Durant des heures, Calypso n'avait pas arrêté de chercher son bracelet. Elle avait fouillé de fond en comble tout l'appartement sans pour autant le retrouver. Désespérée, elle avait demandé à son amie si elle l'avait égaré chez elle mais elle avait répondu que non. Une fois dans son lieu de travail, elle s'était rendue compte qu'elle n'allait probablement pas le retrouver puisqu'elle avait également fouillé le restaurant en vain.
__ C'est juste un bracelet, n'en fais pas toute une scène, déclara Teddy.
__ Ce n'est pas qu' un simple bracelet, rétorqua t-elle les joues en feu. Ce bracelet appartenait à ma mère. D'après les sœurs de l'orphelinat, elles l'avaient retrouvé à mon poignet lorsqu'elles m'ont récupéré de
__ Brûlez-moi tout ça !Alonzo qui revenait de la salle de Gym avait entendu sa mère crier à plusieurs reprises depuis l'étage. En temps normal, sa mère n'aimait pas qu'on l'approche lorsqu'elle était contrariée au risque de commettre l'irréparable mais il se sentit obligé de le faire afin de connaître les raisons de sa frustration. En prenant les escaliers il croisa l'une des femmes de ménage avec de nombreux cartons en main et constata l'expression de déception qu'arborait son visage.__ Ah Mr, heureusement que vous êtes arrivés à temps, déclara-t-elle en s'approchant de lui.__Que se passe t-il ?__ Ta mère veut qu'on brûle toutes les affaires du bébé, répondit Sophia à la place de la femme de m&ea
Phin leva son verre dans lequel pétillait le liquide de champagne. — Je porte un toast pour nos huit ans de mariage, dit-il en esquissant un sourire radieux. Et je profite de ce moment pour te promettre respect et fidélité. « Fidélité », ce mot la fit éprouver un sentiment de culpabilité, avait-elle fait preuve de fidélité elle autre ? Elle s'efforça de sourire pour masquer son trouble. Il lui lança un “ je t'aime'' qui la fit frissonner encore plus ; un frisson de peur qui emballa son pouls. Il reporta son verre à ses lèvres sans détacher ses yeux du visage de Calypso. Pour la première fois depuis cinq ans, il avait tenu à fêter leur anniversaire de mariage dans un bel restaurant de son choix. Et pour cette occasion, il lui
Depuis près d'une heure, Calypso n'avait cessé de se lamenter sur son sort. Certes, elle avait toujours voulu être mère, mais porté un enfant d'un inconnu ne faisait pas partir de ses plans. Qu'allait penser Phin ? Il la traiterait sûrement de traînée et pas dessous tous de femme infidèle. Elle se redressa de son lit et porta honteusement sa main sur son ventre. Elle n'arrivait toujours pas à réaliser qu'elle était enceinte, qu'un être grandissait à l'intérieur d'elle et qu'il n'était pas du sang de son époux, mais plutôt d'une personne qu'elle ne connaissait pas d'existence. Comment ça pu arriver à elle ? Elle accentuait ses pleurs, cette situation l'a taraudait au point où elle n'arrivait plus à bien réfléchir sur ce qu'elle pouvait faire à pr&eacu
— Allez réponds-moi Blair. Qu'a-t-elle réellement ? Est-elle gravement malade ?!— Franchement Phin, tu ne vois pas que tu exagères là ? Fit-elle en s'efforçant de rester impassible.— Calypso n'arrête pas de pleurer. Je lui ai demandé ce qu'elle avait pour qu'elle se mette à pleurer et elle n'a rien voulu me dire.— Et tu penses que je connais la raison ?— C'est évident non ? Tu es sa meilleure amie après tout et elle avait l'air si tendu juste après qu'elle ait quitté ton bureau. J'imagine que tu lui as dit un truc concernant son état de santé. La baisse de son rythme cardiaque n'a rien à voir avec son malaise, je suppose.Blair poussa un soupir d'exaspération.— Je ne lui ai absolument rien dit qui puisse la mettre dans cet état. Tu devrais plutôt aller le
Calypso sentit une bouffée de chaleur monter en elle. Elle fronça les sourcils et le dévisagea d'un air ahurissant.- Tu réalises ce que tu me demandes ? S'enquit-elle. Tu me demandes de tuer mon bébé ?- Je ne te demande absolument rien. Je te l'ordonne tout simplement. Tu ne donneras pas vie à ce bâtard. Tu aurais quand même bien douté que je n'aurai jamais accepté cette grossesse, non ? Qu'est-ce que tu croyais ?- Tu n'as aucun droit sur lui à ce que je sache, déclara-t-elle en lui assenant une gifle.Surpris, il écarquillait les yeux et tenait sa joue en feu.- Qu'est-ce que tu viens de faire là ? Tu as osé porter la main sur moi ? Fit-il en la regardant de travers.- Oui, et je le referai si possible, admit-elle en tenant tête.Pour son bébé, elle était prête à tout.
