Chapitre 7: la rencontres familiale
Je suis sortie de ma douche et ai enfilé un jean et un débardeur simple avant de me diriger vers l’entrepôt où Jonas m’attendait. Ce lieu était notre quartier général, un bâtiment discret en périphérie de la ville, que seuls les membres de notre gang connaissaient. En chemin, je passais en revue les moments marquants de ma rencontre avec Espoir.
Quand j’arrivai, Jonas était déjà là, assis sur un fauteuil en cuir élimé, un cigare entre les doigts. Il releva la tête dès que j’entrai.
— "Ah, Nina, ma meilleure recrue," dit-il en souriant. "Alors, raconte-moi. Comment ça s’est passé avec notre cher Espoir ?"
Je m’assis face à lui, croisant les jambes avec désinvolture.
— "Plutôt bien," répondis-je avec un sourire satisfait. "Je l’ai croisé au club comme prévu. Il était seul, pensif, comme tu l’avais dit. J’ai joué le jeu. Quelques regards, des mots bien choisis, et il a mordu à l’hameçon."
Jonas exhala une longue bouffée de fumée, ses yeux plissés de satisfaction.
— "Il t’a remarqué, alors ?"
— "Oh, il m’a plus que remarqué," dis-je en riant légèrement. "On a même quitté le club ensemble. Il voulait me connaître, me comprendre. C’est un homme intrigué, et j’ai réussi à piquer sa curiosité."
Jonas hocha la tête, son sourire s’élargissant.
— "Bien. Très bien. C’est exactement ce qu’on voulait. Et après ? Il t’a proposé quelque chose ?"
— "Pas encore," répondis-je en inclinant légèrement la tête. "Il m’observe. Il essaie de me cerner. Mais il est clairement intéressé. C’est une question de temps avant qu’il ne m’ouvre la porte de sa vie."
Jonas posa son cigare dans un cendrier et se pencha légèrement en avant.
— "Écoute, Nina, tu fais un excellent boulot jusqu’ici. Mais je veux que tu te rappelles une chose essentielle."
Il marqua une pause, son regard soudain plus intense.
— "Ne te laisse pas distraire par son charme ou ses promesses. Espoir est un homme dangereux, et il ne faut pas que tu perdes de vue notre objectif. Cette mission n’est pas une question de sentiments, c’est une question de pouvoir et d’argent."
Je hochai la tête, consciente de la gravité de ses paroles.
— "Je sais, Jonas. Je ne suis pas ici pour m’attacher. Je suis ici pour infiltrer, pour lui soutirer des informations et pour vider ses comptes. Rien de plus."
— "Exactement," dit-il en se redressant. "Et n’oublie pas : Espoir est intelligent. Il ne se laissera pas avoir facilement. Tu dois rester sur tes gardes et jouer la comédie à la perfection."
Je lui souris, bien que ses mots me laissent un léger goût amer.
— "Ne t’inquiète pas pour moi. Je maîtrise la situation."
Jonas me fixa un moment, comme pour évaluer si j’étais aussi confiante que je le prétendais, puis il reprit son cigare.
— "Très bien. Alors, continue sur cette lancée. Fais en sorte qu’il tombe sous ton charme. Une fois qu’il te fera suffisamment confiance, tu sauras quoi faire."
— "Bien reçu," répondis-je en me levant.
Alors que je sortais de l’entrepôt, une pensée fugace me traversa l’esprit. Espoir était bien différent des autres hommes que j’avais manipulés. Il était charismatique, imprévisible, et quelque chose chez lui semblait presque… désarmant.
Mais je secouai la tête pour chasser cette idée. Il n’était qu’un autre pion sur mon échiquier. Du moins, c’était ce que je devais continuer à croire.
LE POINT DE VUE D'ESPOIR
Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire depuis que je l’avais quittée. Cette femme… Nina. Une vraie énigme. Belle à couper le souffle, élégante et pleine de mystère. Son sourire me hantait, et son regard semblait avoir percé mes défenses d’un simple battement de cils.
Assis dans mon bureau, je me repassais mentalement notre rencontre. La façon dont elle avait ri, un rire sincère, contagieux. La manière subtile dont elle posait ses questions, chaque mot calculé, mais pas trop. Elle m’avait intrigué, et rares étaient ceux qui y parvenaient.
