L’atmosphère dans le restaurant chic était lourde, presque électrique. Les chandelles vacillaient doucement sur la table, projetant des ombres dansantes sur les murs, mais malgré l’élégance du lieu, Violette n’arrivait pas à se détendre. Chaque coup de fourchette, chaque éclat de verre semblait résonner comme un écho dans son esprit. Elle savait que ce moment était crucial, que ce dîner serait peut-être le dernier qu'ils passeraient ensemble, mais la peur la paralysait.
Cassian, en face d'elle, était le portrait même de la tranquillité. Il mangeait calmement, observant son plat, mais il n’avait pas cessé de scruter Violette du coin de l’œil depuis qu’ils s’étaient installés. Elle pouvait sentir ses yeux sur elle, ces yeux qui semblaient tout savoir, tout comprendre. Il l’avait observée tout au long du repas, comme si chaque geste, chaque silence qu’elle faisait avait un sens. Mais Violette ne parvenait pas à le lire. Elle savait que ce dîner était une sorte de dernier test, une épreuve où l’issue dépendait uniquement d’elle.
Elle posa sa fourchette, jetant un regard furtif à Cassian. Il attendait, son regard persistant, cherchant à déchiffrer son silence. Il ne disait rien, mais Violette savait qu'il attendait cette conversation. Ce moment fatidique où tout ce qu’ils avaient construit, ou détruit, serait exposé à la lumière. Elle sentit la pression monter en elle, une boule d’angoisse dans la gorge. Son cœur battait plus fort à chaque seconde qui passait. Elle avait la sensation que l’air dans la pièce se faisait de plus en plus dense, comme si elle s’apprêtait à commettre un crime.
Cassian posa enfin ses couverts, s’appuyant légèrement sur le dossier de sa chaise, et la regarda droit dans les yeux.
— Tu sembles distante ce soir, dit-il d’une voix calme, presque trop calme. Qu’est-ce qui te tracasse, Violette ?
Elle détourna les yeux, cherchant quelque chose dans l’espace autour d’elle, mais ne trouvant rien. Elle inspira profondément et se redressa sur sa chaise, se forçant à le regarder. Elle savait qu’il n’y avait plus de retour en arrière, que cette conversation ne ferait que confirmer ce qu’elle redoutait : un affrontement.
— Je... Je ne peux plus continuer comme ça, annonça-t-elle finalement, sa voix un peu tremblante, mais décidée.
Cassian plissa les yeux, un léger sourire se formant sur ses lèvres.
— Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda-t-il, un soupçon d'amusement dans la voix.
Violette sentit une colère sourde monter en elle, mais elle s’efforça de rester calme.
— Je ne suis plus heureuse avec toi. Cette relation... elle me consume. Et je ne peux plus vivre dans ce climat de tension, de manipulation. J’en ai assez. Je veux mettre fin à tout ça.
Le silence qui suivit était presque assourdissant. Cassian ne répondit pas tout de suite. Il la regarda intensément, son regard froid, analysant chaque mot qu’elle venait de prononcer. Puis il prit une longue inspiration, comme s’il pesait ses mots avant de parler.
— Tu crois vraiment que c’est ce que tu veux ? dit-il lentement. Que tu veux te débarrasser de tout ça ?
Violette le fixa, son cœur battant plus fort à chaque seconde.
— Oui. C’est ce que je veux. Ce que je dois faire.
Le sourire glacial qui s'était étendu sur les lèvres de Cassian disparaît aussi rapidement qu'il était apparu. Son regard perça celui de Violette, cherchant à détecter la moindre trace de doute, de faiblesse. Pendant un instant, il demeura silencieux, comme s’il évaluait la situation, comme si la réalité de ses paroles ne s’était pas encore installée dans son esprit. Puis, d’un mouvement imperceptible, il se redressa, son attitude se transformant en une froideur glaciale. Il posa ses mains sur la table et la fixa de ses yeux sombres.
— Tu rigoles, n’est-ce pas ? dit-il d’une voix calme, mais teintée d'une étrange menace. Tu ne vas tout de même pas sérieusement me dire que tu veux en finir avec tout ça, Violette. Ça n’a aucun sens. Il chercha dans ses yeux, scrutant chaque parcelle de son visage pour y déceler la moindre trace d’ironie ou de doute.
Violette soutint son regard, mais cette fois, quelque chose d’inattendu se produisit en elle. La peur, bien qu'encore présente, s'effaça peu à peu, remplacée par une conviction profonde. Elle savait qu'elle devait se tenir ferme, face à lui, face à tout ce qu'il représentait.
Elle hocha la tête, lentement.
— Je ne rigole pas, Cassian. C’est sérieux. C’est fini.
Un silence lourd et menaçant s’installa entre eux. Cassian, d’abord incrédule, observa Violette, un éclat de colère naissant dans ses yeux. Il était évident qu'il n'avait pas anticipé une telle réaction de sa part, et cette surprise se transforma rapidement en frustration.
— Tu crois vraiment que tu peux simplement partir comme ça ? dit-il d’une voix basse, glaciale. Tu te rends compte de ce que tu es en train de faire, Violette ? Tu veux me jeter après tout ce que j'ai fait pour toi, après tout ce que j’ai sacrifié ?
