Pablo
Ce maudit rêve ; je suis au fin fond d'un ravin. Je suis enfant. Je suis enfoncé dans une marre d'eau et de boue. J'ai les yeux remplis de larmes et je pleure comme c'est pas permis. Ça a l'air de durer une éternité. Et lorsque je suis sur le point de m'écrouler, elle apparaît. Luisante, belle, étincelante. La lumière qu'elle dégage m'aveugle presque. Elle me tend ses bras avec un sourire large. Je suis intimidé par elle et je deviens tout à tout muet comme une carpe. Je me mets même à sourire. Aucun son ne sort de sa bouche ni de la mienne d'ailleurs. Elle me prend dans ses bras, elle me fait des chatouilles et je ris à gorge déployée.
Soudain, quand nos visages se croisent, je me mets à crier, à lui donner des coups, à la griffer….. et c'est là que je me réveille.
Assis sur mon lit, les deux mains sur la tête, je suis plus perdu que jamais. Plus de vingt-cinq ans que je fais ce rêve. Je ne comprends rien. Mon psychologue du moment avait dit que c'était une imagination de mon subconscient. Mais j'en ai marre, moi. J'en ai rien à foutre de tout ça. Je veux la paix, je veux la tranquillité d'esprit. À quand ? À quand tout ce méli mélo ? Je souffle bruyamment.
J'allume mon téléphone sur ma table de chevet. Il est cinq heures du matin. Je décide de soulever mes artères. Je suis devenu coach sportif parce que le sport a toujours été ma passion. C'est la seule chose dans laquelle je trouvais et je trouve encore du réconfort. Mon casque sur les oreilles, j'écoute cette musique. C'est du rap et ça me redonne le moral. Je suis là à faire des tours pendant près d'une heure trente sans m'arrêter. C'est normal, j'ai passé toute ma vie à faire ça. D'autant plus qu'à un moment donné, j'ai commencé par aider les gens à le faire. Je ne vais pas mentir, mon travail me manque beaucoup mais je n'ai pas vraiment le choix ou plutôt le choix est déjà fait sans même avoir besoin de poser l'ultimatum.
Je dépose les artères sur le sol et je respire un bon coup. Je me dirige vers le frigidaire où je prends un jus nature. C'est du jus d'orange naturel et bio fait spécialement par la bonne sœur qui m'a gardé et élevé.
Je pousse un long soupir.
Je décide de sortir faire du footing. Il s'en va être sept heures du matin mais le dehors est désert. Pas l'ombre d'un être humain. Sûrement parce qu' aujourd'hui c'est dimanche, jour de repos. Je continue avec mes petites foulées jusqu'à arriver au parc central de la ville. J'entame avec mes exercices gymnastiques. Je ne sais comment expliquer concrètement mais faire du sport est plus qu'une passion pour moi. Je me sens exagérément bien, c' est presque jouissif. Je continue tout en faisant des allers-retours. Quelques minutes plus tard, j'aperçois un couple. Ils ont l'air plus qu' amoureux. Main dans la main, ils sont en train de courir avec leur caniche sur leurs pas. L'homme fait environ un mètre quatre-vingt. La femme quant à elle est beaucoup plus courte, environs un mètre soixante. Ils sont très bien assortis. Ils se lancent des sourires béats pour rien du coup. Quelque soit ce que l'un disait à l'autre, il le trouvait toujours amusant. Ils discutent et s'esclaffent de bon cœur.
J'ai trente ans, bien sûr que je veux fonder une famille. Toute suite dans mon adolescence, j'ai toujours refoulé cette pensé mais plus je prenais de l'âge, plus elle me taraudait l'esprit. Ce qui fait qu'à chaque fois que je tombe sur un couple qui dégage autant d'amour je suis pris d'envie, et souvent même de jalousie. Mais je n'ai jamais trouvé cette femme là avec qui ce truc spécial là ce serait produit. Je ne suis pas tombé sur la femme qui allait déclencher cet effet là en moi. Cette alchimie dont tout le monde parle, je ne l'ai jamais ressentie. Eh oui, c'est incroyable mais vrai. Je ne suis jamais tombé amoureux de qui que ce soit. J'ai toujours vécu avec cette idée que ça ne se produirait pas. À trente ans, j'ai fini d'espérer.
Je n'avais même pas remarqué que j'avais laissé tout ce que je faisais pour les admirer. Il a fallu qu'ils disparaissent complètement de mon champ de vision pour que je me rende compte que je regardais du vide.
Ma bouteille d'eau en main, je me décide à rejoindre le département. Le temps passe et il faut que je mette mon plan à exécution, celui pour lequel j'ai tout laissé tomber.
