Chapitre : 9 Le Poids de la Trahison LE POINT DE VUE DE Nina Assise sur le bord de mon lit, je fixais mon téléphone. La conversation que j’avais entendue entre Espoir et son bras droit résonnait encore dans ma tête. Une cargaison d’ar*mes, trois cents fu*sils d’as*saut, des caisses de munit*ions… Tout ça était de l’or entre les mains de Jonas. Mais quelque chose en moi hésitait. Espoir n’était pas comme les autres cibles que j’avais manipulées par le passé. Lui, il avait ce regard… Ce mélange de force et de vulnérabilité qui me troublait plus que je ne voulais l’admettre. Mais je savais que Jonas ne tolérerait aucune faiblesse de ma part. Je pris une profonde inspiration et décrochai mon téléphone. — Jonas ? murmurai-je, la gorge serrée. — Nina ! Enfin des nouvelles ! Alors, dis-moi, t’as quelque chose ? Je fermai les yeux un instant, essayant de calmer le tumulte de mes pensées. C’est juste un job, me rappelai-je. Rien de plus. — Oui, répondis-je finalement. Espoir
Chapitre 10 : Le braquageLe retour semblait tranquille, trop tranquille. La transaction était bouclée, et mes hommes se détendaient légèrement. Je jetais un dernier coup d'œil à travers les vitres teintées, observant les rues sombres, éclairées çà et là par des lampadaires défaillants. Malik, assis à ma droite, jouait avec la radio, cherchant une station qui ne diffusait pas que des grésillements. Alex, à l’avant, discutait à voix basse avec le chauffeur. Moi, j’étais pensif, calculant déjà les prochaines étapes de notre distribution. Soudain, un véhicule surgit de nulle part, bloquant la route devant nous. Deux autres voitures vinrent s’immobiliser derrière, nous prenant en tenaille. — Merde ! grogna Alex en saisissant son ar*me. Avant même que nous puissions réagir, une dizaine d’hommes cag*oulés jaillirent des voitures, ar*mes levées, criant des ordres. — Sortez du véhicule, tout de suite ! hurla l’un d’eux. Je levai la main pour calmer mes hommes, leur signifiant de n
Chapitre 11: Une discussion avec l’un des hommes d’Espoir LE POINT DE VUE DE Nina Je me trouvais dans l’une des nombreuses pièces somptueuses de la villa d’Espoir. L’atmosphère était calme, mais je pouvais sentir l’activité qui bouillonnait en arrière-plan : des conversations discrètes, des pas pressés, le tintement des verres. Assise sur un fauteuil en velours, une coupe de vin à la main, j’attendais qu’Espoir termine une réunion avec ses associés. Mais ce n’est pas lui qui fit irruption dans la pièce. Un homme d’une trentaine d’années entra, vêtu d’un costume noir impeccablement taillé. Il portait une allure décontractée mais surveillait chaque recoin de la pièce, comme un fauve à l’affût. Son regard croisa le mien, et il hésita avant de me saluer. — Vous devez être Nina, dit-il, s’approchant avec un sourire calculé. Je suis Khalil. Je travaille pour Espoir. Je lui rendis son sourire, faussement naïve. — Oui, c’est bien moi. Espoir m’a parlé de vous… En bien, bien sûr.
