La maison était plongée dans une étrange atmosphère. Malgré l'approche du mariage, chaque cœur semblait alourdi par des tourments différents. Les préparatifs se poursuivaient à la surface, mais sous cette façade de normalité, il était clair que chacun se débattait avec ses propres émotions.Clara, dans sa chambre, fixait un cahier ouvert sur le bureau. Elle avait pensé que revenir ici, dans sa ville natale de Belleval, serait une manière de tourner la page. Mais depuis son retour, les pages semblaient se tourner à l’envers, la ramenant au cœur de souvenirs qu’elle aurait préféré oublier.L’autre ville, Grandverre, où elle avait vécu avant de revenir à Belleval, lui revenait souvent en mémoire. C'était là qu'elle avait tenté de reconstruire sa vie, loin des regards et des jugements, loin de la douleur. Mais même là-bas, elle n'avait jamais vraiment réussi à échapper à son passé.Clara se leva et alla s’asseoir près de la fenêtre. Elle ressentait ce poids qui lui écrasait la poitrine, u
Le lendemain, la maison Dupont, autrefois vibrante de préparatifs pour le mariage, était plongée dans une atmosphère pesante. Les événements du dîner avaient laissé des traces profondes, et chacun semblait sur le point d’éclater. Le soleil à peine levé, les premières confrontations éclatèrent, mettant à nu les tensions accumulées.Lucas et Pierre se tenaient dans le salon, leurs parents assis avec leur air hautain habituel. La mère de Lucas tenait une tasse de thé délicatement, tandis que le père lisait un journal, comme si le chaos de la veille n’avait eu aucun impact.Lucas rompit le silence avec une voix dure. — « Alors, c’est tout ce que vous avez à dire ? Que Clara n’est pas assez bien pour notre famille ? Vous n’avez pas idée de ce que vos mots ont fait hier soir. »La mère leva un sourcil, posant sa tasse avec une élégance calculée. — « Lucas, tu exagères. Nous avons simplement exposé la réalité. Clara n’a jamais été une bonne candidate. Et ce mariage entre Pierre et Emma est u
Cela faisait dix ans que Clara n’avait pas mis les pieds dans sa ville natale. Dix années de silence, d’éloignement, et de souvenirs enfouis qu’elle ne voulait pas réveiller. Pourtant, elle se tenait là, devant la grande maison de son enfance. La grille en fer forgé était la même, le parfum des bougainvilliers toujours aussi enivrant. Clara ajusta la bandoulière de son sac et inspira profondément. Il fallait qu’elle fasse face, qu’elle trouve la force d’affronter ce retour.Je suis ici pour Emma, pas pour autre chose, murmura-t-elle en silence, comme pour se convaincre.Emma, sa meilleure amie d’enfance, l’avait suppliée de venir à son mariage. Clara n’avait pas eu le courage de refuser. Elle ne pouvait pas lui tourner le dos, pas après tout ce qu’Emma avait fait pour elle dans le passé. Mais à chaque pas qu’elle faisait vers la maison, Clara sentait son cœur s’alourdir.La porte s’ouvrit brusquement, et une silhouette familière apparut. « Clara ?! Tu es là enfin ! » Emma lui sautait des
Clara passa le reste de la soirée à éviter Lucas. Chaque regard échangé semblait une bataille silencieuse entre leurs émotions, une guerre qu’elle n’était pas prête à mener. Mais Lucas ne semblait pas partager cette même réserve. Plus elle s’éloignait, plus il semblait déterminé à la suivre.Le lendemain matin, Clara s’éveilla tôt, troublée par des rêves où son passé revenait la hanter. Elle décida de sortir prendre l’air, espérant que la fraîcheur du matin l’aiderait à calmer son esprit. Les rues de la ville étaient étrangement calmes, un contraste avec les souvenirs qu’elle en avait. Elle marchait lentement, ses pas résonnant sur les pavés, jusqu’à arriver près du parc où elle passait ses après-midis d’adolescente. Là, le banc sous l’immense chêne était toujours à sa place.Elle s’assit et laissa son esprit vagabonder. C’était ici qu’elle avait rencontré Lucas pour la première fois. Elle pouvait encore se souvenir de son rire, de sa façon de l’appeler « petite rêveuse » lorsqu’elle lu
