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Tu crois que tu es juste… humain ?

Penulis: Aldenise Martins

Terakhir Diperbarui: 2025-03-04 13:43:51

Ismara était intriguée. « Tu crois que tu es juste… humain ? » demanda-t-elle, avec un mélange d'incrédulité et de préoccupation.

Ismara fit un pas en arrière, ayant besoin de plus d'espace pour assimiler cette réponse.

Kael la regarda, fronçant encore plus les sourcils. « Quoi d'autre je pourrais être ? Un genre de... mutant ? Extraterrestre ? » Il lâcha un rire sec, mais son ton était forcé. « Bon, je peux savoir où je suis, ou c’est trop demander ? »

Ismara inclina légèrement la tête sur le côté. Ses yeux se plissèrent alors qu’elle inspira profondément. Le loup qui se tenait devant elle laissait clairement entendre qu’il n’avait aucune idée de ce qui se passait.

« Tu es dans la forêt de Black Hollow, » répondit-elle lentement, observant chaque réaction de Kael. « On est tout près de Whispering. Honnêtement, c’est difficile de croire que tu ne sais pas... qui tu es. »

« Écoute, je sais que vous avez vos légendes par ici, mais moi, j'aime la réalité. Et la réalité, c’est que quelque chose m’a attaqué et je suis vivant par chance. » Kael souffla, passant la main dans ses cheveux en désordre.

Ismara laissa échapper un rire, secouant la tête en signe de dénégation.

« Pourquoi tu te moques de moi ? Je suis juste un homme normal, qui essaie de comprendre pourquoi je me suis réveillé au milieu de nulle part après avoir été attaqué par des loups. » Il leva les bras, exaspéré.

Ismara soupira, secouant la tête. « Tu as l'odeur d'un loup, Kael. Tu es un loup. Et pourtant, tu parles comme si tu n'en avais jamais entendu parler. »

Il cligna plusieurs fois des yeux, son visage devenant pâle. « Quoi ? C’est quoi cette blague ? »

Les sourcils d'Ismara se froncèrent presque. « Ce n’est pas une blague, » répondit-elle, fermement. « Si tu ne sais vraiment pas... alors quelque chose de très mauvais t'est arrivé. »

Kael posa les mains sur le sol rugueux et força son corps à se soulever, se redressant avec un effort évident. Ses genoux tremblaient encore de faiblesse, chaque mouvement demandant plus qu'il ne pouvait offrir. Une fois debout, il lança un regard furtif vers Ismara qui l’observait, les bras croisés et l'air désapprobateur.

Sans dire un mot, Kael tourna le dos à Ismara et commença à marcher lentement entre les ruines. Ses pas, incertains et traînants, résonnaient doucement dans le silence de l'endroit. À chaque pas, il sentait l’odeur âcre du bois brûlé mélangée à la terre humide. Cette odeur éveillait quelque chose dans son esprit, une sensation qu’il ne parvenait pas à nommer.

Kael s'arrêta brusquement et plissa les yeux, inspirant profondément. L'arôme était familier, mais déconnecté, comme un souvenir enfoui dans un coin inaccessible de son esprit.

Kael porta ses mains à ses tempes, effectuant des mouvements lents et circulaires, tentant de soulager la douleur qui le traversait.

« Merde… » murmura-t-il, la voix basse, presque étouffée par le bruit du vent soufflant à travers les fissures dans les murs des ruines.

Il pensa aux paroles d'Ismara, mais cela n’avait aucun sens.

« Pourquoi ça semble si… » Il s'arrêta, la phrase mourant avant d’être terminée.

La douleur dans sa tête pulsait de plus en plus fort, et il secoua la tête comme s’il voulait se débarrasser de la sensation de quelque chose de pris dans son esprit. Les poings serrés, il regarda autour de lui, les yeux plissés, la frustration sur le visage.

« Rien n’a de sens. » Sa voix était plus forte cette fois, pleine d’irritation et de confusion.

Kael posa une main contre le mur des ruines, respirant profondément, ses yeux fixés sur le sol.

Il regarda à nouveau dans la direction d'où il venait, puis se remit à marcher d'un souffle long, la tête complètement embrouillée.

Pendant ce temps, Alina demeurait debout au bord du ruisseau, le doux bruit de l'eau glissant entre les pierres emplissant l'air frais du matin. Une douleur poignante saisit la poitrine d'Alina, et elle porta sa main contre son cœur, comme pour apaiser la douleur.

Alors qu'Alina baissait la tête, le bruit de pas derrière elle interrompit ses pensées. Alina n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qui c'était. Le parfum familier de lavande, légèrement trop fort comme toujours, la précéda avant même que la voix ne se fasse entendre.

« Ton petit jouet est intrigant ! » dit Ismara, un sourire rusé se dessinant sur ses lèvres, ses mots pleins de provocation.

