de Rachelle en repensant à ce moment.— Oui, c’est vrai. Il m’a proposé de m’emmener et, honnêtement, ça m’a agréablement surprise. Ça m’a fait plaisir, ajouta-t-elle d’une voix douce, presque nostalgique.Mathias ne sem
La journée de travail suivait son cours normal. Alicia, concentrée sur l’écran de son ordinateur, s’appliquait à mettre à jour certains documents quand, soudain, une pensée lui traversa l’esprit. Cette solution, cette idée qu’elle avait tant voulu partager avec Andrew avant son accident… Elle s’en souvenait enfin ! Un frisson d’excitation lui parcourut l’échine alors qu’elle repoussait légèrement sa chaise et se levait brusquement.Elle ajusta sa robe, prit une profonde inspiration, et se dirigea avec détermination vers le bureau d’Andrew.(Toc toc toc)— Oui, entrez, répondit une voix grave de l’autre côté de la porte.Alicia entra, refermant doucement la porte derrière elle. Elle trouva Andrew debout, en pleine lecture de documents, une tasse de café fumante posée sur le coin de son bureau. Il leva les yeux vers elle, intrigué par son expression animée.— Bonjour Andrew, je crois avoir trouvé la solution ! lança-t-elle, son regard pétillant d’enthousiasme.Andrew déposa ses papiers
Le soleil se levait doucement sur la ville, projetant une lueur dorée à travers les rideaux de la chambre d’Andrew. Il ouvrit les yeux, inspirant profondément. Quelque chose en lui avait changé. Il ne pouvait pas encore définir ce que c’était, mais il se sentait... plus léger. Plus vivant.Sans perdre de temps, il se leva, prit une douche rapide et enfila son costume. Aujourd’hui, il retournait au travail.En descendant les escaliers pour prendre son petit-déjeuner, il trouva Rachelle assise à table, une tasse de café entre les mains. Lorsqu’elle le vit arriver, élégamment vêtu et prêt à partir, son regard se teinta d’étonnement.— Mais Andrew, où vas-tu de si bon matin ? demanda-t-elle en arquant les sourcils.Il s’arrêta quelques secondes avant de répondre, comme si la question l’amusait.— Au travail. Pourquoi cette surprise ?Rachelle le fixa un instant, tentant de comprendre ce revirement soudain.— Tu viens juste de sortir de l’hôpital… C’est un peu tôt pour reprendre, tu ne cro
Le lendemain matin, Alicia se réveilla avec un sourire radieux. Son cœur battait encore au rythme de la veille, revivant chaque instant passé avec Andrew. Le doux son de son téléphone vibra sur sa table de nuit, annonçant un appel entrant. Lorsqu’elle vit le nom d’Andrew s'afficher sur l’écran, son sourire s’agrandit davantage.— Bonjour, ma belle. Sa voix grave et chaleureuse résonna à travers le combiné.— Bonjour, Andrew. Elle se laissa tomber sur son oreiller, savourant l’instant.Ils discutèrent longuement, comme s’ils avaient une infinité de choses à se dire. Ils parlaient de tout et de rien, mais surtout, ils laissaient leurs sentiments s’exprimer sans retenue. Stacy, qui était assise sur le canapé du salon, l’observait du coin de l’œil, un sourire malicieux au coin des lèvres.— Tu es aux anges, ma chère Alicia, lança-t-elle en croisant les bras.Alicia, encore plongée dans sa conversation avec Andrew, lui adressa un regard complice sans pour autant répondre.Stacy secoua la t