Chapitre 12 : Le poids des secretsLE POINT DE VUE DE NINA Dans ma chambre, je faisais les cent pas. Mon cœur battait à tout rompre, et je n’arrivais pas à me calmer. Chaque pas semblait marquer un rythme frénétique qui résonnait dans ma tête. La trahison me pesait comme une enclume, et le souvenir de la colère d’Espoir n’arrangeait rien. J’avais tenté de me convaincre que tout irait bien, mais ses cris de tout à l’heure n’avaient fait qu’accentuer ma culpabilité. Je passai une main tremblante dans mes cheveux, tirant légèrement dessus pour relâcher la tension. Mon esprit était ailleurs, tellement loin que je n’entendis même pas la porte s’ouvrir. — Nina ? La voix d’Espoir me fit sursauter. Je me retournai brusquement et le vis dans l’encadrement de la porte. Il était là, ses lunettes de soleil à la main, le visage encore marqué par une tension palpable. Ses sourcils étaient froncés, mais son ton était calme, presque doux. — Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il en entrant, re
CHAPITRE 13: l'inquiétude D'AnitaLE POINT DE VUE D'ESPOIR J’étais assis à mon bureau, plongé dans des comptes et des papiers, encore frustré par l’affaire du braquage. Tout ce bazar me retournait la tête, mais je devais garder mon calme. C’est à ce moment-là que la porte s’est ouverte sans prévenir. Anita, ma sœur, a fait son entrée comme une tornade, habillée d’une élégance presque provocante, comme toujours. — Espoir, je viens chercher Nina. On a prévu une sortie entre filles, déclara-t-elle, les bras croisés. Je relevai la tête, fronçant légèrement les sourcils. Une course entre filles ? Pourquoi pas, mais je ne voyais pas l’intérêt. — Une course ? Nina ne m’a rien dit, répondis-je, posant mon stylo et me calant dans mon fauteuil en cuir. Anita s’approcha, un sourire malicieux au coin des lèvres. — Espoir, c’est entre filles, pas besoin que tu sois au courant de tout. Je n’aimais pas ce ton. Elle avait cette façon de me regarder, comme si elle jouait à me défier. Je
Chapitre 14 : la colère du mafieuxLE POINT DE d'Espoir : La colère grondait en moi comme un volcan prêt à exploser. Tout avait été minutieusement planifié, et pourtant, Jonas et son gang étaient parvenus à nous braquer. Il fallait que je sache comment cela avait pu arriver, et rapidement. Alors, quand mes hommes m’ont annoncé qu’ils avaient réussi à capturer un des sbires de Jonas, j’ai senti une lueur d’espoir dans ce chaos. Je suis descendu au sous-sol, là où l’on interroge nos "invités". L’atmosphère y était pesante, remplie d’odeurs de métal, de sueur et de peur. Les murs de béton brut reflétaient le faible éclairage d’une lampe suspendue, qui oscillait légèrement. — Patron, il n’a rien dit jusqu’à présent, m’informa Samuel, l’un de mes hommes les plus fiables. Le captif était là, attaché à une chaise. Son visage était en sang, une coupure profonde sur son arcade laissait perler un filet rouge qui glissait jusqu’à sa mâchoire. Malgré son état, il avait le regard farouche,
Chapitre 15: Le bateau de l'héritage LE POINT DE VUE d'Espoir J’étais dans mon bureau, les papiers de la journée éparpillés devant moi, mais mon esprit ailleurs. J’avais pris une décision importante : ce soir, j’allais emmener Nina sur le bateau. Ce n’était pas n’importe quel endroit pour moi, c’était un symbole, un héritage, un fragment de mon père et de tout ce que je voulais préserver. Je me levai d’un bond, pris ma veste et sortis à la recherche de Nina. Je la trouvai dans le salon, tranquillement assise sur le canapé, un magazine entre les mains. — Nina, ce soir, nous ne resterons pas ici. J’ai une surprise pour toi. Prépare-toi, on part dans une heure, lui dis-je, un sourire mystérieux sur les lèvres. Elle leva les yeux vers moi, intriguée. — Une surprise ? Où est-ce que tu m’emmènes ? — Tu verras bien. Fais-moi confiance. Mets quelque chose de joli, mais confortable. Elle hocha la tête, son sourire légèrement taquin. — Très bien, monsieur le mystérieux. Je vai
Chapitre 16: Espoir avec ses sentimentsLE POINT DE VUE DE Nina Nous étions installés dans un salon confortable du bateau, les rideaux de soie blanche dansant doucement sous la brise marine. Une table basse en verre séparait nos fauteuils, mais Espoir s’était penché en avant, les coudes sur ses genoux, le regard fixé sur moi. Je sentais une certaine tension dans l’air, mais elle n’avait rien de menaçant. Plutôt une sorte de curiosité intense, presque désarmante. — Alors, Nina, dis-moi, comment étaient tes ex ? demanda-t-il avec un sourire en coin, ses yeux brillants d’une lueur malicieuse. Je laissai échapper un rire nerveux et détournai les yeux un instant. La question me prenait au dépourvu. — Pourquoi cette soudaine curiosité ? demandai-je, en essayant de masquer mon trouble. Espoir haussa les épaules avec une nonchalance feinte, mais ses mains jointes trahissaient une légère nervosité. — Disons que j’ai envie de te connaître vraiment. Je veux tout savoir de toi, Nina. P
