Calypso leva brusquement la tête de son bouquin lorsqu'elle entendit son mari rentrer. Elle jeta un coup d'œil à la pendule qui marquait une heure du matin. Son mari à moitié soul était appuyé contre l'encadrement de la porte à la fixer d'une façon assez désagréable. Elle aurait pu être intimidée mais il y avait longtemps que son attitude ne lui disait plus rien. À force d'avoir encaissé aussi bien physiquement qu'émotionnellement elle avait fini par être immunisée.
- Putain ! Tu n'as que ça à faire, émit-il d'une voix qui tenait plus d'un cri.
Calypso sursauta et posa un regard sombre sur ce dernier.
- Tiens, tu es rentré, finit-elle par dire après avoir inspiré profondément.
- Et toi, tu préfères lire ces livres débiles à une heure pareille au lieu d'aller te coucher. Non mais, qu'est-ce que tu attends pour ficher le camp d'ici ?
Offusquée, elle quitta son siège sans avoir eu le temps de refermer son livre.
- Encore une fois, je vais prendre ce ton comme résultant de l'alcool, articula-t-elle d'une voix qu'elle se voulait calme.
Elle alla se réfugier dans sa chambre et prit le soin de fermer la porte à clé. Pendant qu'elle se rhabillait elle passa les doigts sur la blessure de sa hanche et jura que ce serait la dernière fois qu'il oserait porter la main sur elle.
La dernière fois...
Phineas avait quitté la maison plus tôt que d'habitude. Elle serait plus rassurée le sachant à la quête d'un boulot mais elle était persuadée qu'il avait rejoint son horde dans leur bar habituel. Elle se retrouvait presque chaque soir sur ses genoux priant qu'il ne rentre pas ivre. Et presque chaque fois, elle perdait le pari.
Elle enleva la théière du feu et versa le contenu dans une tasse. Elle la porta ensuite à ses lèvres mais fut dépitée du gout de ce café. Son ventre gargouillait, elle avait très faim. Elle se dirigea vers la salle à manger pensant trouver de quoi se faire un petit déjeuner. Cependant le réfrigérateur ne lui proposa rien de satisfaisant. Elle se pinça la lèvre pour s'efforcer de ne pas pleurer puis referma le réfrigérateur. Elle fut contrainte à boire ce café aussi amer que son mari. Elle s'assit sur l'un des canapés du salon serrant très fort son ventre qui criait famine. Elle saisit le seul truc qui pouvait lui faire oublier sa faim. Son livre. L'on pourrait, à la voir lire, être amené à croire qu'elle savourait les romans ; ce qui n'était pas vraiment le cas. Calypso n'aimait guère la lecture. Les multiples tentatives destinées à la faire changer d'avis s'étaient avérées vaines. Cet intérêt pour la littérature naquit au tréfonds de sa solitude. Seule, avec ses déboires, elle n'eut d'autre échappatoire que les livres. Elle apprit très vite à entrer dans l'univers fictif créé par les écrivains.
Alors qu'elle prenait de la table le roman policier qu'elle avait entamé la veille, elle fit tomber par mégarde un livre. Tandis qu'elle se penchait pour le remettre à sa place, elle remarqua qu'il s'agissait du livre de maternité qu'avait laissé son amie Blair quelques jours plus tôt. Sa gorge se noua lorsqu'elle vit sur la couverture un bébé au sourire angélique et ses yeux marron d'un éclat vif. Elle voulait tellement un enfant à qui elle pourrait conter des histoires et chanter des berceuses pour qu'il s'endorme. Six ans de mariage sans pour autant avoir conçu. Son inquiétude s'était accrue d'année en année. Et pour en avoir le cœur net, elle s'est rendue chez un docteur pour une consultation. Ses doutes se dissipaient bien vite. Les examens répétés confirmaient qu'elle était saine. Elle pouvait bien porter un enfant.
Le plus difficile était de persuader Phin de se faire examiner. Il soutenait qu'il allait bien et qu'il n'avait besoin de consulter un médecin.
