Chapitre 23: Visite d’Hector LE POINT DE VUE d’Espoir Assis dans mon salon, je feuilletais un dossier tout en sirotant un café noir. La journée avait été longue, et les responsabilités ne faisaient que s’accumuler. Mais dans ce monde, on ne peut jamais se permettre de relâcher la pression, pas quand on dirige un empire comme le mien. Alors que je plongeais dans les chiffres, la porte s’ouvrit. Hector entra, comme à son habitude, avec cette prestance naturelle qui lui est propre. Toujours impeccablement habillé, toujours sûr de lui. Il portait un costume bleu nuit parfaitement ajusté, assorti d’une cravate sobre mais élégante. Un vrai modèle pour les magazines de mode. — « Alors, le roi de la mafia, on bosse dur ? » lança-t-il avec un sourire en coin. Je relevai les yeux, un sourire amusé naissant sur mes lèvres. — « Toujours, petit frère. »Je me levai pour l’accueillir. On se serra la main, une poignée ferme, suivie d’une accolade rapide. Une tape sur son épaule, un geste q
Chapitre 24: Liam chez Espoir Moretie LE POINT DE VUE DE Nina Je m'étais rendue chez Clara, encore troublée par la proposition d’Espoir. J'avais besoin de lui parler, de mettre de l'ordre dans mes pensées. Assise dans son petit salon, je lui exposai la situation avec une voix hésitante : — « Espoir veut que j’amène Liam vivre avec moi... chez lui. Il veut qu’on habite ensemble. »Clara, qui était en train de replier une couverture, s’arrêta net. Ses yeux s’illuminèrent, et un large sourire éclata sur son visage. — « Quoi ?! Mais c’est génial, Nina ! Tu te rends compte ? Toi et Liam dans ce grand palais, entourés de luxe, protégés par le puissant Espoir Moretti ? C’est un rêve ! » Elle se mit à sautiller sur place, ses mains battant légèrement l’air comme si elle venait de recevoir la meilleure nouvelle de sa vie. J’étais pétrifiée par son enthousiasme. — « Clara… pourquoi tu es si excitée ? » demandai-je en fronçant les sourcils. Elle s’arrêta, posant ses mains sur ses han
Chapitre 25: adorable petit LE POINT DE VUE D'Espoir Dès que mon regard s’est posé sur le petit Liam, j’ai su que cet enfant aurait une place particulière dans ma vie. Il était là, tenant timidement la main de Nina, avec son petit sac à dos, et un sourire éclatant qui trahissait son excitation malgré sa timidité. Sans réfléchir, je me suis avancé vers lui. — « Salut, jeune homme ! »dis-je en le soulevant avec facilité. Il éclata de rire, surpris mais visiblement ravi. — « Je m’appelle Liam ! » répondit-il avec assurance, ses grands yeux fixant les miens. — « Liam, hein ? Un très joli prénom. Ta maman m’a beaucoup parlé de toi. Elle est très fière de son petit garçon. »Il baissa légèrement la tête, rouge de plaisir, tandis que je le posais doucement sur le sol. Pendant ce temps, derrière nous, j’entendais Clara chuchoter à Nina : — « Mais pourquoi tu ne m’as pas dit qu’il était si beau, ton Espoir ? Franchement, Nina, tu exagères ! » Je fis mine de ne rien entendre, mais un
Chapitre 26: le dîner LE POINT DE VUE D'Espoir La soirée avait pris une tournure inattendue. Ce dîner en famille, organisé pour célébrer l’arrivée de Liam, n’était pas quelque chose auquel je m’étais préparée. Mais, en voyant Espoir proposer que tout le monde participe à la cuisine, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire intérieurement. Je n’aurais jamais cru que cet homme, que j’avais appris à connaître comme un chef implacable et parfois distant, pouvait s’impliquer dans quelque chose d’aussi simple et chaleureux. Dans la cuisine, l’ambiance était légère et pleine de vie. Clara, toujours aussi enthousiaste, fredonnait une chanson tout en découpant des légumes, jetant de temps en temps un regard amusé à Liam. Mon fils, assis sur un tabouret, essayait tant bien que mal de remuer une pâte à gâteau, mais ses petites mains maladroites faisaient voler de la farine partout. — Liam, fais attention ! Tu vas en mettre partout ! s’est écriée Clara en riant, alors qu’un nuage blanc atterris
