- Bonjour Messieurs, salua la réceptionniste alors qu'Alonzo et Henrik pénétraient l'hôtel.
Henrik la salua de la main ; quant à Alonzo, il était trop préoccupé pour répondre. Ils prirent l'ascenseur pour réintégrer leur suite. Le téléphone portable d'Alonzo sonna une nouvelle fois. Il s'empressa de décrocher et son visage se crispa lorsqu'il reconnut la voix du ravisseur. Cette fois-ci, il avait appelé avec un autre numéro.
- J'espère que vous n'avez fait aucun mal à Anastasia. Elle porte mon enfant.
- Ça, je le sais. Empresse toi pour me donner ces quarante millions de dollars si tu ne veut pas avoir sur ta conscience la mort de ta femme et celle de ton enfant.
- Je vous enverrai cet argent comme prévu, mais s'il vous plaît ne lui faites aucun mal.
- Cela dépendra de toi.
Henrik s'approcha de lui pour lui murmurer quelque chose à l'oreille.
- Cet homme, je ne lui fais pas du tout confiance. Demande-lui de te montrer des preuves qu'Anastasia est bien avec lui et vivante.
- Écoutez, avant que je ne vous envoie cette somme, prouvez-moi que vous avez ma femme et qu'elle se porte bien.
Un silence se fit entendre. Henrik et Alonzo se regardaient comme s'ils pensaient à la même chose. Serait-il en train de le duper ? Vu qu'il ne disait plus rien Alonzo était certain qu'il voulait lui faire croire qu'il détenait Anastasia juste pour lui soutirer de l'argent. Après tout il était un homme très réputé et c'était une raison valable pour qu'un malfaiteur lui réclame de l'argent. Cet homme devrait probablement connaître tout sur lui. Il avait peut-être su qu'Anastasia avait disparu et voulait en conséquence profiter de la situation. Cet homme voulait tout simplement lui jouer un tour et s'il s'avérait que ses suppositions étaient justes, il ne comptait pas se laisser faire.
- Alonzo ! Fit Anastasia.
Le concerné ferma ses paupières et serra les poings. Cet imbécile tenait effectivement sa femme. Il aurait voulu que ça ne soit le cas. Henrik lui tapotait l'épaule tandis qu'il baissait furtivement la tête.
- Alonzo, je t'en supplie sors-moi de là. Je sais que tous deux, nous avons eu des moments difficiles mais ne me laisse pas dans les griffes de cet homme. Je porte après tout ton enfant. Pense au moins à lui. Fais ce qu'il te demande, envoie lui cet argent, cria-t-elle en sanglots.
Son cœur s'alourdit lorsqu'il entendit la voix de sa femme qui la suppliait de lui venir en aide. Tout était de sa faute, ne cessait-il de se répéter. S'ils ne s'étaient disputé cette nuit là, Anastasia n'aurait pas quitté l'hôtel et serait certainement en ce moment avec lui.
- Calme-toi Anastasia, je ferai n'importe quoi pour te faire sortir de là, rassura t-il. Il t'a fait du mal ?
- Non, mais si tu ne lui envoies pas ce qu'il demande, je crains qu'il mette sa menace à exécution.
- Ça suffit maintenant, pesta le ravisseur. Maintenant tu as une preuve qu'elle est avec moi. Il ne te reste plus qu'à m'envoyer l'argent si tu veux la récupérer. Tu as de quoi noter ?
Henrik fouilla dans l'un de ses tiroirs et en ressortit un stylo et de quoi noter. Il le donna ensuite à Alonzo.
- Oui.
Il nota le numéro de compte dans lequel il devait envoyer l'argent.
- Ta femme t'attendra près du grand dépotoir de la ville. Tu viendras seul.
Il raccrocha tandis qu'Alonzo se frottait le visage. Plus vite il enverrait ce qu'il demandait, plus vite ce cauchemar sera terminé.
***
Calypso ramassa les billets qu'Henrik avait laissés sur la table et rangea le verre et le plat qu'il n'avait pas touché. Ce qu'elle trouvait bizarre. C'était vraiment dommage de gâcher un si bon plat, pensa t-elle la mine serrée. Si ça ne tenait qu'à elle, elle le mangerait mais Teddy s'y opposerait. Jeter la nourriture était un grave péché. Mais qu'est-ce ce qu'il lui avait pris d'en faire la commande s'il n'avait pas du tout faim ? Quand elle y pense, dehors des personnes misérables mouraient de faim et luttaient pour manger à leur faim pendant que des personnes riches gaspillaient de l'argent d'un plat qu'ils touchent à peine. La nature devait absolument revoir ses lois.