Elle avait mainte fois essayer de le convaincre de faire ces examens mais ça finissait toujours par une violente dispute. Elle avait donc arrêté d'aborder cette question. Pourtant, elle voulait un enfant. N'avait-elle pas le droit d'en avoir ? Elle se demandait parfois ce que ça faisait d'être appelée' ' maman'' et d'avoir ''sa petite famille''. N'ayant pu recevoir l'amour de ses parents elle tenait tout au moins à en offrir. À force d'espérer, elle avait fini par croire que le destin était contre son épanouissement. Il semblait y avoir un mur invisible qui rendait impossible un pas supplémentaire !
Elle essuya du revers de sa main, les larmes qui glissaient sur sa joue et reposa bruyamment le livre sur la table. Elle n'avait plus envie de lire en songeant au frigo qui restait vide de provisions. Il fallait qu'elle trouve un travail si elle voulait manger à sa faim. Il fallait également payer le loyer et les factures d'eau et d'électricité puisque son mari ne tenait plus le rôle de l'homme de la maison depuis qu'il s'était fait virer de son travail : la cause de son alcoolisme.
Dehors, une chaleur ardente couvrait la ville de Boston. Calypso protégeait sa tête avec un chapeau en paille et foulait le trottoir à la recherche d'un emploi. Une odeur♨ de saucisson grillé la faisait saliver. Elle balaya du regard d'où provenait cette odeur et trouva un homme muni d'un tablier à quelque mètres de la rue devant un stand occupé à emballer les saucissons dans un sac en kaki. Son ventre l'interpellait à chaque occasion et d'un geste rapide, elle retira de son sac son portefeuille contenant le reste de ses économies. Elle s'approcha du vendeur et commanda un hot-dog imbibé de sauce tomate qu'elle mordit sans cérémonie. Cela lui faisait du bien d'avaler quelque chose après ce café presque imbuvable qu'elle avait pris ce matin.
Elle engloutit le dernier morceau de son hot-dog avant de frapper à la porte vitrée d'une boutique de vêtements. Une femme blonde avec le physique d'un mannequin ouvrit et porta son attention sur la jeune femme. Ces cheveux soigneusement bouclés tombaient en cascade sur ses épaules et sa robe moulante montrait la naissance de ses courbes.
- Entrez-donc !
Elle franchit le seuil de la porte et dardait un regard admiratif sur l'intérieur de la boutique.
- Avez-vous un goût précis sur vos choix des vêtements, Mademoiselle ?
Elle porta son regard à la blonde et lui esquissa un sourire.
- Appelez-moi Calypso et non je ne suis pas là pour faire du shopping, répondit-elle même si elle mourait d'envie d'acheter tous ses vêtements de luxe pour refaire sa garde-robe. Elle n'en avait pas les moyens et même s'ils étaient en solde elle ne pourrait pas s'en offrir. Je suis venue concernant l'annonce que vous aviez postée dans le journal, ajouta-t-elle.
- Ah d'accord. Avez-vous été une fois vendeuse ? S'enquit-elle cette fois-ci d'un ton sérieux.
- Oui, dans ma jeunesse je vendais des sandwiches pour pouvoir payer mes études d'université.
La blonde semblait déçue. Elle s'attendait à une femme qui avait au moins eu l'opportunité de vendre des vêtements et non des sandwichs. En plus, elle n'était pas assez bien habillée. Un défaut qui pourrait ternir son image et celle de sa boutique si jamais elle l'embauchait. Au départ, elle pensait qu'elle voulait se relooker en troquant sa robe bohème à petit pois et ses cuissardes qui avaient perdu leurs couleurs contre des vêtements plus raffinés et moins classiques.
Calypso se sentait gênée par la façon dont elle la regardait. Qu'est-ce qui lui prenait de la dévisager de cette façon ? En plus, cela n'avait rien de discret.
- Désolée mais j'ai déjà donné ce poste à une autre personne, lâcha t-elle.