Chapitre 27: Je suis là Espoir. Ce jour-là, je me suis sentie invisible. Espoir, qui d’habitude était chaleureux et attentif, m’évitait comme si j’étais devenue une étrangère dans sa vie. Pas un regard, pas un mot gentil. Chaque fois que je tentais de lui parler, il se contentait de répondre froidement, avec des phrases courtes et sans émotion, comme si j’avais commis une faute que je ne comprenais pas. Cela me rendait folle. Chaque interaction me glaçait le cœur, et l’angoisse ne cessait de monter. Qu’avait-il appris ? Avait-il entendu ma conversation avec Jonas ? Je revoyais sans cesse dans ma tête les moindres détails de la veille, cherchant un indice, une erreur qui aurait pu tout compromettre. Mais rien. Le pire, c’était l’incertitude. Espoir n’était pas du genre à faire les choses à moitié ; s’il savait quoi que ce soit, il aurait réagi avec la même intensité qu’il met dans tout ce qu’il fait. Mais là, son silence me tuait à petit feu. Dans l’après-midi, je l’ai trouvé as
Chapitre 28: l'amourLE POINT DE d'Espoir Je me passai une main sur le front en jetant un coup d’œil à Nina, assise sur le hamac face à moi. Moi, j’étais là, les jambes croisées sur le lit, toujours un peu dans le brouillard. — « C’est étrange, » dis-je, brisant le silence. « Je n’ai même pas la gueule de bois. » Je me levai et traversai la pièce pour aller me servir un verre d’eau sur la table. Les dernières heures s’étaient écoulées dans des conversations tranquilles, aucune envie de dormir ni pour elle ni pour moi. — « Je t’ai donné des analgésiques, » répondit Nina en soupirant, son regard glissant vers moi avec une pointe de douceur. Je plissai les yeux, détaillant son visage illuminé par la lumière tamisée. Elle prenait soin de moi, et cela touchait une corde sensible en moi, celle que je cachais habituellement sous une carapace d’acier. — « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » murmurai-je, avançant vers elle. À mesure que je me rapprochais, je vis son corps se raidi
Chapitre 29: Liam a la maternelle Le point de vue d’Espoir Je fixais Liam qui jouait innocemment avec ses jouets dans le salon. Son rire résonnait dans toute la maison, et je sentais une chaleur étrange envahir ma poitrine. Ce gamin, mon fils, méritait le meilleur. Et c’est pourquoi j’avais décidé qu’il était temps qu’il commence la maternelle dans une école digne de ce nom. Je rejoignis Nina dans la cuisine, où elle préparait un repas pour nous. Elle semblait concentrée, mais elle leva les yeux vers moi dès que j’entrai. — Espoir : « Nina, il faut qu’on parle de Liam. » Elle fronça légèrement les sourcils avant de sourire doucement. — Nina :« Qu’est-ce qu’il a fait cette fois ? Il a encore essayé de grimper sur le canapé pour atteindre la télécommande ? » — Espoir : « Non, rien de tout ça. Je pense qu’il est temps qu’il aille à l’école. Je veux l’inscrire dans une école privée, la meilleure de la ville. » Elle posa la cuillère en bois qu’elle tenait et s’essuya les ma
Chapitre 30: une piqûre de rappelLe point de vue de Nina Clara et moi flânions dans les rayons d’un magasin chic du centre-ville, à la recherche de quelques articles pour la maison. J’aimais ces moments légers avec elle. Clara avait cette capacité de me faire oublier, ne serait-ce qu’un instant, le chaos de ma double vie. — Clara : « Alors, tu penses quoi de ces rideaux ? Trop flashy ou juste assez ? » Elle tenait une paire de rideaux d’un rouge éclatant. Je ne pus m’empêcher de rire. — Nina :« Clara, on dirait que tu veux transformer ton salon en boîte de nuit. » Elle me lança un regard faussement vexé avant d’éclater de rire. — Clara : « Au moins, ce serait original ! Mais tu as raison. Peut-être qu’un beige serait mieux. Tu sais, élégant et passe-partout, comme toi. » Je secouai la tête, amusée. — *Nina : « Passe-partout ? Je vais le prendre comme un compliment. » Nous continuâmes à discuter de tout et de rien, riant à chaque commentaire sarcastique de Clara, lor