Patricia
Il est sept heures du matin et ça fait plus de vingt minutes que je suis réveillée. Je fais du footing sur ma machine électronique avec la musique dans les oreilles. Je viens à peine de commencer donc la chaleur monte peu à peu dans mes jambes. Cette sensation là commence par se faire sentir. Mon téléphone sur la barre de la machine sonne : c'est ma mère.
-Allô, ma puce ?
Moi : oui maman, comment vas- tu vas ?
-Je vais bien, chérie. Je te sens souffler comme si tu faisais du sport.
Moi (souriant): tu as vu juste. Je suis en train de faire du footing là.
-Eh ben, dis-donc. Tu ne cesseras jamais de m'étonner toi. On ne dirait même pas que tu étais à une soirée qui a duré jusqu'à l'aube hier.
Je me mets à rire et nous discutons encore de tout et de rien. Elle finit par raccrocher dix minutes plus tard. Bien sûr après avoir pris des nouvelles de son fils adoré, Félix. Mais vu que je ne suis au courant de rien, elle n'a pas trouvé satisfaction chez moi. Elle tente de le joindre mais son téléphone est indisponible. Je l'ai rassuré du mieux que je peux parce qu'il a l'habitude de se comporter ainsi depuis qu'il a dix-huit ans. Il n'a pas cessé de crier à qui voulait l'entendre qu'il était majeur et responsable. Donc, qu'il pouvait faire tout ce qui lui passait par la tête. Moi, ça m'a juste fait rire. Il dit être majeur mais continue de prendre l'argent chez sa mère. Il ne veut rien faire pour être autonome et le pire maman adhère parfaitement à ça.
Je continue mon footing. J'ai la sueur qui coule de partout. J'accélère au maximum et observe mon rythme qui évolue sur l'écran de la machine.
J'entends des coups portés sur la porte de mon appartement. C'est Yolanda. Elle vient sûrement de se réveiller. C'est étonnant parce que d'habitude elle n'est pas matinale.
Je descends de la machine et m'en vais ouvrir la porte. Elle a les cheveux en bataille. On aurait dit qu'elle s'est battue avec un ours.
Yolanda (en baillant):....bonjour...ah...ça va ?
Moi : Oui je vais bien.
Exactement ce que je disais. Elle ne reste pas fâchée longtemps. D'ailleurs, on dirait qu'elle n'a plus aucune idée de ce qui s'est passé dans la soirée d'hier.
Elle se dirige vers le canapé du séjour et s'assied un pied ramené sous sa jambe.
Yolanda : …j'ai un mal de tête terrible. J'ai l'impression d'être devenue amnésique là ! Qu'est ce qui s'est passé hier?
J'éclate de rire et me dirige vers la cuisine. Je sors la boîte de pharmacie et je prends des médicaments pour soulager les maux de tête. J'ouvre le frigidaire mural et je prends du jus de framboise.
Je me dirige dans le séjour et je lui tends ce que j'ai en main. Elle sourit en me voyant arriver.
Yolanda : Ohh!... Tu es un ange...tu vois?! J'ai bien fait d'être venue chez toi. Tu prends toujours soin de moi telle une bonne grand- mère.
Moi : Tu ne viens pas chez moi pour me traiter de grand-mère, un beau matin en plus…
Yolanda : Ah mais, je le disais dans le bon sens, au sens positif.
On éclate encore de rire.
Yolanda : Alors ! Qu'est ce qui s'est passé hier ? Je me souviens de rien sauf du bel étalon blond avec qui j'étais.
Moi : Bah on était à la fête de Félix.
Yolanda : Ah ouais!? .. je savais que j'étais à une fête sinon je n'aurai jamais eu autant mal à la tête.
Moi : mais bien sûr, tu es une habituée des fêtes et surtout de l'alcool sur lequel tu n'as pas du tout lésiné.
Yolanda : Ben non!?
Moi : Et comment tu justifies ces maux de tête accrus?
Elle se met à se gratter la tête.
Yolanda (bégayant) : ...bah...je sais...pas moi ..eh dis, tu as cuisiné un truc vite fait là ?
Je me mets à rire de plus belle. Elle ne cessera jamais de m'amuser. C'est une fille bien qui a un cœur en or juste que de prime abord, on peut se dire qu'elle n'a rien dans la tête. Ce qui est complètement faux. Nous continuons à discuter de tout et de rien pendant que je me rend dans la cuisine pour concocter un petit déjeuner pour nous.