Sans hésiter, j’attrapai mon téléphone et composai son numéro.
— « Allô ? » Sa voix, douce et légèrement enjouée, me fit sourire.
— « Nina, c’est Espoir. J’espère que je ne te dérange pas. »
— « Pas du tout, Espoir. Que puis-je faire pour toi ? »
— « Je voulais te proposer de m’accompagner à une soirée privée demain soir. Rien de trop formel, mais ce serait agréable de te revoir. »
Il y eut une courte pause avant qu’elle ne réponde, et pendant ce silence, je retins mon souffle.
— « D’accord, j’accepte avec plaisir. »
Je raccrochai, un sourire satisfait sur les lèvres. Demain, je découvrirais davantage qui était cette femme captivante.
LE POINT DE VUE de Nina
Je raccrochai le téléphone et regardai mon reflet dans le miroir. Espoir venait de m’inviter à une soirée privée. Mon plan se déroulait à merveille. Chaque étape était calculée, chaque mot que je prononçais avec lui était soigneusement pesé.
Mais pourquoi avais-je ressenti ce petit pincement en acceptant ? Peut-être parce que je savais que, dans cette mission, il n’y avait pas de place pour les sentiments.
(...)
Je me regardai une dernière fois dans le miroir avant de sortir. Ce soir, tout devait être parfait. Espoir m’avait invitée à une soirée privée, et je savais que c’était une chance précieuse pour me rapprocher de lui. Mon plan devait se dérouler sans accroc. Je portais une robe rouge moulante, simple mais élégante, qui mettait en valeur mes courbes, et des talons qui me donnaient l’assurance nécessaire pour affronter ce monde où la séduction était mon arme la plus puissante.
Quand j’entrai dans le club privé, les lumières tamisées et la musique douce créaient une atmosphère intime et sophistiquée. Espoir était déjà là, vêtu d’un costume noir qui le rendait encore plus imposant. Son regard croisa le mien, et je vis un éclair de surprise et d’admiration dans ses yeux.
Il se leva pour m’accueillir, un sourire charmeur sur les lèvres.
— « Tu es magnifique, » dit-il, ses yeux ne quittant pas mon visage.
Je lui rendis son sourire, inclinant légèrement la tête.
— « Merci, Espoir. Tu es plutôt élégant toi aussi. Ce costume te va parfaitement. »
Il me tendit la main pour m’installer à sa table, et je sentis sa chaleur lorsque nos doigts se touchèrent brièvement.
— « Alors, qu’as-tu pensé de notre première rencontre ? » demanda-t-il, un brin de malice dans la voix.
Je pris un instant pour répondre, jouant avec mon verre d’eau.
— « Intéressante, » répondis-je finalement. « Tu as su capter mon attention, ce qui n’arrive pas souvent. »
Il éclata de rire, un rire grave et chaleureux qui semblait remplir tout l’espace.
— « Je pourrais dire la même chose de toi. Tu es… différente des autres femmes que je rencontre. »
Je haussai un sourcil, feignant l’indifférence.
— « Différente ? En bien ou en mal ? »
— « En bien, évidemment, » répondit-il immédiatement. « Tu as une façon d’être naturelle, mais en même temps, tu sembles cacher beaucoup de mystères. »
Je souris, intérieurement satisfaite. Il mordait à l’hameçon.
---
Nous passâmes un long moment à discuter, les sujets oscillant entre légèreté et profondeur. Espoir avait une voix captivante, et il savait maintenir une conversation fluide. Mais ce qui m’impressionnait le plus, c’était sa manière de m’écouter, comme si chaque mot que je disais avait une importance particulière.
— « Alors, que fais-tu dans la vie ? » me demanda-t-il, le regard curieux.
Je savais que cette question viendrait, et j’avais préparé ma réponse.
— « Rien de très passionnant, » répondis-je en haussant les épaules. « Je fais un peu de tout, quelques contrats ici et là. Rien de stable. »
Il hocha la tête, son expression indéchiffrable.
— « Une femme polyvalente, j’aime ça, » dit-il avec un sourire en coin.
Je ris doucement, jouant avec une mèche de mes cheveux.
— « Et toi ? Tu m’as dit que tu étais dans les affaires. Quel genre d’affaires ? »
Il sembla hésiter un instant, mais finit par répondre :
— « Disons simplement que je dirige plusieurs entreprises… certaines légales, d’autres un peu moins. »
Je feignis un rire léger, comme si je trouvais ça amusant, mais intérieurement, je notai chaque mot.