Chapitre 53: c'est elle la tope LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe fixais l'homme, le revolver encore dans ma main. Son visage ruisselait de sueur, et son regard fuyait le mien. Mais moi, je ne voyais que la vérité qui allait sortir de sa bouche. Une vérité que je n’étais pas prêt à entendre. — Alors, parle, dis-je d'une voix froide et maîtrisée, bien que mon cœur battait à tout rompre. Qui est-ce ? L'homme respira profondément, visiblement résigné. — Elle… c’est une femme, dit-il, la gorge sèche. Une belle femme… peau caramel, cheveux noirs longs… toujours bien habillée, élégante. Je sentis une tension familière monter en moi. Une femme ? Non, ça ne pouvait pas être elle. — Continue, ordonnai-je, les mâchoires serrées. — Elle a des yeux profonds, charmeurs… une voix douce, mais elle est dangereuse. Elle travaille pour Jonas. Je serrai les poings, mon souffle devenant plus lourd. — Un nom, dis-je en me penchant vers lui. Donne-moi son nom ! L'homme hésita un instant, regar
Chapitre 52 : la capture La nuit tombait doucement sur la ville, et les rues devenaient de plus en plus désertes. Les phares du SUV noir des hommes d’Espoir illuminaient la route devant eux. Ils revenaient d’une mission de routine en ville lorsqu’ils aperçurent une silhouette familière, un visage qui ne pouvait pas passer inaperçu. — C’est pas lui, là ? murmura l’un des hommes à l’avant, son regard fixant un homme qui marchait le long du trottoir. Le bras droit d’Espoir, assis à l’arrière, se redressa légèrement. Il plissa les yeux, observant l’homme en question à travers la vitre teintée. — Si, c’est bien lui, répondit-il calmement. Cet enfoiré travaille pour Jonas. Il esquissa un sourire glacial, puis se tourna vers le chauffeur. — Ralentis. On va le choper. Le SUV freina légèrement, glissant presque silencieusement le long du trottoir. L’homme de Jonas ne sembla pas remarquer qu’il était suivi. Il avançait tranquillement, sa capuche relevée, les mains dans les poches.
Chapitre 51 : l'échange LE POINT DE VUE DE NINA Je venais à peine de me calmer après ma discussion avec Clara, encore secouée par les nausées, lorsque mon téléphone vibra sur la table de chevet. En voyant le nom de Jonas s’afficher, mon cœur se serra. Je savais que cet appel n’annonçait rien de bon. Je pris une profonde inspiration et décrochai. — Allô ? fis-je d’une voix hésitante. Jonas, toujours aussi direct, ne perdit pas de temps avec les politesses. — Le prototype de ta bague est prêt. Je vais envoyer quelqu’un pour l’échanger contre l’original. Assure-toi que tout se passe bien. Ces mots tombèrent comme une enclume sur ma poitrine. J’avais espéré, peut-être naïvement, qu’il avait oublié cette idée insensée. Mais non. Il était déterminé. Je restai silencieuse, incapable de parler. Mon souffle s’accéléra, mes mains tremblaient, et mes yeux se remplirent de larmes. — Nina, tu m’écoutes ? insista Jonas, son ton tranchant. Je fermai les yeux, retenant un sanglot, e
Chapitre 50 : Des nausées inhabituelles LE POINT DE VUE DE NINA Je me retrouvais seule dans ma chambre avec Clara, une tasse de thé chaud entre les mains. Clara était assise sur le lit, en train de feuilleter distraitement un magazine, tandis que je jouais avec ma bague de fiançailles. — Alors, raconte-moi, Nina, dit Clara avec un sourire malicieux. Comment tu vois le mariage ? La fête, les invités, ta robe ? J’espère que tu prépares quelque chose de grandiose ! Son enthousiasme me fit sourire malgré moi. — Oh, je ne sais pas encore, répondis-je en haussant les épaules. Espoir et moi n’avons pas vraiment discuté des détails. Clara posa le magazine et se tourna complètement vers moi, son regard pétillant de curiosité. — Tu plaisantes ? C’est ton mariage, Nina ! Tu ne veux pas une grande fête avec des fleurs partout, une robe magnifique et une soirée qui dure jusqu’à l’aube ? Je ris doucement, mais mon sourire s’effaça rapidement. Mon regard se posa de nouveau sur ma bague
Chapitre 49: Je sors avec Clara LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe discutais avec Hector dans mon bureau, une tasse de café à la main, et lui assis en face de moi avec ce sourire moqueur qu'il savait si bien afficher. Nous étions en plein débat sur les préparatifs du mariage, et comme toujours, il avait un avis sur tout. — Alors, frérot, tu as pensé à l’endroit ? demanda-t-il en s’adossant nonchalamment. Je réfléchissais encore. J’avais envisagé plusieurs options : une plage privée, un grand hôtel luxueux ou peut-être même un château en périphérie de la ville. — J’hésite entre une réception classique et quelque chose de plus… unique, dis-je. Tu sais que Nina aime les choses simples, mais je veux quand même que ce soit mémorable. Hector éclata de rire. — Simples ? Mon frère, tu te maries avec une femme magnifique, et tu veux que ce soit "simple" ? Si tu veux mon avis, il faut mettre le paquet. Invites des personnalités influentes, fais en sorte que tout le monde se souvienne de cet