Contrairement à moi, Yolanda a son cuisinier qui vient à des heures fixes lui faire à manger. Elle ne sait pas cuisiner. Sa mère ne sait pas cuisiner donc elle n'a pas pu apprendre. Ma mère a moi savait le faire mais ne le faisait pas régulièrement. J'ai appris en regardant notre cuisinière le faire. Souvent ma mère aussi se mettait aux fourneaux. Je me rappelle de ces moments où elle cuisinait pour nous entre deux rendez-vous. Ce sont mes plus beaux souvenirs.
Pablo
Ça fait un moment que je suis revenu au département. Moi qui pensait profiter de mon dimanche tranquillement, eh ben non. Adriana avait prévu tout autre chose pour nous.
Aujourd'hui, Anthony et moi sommes chargés d'aller vendre de la drogue dans une banlieue. Marita quant à elle ne vient pas. Je ne sais pour quelle raison.
Des vêtements spéciaux ont été prévus pour nous. Nous mettons des jeans délavés avec des pulls à capuche bouffante.
Devant mon miroir, j'ai l'air d'un détraqué. Anthony, juste à côté de moi, se met à se moquer de moi.
Moi : Tu te moques de moi? Regarde toi! T'as l'air encore plus taré que moi
Anthony (incrédule) : vraiment ? Tu trouves ?
Moi : mais bien-sûr…
Nous nous moquons simultanément l'un de l'autre.
Quelques minutes plus tard, il est l'heure d'embarquer.
Le chauffeur, au dehors, appuie fort sur le klaxon.
Moi (me tournant vers Anthony) : tu es prêt, mon pote !?
Anthony : Non mais on y va!
Je lui tape dans le dos d'un geste amical et nous nous engageons dans les escaliers.
Adriana
Il est midi et j'ai envoyé les deux nouvelles recrues en mission. Parce que j'ai un plan particulier en tête.
Le domaine dans lequel nous sommes est très risqué. Il nous faut donc prendre le plus de précautions possible. Alors ma routine avec chaque nouvelle recrue, c'est d'enquêter.
Je ferme mon ordinateur et j'enlève mes verres. J'enlève mes hauts talons et je les troque contre des escarpins très bas.
Les recrues ont la clé de chacune de leurs chambres mais ce qu'elles ne savent pas c'est que j'ai le double de leurs clés. La première chambre, c'est celle d'Anthony. J'ai des gants en plastique et une boîte d'outils telle une inspectrice. Je ne cherche pas quelque chose en particulier. Je cherche tout et rien. Je fouille un peu partout : dans les tiroirs, les armoires, sous le lit, sous les habits ,sous les fenêtres, dans la douche, dans les chaussures. Je fouille partout, alors là, partout.
La fouille chez Anthony est terminée. Je n'ai rien trouvé de compromettant
La fouille a même été ennuyante.
Je referme la porte de son appartement tout doucement et je me dirige vers celle de Pablo.
Même scénario, je fouille dans les coins et les recoins. Je ne trouve toujours rien. Lorsque je m'apprête à sortir, un papier qui pend sous la penderie attire mon attention. J'ouvre ma boîte à outils et j'en sors ma torche. Je retire le papier du sol et je l'ouvre parce qu'il est plié en plusieurs morceaux. C'est un acte de naissance, celui de Pablo. Je parcours un peu le document. Aucune surprise, il n'a pas menti sur son nom, il s'appelle bien Pablo. Mais quelque chose attire mon attention : il a vécu dans un orphelinat. Le nom de l'orphelinat : Santa Dioniso. Santa Dioniso, Santa Dioniso….. Santa Dioniso… ce nom m'évoque quelque chose. Ce nom m'interpelle. Mais ça reste encore flou.
Le papier en main, la torche allumée. Je cherche dans mes souvenirs. Pourquoi ce nom me parle t-il?
-Madame?
Je sursaute, la voix est teintée de reproches. Je viens de me faire prendre la main dans le sac.
