Chapitre 4 : Les Derniers Vœux
LE POINT DE d'Espoir
Le lundi était arrivé avec une atmosphère lourde dans la maison familiale. La grande salle, autrefois remplie de rires et de souvenirs, était aujourd’hui le théâtre de tensions sous-jacentes. Nous étions tous là : moi, Espoir, ma sœur cadette Émilie, et mon frère Hector. L’avocat, un homme au visage impassible et aux gestes précis, s’était installé face à nous, des dossiers soigneusement rangés devant lui.
— "Mes condoléances à tous," commença-t-il en ouvrant un épais classeur. "Aujourd’hui, nous sommes ici pour honorer les dernières volontés de votre père."
Je restai silencieux, mes doigts tambourinant légèrement sur l’accoudoir de ma chaise. Émilie semblait nerveuse, triturant l’ourlet de sa robe. Hector, de son côté, affichait une expression neutre, mais je savais qu’il brûlait d’impatience.
— "Votre père, un homme d’une grande rigueur et d’une vision claire pour chacun d’entre vous, a pris soin de répartir son patrimoine de manière réfléchie," poursuivit l’avocat, jetant un coup d’œil sur ses notes.
Il ajusta ses lunettes avant de commencer à lire.
— "Pour Émilie, votre père a exprimé son souhait de te confier la gestion de l’hôtel familial, des voitures de collection, ainsi que la blanchisserie principale."
Émilie ouvrit la bouche, surprise, mais aucun mot n’en sortit. Je la vis jeter un coup d’œil à Hector, puis à moi, comme pour s’assurer qu’elle avait bien entendu.
— "À Hector," continua l’avocat, "votre père laisse les entreprises à l’étranger et la direction complète des activités portuaires."
Hector hocha la tête, satisfait. Sa mâchoire se contracta légèrement, mais il ne prononça rien.
Puis l’avocat leva les yeux vers moi, et un silence encore plus pesant s’installa.
— "Espoir," dit-il d’une voix plus solennelle. "Votre père avait confiance en vous pour maintenir la puissance de la famille et protéger son empire."
Je croisai les bras, attendant la suite.
— "Il vous confie donc l’ensemble des opérations de la mafia familiale, tous les trafics qui ont fait la renommée de votre nom. De plus, il vous lègue le bateau de luxe qui abrite les plus grands restaurants de la ville, symbole de prestige et de pouvoir."
Un frisson me parcourut. Ce bateau était une pièce maîtresse du patrimoine familial, une fierté que mon père avait toujours protégée. Mais avant que je ne puisse savourer l’importance de cet héritage, l’avocat ajouta une condition qui me coupa le souffle.
— "Cependant, il y a une condition."
Mes yeux se plissèrent.
— "Le testament stipule qu’à moins que vous ne vous mariiez à une femme dans les trois mois suivant cette lecture, ce bateau sera vendu, et l’intégralité des fonds sera reversée à un orphelinat."
La salle plongea dans un silence glacé. Je fixai l’avocat, incapable de comprendre ce que je venais d’entendre.
— "Répète ça," ordonnai-je d’une voix rauque.
L’avocat, imperturbable, relut la clause.
— "Votre père était clair : sans mariage dans ce délai, le bateau sera vendu et l’argent ira à une œuvre de charité."
— "C’est une blague," grognai-je en me levant brusquement. "Mon père savait très bien que je n’ai pas le temps pour ça. Pourquoi ajouter une telle clause ?"
Hector ricana doucement.
— "Peut-être qu’il voulait s’assurer que tu deviennes un homme respectable, Espoir. Après tout, on ne peut pas diriger éternellement sans stabilité."
Je lançai un regard noir à mon frère, mais il se contenta de hausser les épaules.
— "Espoir," intervint Émilie d’une voix douce, "peut-être que papa voulait que tu penses à l’avenir, à construire quelque chose en dehors de... tout ça."
— "Et toi, tu te mêles de quoi ?" répondis-je sèchement, la coupant net.
L’avocat leva une main pour calmer la tension.
— "Je comprends que cette condition puisse être une surprise, mais ce sont les derniers vœux de votre père. Ils sont clairs et doivent être respectés."
Je me laissai retomber dans ma chaise, les mâchoires serrées.
— "Je ne suis pas prêt," dis-je finalement.