Chapitre 53: c'est elle la tope LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe fixais l'homme, le revolver encore dans ma main. Son visage ruisselait de sueur, et son regard fuyait le mien. Mais moi, je ne voyais que la vérité qui allait sortir de sa bouche. Une vérité que je n’étais pas prêt à entendre. — Alors, parle, dis-je d'une voix froide et maîtrisée, bien que mon cœur battait à tout rompre. Qui est-ce ? L'homme respira profondément, visiblement résigné. — Elle… c’est une femme, dit-il, la gorge sèche. Une belle femme… peau caramel, cheveux noirs longs… toujours bien habillée, élégante. Je sentis une tension familière monter en moi. Une femme ? Non, ça ne pouvait pas être elle. — Continue, ordonnai-je, les mâchoires serrées. — Elle a des yeux profonds, charmeurs… une voix douce, mais elle est dangereuse. Elle travaille pour Jonas. Je serrai les poings, mon souffle devenant plus lourd. — Un nom, dis-je en me penchant vers lui. Donne-moi son nom ! L'homme hésita un instant, regar
Chapitre 52 : la capture La nuit tombait doucement sur la ville, et les rues devenaient de plus en plus désertes. Les phares du SUV noir des hommes d’Espoir illuminaient la route devant eux. Ils revenaient d’une mission de routine en ville lorsqu’ils aperçurent une silhouette familière, un visage qui ne pouvait pas passer inaperçu. — C’est pas lui, là ? murmura l’un des hommes à l’avant, son regard fixant un homme qui marchait le long du trottoir. Le bras droit d’Espoir, assis à l’arrière, se redressa légèrement. Il plissa les yeux, observant l’homme en question à travers la vitre teintée. — Si, c’est bien lui, répondit-il calmement. Cet enfoiré travaille pour Jonas. Il esquissa un sourire glacial, puis se tourna vers le chauffeur. — Ralentis. On va le choper. Le SUV freina légèrement, glissant presque silencieusement le long du trottoir. L’homme de Jonas ne sembla pas remarquer qu’il était suivi. Il avançait tranquillement, sa capuche relevée, les mains dans les poches.
Chapitre 51 : l'échange LE POINT DE VUE DE NINA Je venais à peine de me calmer après ma discussion avec Clara, encore secouée par les nausées, lorsque mon téléphone vibra sur la table de chevet. En voyant le nom de Jonas s’afficher, mon cœur se serra. Je savais que cet appel n’annonçait rien de bon. Je pris une profonde inspiration et décrochai. — Allô ? fis-je d’une voix hésitante. Jonas, toujours aussi direct, ne perdit pas de temps avec les politesses. — Le prototype de ta bague est prêt. Je vais envoyer quelqu’un pour l’échanger contre l’original. Assure-toi que tout se passe bien. Ces mots tombèrent comme une enclume sur ma poitrine. J’avais espéré, peut-être naïvement, qu’il avait oublié cette idée insensée. Mais non. Il était déterminé. Je restai silencieuse, incapable de parler. Mon souffle s’accéléra, mes mains tremblaient, et mes yeux se remplirent de larmes. — Nina, tu m’écoutes ? insista Jonas, son ton tranchant. Je fermai les yeux, retenant un sanglot, e
Chapitre 50 : Des nausées inhabituelles LE POINT DE VUE DE NINA Je me retrouvais seule dans ma chambre avec Clara, une tasse de thé chaud entre les mains. Clara était assise sur le lit, en train de feuilleter distraitement un magazine, tandis que je jouais avec ma bague de fiançailles. — Alors, raconte-moi, Nina, dit Clara avec un sourire malicieux. Comment tu vois le mariage ? La fête, les invités, ta robe ? J’espère que tu prépares quelque chose de grandiose ! Son enthousiasme me fit sourire malgré moi. — Oh, je ne sais pas encore, répondis-je en haussant les épaules. Espoir et moi n’avons pas vraiment discuté des détails. Clara posa le magazine et se tourna complètement vers moi, son regard pétillant de curiosité. — Tu plaisantes ? C’est ton mariage, Nina ! Tu ne veux pas une grande fête avec des fleurs partout, une robe magnifique et une soirée qui dure jusqu’à l’aube ? Je ris doucement, mais mon sourire s’effaça rapidement. Mon regard se posa de nouveau sur ma bague