Le soleil s'était levé doucement, baignant la maison d'Emma d'une lumière dorée. Clara, incapable de trouver le sommeil, était déjà assise sur la terrasse, les jambes repliées contre sa poitrine et une tasse de café fumant entre les mains. Le parfum du café flottait dans l'air paisible, mais dans son esprit, c'était le chaos. Depuis son arrivée, chaque instant avait été marqué par un étrange mélange de nostalgie et de malaise. Les rires d'Emma, si sincères, semblaient contraster douloureusement avec le poids des souvenirs qu’elle portait. Et puis, il y avait Lucas. Toujours Lucas. Emma rejoignit Clara sur la terrasse, son sourire éclatant illuminant la pièce. Elle portait une robe légère et des sandales, un contraste frappant avec l'air sérieux de Clara.— « Déjà levée ? » demanda Emma, prenant place à côté d'elle. « Je pensais que tu dormirais encore un peu après tout ce voyage. »Clara hocha la tête doucement, buvant une gorgée de son café. « Je n’ai pas très bien dormi. Trop
Le lendemain matin, la maison s’éveilla doucement, baignée par une lumière dorée filtrant à travers les rideaux. Clara, qui avait passé une nuit agitée à se retourner dans son lit, se leva avant tout le monde. Elle avait besoin d’un moment pour elle-même, pour organiser ses pensées. Loin des regards inquisiteurs d’Emma, de la tendresse de Pierre, et surtout, de l’intensité silencieuse de Lucas.Clara décida de partir pour une promenade matinale. La ville natale, avec ses rues pavées et ses maisons aux volets colorés, semblait presque inchangée malgré les années. Cependant, chaque coin qu’elle tournait faisait resurgir des souvenirs qu’elle avait tenté d’oublier. La boulangerie du coin, où elle et Emma achetaient des croissants chauds après l’école. La vieille librairie, désormais fermée, où Clara avait passé des heures à feuilleter des romans d’aventure. Et, bien sûr, ce café au bord de la rivière, où elle s’était assise avec Lucas lors d’un après-midi paisible qui semblait appartenir
Le lendemain, la maison Dupont, autrefois vibrante de préparatifs pour le mariage, était plongée dans une atmosphère pesante. Les événements du dîner avaient laissé des traces profondes, et chacun semblait sur le point d’éclater. Le soleil à peine levé, les premières confrontations éclatèrent, mettant à nu les tensions accumulées.Lucas et Pierre se tenaient dans le salon, leurs parents assis avec leur air hautain habituel. La mère de Lucas tenait une tasse de thé délicatement, tandis que le père lisait un journal, comme si le chaos de la veille n’avait eu aucun impact.Lucas rompit le silence avec une voix dure. — « Alors, c’est tout ce que vous avez à dire ? Que Clara n’est pas assez bien pour notre famille ? Vous n’avez pas idée de ce que vos mots ont fait hier soir. »La mère leva un sourcil, posant sa tasse avec une élégance calculée. — « Lucas, tu exagères. Nous avons simplement exposé la réalité. Clara n’a jamais été une bonne candidate. Et ce mariage entre Pierre et Emma est u
La maison était plongée dans une étrange atmosphère. Malgré l'approche du mariage, chaque cœur semblait alourdi par des tourments différents. Les préparatifs se poursuivaient à la surface, mais sous cette façade de normalité, il était clair que chacun se débattait avec ses propres émotions.Clara, dans sa chambre, fixait un cahier ouvert sur le bureau. Elle avait pensé que revenir ici, dans sa ville natale de Belleval, serait une manière de tourner la page. Mais depuis son retour, les pages semblaient se tourner à l’envers, la ramenant au cœur de souvenirs qu’elle aurait préféré oublier.L’autre ville, Grandverre, où elle avait vécu avant de revenir à Belleval, lui revenait souvent en mémoire. C'était là qu'elle avait tenté de reconstruire sa vie, loin des regards et des jugements, loin de la douleur. Mais même là-bas, elle n'avait jamais vraiment réussi à échapper à son passé.Clara se leva et alla s’asseoir près de la fenêtre. Elle ressentait ce poids qui lui écrasait la poitrine, u
La matinée était douce, mais un voile d’incertitude semblait planer sur la maison. Les conversations de la veille avaient laissé des traces. Clara, malgré ses révélations à Emma, se sentait encore prisonnière de ses pensées. Elle savait que la tempête qu'elle avait déclenchée allait inévitablement provoquer des réactions en chaîne.Pendant ce temps, Lucas et Pierre s’étaient éclipsés pour une promenade autour de la propriété. Les deux frères partageaient une relation complexe. Lucas, l’aîné, avait toujours porté le poids des attentes parentales sur ses épaules, tandis que Pierre, plus détendu et affable, semblait naviguer avec aisance dans l’ombre de son frère. Mais aujourd’hui, les rôles étaient inversés : Pierre, curieux et légèrement inquiet, voulait comprendre ce qui troublait Lucas.— « Tu es étrangement silencieux depuis ce matin, » remarqua Pierre, marchant à côté de son frère. « Et je sais que ce n’est pas à cause des préparatifs du mariage. »Lucas haussa légèrement les épaul