— "Je crains que cela ne change rien, monsieur," répondit l’avocat. "Vous avez trois mois. Si cette condition n’est pas remplie, le bateau sera vendu, et l’argent ira à l’orphelinat. Ce sont des instructions irrévocables."
Après la lecture, je quittai la salle sans un mot, la colère bouillonnant en moi. Cette histoire de mariage... Pourquoi mon père avait-il jugé nécessaire de me l’imposer ? Il savait à quel point le pouvoir comptait pour moi, mais il avait décidé de me piéger, de me forcer à suivre une voie que je n’avais pas choisie.
En montant dans ma voiture, je me jurai que si je devais trouver une femme pour satisfaire cette condition, ce serait selon mes propres termes. Personne ne dicterait ma vie, pas même les derniers vœux d’un homme mort.
LE POINT DE VUE DE NINA
Le ciel commençait à virer à l’orangé du crépuscule, tandis que je marchais aux côtés de Clara dans une petite ruelle pavée, bordée par des immeubles délabrés. Le bruit de nos pas résonnait doucement, rythmé par nos rires éclatants.
— "Et tu sais ce qu’il m’a dit ensuite ?" lança Clara, retenant un fou rire.
— "Quoi encore ?" demandai-je, déjà amusée.
— "Il a osé me demander si je savais cuisiner... comme si c’était le critère principal pour sortir avec lui ! Tu te rends compte ?"
J’éclatai de rire, le genre de rire qui fait mal aux côtes.
— "Ah, les mecs," dis-je en secouant la tête. "Ils pensent toujours qu’ils ont tout compris."
— "Exactement !" ajouta Clara, en agitant les bras pour imiter l’air suffisant du garçon. "Mais attends, le pire, c’est que je lui ai répondu : 'Tu sais, je suis une pro pour faire brûler les œufs.' Et là, il a blêmi !"
On s’arrêta un instant pour rire de plus belle. Je crois que c’était la première fois de la journée que je me sentais si légère.
Mais cette légèreté ne dura pas.
Le grincement des pneus sur le pavé nous fit tourner la tête. Une berline noire s’était arrêtée brusquement juste devant nous. Les vitres teintées ne laissaient rien deviner de l’intérieur, mais je savais que ce genre de voiture n’annonçait jamais rien de bon.
La portière s’ouvrit, et un homme grand et imposant en descendit. Vêtu d’un costume sombre, il avait le regard dur et direct, sans une once de sourire.
— "Nina," dit-il, ignorant complètement Clara.
Je me raidis légèrement, mon instinct se mettant aussitôt en alerte.
— "Jonas a besoin de toi. Maintenant."
Son ton ne laissait aucune place à la discussion.
Clara, à mes côtés, fronça les sourcils.
— "C’est qui celui-là ?" chuchota-t-elle, visiblement intriguée.
Je tournai la tête vers elle avec un sourire rassurant.
— "C’est... un collègue," répondis-je, vaguement.
Puis, je me dirigeai vers l’homme sans hésiter.
— "Jonas a une nouvelle mission pour moi, c’est ça ?" demandai-je.
Il hocha la tête.
— "Exact. On doit partir tout de suite."
Je jetai un dernier regard à Clara.
— "Je dois y aller, mais on se voit bientôt, d’accord ?"
Clara haussa les épaules, toujours un peu perplexe.
— "D’accord, mais tu me raconteras tout. Et sois prudente, Nina."
— "Toujours," dis-je avec un clin d’œil.
Je montai dans la voiture, refermant la portière derrière moi. Le moteur vrombit, et la berline noire disparut dans la ruelle, me laissant seule avec cet homme silencieux et le poids de ce qui m’attendait.