MaritaÇa fait une heure que les garçons sont sortis. Ils sont en mission et moi je m'ennuyais de dingue. Je ne sais même pas pour quelle raison je ne participe pas avec. J'étais en train d'errer dans les couloirs du département lorsque j'aperçois au loin une lumière tamisée qui s'échappe de la chambre de Pablo. Curieux ça! Il est censé être en mission et qu'est ce que fait sa chambre ouverte ? La première chose à laquelle je pense c'est que c'est certainement un groupe d'anciens qui est en train de foutre le désordre dans son appartement. Parce qu' en effet, vu qu'il est exagérément beau et que toutes les anciennes se rabattent sur lui, ils l'ont certainement mal pris. Sur la pointe des pieds, je me dirige dans un silence calculé, sur la pointe des pieds vers son appart
PatriciaJe descends de la voiture pendant que ma mère me lance de petites piques sur mon derrière, sous prétexte qu'il a pris du volume.Ah!, sacrée maman! Elle a quarante-cinq ans mais on dirait qu'elle en a dix-huit. C'est une sacrée gamine aussi bien physiquement que dans la tête. Je l'adore, ma mère. Je l'aime plus que tout.Une rapide salutation à Filipe, notre gardien mais surtout un membre de la famille qui se met à bavarder avec maman qui est restée attendre dans la voiture pendant que moi je vais voir si Yolanda se sent un peu mieux.Comme à son habitude, la porte de son appartement est fermée à double tours mais heureu
AdrianaCatarina(à l'autre bout du fil): Allô, Yolanda ?Je déglutis difficilement.Moi : Oui, Catarina? Comment tu vas?Catarina: Je vais très bien pupuce !Il y a énormément de bruit autour d'elle. J'ai réellement du mal à l'entendre. Elle est à Miami donc la musique est à fond.Catarina(riant):... Non, mon chou...oui….(s'adressant à moi) Désolée, Yolanda…. On s'est vu il y a à peine trois jours chez l'esthéticienne. Qu'est ce qui t'amène à m'appeler ainsi?&nbs
Pablo-ANTHONY! ANTHONY ! Attends, c'est pas ce que tu crois….Il ne m'écoutait plus. Il s'est mit à courir et à s'en aller.Je me suis mis à secouer Marita par les épaules.-MARITA! Parle lui, dis lui que ce qu'il pense est faux.Elle ne me répondait pas également. Elle s'est juste mise à pleurer de plus belle. C'est dingue tout ce qui est en train de se passer là.Impuissant et ne sachant plus quoi faire, je me mets à courir derrière Anthony. Mais je n'ai pas pu retrouver sa trace. Il s'était dé
FélixJe me lève de mon lit et me dirige vers la baie vitrée.Je regarde tous ces hommes qui sont à notre service qui s'attellent dans le jardin et un peu partout dans la maison. La réalité c'est que je ne suis pas autant inconscient. Je suis très reconnaissant de la chance que j'ai d'avoir tout ce luxe à ma portée.Je repense à ma grande sœur Patricia, le rayon de soleil de la famille. Je l'adore beaucoup car elle a toujours été là pour moi. Elle a toujours eu cette oreille attentive. Depuis que nous sommes tous petits, elle a toujours été très protectrice avec moi.Je n'ai pas toujours é
AdrianaJe me lève et commence par faire des vas et viens devant la salle.Eux tous me scrutent intensément. Ils se demandent certainement ce que j'ai à leur dire. Je m'arrête et je croise mes mains sur ma poitrine.Moi : Bonjour à tous ici!Ils répondent tous.Moi: bien, si j'ai tenu à ce qu'on puisse discuter aujourd'hui, c'est à cause d'une situation qui me tracasse… Je ne vais pas trop trainer : La police est sur nos traces.Peligro :... ils ont toujours été sur notre trace sans jamais nous attraper…
AdrianaJe déglutis difficilement.Moi : Waouh ! Catarina, tu ne m'avais pas dit que tu venais...j'allais venir te chercher à l'aéroport.Elle commence par être agacée, je le vois sur son visage. Elle est habillé d'un tailleur pantalon de couleur crème qui se marie parfaitement à son teint. Elle s'assied dans la chaise devant moi. Elle ramène d'un geste machinal ses longs cheveux noirs derrière et pense la tête en arrière.Catarina: déjà, j'ai besoin d'un café….ta secrétaire est où !? Je ne l'ai pas vu en venant.Moi : Euh, oui.
AdrianaMoi : CATARINA, CATARINA!…..Voilà exactement ce que je redoutais. Catarina est en train de perdre connaissance.J'ouvre bruyamment la voiture et je me mets à crier.Moi : DOCTEUR, DOCTEUR !....Mon chauffeur se lance à toute vitesse dans l'enceinte de l'hôpital pour appeler les médecins.Quelques secondes plus tard, les infirmiers sortent avec un brancas qu'ils poussent machinalement en venant vers nous.-Calmez-vous, Madame. Qu'est ce qu'elle a ?