Le restaurant se remplissait à petit coup. Elle se remit au travail en passant de table à table pour prendre les commandes. Il arrivait parfois qu'elle repense à cet homme à l'apparence glaciale qui l'avait regardée froidement sans même daigner lui répondre à chaque fois qu'elle lui avait demandé ce qu'il voulait commander. Elle était loin d'imaginer qu'il existerait encore des hommes sauvages dans un monde si évolué.
Il sonnait huit heures du soir lorsque Calypso entrait la clé dans la serrure de son appartement. Elle déposa les sacs plastiques qu'elle tenait dans la cuisine. Cette journée l'avait complètement exténuée et même si son nouveau boulot l'épuisait elle était quand même heureuse de pouvoir travailler. Elle en avait marre de rester chez elle toute la journée sans rien faire. À présent, elle pourrait payer régulièrement le loyer, les factures d'eau et d'électricité. Elle pourrait également manger à sa faim et Blair pourrait arrêter de lui tendre la main pour lui venir en aide.
Elle retirait ses cuissardes et traînait ses pieds nus sur la moquette du salon en regagnant sa chambre. Phineas en ressortait avec une bouteille d'alcool à la main presque soûl. Elle était surprise de le voir de si tôt. D'habitude il rentrait toujours tard. Il s'adossa contre la porte et vidait outrageusement le liquide alcoolisé dans sa gorge puis essuya du revers de sa main sa bouche après avoir poussé un soupir de satisfaction. Elle l'observait d'un air dégoûté ; elle le toisait. lorsqu'elle voulut passer, il l'arrêta d'un geste de la main. Il posa ensuite sa main sur l'encadrement de la porte pour lui barrer le chemin.
- D'où viens-tu comme ça ? Interrogea-t-il en poussant un hoquet. Ces quatre derniers jours tu t'absentes de la maison.
- Cela ne te regarde pas, cracha Calypso.
-Bien-sûr que ça me regarde tant que tu vis sous mon toit. Alors j'attends.
- Eh bien comme tu es incapable de te trouver un emploi pour payer nos factures, Calypso, ta chère épouse frappait de porte à porte depuis près d'un mois à quémander du boulot. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué espèce de bon à rien, le frigo est complètement vide et il fallait que l'un de nous deux bouge son cul pour le faire remplir.
- C'est bien et je suppose que tu as finalement trouvé du boulot, dit-il en poussant la jeune femme de son chemin.
Il s'avança vers la cuisine, Calypso le suivait.
- Des provisions ! S'exclama-t-il lorsqu'il jeta un coup d'œil à l'intérieur des sacs plastiques.
Il en ressortit une pomme et la croqua.
-Ma tendre épouse pourra t-elle bien me faire à manger ? S'enquit-il en prenant un air puéril.
Elle s'approcha, les traits déformés vers l'évier et se servit un verre d'eau.
- Tu as même acheté des pattes alimentaires !
Il avait déjà vidé tout le contenu sur le comptoir.
- J'aimerais bien que tu me fasses des Spaghettis, renchérit-il en frottant ses mains.
- Tu n'as qu'a les faire toi-même, beugla t-elle en reposant le verre après avoir bu le contenu.
Fugace, elle quitta la cuisine. Elle sentait le regard meurtrier de son mari sur son dos. Elle s'enferma dans sa chambre en l'insultant intérieurement.
Le lendemain matin, Calypso se réveilla par les cris de son mari qui ne cessait de l'appeler depuis le salon.
- Qu'est-ce qui lui prend de me réveiller à une heure pareille ? Grogna-t-elle lorsqu'elle regarda son réveil qui sonnait sept heures.
Elle sortit de sa chambre d'un pas nonchalant pour aller le rejoindre. Elle fût horrifiée lorsqu'elle vit qu'il tenait un de ses livres avec un briquet allumé.
- Tu me prépares le petit déjeuner ou je te jure que tes précieux bouquins que tu chéris tant partiront en cendres, menaça-t-il.
- Très bien. Je te prépare le petit déjeuner mais avant ça tu les pose sur la table, fit-elle posément.