Chapitre 5: La Nouvelle Mission Lorsque la voiture s’arrêta devant l’entrepôt délabré qui servait de quartier général à Jonas, je pris une profonde inspiration. L’endroit, avec ses murs couverts de graffitis et son odeur de métal rouillé, ne payait pas de mine, mais c’était ici que tout se décidait. Un homme ouvrit la porte avant même que je ne frappe. À l’intérieur, Jonas était installé sur son fauteuil en cuir usé, un verre de whisky à la main et un sourire satisfait sur les lèvres. — "Nina," dit-il en me voyant entrer, "la reine de la mission impossible." Je souris légèrement et m’avançai vers lui. — "Qu’est-ce que tu as pour moi cette fois, Jonas ?" demandai-je, curieuse. Il posa son verre sur la table basse et croisa les doigts. — "Une mission d’infiltration." — "Ah, j’aime déjà où ça va," répondis-je en croisant les bras, amusée. Jonas se redressa et m’indiqua de m’asseoir en face de lui. — "Écoute bien, Nina. Cette fois, on vise gros. Espoir, le chef de la m
Chapitre 6: Une Rencontre Éblouissante LE POINT DE VUE D'Espoir La musique du club résonnait doucement, un mélange de jazz et de rythmes sensuels qui se mariaient parfaitement avec l’atmosphère feutrée. Je venais de me rasseoir après avoir vidé mon verre, toujours perdu dans mes pensées. Puis, soudain, elle entra. Elle. C’était comme si le temps s’était arrêté un instant. Une jeune femme, élégante, gracieuse, traversait la pièce avec une assurance qui captait l’attention de tous. Ses longues jambes, mises en valeur par une robe noire fendue sur le côté, semblaient flotter sur le sol. La robe, ajustée à sa silhouette parfaite, dévoilait juste assez de peau pour intriguer sans être vulgaire. Ses cheveux sombres, lâchés en cascade sur ses épaules, brillaient sous la lumière tamisée, et ses lèvres, teintées d’un rouge profond, formaient un sourire à la fois mystérieux et captivant. Je restai figé, littéralement bouche bée. Mon esprit, pourtant habitué à analyser rapidement les
Chapitre 7: la rencontres familiale Je suis sortie de ma douche et ai enfilé un jean et un débardeur simple avant de me diriger vers l’entrepôt où Jonas m’attendait. Ce lieu était notre quartier général, un bâtiment discret en périphérie de la ville, que seuls les membres de notre gang connaissaient. En chemin, je passais en revue les moments marquants de ma rencontre avec Espoir. Quand j’arrivai, Jonas était déjà là, assis sur un fauteuil en cuir élimé, un cigare entre les doigts. Il releva la tête dès que j’entrai. — "Ah, Nina, ma meilleure recrue," dit-il en souriant. "Alors, raconte-moi. Comment ça s’est passé avec notre cher Espoir ?" Je m’assis face à lui, croisant les jambes avec désinvolture. — "Plutôt bien," répondis-je avec un sourire satisfait. "Je l’ai croisé au club comme prévu. Il était seul, pensif, comme tu l’avais dit. J’ai joué le jeu. Quelques regards, des mots bien choisis, et il a mordu à l’hameçon." Jonas exhala une longue bouffée de fumée, ses yeux pl
Chapitre 8: Une Confession qui Trouble LE POINT DE VUE DE Nina Cela faisait maintenant un mois que je travaillais à me rapprocher d’Espoir. Plus le temps passait, plus je m’enfonçais dans un bourbier émotionnel. Ce soir-là, il avait insisté pour que je le rejoigne dans un endroit qu’il appelait son sanctuaire : un jardin privé, discret, derrière l’un de ses clubs. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais accepté. Espoir était assis sur un banc en pierre, l’air pensif, les coudes posés sur ses genoux. Son costume impeccable contrastait avec l’air vulnérable qui émanait de lui. — Tu sais, Nina, tout le monde pense que ma vie est parfaite, commença-t-il, sans même lever les yeux vers moi. Je m’assis à côté de lui, intriguée. — L’argent, le pouvoir, les femmes… Tout ça, c’est censé être un rêve, non ? Il tourna enfin la tête vers moi. Dans ses yeux, je vis une fatigue que je n’attendais pas chez un homme comme lui. — Mais toi, tu ne le vois pas comme ça, fis-je, avec un sour
Chapitre : 9 Le Poids de la Trahison LE POINT DE VUE DE Nina Assise sur le bord de mon lit, je fixais mon téléphone. La conversation que j’avais entendue entre Espoir et son bras droit résonnait encore dans ma tête. Une cargaison d’ar*mes, trois cents fu*sils d’as*saut, des caisses de munit*ions… Tout ça était de l’or entre les mains de Jonas. Mais quelque chose en moi hésitait. Espoir n’était pas comme les autres cibles que j’avais manipulées par le passé. Lui, il avait ce regard… Ce mélange de force et de vulnérabilité qui me troublait plus que je ne voulais l’admettre. Mais je savais que Jonas ne tolérerait aucune faiblesse de ma part. Je pris une profonde inspiration et décrochai mon téléphone. — Jonas ? murmurai-je, la gorge serrée. — Nina ! Enfin des nouvelles ! Alors, dis-moi, t’as quelque chose ? Je fermai les yeux un instant, essayant de calmer le tumulte de mes pensées. C’est juste un job, me rappelai-je. Rien de plus. — Oui, répondis-je finalement. Espoir