Elle avait l'impression qu'on lui donnait une claque. Elle avait parfaitement compris qu'elle ne voulait pas d'elle et avait préféré mentir. N'était-elle pas faite pour ce poste ? Vendre des vêtements n'a jamais été si compliqué et elle pouvait le faire. Alors pourquoi ne voudrait-elle pas d'elle pour ce poste ? Elle plissait les yeux et s'efforçait de sourire pour masquer sa peine.
- D'accord ! Merci et bonne journée à vous.
Elle quitta la boutique déçue et s'engagea sur une route sans pour autant savoir où celle-ci la mènerait. Elle sortit de son sac le papier journal et marqua une croix sur le poste qu'on venait de refuser de lui attribuer. Si ça continuait ainsi, son mari et elle risquaient de se retrouver à la rue. Le simple fait d'y penser lui tordait l'estomac. Ils vivaient bien ensemble sans dettes lorsque Phin travaillait. Il n'était pas si froid et détestable et n'avait de problème avec personne. Ils nageaient même presque dans le bonheur. Elle travaillait dans une librairie et apportait son aide sur les factures. Faut croire que la vie s'acharnait sur elle, à lui rendre l'existence impossible. Comme si ça ne lui suffisait pas de lui avoir enlevé ses parents il a fallu qu'elle trouve un moyen de la faire souffrir encore plus. La librairie dans laquelle elle travaillait avait pris feu et elle s'était retrouvée sans emploi le lendemain où son mari s'était fait licencier. << Calypso n'a pas droit au bonheur>> murmura t-elle amèrement alors que son téléphone se mit à sonner. Elle le retira de son sac et décrocha.
- J'allais t'appeler.- Tu ne devineras jamais ce qui est sous mes yeux en ce moment, s'exclama son amie à l'autre bout du fil.- Une Mercedes-Benz de couleur rouge que ton fiancé a promis de t'offrir. C'était facile à deviner.Blair n'avait rien à envier aux fortunés de la région. Elle au moins avait un ami assez amoureux et suffisamment nanti pour la faire vivre ce que nonante-neuf peut cent des femmes passaient toute une vie à souhaiter. Quoique heureuse pour son amie, Calypso ne pouvait s'empêcher de penser au temps précieux qu'il perdait dans la prison qu'était devenu son foyer.- Mieux encore. Anathème m'a demandée en mariage hier soir autour d'un dîner romantique.- Non ! Il l'a vraiment fait ? Alors la bague, comment est-ce ?- Il va falloir que tu viennes pour la voir, Seigneur ! elle est divinement belle, s'exta
— Cette femme voudrait travailler ici comme serveuse, il s'adressa à son neveux lorsque ce dernier s'approcha vers le comptoir de la cuisine.Il l'étudia pendant un moment avant de prendre la parole.— Bonsoir. Je m'appelle Freddy.Il lui tendit la main qu'elle s'empara rapidement.— Moi c'est Calypso. Je vous serai très reconnaissant si vous me laissez travailler ici. J'ai énormément besoin de ce poste.— Pensez-vous que vous méritez ce poste Mlle ? S'enquit-il en glissant ses mains dans des gants de cuisine.— Bien-sûr.— Et qu'est-ce qui vous fait croire cela ? S'enquit-il en sortant du four des lasagnes qui faisaient saliver Calypso rien qu'en humant l'odeur qui en émanait.— Je sais m'y prendre avec les clients; et puis
- Bonjour Messieurs, salua la réceptionniste alors qu'Alonzo et Henrik pénétraient l'hôtel. Henrik la salua de la main ; quant à Alonzo, il était trop préoccupé pour répondre. Ils prirent l'ascenseur pour réintégrer leur suite. Le téléphone portable d'Alonzo sonna une nouvelle fois. Il s'empressa de décrocher et son visage se crispa lorsqu'il reconnut la voix du ravisseur. Cette fois-ci, il avait appelé avec un autre numéro. - J'espère que vous n'avez fait aucun mal à Anastasia. Elle porte mon enfant. - Ça, je le sais. Empresse toi pour me donner ces quarante millions de do
Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire à présent ? Se demandait Diogo complètement perdu. Il n'avait plus rien, plus de femme, ni de famille sur qui compter même si en réalité il avait toujours sa mère et son frère. Il avait l'impression d'être rejeté par les siens. Sa mère ne lui accordait aucune attention. Celle-ci avait toujours préféré son frère aîné et pour tout dire, cela l'affectait énormément. Son frère avait tout ce qu'il n'avait pas : la richesse, la gloire, le pouvoir, une bonne réputation et par-dessus tout Anastasia. Déborah avait raison. Il aimait toujours Anastasia. Combien de fois n'avait-il pas détesté son frère pour la simple et unique raison qu'il lui avait arraché l'amour de sa vie
Lorsque Henrik entendit les plaintes d'Alonzo, il accourait en criant son prénom. Dans l'affolement, il fouilla toutes les pièces possibles pour le retrouver. Il était angoissé à l'idée qu'il soit en danger. Il s'arrêta devant une porte grandement ouverte et observait Alonzo massacrer un ordinateur portable. Il s'approcha de lui et l'obligeait à se calmer. _ Qu'est-ce qui se passe ? Où est Anastasia ? Demanda Henrik. Alors qu'il donnait des violents coups au mur Henrik le tira par le col de son chemisier et l'obligeait à le regarder. _ Anastasia..., lâcha-t-il en hoquetant. Il marchait le long du couloir tout en vaci
Au beau milieu de la nuit, Calypso s'extirpa du lit et se rhabilla rapidement. Il s'était enfin endormir et elle l'observait pendant un long moment avec un profond regret sur ce qui venait de se produire entre eux. Elle mit de l'ordre dans ses cheveux et sortit discrètement de la chambre. Tout au long du chemin, elle ne put s'empêcher de crier de rage faisant attirer les regards de peu de personnes qui cheminaient sur le trottoir de la route. Elle n'arrivait pas y croire qu'elle s'était laisser aller dans les bras de ce parfait inconnu et Malgré le fait qu'elle était consciente d'avoir commis une erreur, elle ne pouvait nier qu'elle avait aimé leurs ébats.Feignant se tordre la cheville avec ses talons, elle les retira et pataugeait sur la route de manière nonchalante. Il était très tard et elle risquait de rentrer à l'appa
__ Tu sais quoi Calypso ? Je pense que tu devrais rentrer et te reposer. Tu en as besoin, déclara Teddy lorsqu'il entra dans la cuisine. Toutefois j'aimerais savoir ce qui t'a mis dans cet état parce qu'il y a à peine quelques minutes tu étais si bien et jovial.__ Ne t'inquiète pas Teddy. J'ai eu juste un malaise à cause de la chaleur.Teddy la considérait d'un air incrédule.__ La chaleur ? Pourtant, il fait si froid.__ Écoute Teddy, je ne pourrai pas rentrer chez moi sans avoir terminé mon travail.__ Et refaire un autre malaise ? Non, tu rentreras chez toi, tu prends tes comprimés, tu te reposes et si tout va bien tu pourrais revenir demain.__ Mais et les clients ? Comment vas-tu t'y prendre ? Tu ne peux pas gérer le service et la cu
Durant des heures, Calypso n'avait pas arrêté de chercher son bracelet. Elle avait fouillé de fond en comble tout l'appartement sans pour autant le retrouver. Désespérée, elle avait demandé à son amie si elle l'avait égaré chez elle mais elle avait répondu que non. Une fois dans son lieu de travail, elle s'était rendue compte qu'elle n'allait probablement pas le retrouver puisqu'elle avait également fouillé le restaurant en vain.__ C'est juste un bracelet, n'en fais pas toute une scène, déclara Teddy.__ Ce n'est pas qu' un simple bracelet, rétorqua t-elle les joues en feu. Ce bracelet appartenait à ma mère. D'après les sœurs de l'orphelinat, elles l'avaient retrouvé à mon poignet lorsqu'elles m'ont récupéré de