Violette sentit son cœur se serrer à l’entente de ces mots, mais elle garda une apparente sérénité. Cassian avait ce don de faire culpabiliser les autres, d'instiller une notion de dette. Elle n’allait pas céder à ses manipulations.
— Je ne t’ai rien demandé, Cassian, répliqua-t-elle, essayant de se contenir. Tu m’as manipulée, utilisée pour tes propres fins, et tu n’as jamais cherché à voir ce que je voulais vraiment. Tu m’as imposé ta vision de la vie, et j’en ai assez.
Les mots de Violette semblèrent faire l’effet d’une gifle sur Cassian. Ses yeux se durcirent, et une tension palpable envahit la pièce. Il se pencha en avant, son visage se rapprochant du sien, la menace clairement visible dans son regard.
— Tu n’as aucune idée de ce que tu dis, murmura-t-il, sa voix se faisant plus rugueuse. Je t'ai tout donné. Tu veux de la reconnaissance ? Eh bien, je t’ai appris tout ce que tu sais. C’est grâce à moi si tu es arrivée là où tu es aujourd'hui. Sans moi, tu serais encore cette femme banale, effacée, invisible. Et voilà comment tu me remercies ? Par de l’ingratitude, de l’abandon.
Violette sentit son ventre se nouer, mais elle ne bougea pas. Elle savait qu’il cherchait à l’effrayer, à la remettre à sa place. Mais elle n’était plus la même. Elle ne se laisserait plus faire.
— Je ne te dois rien, Cassian, répondit-elle fermement. Je ne te dois rien. Si j’en suis là, c’est parce que j’ai travaillé dur, pas parce que tu m’as aidée. Je me suis battue seule, et tu n’as fait que compliquer les choses.
Le regard de Cassian s’assombrit davantage. Il se redressa, et, avec un soupir qui trahissait un mélange de rage et de déception, il posa ses mains sur la table avec force.
— Tu n’as aucune idée du gâchis que tu es en train de créer, dit-il lentement, chaque mot frappant comme une sentence. Tu crois que tu vas pouvoir t’en sortir seule ? Que tu vas simplement disparaître de ma vie et tout oublier ? Je t’alerte, Violette. Personne ne te laissera partir aussi facilement.
Violette soutint son regard, un frisson glacé parcourant son dos, mais elle se força à ne pas fléchir. Elle savait ce qu'il était capable de faire, et c'était exactement pour cela qu'elle devait partir, avant qu'il ne devienne encore plus dangereux.
— J’en ai pris conscience, Cassian, murmura-t-elle, presque désolée pour lui. Et je suis prête à en assumer les conséquences.
Il la fixa un instant, puis éclata d’un rire nerveux et sombre.
— Tu penses vraiment que tu es prête à tout affronter, Violette ? Que tu peux te débarrasser de moi aussi facilement ?
Violette ne répondit pas. Elle savait que les paroles ne changeraient rien. Ce soir, elle faisait le choix de se libérer. Quel que soit le prix à payer, elle n’avait plus de doute.
Cassian se redressa brusquement, son visage tordu par la colère. Les muscles de son cou se contractèrent alors qu'il serrait les poings avec une telle intensité que ses jointures en devenaient blanches. Violette pouvait voir l’ombre de la violence qui se profilait derrière ses yeux sombres. Il était en train de perdre le contrôle, et cela la terrifia.Sans un mot, il frappa violemment la table. Le bruit métallique de l'impact résonna dans tout le restaurant, coupant court aux murmures environnants. Un verre, fragile et trop proche, se brisa sous la force de son poing, les éclats de cristal volant en tous sens, attirant l'attention de plusieurs clients autour d’eux. Les serveurs s’approchèrent prudemment, visiblement mal à l’aise, mais ils n'osèrent pas intervenir, gênés par la violence de la scène.Violette sursauta, ses mains tremblantes se crispant sur la serviette de table. Le son du verre brisé vibra dans ses oreilles, un écho de ce qui semblait être le début d’une tempête plus gr
Les mots de Cassian tournaient en boucle dans son esprit, frappant chaque recoin de sa conscience comme un marteau. "Tu m’appartiens." Ces mots, qui autrefois lui auraient semblé pleins de passion et d'amour, ne résonnaient maintenant que comme une malédiction. L'homme qui se tenait devant elle n'était plus celui qu'elle avait aimé, celui qu'elle croyait connaître si intimement. Celui-ci était froid, calculateur, et surtout, incroyablement dangereux.Violette cligna des yeux, un vertige de désillusion la frappant. Elle avait vécu dans l'illusion qu'il pouvait changer, que l'homme à qui elle s'était donnée, avec qui elle avait partagé des moments intimes, pourrait retrouver sa bonté. Mais ce visage, ce regard glacial, cette aura menaçante... tout cela n'était pas l'homme qu'elle avait rencontré. Elle était face à un étranger, un étranger qu’elle ne reconnaissait plus. Cassian n'était plus l'homme de ses rêves, mais l'incarnation de sa pire peur.Ses mains tremblaient légèrement, la réa