Chapitre 10 : Le braquageLe retour semblait tranquille, trop tranquille. La transaction était bouclée, et mes hommes se détendaient légèrement. Je jetais un dernier coup d'œil à travers les vitres teintées, observant les rues sombres, éclairées çà et là par des lampadaires défaillants. Malik, assis à ma droite, jouait avec la radio, cherchant une station qui ne diffusait pas que des grésillements. Alex, à l’avant, discutait à voix basse avec le chauffeur. Moi, j’étais pensif, calculant déjà les prochaines étapes de notre distribution. Soudain, un véhicule surgit de nulle part, bloquant la route devant nous. Deux autres voitures vinrent s’immobiliser derrière, nous prenant en tenaille. — Merde ! grogna Alex en saisissant son ar*me. Avant même que nous puissions réagir, une dizaine d’hommes cag*oulés jaillirent des voitures, ar*mes levées, criant des ordres. — Sortez du véhicule, tout de suite ! hurla l’un d’eux. Je levai la main pour calmer mes hommes, leur signifiant de n
Chapitre 11: Une discussion avec l’un des hommes d’Espoir LE POINT DE VUE DE Nina Je me trouvais dans l’une des nombreuses pièces somptueuses de la villa d’Espoir. L’atmosphère était calme, mais je pouvais sentir l’activité qui bouillonnait en arrière-plan : des conversations discrètes, des pas pressés, le tintement des verres. Assise sur un fauteuil en velours, une coupe de vin à la main, j’attendais qu’Espoir termine une réunion avec ses associés. Mais ce n’est pas lui qui fit irruption dans la pièce. Un homme d’une trentaine d’années entra, vêtu d’un costume noir impeccablement taillé. Il portait une allure décontractée mais surveillait chaque recoin de la pièce, comme un fauve à l’affût. Son regard croisa le mien, et il hésita avant de me saluer. — Vous devez être Nina, dit-il, s’approchant avec un sourire calculé. Je suis Khalil. Je travaille pour Espoir. Je lui rendis son sourire, faussement naïve. — Oui, c’est bien moi. Espoir m’a parlé de vous… En bien, bien sûr.
Chapitre 12 : Le poids des secretsLE POINT DE VUE DE NINA Dans ma chambre, je faisais les cent pas. Mon cœur battait à tout rompre, et je n’arrivais pas à me calmer. Chaque pas semblait marquer un rythme frénétique qui résonnait dans ma tête. La trahison me pesait comme une enclume, et le souvenir de la colère d’Espoir n’arrangeait rien. J’avais tenté de me convaincre que tout irait bien, mais ses cris de tout à l’heure n’avaient fait qu’accentuer ma culpabilité. Je passai une main tremblante dans mes cheveux, tirant légèrement dessus pour relâcher la tension. Mon esprit était ailleurs, tellement loin que je n’entendis même pas la porte s’ouvrir. — Nina ? La voix d’Espoir me fit sursauter. Je me retournai brusquement et le vis dans l’encadrement de la porte. Il était là, ses lunettes de soleil à la main, le visage encore marqué par une tension palpable. Ses sourcils étaient froncés, mais son ton était calme, presque doux. — Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il en entrant, re
Chapitre 53: c'est elle la tope LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe fixais l'homme, le revolver encore dans ma main. Son visage ruisselait de sueur, et son regard fuyait le mien. Mais moi, je ne voyais que la vérité qui allait sortir de sa bouche. Une vérité que je n’étais pas prêt à entendre. — Alors, parle, dis-je d'une voix froide et maîtrisée, bien que mon cœur battait à tout rompre. Qui est-ce ? L'homme respira profondément, visiblement résigné. — Elle… c’est une femme, dit-il, la gorge sèche. Une belle femme… peau caramel, cheveux noirs longs… toujours bien habillée, élégante. Je sentis une tension familière monter en moi. Une femme ? Non, ça ne pouvait pas être elle. — Continue, ordonnai-je, les mâchoires serrées. — Elle a des yeux profonds, charmeurs… une voix douce, mais elle est dangereuse. Elle travaille pour Jonas. Je serrai les poings, mon souffle devenant plus lourd. — Un nom, dis-je en me penchant vers lui. Donne-moi son nom ! L'homme hésita un instant, regar
Chapitre 52 : la capture La nuit tombait doucement sur la ville, et les rues devenaient de plus en plus désertes. Les phares du SUV noir des hommes d’Espoir illuminaient la route devant eux. Ils revenaient d’une mission de routine en ville lorsqu’ils aperçurent une silhouette familière, un visage qui ne pouvait pas passer inaperçu. — C’est pas lui, là ? murmura l’un des hommes à l’avant, son regard fixant un homme qui marchait le long du trottoir. Le bras droit d’Espoir, assis à l’arrière, se redressa légèrement. Il plissa les yeux, observant l’homme en question à travers la vitre teintée. — Si, c’est bien lui, répondit-il calmement. Cet enfoiré travaille pour Jonas. Il esquissa un sourire glacial, puis se tourna vers le chauffeur. — Ralentis. On va le choper. Le SUV freina légèrement, glissant presque silencieusement le long du trottoir. L’homme de Jonas ne sembla pas remarquer qu’il était suivi. Il avançait tranquillement, sa capuche relevée, les mains dans les poches.