— « Je vois, » dis-je en croisant les jambes lentement, attirant son regard. « Alors, tu es un homme dangereux. »
— « Seulement pour ceux qui le méritent, » répondit-il en me fixant intensément.
Cette réponse, bien que simple, m’envoya un frisson dans le dos. Il y avait une sincérité brutale dans ses mots qui me rappela que, derrière ce sourire charmeur, se cachait un homme redoutable.
À un moment donné, la musique changea pour une mélodie plus douce. Espoir tendit la main vers moi.
— « Une danse ? »
J’hésitai une fraction de seconde avant d’accepter. Nous nous levâmes, et il m’entraîna sur la piste de danse. Ses mains se posèrent doucement sur ma taille, et je sentis sa chaleur à travers le tissu de ma robe.
— « Tu es une excellente danseuse, » murmura-t-il près de mon oreille.
— « Tu n’es pas si mal non plus, » répondis-je en souriant.
Il rit doucement, et nous continuâmes à danser en silence, le monde semblant s’effacer autour de nous. Je sentais son regard sur moi, ses doigts se resserrant légèrement sur ma taille, comme s’il voulait s’assurer que ce moment était réel.
Plus tard, alors que la soirée touchait à sa fin, Espoir me surprit avec une proposition inattendue.
— « Viens, je veux te présenter à ma sœur et à mon frère. »
Je fus prise au dépourvu, mais je ne pouvais pas refuser. C’était une opportunité d’en apprendre plus sur lui et son entourage.
Nous arrivâmes dans une grande maison au décor luxueux. Sa sœur Anita nous accueillit en premier, un sourire radieux sur le visage.
— « Espoir, tu es enfin là ! » dit-elle avant de poser les yeux sur moi. « Et qui est cette charmante jeune femme ? »
— « Anita, voici Nina, » répondit-il.
Anita me tendit la main, son sourire s’élargissant.
— « Nina, c’est un plaisir de te rencontrer. Espoir ne ramène jamais personne ici. Tu dois être spéciale. »
Je répondis par un sourire poli.
— « C’est gentil, Anita. Espoir m’a beaucoup parlé de toi. »
Anita jeta un regard en coin à son frère.
— « Oh vraiment ? Tu parles de moi maintenant, Espoir ? » dit-elle en riant.
Espoir secoua la tête, légèrement embarrassé.
— « Ne commence pas, Anita. Ce n’est rien de sérieux pour le moment. »
Mais Anita ne semblait pas convaincue.
— « Bien sûr, bien sûr. Mais je vois que tu tiens déjà beaucoup à elle, » dit-elle avec un clin d’œil.
Hector, qui était resté silencieux jusque-là, se contenta d’un hochement de tête en guise de salutation.
Cette soirée m’avait donné un aperçu précieux d’Espoir et de son monde. Plus je passais de temps avec lui, plus je réalisais à quel point il était différent des autres hommes que j’avais manipulés. Et cela me troublait plus que je ne voulais l’admettre..