Il éteignit son briquet et balança le livre dans un coin de la pièce. Elle accourut pour le récupérer et s'assura qu'il n'était pas abîmé. Elle remit le livre à sa place et se rendit à la cuisine. Pendant ce temps-là Phineas s'assit sur le canapé, les pieds posés sur la table basse. Il attrapa la télécommande et défilait les chaînes jusqu'à s'en lasser.
Calypso cassait les œufs dans le saladier en repensant à ce que son mari avait tenté de faire. Quel imbécile ! D'abord il ne faisait rien pour acheter de quoi se faire un repas et il se permettait de la forcer à lui faire la cuisine. Elle coupa furieusement les oignons et manqua de se couper les doigts. Elle était fatiguée de cette situation. S'il ne la battait pas, il faisait tout pour la mettre en colère. Qu'est-ce qui la retenait ? Elle pouvait bien ramasser ses affaires et le laisser tout seul dans sa vie de merde. Après tout, elle ne ressentait plus rien pour lui. Elle s'était mise à le détester depuis le premier jour où il avait osé porter la main sur elle parce qu'il n'avait pas trouvé de l'argent dans son sac pour s'acheter une bouteille. Vraiment ! Qu'est-ce qui la retenait ? Se demandait-elle amèrement en plantant agressivement le couteau dans la planche à découper.
Elle sortit du placard la bouteille contenant du piment et une idée machiavélique lui vint soudainement à l'esprit. Elle souriait dangereusement telle une personne qui voulait prendre sa revanche. Elle vida tout le contenu dans le liquide et pouffa.
Elle se présenta devant lui plus énervée que jamais. Elle posa son plat sur la table tandis qu'il la regardait avec un sourire narquois dans le coin.
- Tu vois quand tu veux, fit-il en souriant.
Elle ramassa ses livres pour les éloigner le plus loin possible de lui, de peur qu'il ne mette sa menace à exécution après qu'il eût gouté son plat.
- Ça sent vraiment très bon. Il y a longtemps que je n'ai plus gouté à tes plats.
- Normal, puisque que tu n'apportes plus rien dans cette maison. Comment veux-tu que je te fasse des repas si tu ne me donnes pas de quoi acheter des provisions.
-Je te rappelle qu'on m'a viré de mon poste, s'indigna t-il.
- En tout cas, bon appétit, fit-elle avec un sourire qui ne présageait rien de bon.
Il haussa les épaules et Calypso rejoignit sa chambre. Après avoir fermé la porte à clé, elle rangeait ses livres dans l'un de ses tiroirs et s'assit en tailleur dans son lit, les bras croisés, les yeux rivés au plafond attendant qu'il exprime sa colère.
- Calypso!!!
Elle ricanait jusqu'à en couler les larmes et se laissa tomber dans le lit. Elle riait plus fort au fur et à mesure que ses cris s'élevaient. Ce dernier frappa contre le bois de sa porte en la fulminant des menaces.
_ Tu l'as bien mérité, murmura-t-elle. Tu n'aurais jamais tu t'enprendre à mes précieux livres. Jamais!
- Calypso, je te jure que tu vas me le payer. Tu ne perds rien pour attendre.
Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire à présent ? Se demandait Diogo complètement perdu. Il n'avait plus rien, plus de femme, ni de famille sur qui compter même si en réalité il avait toujours sa mère et son frère. Il avait l'impression d'être rejeté par les siens. Sa mère ne lui accordait aucune attention. Celle-ci avait toujours préféré son frère aîné et pour tout dire, cela l'affectait énormément. Son frère avait tout ce qu'il n'avait pas : la richesse, la gloire, le pouvoir, une bonne réputation et par-dessus tout Anastasia. Déborah avait raison. Il aimait toujours Anastasia. Combien de fois n'avait-il pas détesté son frère pour la simple et unique raison qu'il lui avait arraché l'amour de sa vie
Lorsque Henrik entendit les plaintes d'Alonzo, il accourait en criant son prénom. Dans l'affolement, il fouilla toutes les pièces possibles pour le retrouver. Il était angoissé à l'idée qu'il soit en danger. Il s'arrêta devant une porte grandement ouverte et observait Alonzo massacrer un ordinateur portable. Il s'approcha de lui et l'obligeait à se calmer. _ Qu'est-ce qui se passe ? Où est Anastasia ? Demanda Henrik. Alors qu'il donnait des violents coups au mur Henrik le tira par le col de son chemisier et l'obligeait à le regarder. _ Anastasia..., lâcha-t-il en hoquetant. Il marchait le long du couloir tout en vaci
Au beau milieu de la nuit, Calypso s'extirpa du lit et se rhabilla rapidement. Il s'était enfin endormir et elle l'observait pendant un long moment avec un profond regret sur ce qui venait de se produire entre eux. Elle mit de l'ordre dans ses cheveux et sortit discrètement de la chambre. Tout au long du chemin, elle ne put s'empêcher de crier de rage faisant attirer les regards de peu de personnes qui cheminaient sur le trottoir de la route. Elle n'arrivait pas y croire qu'elle s'était laisser aller dans les bras de ce parfait inconnu et Malgré le fait qu'elle était consciente d'avoir commis une erreur, elle ne pouvait nier qu'elle avait aimé leurs ébats.Feignant se tordre la cheville avec ses talons, elle les retira et pataugeait sur la route de manière nonchalante. Il était très tard et elle risquait de rentrer à l'appa
__ Tu sais quoi Calypso ? Je pense que tu devrais rentrer et te reposer. Tu en as besoin, déclara Teddy lorsqu'il entra dans la cuisine. Toutefois j'aimerais savoir ce qui t'a mis dans cet état parce qu'il y a à peine quelques minutes tu étais si bien et jovial.__ Ne t'inquiète pas Teddy. J'ai eu juste un malaise à cause de la chaleur.Teddy la considérait d'un air incrédule.__ La chaleur ? Pourtant, il fait si froid.__ Écoute Teddy, je ne pourrai pas rentrer chez moi sans avoir terminé mon travail.__ Et refaire un autre malaise ? Non, tu rentreras chez toi, tu prends tes comprimés, tu te reposes et si tout va bien tu pourrais revenir demain.__ Mais et les clients ? Comment vas-tu t'y prendre ? Tu ne peux pas gérer le service et la cu
Durant des heures, Calypso n'avait pas arrêté de chercher son bracelet. Elle avait fouillé de fond en comble tout l'appartement sans pour autant le retrouver. Désespérée, elle avait demandé à son amie si elle l'avait égaré chez elle mais elle avait répondu que non. Une fois dans son lieu de travail, elle s'était rendue compte qu'elle n'allait probablement pas le retrouver puisqu'elle avait également fouillé le restaurant en vain.__ C'est juste un bracelet, n'en fais pas toute une scène, déclara Teddy.__ Ce n'est pas qu' un simple bracelet, rétorqua t-elle les joues en feu. Ce bracelet appartenait à ma mère. D'après les sœurs de l'orphelinat, elles l'avaient retrouvé à mon poignet lorsqu'elles m'ont récupéré de
__ Brûlez-moi tout ça !Alonzo qui revenait de la salle de Gym avait entendu sa mère crier à plusieurs reprises depuis l'étage. En temps normal, sa mère n'aimait pas qu'on l'approche lorsqu'elle était contrariée au risque de commettre l'irréparable mais il se sentit obligé de le faire afin de connaître les raisons de sa frustration. En prenant les escaliers il croisa l'une des femmes de ménage avec de nombreux cartons en main et constata l'expression de déception qu'arborait son visage.__ Ah Mr, heureusement que vous êtes arrivés à temps, déclara-t-elle en s'approchant de lui.__Que se passe t-il ?