Le lendemain matin, la maison s’éveilla doucement, baignée par une lumière dorée filtrant à travers les rideaux. Clara, qui avait passé une nuit agitée à se retourner dans son lit, se leva avant tout le monde. Elle avait besoin d’un moment pour elle-même, pour organiser ses pensées. Loin des regards inquisiteurs d’Emma, de la tendresse de Pierre, et surtout, de l’intensité silencieuse de Lucas.Clara décida de partir pour une promenade matinale. La ville natale, avec ses rues pavées et ses maisons aux volets colorés, semblait presque inchangée malgré les années. Cependant, chaque coin qu’elle tournait faisait resurgir des souvenirs qu’elle avait tenté d’oublier. La boulangerie du coin, où elle et Emma achetaient des croissants chauds après l’école. La vieille librairie, désormais fermée, où Clara avait passé des heures à feuilleter des romans d’aventure. Et, bien sûr, ce café au bord de la rivière, où elle s’était assise avec Lucas lors d’un après-midi paisible qui semblait appartenir
Le soleil s'était levé doucement, baignant la maison d'Emma d'une lumière dorée. Clara, incapable de trouver le sommeil, était déjà assise sur la terrasse, les jambes repliées contre sa poitrine et une tasse de café fumant entre les mains. Le parfum du café flottait dans l'air paisible, mais dans son esprit, c'était le chaos. Depuis son arrivée, chaque instant avait été marqué par un étrange mélange de nostalgie et de malaise. Les rires d'Emma, si sincères, semblaient contraster douloureusement avec le poids des souvenirs qu’elle portait. Et puis, il y avait Lucas. Toujours Lucas. Emma rejoignit Clara sur la terrasse, son sourire éclatant illuminant la pièce. Elle portait une robe légère et des sandales, un contraste frappant avec l'air sérieux de Clara.— « Déjà levée ? » demanda Emma, prenant place à côté d'elle. « Je pensais que tu dormirais encore un peu après tout ce voyage. »Clara hocha la tête doucement, buvant une gorgée de son café. « Je n’ai pas très bien dormi. Trop
Clara passa le reste de la soirée à éviter Lucas. Chaque regard échangé semblait une bataille silencieuse entre leurs émotions, une guerre qu’elle n’était pas prête à mener. Mais Lucas ne semblait pas partager cette même réserve. Plus elle s’éloignait, plus il semblait déterminé à la suivre.Le lendemain matin, Clara s’éveilla tôt, troublée par des rêves où son passé revenait la hanter. Elle décida de sortir prendre l’air, espérant que la fraîcheur du matin l’aiderait à calmer son esprit. Les rues de la ville étaient étrangement calmes, un contraste avec les souvenirs qu’elle en avait. Elle marchait lentement, ses pas résonnant sur les pavés, jusqu’à arriver près du parc où elle passait ses après-midis d’adolescente. Là, le banc sous l’immense chêne était toujours à sa place.Elle s’assit et laissa son esprit vagabonder. C’était ici qu’elle avait rencontré Lucas pour la première fois. Elle pouvait encore se souvenir de son rire, de sa façon de l’appeler « petite rêveuse » lorsqu’elle lu
Cela faisait dix ans que Clara n’avait pas mis les pieds dans sa ville natale. Dix années de silence, d’éloignement, et de souvenirs enfouis qu’elle ne voulait pas réveiller. Pourtant, elle se tenait là, devant la grande maison de son enfance. La grille en fer forgé était la même, le parfum des bougainvilliers toujours aussi enivrant. Clara ajusta la bandoulière de son sac et inspira profondément. Il fallait qu’elle fasse face, qu’elle trouve la force d’affronter ce retour.Je suis ici pour Emma, pas pour autre chose, murmura-t-elle en silence, comme pour se convaincre.Emma, sa meilleure amie d’enfance, l’avait suppliée de venir à son mariage. Clara n’avait pas eu le courage de refuser. Elle ne pouvait pas lui tourner le dos, pas après tout ce qu’Emma avait fait pour elle dans le passé. Mais à chaque pas qu’elle faisait vers la maison, Clara sentait son cœur s’alourdir.La porte s’ouvrit brusquement, et une silhouette familière apparut. « Clara ?! Tu es là enfin ! » Emma lui sautait des