 Quelques jours plustard,Calypso sentait de la manigance dans l'air quand elle surprit une nouvelle fois Phin discuter avec cette même femme au téléphone. Elle mourait d'envie d'en savoir plus sur cette femme d'autant plus que Phin s'était lié à elle pour des raisons qu'elle ignore. Cependant, une chose était sûre, cette femme devait connaitre le père de sa fille puisque la dernière fois Phin avait mentionné son nom lorsqu'il discutait avec elle. Décidée à forcer Phin à tout lui avouer, elle se glissa dans le salon pour ensuite s'asseoir sur l'un des divans, attendant patiemment qu'il décide enfin à rompre leur discussion. Mais quand phin se rendit compte de sa présence, il froissa le visage avant de raccrocher. — Toujours entrain de m'espionner, à ce que je vois. Qu'est-ce qui te prend ? S'énerva-t-il en la foudroyant du regard. — J'ai aussi des conditions à te poser Phin. Je ne bougerai pas d'ici avec toi tant que tu ne m'auras pas avou
Alonzo n'avait cessé de repenser à cette lettre qu'il avait tenue trois heures plutôt. Il ne méritait pas ça ; avait-il mainte fois répété. Il peinait à croire ce qui lui arrivait. Il avait définitivement perdu sa fille et il était probable qu'il ne s'en remet jamais. Il n'osait imaginer ce qui aurait été la vie de sa petite fille sous le toit d'un homme tel que lui. S'il avait réussi à gâcher sa vie pour terminer dans une cellule, c'était sûrement parce qu'il était un homme de la pire espèce que Calypso aurait croisé. Et ce qu'il ne comprenait toujours pas était le fait que Calypso ait décidé de le rejoindre malgré le calvaire qu'elle avait vécu avec lui. N'aurait-elle pas assez de conscience ? Pourquoi risquait-elle la vie de sa fille ? Il avait beau être son père, mais il s'ag
— Tu...tu n'étais pas censée être morte ?Le visage blême, Graziella fixa Anastasia d'un regard teinté de surprise. Quant à Diogo, il ne pouvait exprimer quoi que ce soit tellement il était choqué de la voir en face de lui.— Vous vous êtes donnés autant de mal pour faire croire aux autres que je suis décédée. N'ayez crainte ! Je ne suis pas là pour vous causer du tort. Bonjour Alonzo, Comment est-ce que ça va ?Elle s'était adressée à lui en affichant un sourire crispé.— Qu'est-ce que cela signifie ? S'enquit-il confus. Brawlio t'avais tiré dessus. Tu te vidais de ton sang. Tu étais morte !— Bien-sûr ! Et ça t'arrangeait pourtant, que je sois décédée, articula-t-elle d'une voix méprisante.&n
Calypso se mit dans tous ses états lorsqu'elle constata que sa fille n'était plus dans sa chambre. Elle se précipita devant la porte de Phin, le cœur battant. Elle toqua à sa porte, mais ne reçut aucune réponse. La panique la submergea à l'idée que Phin aie disparu avec sa fille. Elle descendit dans la salle de séjour et se dirigea vers la porte d'entrée. Celle-ci était verrouillée comme toujours et elle eut l'affreuse impression que le sol s'ouvrait sous ses pieds. Phin avait disparu avec sa fille et elle ne pouvait se permettre de rester dans cette maison. Avant qu'elle n’ait eu le temps de forcer la serrure, la porte s'ouvrit brusquement. Elle eut un énorme soulagement en voyant sa fille dans les bras de Phin. Sans plus attendre elle l'arracha de ses bras et la serra contre elle.— Oh ma chérie, tu ne peux imaginer.... je me suis fait un sang d'