__ Ta mère veut qu'on brûle toutes les affaires du bébé, répondit Sophia à la place de la femme de m&ea
Phin leva son verre dans lequel pétillait le liquide de champagne. — Je porte un toast pour nos huit ans de mariage, dit-il en esquissant un sourire radieux. Et je profite de ce moment pour te promettre respect et fidélité. « Fidélité », ce mot la fit éprouver un sentiment de culpabilité, avait-elle fait preuve de fidélité elle autre ? Elle s'efforça de sourire pour masquer son trouble. Il lui lança un “ je t'aime'' qui la fit frissonner encore plus ; un frisson de peur qui emballa son pouls. Il reporta son verre à ses lèvres sans détacher ses yeux du visage de Calypso. Pour la première fois depuis cinq ans, il avait tenu à fêter leur anniversaire de mariage dans un bel restaurant de son choix. Et pour cette occasion, il lui
Depuis près d'une heure, Calypso n'avait cessé de se lamenter sur son sort. Certes, elle avait toujours voulu être mère, mais porté un enfant d'un inconnu ne faisait pas partir de ses plans. Qu'allait penser Phin ? Il la traiterait sûrement de traînée et pas dessous tous de femme infidèle. Elle se redressa de son lit et porta honteusement sa main sur son ventre. Elle n'arrivait toujours pas à réaliser qu'elle était enceinte, qu'un être grandissait à l'intérieur d'elle et qu'il n'était pas du sang de son époux, mais plutôt d'une personne qu'elle ne connaissait pas d'existence. Comment ça pu arriver à elle ? Elle accentuait ses pleurs, cette situation l'a taraudait au point où elle n'arrivait plus à bien réfléchir sur ce qu'elle pouvait faire à pr&eacu
 Quelques jours plustard,Calypso sentait de la manigance dans l'air quand elle surprit une nouvelle fois Phin discuter avec cette même femme au téléphone. Elle mourait d'envie d'en savoir plus sur cette femme d'autant plus que Phin s'était lié à elle pour des raisons qu'elle ignore. Cependant, une chose était sûre, cette femme devait connaitre le père de sa fille puisque la dernière fois Phin avait mentionné son nom lorsqu'il discutait avec elle. Décidée à forcer Phin à tout lui avouer, elle se glissa dans le salon pour ensuite s'asseoir sur l'un des divans, attendant patiemment qu'il décide enfin à rompre leur discussion. Mais quand phin se rendit compte de sa présence, il froissa le visage avant de raccrocher. — Toujours entrain de m'espionner, à ce que je vois. Qu'est-ce qui te prend ? S'énerva-t-il en la foudroyant du regard. — J'ai aussi des conditions à te poser Phin. Je ne bougerai pas d'ici avec toi tant que tu ne m'auras pas avou
Alonzo n'avait cessé de repenser à cette lettre qu'il avait tenue trois heures plutôt. Il ne méritait pas ça ; avait-il mainte fois répété. Il peinait à croire ce qui lui arrivait. Il avait définitivement perdu sa fille et il était probable qu'il ne s'en remet jamais. Il n'osait imaginer ce qui aurait été la vie de sa petite fille sous le toit d'un homme tel que lui. S'il avait réussi à gâcher sa vie pour terminer dans une cellule, c'était sûrement parce qu'il était un homme de la pire espèce que Calypso aurait croisé. Et ce qu'il ne comprenait toujours pas était le fait que Calypso ait décidé de le rejoindre malgré le calvaire qu'elle avait vécu avec lui. N'aurait-elle pas assez de conscience ? Pourquoi risquait-elle la vie de sa fille ? Il avait beau être son père, mais il s'ag
— Tu...tu n'étais pas censée être morte ?Le visage blême, Graziella fixa Anastasia d'un regard teinté de surprise. Quant à Diogo, il ne pouvait exprimer quoi que ce soit tellement il était choqué de la voir en face de lui.— Vous vous êtes donnés autant de mal pour faire croire aux autres que je suis décédée. N'ayez crainte ! Je ne suis pas là pour vous causer du tort. Bonjour Alonzo, Comment est-ce que ça va ?Elle s'était adressée à lui en affichant un sourire crispé.— Qu'est-ce que cela signifie ? S'enquit-il confus. Brawlio t'avais tiré dessus. Tu te vidais de ton sang. Tu étais morte !— Bien-sûr ! Et ça t'arrangeait pourtant, que je sois décédée, articula-t-elle d'une voix méprisante.&n
Calypso se mit dans tous ses états lorsqu'elle constata que sa fille n'était plus dans sa chambre. Elle se précipita devant la porte de Phin, le cœur battant. Elle toqua à sa porte, mais ne reçut aucune réponse. La panique la submergea à l'idée que Phin aie disparu avec sa fille. Elle descendit dans la salle de séjour et se dirigea vers la porte d'entrée. Celle-ci était verrouillée comme toujours et elle eut l'affreuse impression que le sol s'ouvrait sous ses pieds. Phin avait disparu avec sa fille et elle ne pouvait se permettre de rester dans cette maison. Avant qu'elle n’ait eu le temps de forcer la serrure, la porte s'ouvrit brusquement. Elle eut un énorme soulagement en voyant sa fille dans les bras de Phin. Sans plus attendre elle l'arracha de ses bras et la serra contre elle.— Oh ma chérie, tu ne peux imaginer.... je me suis fait un sang d'