Chapitre 8: Une Confession qui Trouble LE POINT DE VUE DE Nina Cela faisait maintenant un mois que je travaillais à me rapprocher d’Espoir. Plus le temps passait, plus je m’enfonçais dans un bourbier émotionnel. Ce soir-là, il avait insisté pour que je le rejoigne dans un endroit qu’il appelait son sanctuaire : un jardin privé, discret, derrière l’un de ses clubs. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais accepté. Espoir était assis sur un banc en pierre, l’air pensif, les coudes posés sur ses genoux. Son costume impeccable contrastait avec l’air vulnérable qui émanait de lui. — Tu sais, Nina, tout le monde pense que ma vie est parfaite, commença-t-il, sans même lever les yeux vers moi. Je m’assis à côté de lui, intriguée. — L’argent, le pouvoir, les femmes… Tout ça, c’est censé être un rêve, non ? Il tourna enfin la tête vers moi. Dans ses yeux, je vis une fatigue que je n’attendais pas chez un homme comme lui. — Mais toi, tu ne le vois pas comme ça, fis-je, avec un sour
Chapitre : 9 Le Poids de la Trahison LE POINT DE VUE DE Nina Assise sur le bord de mon lit, je fixais mon téléphone. La conversation que j’avais entendue entre Espoir et son bras droit résonnait encore dans ma tête. Une cargaison d’ar*mes, trois cents fu*sils d’as*saut, des caisses de munit*ions… Tout ça était de l’or entre les mains de Jonas. Mais quelque chose en moi hésitait. Espoir n’était pas comme les autres cibles que j’avais manipulées par le passé. Lui, il avait ce regard… Ce mélange de force et de vulnérabilité qui me troublait plus que je ne voulais l’admettre. Mais je savais que Jonas ne tolérerait aucune faiblesse de ma part. Je pris une profonde inspiration et décrochai mon téléphone. — Jonas ? murmurai-je, la gorge serrée. — Nina ! Enfin des nouvelles ! Alors, dis-moi, t’as quelque chose ? Je fermai les yeux un instant, essayant de calmer le tumulte de mes pensées. C’est juste un job, me rappelai-je. Rien de plus. — Oui, répondis-je finalement. Espoir
Chapitre 10 : Le braquageLe retour semblait tranquille, trop tranquille. La transaction était bouclée, et mes hommes se détendaient légèrement. Je jetais un dernier coup d'œil à travers les vitres teintées, observant les rues sombres, éclairées çà et là par des lampadaires défaillants. Malik, assis à ma droite, jouait avec la radio, cherchant une station qui ne diffusait pas que des grésillements. Alex, à l’avant, discutait à voix basse avec le chauffeur. Moi, j’étais pensif, calculant déjà les prochaines étapes de notre distribution. Soudain, un véhicule surgit de nulle part, bloquant la route devant nous. Deux autres voitures vinrent s’immobiliser derrière, nous prenant en tenaille. — Merde ! grogna Alex en saisissant son ar*me. Avant même que nous puissions réagir, une dizaine d’hommes cag*oulés jaillirent des voitures, ar*mes levées, criant des ordres. — Sortez du véhicule, tout de suite ! hurla l’un d’eux. Je levai la main pour calmer mes hommes, leur signifiant de n
Chapitre 11: Une discussion avec l’un des hommes d’Espoir LE POINT DE VUE DE Nina Je me trouvais dans l’une des nombreuses pièces somptueuses de la villa d’Espoir. L’atmosphère était calme, mais je pouvais sentir l’activité qui bouillonnait en arrière-plan : des conversations discrètes, des pas pressés, le tintement des verres. Assise sur un fauteuil en velours, une coupe de vin à la main, j’attendais qu’Espoir termine une réunion avec ses associés. Mais ce n’est pas lui qui fit irruption dans la pièce. Un homme d’une trentaine d’années entra, vêtu d’un costume noir impeccablement taillé. Il portait une allure décontractée mais surveillait chaque recoin de la pièce, comme un fauve à l’affût. Son regard croisa le mien, et il hésita avant de me saluer. — Vous devez être Nina, dit-il, s’approchant avec un sourire calculé. Je suis Khalil. Je travaille pour Espoir. Je lui rendis son sourire, faussement naïve. — Oui, c’est bien moi. Espoir m’a parlé de vous… En bien, bien sûr.