Chapitre 51 : l'échange LE POINT DE VUE DE NINA Je venais à peine de me calmer après ma discussion avec Clara, encore secouée par les nausées, lorsque mon téléphone vibra sur la table de chevet. En voyant le nom de Jonas s’afficher, mon cœur se serra. Je savais que cet appel n’annonçait rien de bon. Je pris une profonde inspiration et décrochai. — Allô ? fis-je d’une voix hésitante. Jonas, toujours aussi direct, ne perdit pas de temps avec les politesses. — Le prototype de ta bague est prêt. Je vais envoyer quelqu’un pour l’échanger contre l’original. Assure-toi que tout se passe bien. Ces mots tombèrent comme une enclume sur ma poitrine. J’avais espéré, peut-être naïvement, qu’il avait oublié cette idée insensée. Mais non. Il était déterminé. Je restai silencieuse, incapable de parler. Mon souffle s’accéléra, mes mains tremblaient, et mes yeux se remplirent de larmes. — Nina, tu m’écoutes ? insista Jonas, son ton tranchant. Je fermai les yeux, retenant un sanglot, e
Chapitre 50 : Des nausées inhabituelles LE POINT DE VUE DE NINA Je me retrouvais seule dans ma chambre avec Clara, une tasse de thé chaud entre les mains. Clara était assise sur le lit, en train de feuilleter distraitement un magazine, tandis que je jouais avec ma bague de fiançailles. — Alors, raconte-moi, Nina, dit Clara avec un sourire malicieux. Comment tu vois le mariage ? La fête, les invités, ta robe ? J’espère que tu prépares quelque chose de grandiose ! Son enthousiasme me fit sourire malgré moi. — Oh, je ne sais pas encore, répondis-je en haussant les épaules. Espoir et moi n’avons pas vraiment discuté des détails. Clara posa le magazine et se tourna complètement vers moi, son regard pétillant de curiosité. — Tu plaisantes ? C’est ton mariage, Nina ! Tu ne veux pas une grande fête avec des fleurs partout, une robe magnifique et une soirée qui dure jusqu’à l’aube ? Je ris doucement, mais mon sourire s’effaça rapidement. Mon regard se posa de nouveau sur ma bague
Chapitre 49: Je sors avec Clara LE POINT DE VUE D'ESPOIRJe discutais avec Hector dans mon bureau, une tasse de café à la main, et lui assis en face de moi avec ce sourire moqueur qu'il savait si bien afficher. Nous étions en plein débat sur les préparatifs du mariage, et comme toujours, il avait un avis sur tout. — Alors, frérot, tu as pensé à l’endroit ? demanda-t-il en s’adossant nonchalamment. Je réfléchissais encore. J’avais envisagé plusieurs options : une plage privée, un grand hôtel luxueux ou peut-être même un château en périphérie de la ville. — J’hésite entre une réception classique et quelque chose de plus… unique, dis-je. Tu sais que Nina aime les choses simples, mais je veux quand même que ce soit mémorable. Hector éclata de rire. — Simples ? Mon frère, tu te maries avec une femme magnifique, et tu veux que ce soit "simple" ? Si tu veux mon avis, il faut mettre le paquet. Invites des personnalités influentes, fais en sorte que tout le monde se souvienne de cet
Chapitre 48: La proposition de Jonas LE POINT DE VUE DE NINACe jour-là, je m'étais décidée à rendre visite à Jonas. Cela faisait un moment que je n’avais pas mis les pieds chez lui. L’idée de retourner là-bas me procurait un mélange étrange d’appréhension et de nostalgie. Je devais lui montrer que j’étais toujours en contrôle, que je n’avais pas oublié pourquoi j’étais là au départ. En arrivant devant sa maison, je remarquai que l’endroit avait changé. La façade semblait fraîchement repeinte, et de nouvelles plantes bordaient l’entrée. Jonas avait toujours ce goût pour le luxe ostentatoire. Je descendis de la voiture, pris une profonde inspiration, puis toquai à la porte. Quelques secondes plus tard, il apparut, vêtu de manière élégante comme toujours. — Nina ! s’exclama-t-il en souriant, ses bras ouverts comme s’il m’accueillait chez moi. Cela fait une éternité. — Oui, ça fait un bail, répondis-je avec un sourire. Nous échangeâmes des salutations habituelles avant qu’il m