Chapitre 48: La proposition de Jonas LE POINT DE VUE DE NINACe jour-là, je m'étais décidée à rendre visite à Jonas. Cela faisait un moment que je n’avais pas mis les pieds chez lui. L’idée de retourner là-bas me procurait un mélange étrange d’appréhension et de nostalgie. Je devais lui montrer que j’étais toujours en contrôle, que je n’avais pas oublié pourquoi j’étais là au départ. En arrivant devant sa maison, je remarquai que l’endroit avait changé. La façade semblait fraîchement repeinte, et de nouvelles plantes bordaient l’entrée. Jonas avait toujours ce goût pour le luxe ostentatoire. Je descendis de la voiture, pris une profonde inspiration, puis toquai à la porte. Quelques secondes plus tard, il apparut, vêtu de manière élégante comme toujours. — Nina ! s’exclama-t-il en souriant, ses bras ouverts comme s’il m’accueillait chez moi. Cela fait une éternité. — Oui, ça fait un bail, répondis-je avec un sourire. Nous échangeâmes des salutations habituelles avant qu’il m
Chapitre 47: l'euphorie LE POINT DE VUE DE NINAJe suis montée à l’étage, la bague scintillant toujours à mon doigt, incapable de contenir ma joie. Je voulais que Clara soit la première à la voir. Je frappai doucement à sa porte, et avant même qu’elle ne réponde, je débordais déjà d’enthousiasme. — Clara ! Regarde ça ! m’écriai-je en entrant dans sa chambre. Elle leva les yeux de son livre, surprise, avant de voir mon doigt tendu vers elle. Ses yeux s’élargirent instantanément. — Oh mon Dieu, Nina ! cria-t-elle en sautant du lit. C’est une bague de fiançailles ? Je hochai la tête en souriant, et elle me saisit la main pour examiner la bague de plus près. — C’est magnifique, murmura-t-elle, presque envieuse. Et tellement gros… Espoir sait vraiment comment faire les choses en grand. — Oui, il a mis le paquet, dis-je en riant. Clara poussa un soupir rêveur, mais je pouvais lire dans ses yeux une pointe d’envie. — Tu as de la chance, Nina, dit-elle en caressant doucement
Chapitre 46: le grand jour d'Espoir Espoir se tenait dans la cuisine, l'odeur agréable du chocolat chaud flottant dans l'air. Il avait mis au point chaque détail de sa surprise pour Nina, et tout semblait enfin prêt. La bague de fiançailles reposait dans sa poche, un secret bien gardé jusqu'au moment où il pourrait enfin la révéler. Il avait réfléchi longuement à la façon dont il pourrait lui poser la question, et après avoir discuté avec Hector, il avait trouvé l'idée parfaite : un dîner romantique, simple mais plein de signification.Il avait décidé de préparer un soufflé au chocolat. Il avait fait l’aménagement nécessaire pour cacher la bague au centre du dessert, créant ainsi une surprise aussi douce et délicate que leur relation. Le soufflé, une fois sorti du four, était doré à la perfection. Espoir l’observa, un sourire aux lèvres, son cœur battant un peu plus vite à chaque minute qui passait. Il dressa la table avec soin : des bougies allumées, une lumière tamisée, une ambianc
Chapitre 45: un rappel à l'ordreLE POINT DE VUE DE NINAJ’étais dans ma chambre, blottie sous un plaid en laine douce, une tasse de thé chaud fumant sur la table de chevet. Mes doigts parcouraient les pages d’un roman captivant, "Au cœur du plaisir : L'escorte d'une nuit." Une histoire d’amour torride, pleine de secrets et de désirs inavoués. Ce livre me transportait loin de la réalité chaotique de ma vie. Je savourais chaque mot, chaque détail des personnages, comme si leur monde pouvait m’absorber et me libérer, ne serait-ce qu’un instant, de mes propres tourments.Le silence régnait dans la maison. Espoir était parti depuis des heures, probablement encore en train de régler une affaire liée à sa mafia. C’était une de ces rares soirées où j’avais un peu de répit pour moi-même. Et pour une fois, je pouvais oublier que j’avais deux hommes qui, d’une manière ou d’une autre, tiraient les ficelles de ma vie. Juste au moment où je me sentais totalement immergée dans mon livre, le vibre