Chapitre 12 : Le poids des secretsLE POINT DE VUE DE NINA Dans ma chambre, je faisais les cent pas. Mon cœur battait à tout rompre, et je n’arrivais pas à me calmer. Chaque pas semblait marquer un rythme frénétique qui résonnait dans ma tête. La trahison me pesait comme une enclume, et le souvenir de la colère d’Espoir n’arrangeait rien. J’avais tenté de me convaincre que tout irait bien, mais ses cris de tout à l’heure n’avaient fait qu’accentuer ma culpabilité. Je passai une main tremblante dans mes cheveux, tirant légèrement dessus pour relâcher la tension. Mon esprit était ailleurs, tellement loin que je n’entendis même pas la porte s’ouvrir. — Nina ? La voix d’Espoir me fit sursauter. Je me retournai brusquement et le vis dans l’encadrement de la porte. Il était là, ses lunettes de soleil à la main, le visage encore marqué par une tension palpable. Ses sourcils étaient froncés, mais son ton était calme, presque doux. — Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il en entrant, re
CHAPITRE 13: l'inquiétude D'AnitaLE POINT DE VUE D'ESPOIR J’étais assis à mon bureau, plongé dans des comptes et des papiers, encore frustré par l’affaire du braquage. Tout ce bazar me retournait la tête, mais je devais garder mon calme. C’est à ce moment-là que la porte s’est ouverte sans prévenir. Anita, ma sœur, a fait son entrée comme une tornade, habillée d’une élégance presque provocante, comme toujours. — Espoir, je viens chercher Nina. On a prévu une sortie entre filles, déclara-t-elle, les bras croisés. Je relevai la tête, fronçant légèrement les sourcils. Une course entre filles ? Pourquoi pas, mais je ne voyais pas l’intérêt. — Une course ? Nina ne m’a rien dit, répondis-je, posant mon stylo et me calant dans mon fauteuil en cuir. Anita s’approcha, un sourire malicieux au coin des lèvres. — Espoir, c’est entre filles, pas besoin que tu sois au courant de tout. Je n’aimais pas ce ton. Elle avait cette façon de me regarder, comme si elle jouait à me défier. Je
Chapitre 14 : la colère du mafieuxLE POINT DE d'Espoir : La colère grondait en moi comme un volcan prêt à exploser. Tout avait été minutieusement planifié, et pourtant, Jonas et son gang étaient parvenus à nous braquer. Il fallait que je sache comment cela avait pu arriver, et rapidement. Alors, quand mes hommes m’ont annoncé qu’ils avaient réussi à capturer un des sbires de Jonas, j’ai senti une lueur d’espoir dans ce chaos. Je suis descendu au sous-sol, là où l’on interroge nos "invités". L’atmosphère y était pesante, remplie d’odeurs de métal, de sueur et de peur. Les murs de béton brut reflétaient le faible éclairage d’une lampe suspendue, qui oscillait légèrement. — Patron, il n’a rien dit jusqu’à présent, m’informa Samuel, l’un de mes hommes les plus fiables. Le captif était là, attaché à une chaise. Son visage était en sang, une coupure profonde sur son arcade laissait perler un filet rouge qui glissait jusqu’à sa mâchoire. Malgré son état, il avait le regard farouche,
Chapitre 15: Le bateau de l'héritage LE POINT DE VUE d'Espoir J’étais dans mon bureau, les papiers de la journée éparpillés devant moi, mais mon esprit ailleurs. J’avais pris une décision importante : ce soir, j’allais emmener Nina sur le bateau. Ce n’était pas n’importe quel endroit pour moi, c’était un symbole, un héritage, un fragment de mon père et de tout ce que je voulais préserver. Je me levai d’un bond, pris ma veste et sortis à la recherche de Nina. Je la trouvai dans le salon, tranquillement assise sur le canapé, un magazine entre les mains. — Nina, ce soir, nous ne resterons pas ici. J’ai une surprise pour toi. Prépare-toi, on part dans une heure, lui dis-je, un sourire mystérieux sur les lèvres. Elle leva les yeux vers moi, intriguée. — Une surprise ? Où est-ce que tu m’emmènes ? — Tu verras bien. Fais-moi confiance. Mets quelque chose de joli, mais confortable. Elle hocha la tête, son sourire légèrement taquin. — Très bien, monsieur le mystérieux. Je vai