Chapitre 47: l'euphorie LE POINT DE VUE DE NINAJe suis montée à l’étage, la bague scintillant toujours à mon doigt, incapable de contenir ma joie. Je voulais que Clara soit la première à la voir. Je frappai doucement à sa porte, et avant même qu’elle ne réponde, je débordais déjà d’enthousiasme. — Clara ! Regarde ça ! m’écriai-je en entrant dans sa chambre. Elle leva les yeux de son livre, surprise, avant de voir mon doigt tendu vers elle. Ses yeux s’élargirent instantanément. — Oh mon Dieu, Nina ! cria-t-elle en sautant du lit. C’est une bague de fiançailles ? Je hochai la tête en souriant, et elle me saisit la main pour examiner la bague de plus près. — C’est magnifique, murmura-t-elle, presque envieuse. Et tellement gros… Espoir sait vraiment comment faire les choses en grand. — Oui, il a mis le paquet, dis-je en riant. Clara poussa un soupir rêveur, mais je pouvais lire dans ses yeux une pointe d’envie. — Tu as de la chance, Nina, dit-elle en caressant doucement
Chapitre 46: le grand jour d'Espoir Espoir se tenait dans la cuisine, l'odeur agréable du chocolat chaud flottant dans l'air. Il avait mis au point chaque détail de sa surprise pour Nina, et tout semblait enfin prêt. La bague de fiançailles reposait dans sa poche, un secret bien gardé jusqu'au moment où il pourrait enfin la révéler. Il avait réfléchi longuement à la façon dont il pourrait lui poser la question, et après avoir discuté avec Hector, il avait trouvé l'idée parfaite : un dîner romantique, simple mais plein de signification.Il avait décidé de préparer un soufflé au chocolat. Il avait fait l’aménagement nécessaire pour cacher la bague au centre du dessert, créant ainsi une surprise aussi douce et délicate que leur relation. Le soufflé, une fois sorti du four, était doré à la perfection. Espoir l’observa, un sourire aux lèvres, son cœur battant un peu plus vite à chaque minute qui passait. Il dressa la table avec soin : des bougies allumées, une lumière tamisée, une ambianc
Chapitre 45: un rappel à l'ordreLE POINT DE VUE DE NINAJ’étais dans ma chambre, blottie sous un plaid en laine douce, une tasse de thé chaud fumant sur la table de chevet. Mes doigts parcouraient les pages d’un roman captivant, "Au cœur du plaisir : L'escorte d'une nuit." Une histoire d’amour torride, pleine de secrets et de désirs inavoués. Ce livre me transportait loin de la réalité chaotique de ma vie. Je savourais chaque mot, chaque détail des personnages, comme si leur monde pouvait m’absorber et me libérer, ne serait-ce qu’un instant, de mes propres tourments.Le silence régnait dans la maison. Espoir était parti depuis des heures, probablement encore en train de régler une affaire liée à sa mafia. C’était une de ces rares soirées où j’avais un peu de répit pour moi-même. Et pour une fois, je pouvais oublier que j’avais deux hommes qui, d’une manière ou d’une autre, tiraient les ficelles de ma vie. Juste au moment où je me sentais totalement immergée dans mon livre, le vibre