— Je lui faisais confiance. Que n'ai-je pas fait pour la retenir ? Je lui ai offert une maison, l'opportunité d'être tout le temps avec sa fille et voilà comment elle me remercie.— Je t'en prie, calme-toi Alonzo. Elles ne devraient pas être bien loin, déclara Henrik.— Ça fait plus de 12 heures que la police est à leur recherche. Je suis persuadé qu'à l'heure qu'il est, elles auraient quitté la ville. Je m’en veux tellement d'avoir fait confiance à cette femme, déplora Alonzo.Alonzo aurait tout donné pour revenir en arrière, mais hélas ! À présent il se sentait stupide. Il s'était fait avoir de la pire des façons et cette femme ne méritait pas son indulgence. Elle l'avait privé de sa fille ! Il ne comptait pas la laisser s'en sortir aussi facilement.Lorsq
— Vous verrez, vous allez adorer '' Litlle Havana" déclara Pablo lorsqu'il gara la bagnole à l'entrée du quartier. J'ai grandi ici, continua-t-il en esquissant un sourire.— Vous devriez sûrement parler l'espagnol alors, lança calypso sans quitter des yeux les bâtiments qui surplombaient le quartier.— Oui, Bien que j'aie dû quitter ce quartier très tôt pour m'installer en Afrique du Sud, j'ai une très bonne maîtrise de la langue. Alors vous descendez ? Il y a beaucoup d'endroits que j'aimerais bien vous faire découvrir.— Je sens qu'on va adorer passer cette journée avec vous, déclara Calypso en descendant de la voiture avec Ambre.Ils s'engagèrent sans plus tarder sur une rue assez large et animée.— Cette artère est l'une des principales, que dis-je, rectifia-t-il av
- Pourquoi chercher vous à provoquer une dispute ? Demanda calmement Alonzo après un moment de silence.Calypso tiqua.- Provoquer une dispute ? Répéta-t-elle sur un ton sardonique. Vous trouvez ça normal d'offrir une maison à une femme que vous connaissez à peine et qui de surcroît est une profiteuse aux yeux de votre mère ?- Vous êtes la mère d'Ambre, n'est-ce pas suffisant ? Revenez sur votre décision. Accepter cette maison et qu'on en parle plus.Avant même qu'elle n'ouvre la bouche pour protester, Alonzo tourna les talons et franchi le seuil de la pièce. Épuisée, elle passa la main dans sa chevelure et lâcha un soupir d'irritation. Trente minutes plutôt, elle avait été envahit par une vague d'excitation lorsqu'elle avait posé les pieds sur le sol de Miami et en découvrant la ma
— Vous n'exigerai absolument rien tant qu'on n’aura pas la preuve que vous êtes réellement la mère biologique de la petite, intervint Graziella.Calypso et Alonzo déviaient leurs regards sur Graziella. Cette dernière afficha un regard méfiant à la jeune femme.— Ne vous inquiétez pas pour le test ADN. Je compte bien le faire pour vous prouver que je suis sa mère, lança-t-elle en levant son menton d'un mouvement de défi. Maintenant je voudrais savoir ce que cet homme me cache, s'empressa-t-elle de dire en pointant Alonzo du doigt.— Je vous expliquerai tout mais pas aujourd'hui.— Et vous croyez que tout en sachant que vous me cachez quelque chose je vais me permettre de vous suivre ? Qu'est-ce que je suis censée faire ? Vous faire confiance peut-être ?— Je ne sais pas exactement ce que m'a s&o
— Vous n'allez pas le faire, fit Alonzo lorsqu'ils descendirent de la voiture pour rejoindre le jet.— Pardon ? Mais de quoi parlez-vous ? Demanda Calypso en affichant un regard d'incompréhension.— Ce Diogo, vous n'allez pas l'appeler une fois qu'on sera en Floride.— Et pourquoi ? Questionna-t-elle en fronçant les sourcils.— C'est un ordre Calypso. Je ne voudrais pas que vous entretenez une quelconque relation avec lui.Prise de stupeur Calypso arqua des sourcils, la bouche légèrement entre ouverte.— Écoutez-moi bien Alonzo, que les choses soient claires entre nous. C'est vrai nous allons désormais cohabiter ensemble, mais cela ne vous donne pas absolument le droit de me donner des ordres pour quoi que ce soit. Vous aviez peut-être un problème avec lui, mais moi non. Alors que ça vous plaise ou non je...— C'est po