Violette avait toujours pensé que la fin de sa relation avec Cassian serait synonyme de soulagement, une libération enfin obtenue. Pourtant, alors qu’elle quittait précipitamment leur appartement, emportant dans ses valises seulement l’essentiel, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une profonde mélancolie. L'endroit qui avait autrefois été le témoin de leur amour, ou du moins de ce qu’elle pensait être de l’amour, était désormais un fardeau. Elle n'avait jamais envisagé quitter un tel environnement, ce luxe qu’elle avait appris à apprécier, mais qui aujourd’hui, semblait être l’ombre de ce qu’il représentait.En remplissant hâtivement ses cartons, elle sentit un poids lourd dans son cœur, une rupture douloureuse avec tout ce qu’elle avait connu. La maison, les souvenirs, tout semblait lui échapper dans un tourbillon de confusion. Elle savait qu’il fallait partir, qu'il n'y avait plus d’avenir ici, mais la douleur de se détacher de ce passé était aussi poignante que l’angoisse qui
Violette avait toujours pensé que la fin de sa relation avec Cassian serait synonyme de soulagement, une libération enfin obtenue. Pourtant, alors qu’elle quittait précipitamment leur appartement, emportant dans ses valises seulement l’essentiel, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une profonde mélancolie. L'endroit qui avait autrefois été le témoin de leur amour, ou du moins de ce qu’elle pensait être de l’amour, était désormais un fardeau. Elle n'avait jamais envisagé quitter un tel environnement, ce luxe qu’elle avait appris à apprécier, mais qui aujourd’hui, semblait être l’ombre de ce qu’il représentait.En remplissant hâtivement ses cartons, elle sentit un poids lourd dans son cœur, une rupture douloureuse avec tout ce qu’elle avait connu. La maison, les souvenirs, tout semblait lui échapper dans un tourbillon de confusion. Elle savait qu’il fallait partir, qu'il n'y avait plus d’avenir ici, mais la douleur de se détacher de ce passé était aussi poignante que l’angoisse qui
Les mots de Cassian tournaient en boucle dans son esprit, frappant chaque recoin de sa conscience comme un marteau. "Tu m’appartiens." Ces mots, qui autrefois lui auraient semblé pleins de passion et d'amour, ne résonnaient maintenant que comme une malédiction. L'homme qui se tenait devant elle n'était plus celui qu'elle avait aimé, celui qu'elle croyait connaître si intimement. Celui-ci était froid, calculateur, et surtout, incroyablement dangereux.Violette cligna des yeux, un vertige de désillusion la frappant. Elle avait vécu dans l'illusion qu'il pouvait changer, que l'homme à qui elle s'était donnée, avec qui elle avait partagé des moments intimes, pourrait retrouver sa bonté. Mais ce visage, ce regard glacial, cette aura menaçante... tout cela n'était pas l'homme qu'elle avait rencontré. Elle était face à un étranger, un étranger qu’elle ne reconnaissait plus. Cassian n'était plus l'homme de ses rêves, mais l'incarnation de sa pire peur.Ses mains tremblaient légèrement, la réa
Cassian se redressa brusquement, son visage tordu par la colère. Les muscles de son cou se contractèrent alors qu'il serrait les poings avec une telle intensité que ses jointures en devenaient blanches. Violette pouvait voir l’ombre de la violence qui se profilait derrière ses yeux sombres. Il était en train de perdre le contrôle, et cela la terrifia.Sans un mot, il frappa violemment la table. Le bruit métallique de l'impact résonna dans tout le restaurant, coupant court aux murmures environnants. Un verre, fragile et trop proche, se brisa sous la force de son poing, les éclats de cristal volant en tous sens, attirant l'attention de plusieurs clients autour d’eux. Les serveurs s’approchèrent prudemment, visiblement mal à l’aise, mais ils n'osèrent pas intervenir, gênés par la violence de la scène.Violette sursauta, ses mains tremblantes se crispant sur la serviette de table. Le son du verre brisé vibra dans ses oreilles, un écho de ce qui semblait être le début d’une tempête plus gr
L’atmosphère dans le restaurant chic était lourde, presque électrique. Les chandelles vacillaient doucement sur la table, projetant des ombres dansantes sur les murs, mais malgré l’élégance du lieu, Violette n’arrivait pas à se détendre. Chaque coup de fourchette, chaque éclat de verre semblait résonner comme un écho dans son esprit. Elle savait que ce moment était crucial, que ce dîner serait peut-être le dernier qu'ils passeraient ensemble, mais la peur la paralysait.Cassian, en face d'elle, était le portrait même de la tranquillité. Il mangeait calmement, observant son plat, mais il n’avait pas cessé de scruter Violette du coin de l’œil depuis qu’ils s’étaient installés. Elle pouvait sentir ses yeux sur elle, ces yeux qui semblaient tout savoir, tout comprendre. Il l’avait observée tout au long du repas, comme si chaque geste, chaque silence qu’elle faisait avait un sens. Mais Violette ne parvenait pas à le lire. Elle savait que ce dîner était une sorte de dernier test, une épreuv