— Je lui faisais confiance. Que n'ai-je pas fait pour la retenir ? Je lui ai offert une maison, l'opportunité d'être tout le temps avec sa fille et voilà comment elle me remercie.— Je t'en prie, calme-toi Alonzo. Elles ne devraient pas être bien loin, déclara Henrik.— Ça fait plus de 12 heures que la police est à leur recherche. Je suis persuadé qu'à l'heure qu'il est, elles auraient quitté la ville. Je m’en veux tellement d'avoir fait confiance à cette femme, déplora Alonzo.Alonzo aurait tout donné pour revenir en arrière, mais hélas ! À présent il se sentait stupide. Il s'était fait avoir de la pire des façons et cette femme ne méritait pas son indulgence. Elle l'avait privé de sa fille ! Il ne comptait pas la laisser s'en sortir aussi facilement.Lorsq
— Vous verrez, vous allez adorer '' Litlle Havana" déclara Pablo lorsqu'il gara la bagnole à l'entrée du quartier. J'ai grandi ici, continua-t-il en esquissant un sourire.— Vous devriez sûrement parler l'espagnol alors, lança calypso sans quitter des yeux les bâtiments qui surplombaient le quartier.— Oui, Bien que j'aie dû quitter ce quartier très tôt pour m'installer en Afrique du Sud, j'ai une très bonne maîtrise de la langue. Alors vous descendez ? Il y a beaucoup d'endroits que j'aimerais bien vous faire découvrir.— Je sens qu'on va adorer passer cette journée avec vous, déclara Calypso en descendant de la voiture avec Ambre.Ils s'engagèrent sans plus tarder sur une rue assez large et animée.— Cette artère est l'une des principales, que dis-je, rectifia-t-il av
- Pourquoi chercher vous à provoquer une dispute ? Demanda calmement Alonzo après un moment de silence.Calypso tiqua.- Provoquer une dispute ? Répéta-t-elle sur un ton sardonique. Vous trouvez ça normal d'offrir une maison à une femme que vous connaissez à peine et qui de surcroît est une profiteuse aux yeux de votre mère ?- Vous êtes la mère d'Ambre, n'est-ce pas suffisant ? Revenez sur votre décision. Accepter cette maison et qu'on en parle plus.Avant même qu'elle n'ouvre la bouche pour protester, Alonzo tourna les talons et franchi le seuil de la pièce. Épuisée, elle passa la main dans sa chevelure et lâcha un soupir d'irritation. Trente minutes plutôt, elle avait été envahit par une vague d'excitation lorsqu'elle avait posé les pieds sur le sol de Miami et en découvrant la ma
— Vous n'exigerai absolument rien tant qu'on n’aura pas la preuve que vous êtes réellement la mère biologique de la petite, intervint Graziella.Calypso et Alonzo déviaient leurs regards sur Graziella. Cette dernière afficha un regard méfiant à la jeune femme.— Ne vous inquiétez pas pour le test ADN. Je compte bien le faire pour vous prouver que je suis sa mère, lança-t-elle en levant son menton d'un mouvement de défi. Maintenant je voudrais savoir ce que cet homme me cache, s'empressa-t-elle de dire en pointant Alonzo du doigt.— Je vous expliquerai tout mais pas aujourd'hui.— Et vous croyez que tout en sachant que vous me cachez quelque chose je vais me permettre de vous suivre ? Qu'est-ce que je suis censée faire ? Vous faire confiance peut-être ?— Je ne sais pas exactement ce que m'a s&o
— Vous n'allez pas le faire, fit Alonzo lorsqu'ils descendirent de la voiture pour rejoindre le jet.— Pardon ? Mais de quoi parlez-vous ? Demanda Calypso en affichant un regard d'incompréhension.— Ce Diogo, vous n'allez pas l'appeler une fois qu'on sera en Floride.— Et pourquoi ? Questionna-t-elle en fronçant les sourcils.— C'est un ordre Calypso. Je ne voudrais pas que vous entretenez une quelconque relation avec lui.Prise de stupeur Calypso arqua des sourcils, la bouche légèrement entre ouverte.— Écoutez-moi bien Alonzo, que les choses soient claires entre nous. C'est vrai nous allons désormais cohabiter ensemble, mais cela ne vous donne pas absolument le droit de me donner des ordres pour quoi que ce soit. Vous aviez peut-être un problème avec lui, mais moi non. Alors que ça vous plaise ou non je...— C'est po