Chapitre 30: une piqûre de rappelLe point de vue de Nina Clara et moi flânions dans les rayons d’un magasin chic du centre-ville, à la recherche de quelques articles pour la maison. J’aimais ces moments légers avec elle. Clara avait cette capacité de me faire oublier, ne serait-ce qu’un instant, le chaos de ma double vie. — Clara : « Alors, tu penses quoi de ces rideaux ? Trop flashy ou juste assez ? » Elle tenait une paire de rideaux d’un rouge éclatant. Je ne pus m’empêcher de rire. — Nina :« Clara, on dirait que tu veux transformer ton salon en boîte de nuit. » Elle me lança un regard faussement vexé avant d’éclater de rire. — Clara : « Au moins, ce serait original ! Mais tu as raison. Peut-être qu’un beige serait mieux. Tu sais, élégant et passe-partout, comme toi. » Je secouai la tête, amusée. — *Nina : « Passe-partout ? Je vais le prendre comme un compliment. » Nous continuâmes à discuter de tout et de rien, riant à chaque commentaire sarcastique de Clara, lor
Chapitre 29: Liam a la maternelle Le point de vue d’Espoir Je fixais Liam qui jouait innocemment avec ses jouets dans le salon. Son rire résonnait dans toute la maison, et je sentais une chaleur étrange envahir ma poitrine. Ce gamin, mon fils, méritait le meilleur. Et c’est pourquoi j’avais décidé qu’il était temps qu’il commence la maternelle dans une école digne de ce nom. Je rejoignis Nina dans la cuisine, où elle préparait un repas pour nous. Elle semblait concentrée, mais elle leva les yeux vers moi dès que j’entrai. — Espoir : « Nina, il faut qu’on parle de Liam. » Elle fronça légèrement les sourcils avant de sourire doucement. — Nina :« Qu’est-ce qu’il a fait cette fois ? Il a encore essayé de grimper sur le canapé pour atteindre la télécommande ? » — Espoir : « Non, rien de tout ça. Je pense qu’il est temps qu’il aille à l’école. Je veux l’inscrire dans une école privée, la meilleure de la ville. » Elle posa la cuillère en bois qu’elle tenait et s’essuya les ma
Chapitre 28: l'amourLE POINT DE d'Espoir Je me passai une main sur le front en jetant un coup d’œil à Nina, assise sur le hamac face à moi. Moi, j’étais là, les jambes croisées sur le lit, toujours un peu dans le brouillard. — « C’est étrange, » dis-je, brisant le silence. « Je n’ai même pas la gueule de bois. » Je me levai et traversai la pièce pour aller me servir un verre d’eau sur la table. Les dernières heures s’étaient écoulées dans des conversations tranquilles, aucune envie de dormir ni pour elle ni pour moi. — « Je t’ai donné des analgésiques, » répondit Nina en soupirant, son regard glissant vers moi avec une pointe de douceur. Je plissai les yeux, détaillant son visage illuminé par la lumière tamisée. Elle prenait soin de moi, et cela touchait une corde sensible en moi, celle que je cachais habituellement sous une carapace d’acier. — « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » murmurai-je, avançant vers elle. À mesure que je me rapprochais, je vis son corps se raidi
Chapitre 27: Je suis là Espoir. Ce jour-là, je me suis sentie invisible. Espoir, qui d’habitude était chaleureux et attentif, m’évitait comme si j’étais devenue une étrangère dans sa vie. Pas un regard, pas un mot gentil. Chaque fois que je tentais de lui parler, il se contentait de répondre froidement, avec des phrases courtes et sans émotion, comme si j’avais commis une faute que je ne comprenais pas. Cela me rendait folle. Chaque interaction me glaçait le cœur, et l’angoisse ne cessait de monter. Qu’avait-il appris ? Avait-il entendu ma conversation avec Jonas ? Je revoyais sans cesse dans ma tête les moindres détails de la veille, cherchant un indice, une erreur qui aurait pu tout compromettre. Mais rien. Le pire, c’était l’incertitude. Espoir n’était pas du genre à faire les choses à moitié ; s’il savait quoi que ce soit, il aurait réagi avec la même intensité qu’il met dans tout ce qu’il fait. Mais là, son silence me tuait à petit feu. Dans l’après-midi, je l’ai trouvé as
Chapitre 26: le dîner LE POINT DE VUE D'Espoir La soirée avait pris une tournure inattendue. Ce dîner en famille, organisé pour célébrer l’arrivée de Liam, n’était pas quelque chose auquel je m’étais préparée. Mais, en voyant Espoir proposer que tout le monde participe à la cuisine, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire intérieurement. Je n’aurais jamais cru que cet homme, que j’avais appris à connaître comme un chef implacable et parfois distant, pouvait s’impliquer dans quelque chose d’aussi simple et chaleureux. Dans la cuisine, l’ambiance était légère et pleine de vie. Clara, toujours aussi enthousiaste, fredonnait une chanson tout en découpant des légumes, jetant de temps en temps un regard amusé à Liam. Mon fils, assis sur un tabouret, essayait tant bien que mal de remuer une pâte à gâteau, mais ses petites mains maladroites faisaient voler de la farine partout. — Liam, fais attention ! Tu vas en mettre partout ! s’est écriée Clara en riant, alors qu’un nuage blanc atterris