Chapitre 49: Je sors avec Clara LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe discutais avec Hector dans mon bureau, une tasse de café à la main, et lui assis en face de moi avec ce sourire moqueur qu'il savait si bien afficher. Nous étions en plein débat sur les préparatifs du mariage, et comme toujours, il avait un avis sur tout. — Alors, frérot, tu as pensé à l’endroit ? demanda-t-il en s’adossant nonchalamment. Je réfléchissais encore. J’avais envisagé plusieurs options : une plage privée, un grand hôtel luxueux ou peut-être même un château en périphérie de la ville. — J’hésite entre une réception classique et quelque chose de plus… unique, dis-je. Tu sais que Nina aime les choses simples, mais je veux quand même que ce soit mémorable. Hector éclata de rire. — Simples ? Mon frère, tu te maries avec une femme magnifique, et tu veux que ce soit "simple" ? Si tu veux mon avis, il faut mettre le paquet. Invites des personnalités influentes, fais en sorte que tout le monde se souvienne de cet
Chapitre 48: La proposition de Jonas LE POINT DE VUE DE NINACe jour-là, je m'étais décidée à rendre visite à Jonas. Cela faisait un moment que je n’avais pas mis les pieds chez lui. L’idée de retourner là-bas me procurait un mélange étrange d’appréhension et de nostalgie. Je devais lui montrer que j’étais toujours en contrôle, que je n’avais pas oublié pourquoi j’étais là au départ. En arrivant devant sa maison, je remarquai que l’endroit avait changé. La façade semblait fraîchement repeinte, et de nouvelles plantes bordaient l’entrée. Jonas avait toujours ce goût pour le luxe ostentatoire. Je descendis de la voiture, pris une profonde inspiration, puis toquai à la porte. Quelques secondes plus tard, il apparut, vêtu de manière élégante comme toujours. — Nina ! s’exclama-t-il en souriant, ses bras ouverts comme s’il m’accueillait chez moi. Cela fait une éternité. — Oui, ça fait un bail, répondis-je avec un sourire. Nous échangeâmes des salutations habituelles avant qu’il m
Chapitre 47: l'euphorie LE POINT DE VUE DE NINAJe suis montée à l’étage, la bague scintillant toujours à mon doigt, incapable de contenir ma joie. Je voulais que Clara soit la première à la voir. Je frappai doucement à sa porte, et avant même qu’elle ne réponde, je débordais déjà d’enthousiasme. — Clara ! Regarde ça ! m’écriai-je en entrant dans sa chambre. Elle leva les yeux de son livre, surprise, avant de voir mon doigt tendu vers elle. Ses yeux s’élargirent instantanément. — Oh mon Dieu, Nina ! cria-t-elle en sautant du lit. C’est une bague de fiançailles ? Je hochai la tête en souriant, et elle me saisit la main pour examiner la bague de plus près. — C’est magnifique, murmura-t-elle, presque envieuse. Et tellement gros… Espoir sait vraiment comment faire les choses en grand. — Oui, il a mis le paquet, dis-je en riant. Clara poussa un soupir rêveur, mais je pouvais lire dans ses yeux une pointe d’envie. — Tu as de la chance, Nina, dit-elle en caressant doucement
Chapitre 46: le grand jour d'Espoir Espoir se tenait dans la cuisine, l'odeur agréable du chocolat chaud flottant dans l'air. Il avait mis au point chaque détail de sa surprise pour Nina, et tout semblait enfin prêt. La bague de fiançailles reposait dans sa poche, un secret bien gardé jusqu'au moment où il pourrait enfin la révéler. Il avait réfléchi longuement à la façon dont il pourrait lui poser la question, et après avoir discuté avec Hector, il avait trouvé l'idée parfaite : un dîner romantique, simple mais plein de signification.Il avait décidé de préparer un soufflé au chocolat. Il avait fait l’aménagement nécessaire pour cacher la bague au centre du dessert, créant ainsi une surprise aussi douce et délicate que leur relation. Le soufflé, une fois sorti du four, était doré à la perfection. Espoir l’observa, un sourire aux lèvres, son cœur battant un peu plus vite à chaque minute qui passait. Il dressa la table avec soin : des bougies allumées, une lumière tamisée, une ambianc
Chapitre 45: un rappel à l'ordreLE POINT DE VUE DE NINAJ’étais dans ma chambre, blottie sous un plaid en laine douce, une tasse de thé chaud fumant sur la table de chevet. Mes doigts parcouraient les pages d’un roman captivant, "Au cœur du plaisir : L'escorte d'une nuit." Une histoire d’amour torride, pleine de secrets et de désirs inavoués. Ce livre me transportait loin de la réalité chaotique de ma vie. Je savourais chaque mot, chaque détail des personnages, comme si leur monde pouvait m’absorber et me libérer, ne serait-ce qu’un instant, de mes propres tourments.Le silence régnait dans la maison. Espoir était parti depuis des heures, probablement encore en train de régler une affaire liée à sa mafia. C’était une de ces rares soirées où j’avais un peu de répit pour moi-même. Et pour une fois, je pouvais oublier que j’avais deux hommes qui, d’une manière ou d’une autre, tiraient les ficelles de ma vie. Juste au moment où je me sentais totalement immergée dans mon livre, le vibre