- Surtout pas, Jamais je ne laisserai Calypso te suivre. J'en mourrai et toi tu ferais mieux de dégager d'ici ou tu préfères que je te renvoie aux urgences, siffla-t-il en fronçant les sourcils. Je n'hésiterai pas à t'affliger des blessures sur ton joli visage. Crois-moi, je le ferai au point où ton cher fiancé ne pourrait même plus te reconnaître et je doute fort qu'après ça qu'il décide de t'épouser. Quel homme serait assez fou pour traîner une femme avec un visage écorché devant l'autel ? Ne m'oblige pas à refaire ta face.- Je n'ai pas peur de toi.- Eh bien tu devrais. D'abord laisse-moi en douter. Il y a à peine une demi-heure, tu tremblais devant un canif.Blair s'attarda sur le sachet en plastique qu'il tenait en main.- Qu'est-ce que c'est ? S'enquit-elle en prenant un air suspicieux.&nb
— Mon bébé !Blair se retourna et trouva Calypso en éveil qui s'agitait dans le lit. Les mains posées sur son ventre, elle n'arrêtait pas de répéter le mot '' bébé ''. Elle accourut vers elle et la forçait à rester tranquille.— Tout va bien ma belle. Ne t'en fais pas pour le bébé. Vous en êtes sortis tout les deux, la rassura-t-elle.— Phin ?— Ce merdier est en prison.— Quoi ? Pourquoi est-il en prison ? S'enquit-elle en plissant le front— Et elle ose me demander ça, soupira-t-elle. À voir la tête que tu fais on dirait que ça ne te réjouit guère.Calypso secoua la tête. Lorsqu'elle voulut se redresser, elle gémit de douleur ce qui alarma son amie.— Fais attention, Arrête de faire trop de mouvements.—
Huit mois passaient vite, mais pour elle, c'était comme une éternité. Comme pour toutes les femmes, son ventre n'avait cessé de gagner en grosseur. Toutes celles qui avaient pris par là en savaient quelques choses : les nuits blanches, les courbatures, les envies irrépressibles. Et si le temps semblait long, ce n'était certainement pas à cause des douleurs qu'elle éprouvait. Elle avait hâte de laisser un baiser sur le front de l'être fragile qu'elle portait, le tenir, l'embrasser, le cajoler, le serrer fort quoique tendrement contre elle. Elle était impatiente, telle une mère à l'aéroport attendant son fils qui d'une heure à l'autre descendrait de l'appareil volant.Elle avait attendu ce moment depuis sept ans ! Sept longues années à espérer le fruit des entrailles. Les deux années précédant sa grossesse &e
 Quelques jours plustard,Calypso sentait de la manigance dans l'air quand elle surprit une nouvelle fois Phin discuter avec cette même femme au téléphone. Elle mourait d'envie d'en savoir plus sur cette femme d'autant plus que Phin s'était lié à elle pour des raisons qu'elle ignore. Cependant, une chose était sûre, cette femme devait connaitre le père de sa fille puisque la dernière fois Phin avait mentionné son nom lorsqu'il discutait avec elle. Décidée à forcer Phin à tout lui avouer, elle se glissa dans le salon pour ensuite s'asseoir sur l'un des divans, attendant patiemment qu'il décide enfin à rompre leur discussion. Mais quand phin se rendit compte de sa présence, il froissa le visage avant de raccrocher. — Toujours entrain de m'espionner, à ce que je vois. Qu'est-ce qui te prend ? S'énerva-t-il en la foudroyant du regard. — J'ai aussi des conditions à te poser Phin. Je ne bougerai pas d'ici avec toi tant que tu ne m'auras pas avou
Alonzo n'avait cessé de repenser à cette lettre qu'il avait tenue trois heures plutôt. Il ne méritait pas ça ; avait-il mainte fois répété. Il peinait à croire ce qui lui arrivait. Il avait définitivement perdu sa fille et il était probable qu'il ne s'en remet jamais. Il n'osait imaginer ce qui aurait été la vie de sa petite fille sous le toit d'un homme tel que lui. S'il avait réussi à gâcher sa vie pour terminer dans une cellule, c'était sûrement parce qu'il était un homme de la pire espèce que Calypso aurait croisé. Et ce qu'il ne comprenait toujours pas était le fait que Calypso ait décidé de le rejoindre malgré le calvaire qu'elle avait vécu avec lui. N'aurait-elle pas assez de conscience ? Pourquoi risquait-elle la vie de sa fille ? Il avait beau être son père, mais il s'ag
— Tu...tu n'étais pas censée être morte ?Le visage blême, Graziella fixa Anastasia d'un regard teinté de surprise. Quant à Diogo, il ne pouvait exprimer quoi que ce soit tellement il était choqué de la voir en face de lui.— Vous vous êtes donnés autant de mal pour faire croire aux autres que je suis décédée. N'ayez crainte ! Je ne suis pas là pour vous causer du tort. Bonjour Alonzo, Comment est-ce que ça va ?Elle s'était adressée à lui en affichant un sourire crispé.— Qu'est-ce que cela signifie ? S'enquit-il confus. Brawlio t'avais tiré dessus. Tu te vidais de ton sang. Tu étais morte !— Bien-sûr ! Et ça t'arrangeait pourtant, que je sois décédée, articula-t-elle d'une voix méprisante.&n