Quelques mois plus tardPatricia-Patricia, acceptez-vous de prendre pour époux Pablo ici présent ?Moi : Oui, je le veux.-Au nom de la loi, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.Nous nous embrassons jusqu'à ce que nos souffles se perdent.Un tonnerre d'applaudissements s'élève dans la salle.Pablo me regarde droit dans les yeux comme si juste avec ce geste il voulait me faire sienne.Pab
PabloJe suis tétanisé. Elle me paralyse. Je n'arrive pas à placer un seul mot.Félix : Bon,ben je vous laisse.Je reste debout, sans pouvoir placer un seul mot.Moi : Patricia, excuse-moi pour cette intrusion. Je ne pouvais plus supporter de rester loin de toi.Elle reste debout. L'expression sur son visage est indéchiffrable.Moi: Chérie, toutes ces heures passées loin de toi ont été un enfer. Je t'aime plus que je ne m'aime moi-même. Je ne peux plus vivre sans toi. Ma vie n'a d'ailleurs plus de sens. Tu
PabloMoi : quoi!?Adriana (sanglotant): oui, c'est ce que je vais faire. Durant toute mon existence, qu'ai-je fais de bien? Je n'ai fait que du mal. Je n'ai fait que faire souffrir les gens.Patricia : Maman arêtes, on va trouver une solution.Moi : Non, je dois payer pour mes actes. Ma décision est prise.Je n'arrivais même plus à réfléchir. J'étais submergé par le dégoût accumulé toutes ces années.Je me retourne et je m'en vais sans dire au-revoir à qui que ce soit.
PabloMoi : Bébé,je …Patricia : Je savais que tu me cachais quelque chose. Que tu étais peut-être fiancé ou marié mais je n'aurais jamais imaginé que ce soit….. çaMoi : je peux tout t'expliquer. Et c'est ce que je m'apprêtais à te dire.Patricia est très calme, froide. Je n'arrive pas à déchiffrer ce qui se passe en elle actuellement.Patricia : Je t'écoute.Moi : Je suis l'enfant que Adriana a abandonné. En venant à la Mafia de Monte Carlo, j'avais pour unique intention de
PabloLe temps que j'arrive à rattraper Patricia, elle vient de faire un accident.Je suis arrivé trop tard. Je gare ma voiture en bordure de voie et je jette sur sa voiture.Moi : Patricia!?Ma voix est teintée de tristesse. Je la tire du véhicule. Je vérifie, heureusement elle respire encore. La fumée est énorme. Je n'ai aucune idée de ce qui est en train de se passer là mais ce n'est pas normal. Il y a énormément de carburant répandu sur le sol également.Je la prends dans mes bras et je la dépose à l'arrière de ma voiture.
AdrianaPatricia revient peu à peu à elle.Moi : Mon bébé ! Comment tu te sens?Patricia : Qu'est ce qui s'est passé?, Qu'est ce que je fais allongée ?Moi : Euh, on était tous dans le salon...et…Patricia : Je me rappelle…. (Elle rit) Quelle mauvaise blague ! Je suis sûre que c'est Félix qui en a eu l'idée.Elle se lève et parcourt du regard l'ensemble de la pièce. L'air sérieux et triste.Elle se lève brusqueme
AdrianaMes mains tremblent et je me sens incapable de stopper ça.J'ai un rire jaune et sacarstique.Moi : Monsieur le détective, rassure-nous, c'est une blague.-Je suis payé pour faire mon travail, pas pour faire des blagues. Je ne suis pas humoriste.Je lève les yeux et je croise son visage dur et sérieux. Il ne fait aucun doute. Il dit la vérité.Je regarde Catarina qui a le visage livide. Entre-temps, la secrétaire du détective nous a apporté un peu d'eau.
PabloPersonne, personne nulle part. Qui est-ce qui a bien été capable de faire ça. Comment, quand, pourquoi ?J'essaye de me remettre de mes émotions et voilà ce qui me tombe encore sur le dos.Comment cette personne a-t-elle pu accéder à mon véhicule ? Je ne suis plus en sécurité.Je ne peux pas rejoindre ma suite. Heureusement qu' Anthony n'est pas loin. Je toque à la porte de sa suite-OUI, J'ARRIVE !Il vient m'ouvrir l'ai étonné.Il est torse nu, l
AdrianaCouché dans mon canapé, Pablo se réveille peu à peu.Moi : Comment tu te sens? Ça va mieux?Pablo : Oui….oui….qu'est ce qui m'est arrivé ?Moi : on discutait et tu es tombé dans l'inconscience….Pablo (la main sur sa tête ): oui, je me rappelle maintenant…..ton fils….je suis désolé d'avoir eu cette réaction. J'ai eu du mal à le croire. Comment une femme si forte que toi a eu un passé pareil.Moi : Je te raconterai l'histoire un jour. C'est une phase vraiment difficile