Alina tourna le dos à Ismara. « Tu pourrais me laisser tranquille ? Je n'ai pas du tout la patience pour tes jeux en ce moment. » Alina fit quelques pas rapides, mais Ismara s'avança, prenant la tête avec une agilité calculée.

« Pourquoi tant de précipitation ? Ma sœur, » dit Ismara en inclinant légèrement la tête, un éclat malicieux dans ses yeux. « Tu savais que ton loup, ou plutôt, l'humain que tu insistes à protéger, raconte des choses assez curieuses ? »

Alina se tourna lentement vers Ismara, ses yeux rivés sur sa demi-sœur. « Et qu'est-ce qu'il dit exactement ? »

Ismara croisa les bras, son sourire s'élargissant comme celui d'un chat ayant attrapé une souris. « Il dit qu'il est un humain ordinaire. Curieux, non ? »

« Curieux ! C'est comme si tu osais lui mentir, » répliqua Alina en faisant un pas en avant, ses yeux étincelants de colère. « Tu savais que c'était moi qui l'ai sorti de la forêt. Tu savais et pourtant... tu as menti ! Comment as-tu pu, Ismara ? »

Ismara rit doucement, un son presque musical, mais qui apportait du venin. « Ah, Alina… Il était confus. C'est lui qui a dit que c'était moi. J'ai juste… disons… pas corrigé l'erreur. »

« Pas corrigé ?! » Alina serra le poing de plus en plus fort, ses mains tremblant. « Non seulement tu n'as pas corrigé, mais tu t'es même faite passer pour une héroïne ! Tu joues avec lui. Ça, c'est… Ça ne se fait pas ! »

« Ça ne se fait pas ? » Ismara haussait un sourcil, son sourire s'élargissant en une moquerie. « S'il te plaît, Alina. Nous sommes des Louves ! Ne fais pas comme si tu n'avais jamais menti pour protéger quelque chose que tu voulais. Et soyons honnêtes, ce n'est pas comme si je faisais du mal. Je m'amuse juste un peu, à voir jusqu'où tout cela peut aller. »

Alina fit un autre pas, maintenant face à Ismara. « Tu trouves ça amusant, n'est-ce pas ? Il n'est pas juste 'quelque chose d'intrigant'. C'est quelqu'un qui est perdu, blessé. Tu ne vois pas ? Ce n'est pas à propos de toi, Ismara. Ça ne l'a jamais été. »

Pendant un bref instant, l'expression d'Ismara changea, un éclat de quelque chose de plus profond. Peut-être du ressentiment ou de la colère, mais cela disparut aussi vite que c'était apparu. Ismara sourit à nouveau, mais maintenant, il y avait un peu de froideur dans son sourire.

« Tu as raison, Alina, » dit-elle en tournant sur ses talons avec l'élégance de celle qui sait qu'elle a gagné la bataille. « Ce n'était jamais à propos de moi. C'était à propos de toi… et de combien tu n'es jamais suffisante pour personne. »

Alina se figea, sa respiration fragmentée, tandis qu'Ismara disparaissait dans le sentier. Les mots d'Ismara s'abattirent sur elle comme un coup de tonnerre. Alina, après avoir pris une profonde inspiration, décida de retourner vers les ruines.

Dans les ruines, Ismara s'appuya contre l'un des murs et observa Kael de près. C'était étrange qu'il n'en sache rien de sa véritable nature. Elle savait que Kael ne mentait pas ; sa confusion était évidente. Mais cela rendait tout encore plus intrigant et amusant pour elle.

Ismara en avait assez de voir Kael se traîner comme une âme en peine, alors elle attira son attention. « Kael, arrête un moment », dit-elle en s'approchant. Il s'arrêta et tourna son regard vers elle, dont l'expression était plus sérieuse que jamais. « J'ai besoin de savoir une chose. Tu ne sais vraiment pas qui tu es ? »

« Pourquoi tu continues à insister ? » rétorqua-t-il, se frottant les yeux. « Je suis né et j'ai grandi à Willowspeak. Toute ma vie a été à Willowspeak. Mon père avait un supermarché, et ma mère l'aidait. C'est tout à fait banal, tout à fait normal. Rien de... de loups. »

Ismara plissa les yeux et croisa les bras. Elle commença à réfléchir aux paroles qu'il venait de dire. « Et tes parents sont toujours là-bas ? »

Kael hésita, son expression se durcissant. « Ils sont morts il y a quelques années. Un incendie dans la maison. Je... » Il avala sa salive et détourna le regard. « Je préfère ne pas en parler. »

Ismara soupira, se rendant compte que le pousser à en dire plus ne servirait à rien. Mais elle sentait que quelque chose dans l’histoire de Kael commençait à s’éclaircir.

« Pourquoi ne me laisses-tu pas t'aider à découvrir qui tu es vraiment ? » dit-elle, faisant un pas de plus vers lui. « Si tu dis que tu n'es pas un loup, soit. Mais si quelque chose en toi cherche des réponses, je peux t'aider à trouver la voie. »

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