Chapitre 25: adorable petit LE POINT DE VUE D'Espoir Dès que mon regard s’est posé sur le petit Liam, j’ai su que cet enfant aurait une place particulière dans ma vie. Il était là, tenant timidement la main de Nina, avec son petit sac à dos, et un sourire éclatant qui trahissait son excitation malgré sa timidité. Sans réfléchir, je me suis avancé vers lui. — « Salut, jeune homme ! »dis-je en le soulevant avec facilité. Il éclata de rire, surpris mais visiblement ravi. — « Je m’appelle Liam ! » répondit-il avec assurance, ses grands yeux fixant les miens. — « Liam, hein ? Un très joli prénom. Ta maman m’a beaucoup parlé de toi. Elle est très fière de son petit garçon. »Il baissa légèrement la tête, rouge de plaisir, tandis que je le posais doucement sur le sol. Pendant ce temps, derrière nous, j’entendais Clara chuchoter à Nina : — « Mais pourquoi tu ne m’as pas dit qu’il était si beau, ton Espoir ? Franchement, Nina, tu exagères ! » Je fis mine de ne rien entendre, mais un
Chapitre 24: Liam chez Espoir Moretie LE POINT DE VUE DE Nina Je m'étais rendue chez Clara, encore troublée par la proposition d’Espoir. J'avais besoin de lui parler, de mettre de l'ordre dans mes pensées. Assise dans son petit salon, je lui exposai la situation avec une voix hésitante : — « Espoir veut que j’amène Liam vivre avec moi... chez lui. Il veut qu’on habite ensemble. »Clara, qui était en train de replier une couverture, s’arrêta net. Ses yeux s’illuminèrent, et un large sourire éclata sur son visage. — « Quoi ?! Mais c’est génial, Nina ! Tu te rends compte ? Toi et Liam dans ce grand palais, entourés de luxe, protégés par le puissant Espoir Moretti ? C’est un rêve ! » Elle se mit à sautiller sur place, ses mains battant légèrement l’air comme si elle venait de recevoir la meilleure nouvelle de sa vie. J’étais pétrifiée par son enthousiasme. — « Clara… pourquoi tu es si excitée ? » demandai-je en fronçant les sourcils. Elle s’arrêta, posant ses mains sur ses han
Chapitre 23: Visite d’Hector LE POINT DE VUE d’Espoir Assis dans mon salon, je feuilletais un dossier tout en sirotant un café noir. La journée avait été longue, et les responsabilités ne faisaient que s’accumuler. Mais dans ce monde, on ne peut jamais se permettre de relâcher la pression, pas quand on dirige un empire comme le mien. Alors que je plongeais dans les chiffres, la porte s’ouvrit. Hector entra, comme à son habitude, avec cette prestance naturelle qui lui est propre. Toujours impeccablement habillé, toujours sûr de lui. Il portait un costume bleu nuit parfaitement ajusté, assorti d’une cravate sobre mais élégante. Un vrai modèle pour les magazines de mode. — « Alors, le roi de la mafia, on bosse dur ? » lança-t-il avec un sourire en coin. Je relevai les yeux, un sourire amusé naissant sur mes lèvres. — « Toujours, petit frère. »Je me levai pour l’accueillir. On se serra la main, une poignée ferme, suivie d’une accolade rapide. Une tape sur son épaule, un geste q
Chapitre 22: le réveil de Nina LE POINT DE VUE D'Espoir Lorsque j'entrai dans ma chambre, un spectacle inattendu m'accueillit. Nina était là, étendue sur mon lit, profondément endormie. La lumière tamisée de la pièce caressait délicatement son visage, révélant chaque contour de sa beauté. Elle avait l’air paisible, comme si aucun souci du monde ne pouvait la troubler. Je m’approchai lentement, évitant tout bruit qui pourrait la réveiller. Ses cheveux s’éparpillaient sur l’oreiller, et sa respiration régulière ajoutait une certaine sérénité à l’atmosphère. Je m’adossai contre la porte pendant un instant, mes yeux rivés sur elle. Une chaleur étrange montait en moi, un mélange de tendresse et d’envie. Je m’approchai davantage, me permettant de m’imprégner de chaque détail : la courbe de ses lèvres, la façon dont sa poitrine se soulevait légèrement à chaque souffle, l’éclat de sa peau sous la lumière. "Comment une femme peut-elle être aussi belle sans le moindre effort ?", pensai-