Calypso se mit dans tous ses états lorsqu'elle constata que sa fille n'était plus dans sa chambre. Elle se précipita devant la porte de Phin, le cœur battant. Elle toqua à sa porte, mais ne reçut aucune réponse. La panique la submergea à l'idée que Phin aie disparu avec sa fille. Elle descendit dans la salle de séjour et se dirigea vers la porte d'entrée. Celle-ci était verrouillée comme toujours et elle eut l'affreuse impression que le sol s'ouvrait sous ses pieds. Phin avait disparu avec sa fille et elle ne pouvait se permettre de rester dans cette maison. Avant qu'elle n’ait eu le temps de forcer la serrure, la porte s'ouvrit brusquement. Elle eut un énorme soulagement en voyant sa fille dans les bras de Phin. Sans plus attendre elle l'arracha de ses bras et la serra contre elle.— Oh ma chérie, tu ne peux imaginer.... je me suis fait un sang d'
— Je lui faisais confiance. Que n'ai-je pas fait pour la retenir ? Je lui ai offert une maison, l'opportunité d'être tout le temps avec sa fille et voilà comment elle me remercie.— Je t'en prie, calme-toi Alonzo. Elles ne devraient pas être bien loin, déclara Henrik.— Ça fait plus de 12 heures que la police est à leur recherche. Je suis persuadé qu'à l'heure qu'il est, elles auraient quitté la ville. Je m’en veux tellement d'avoir fait confiance à cette femme, déplora Alonzo.Alonzo aurait tout donné pour revenir en arrière, mais hélas ! À présent il se sentait stupide. Il s'était fait avoir de la pire des façons et cette femme ne méritait pas son indulgence. Elle l'avait privé de sa fille ! Il ne comptait pas la laisser s'en sortir aussi facilement.Lorsq
— Vous verrez, vous allez adorer '' Litlle Havana" déclara Pablo lorsqu'il gara la bagnole à l'entrée du quartier. J'ai grandi ici, continua-t-il en esquissant un sourire.— Vous devriez sûrement parler l'espagnol alors, lança calypso sans quitter des yeux les bâtiments qui surplombaient le quartier.— Oui, Bien que j'aie dû quitter ce quartier très tôt pour m'installer en Afrique du Sud, j'ai une très bonne maîtrise de la langue. Alors vous descendez ? Il y a beaucoup d'endroits que j'aimerais bien vous faire découvrir.— Je sens qu'on va adorer passer cette journée avec vous, déclara Calypso en descendant de la voiture avec Ambre.Ils s'engagèrent sans plus tarder sur une rue assez large et animée.— Cette artère est l'une des principales, que dis-je, rectifia-t-il av
- Pourquoi chercher vous à provoquer une dispute ? Demanda calmement Alonzo après un moment de silence.Calypso tiqua.- Provoquer une dispute ? Répéta-t-elle sur un ton sardonique. Vous trouvez ça normal d'offrir une maison à une femme que vous connaissez à peine et qui de surcroît est une profiteuse aux yeux de votre mère ?- Vous êtes la mère d'Ambre, n'est-ce pas suffisant ? Revenez sur votre décision. Accepter cette maison et qu'on en parle plus.Avant même qu'elle n'ouvre la bouche pour protester, Alonzo tourna les talons et franchi le seuil de la pièce. Épuisée, elle passa la main dans sa chevelure et lâcha un soupir d'irritation. Trente minutes plutôt, elle avait été envahit par une vague d'excitation lorsqu'elle avait posé les pieds sur le sol de Miami et en découvrant la ma
— Vous n'exigerai absolument rien tant qu'on n’aura pas la preuve que vous êtes réellement la mère biologique de la petite, intervint Graziella.Calypso et Alonzo déviaient leurs regards sur Graziella. Cette dernière afficha un regard méfiant à la jeune femme.— Ne vous inquiétez pas pour le test ADN. Je compte bien le faire pour vous prouver que je suis sa mère, lança-t-elle en levant son menton d'un mouvement de défi. Maintenant je voudrais savoir ce que cet homme me cache, s'empressa-t-elle de dire en pointant Alonzo du doigt.— Je vous expliquerai tout mais pas aujourd'hui.— Et vous croyez que tout en sachant que vous me cachez quelque chose je vais me permettre de vous suivre ? Qu'est-ce que je suis censée faire ? Vous faire confiance peut-être ?— Je ne sais pas exactement ce que m'a s&o
— Vous n'allez pas le faire, fit Alonzo lorsqu'ils descendirent de la voiture pour rejoindre le jet.— Pardon ? Mais de quoi parlez-vous ? Demanda Calypso en affichant un regard d'incompréhension.— Ce Diogo, vous n'allez pas l'appeler une fois qu'on sera en Floride.— Et pourquoi ? Questionna-t-elle en fronçant les sourcils.— C'est un ordre Calypso. Je ne voudrais pas que vous entretenez une quelconque relation avec lui.Prise de stupeur Calypso arqua des sourcils, la bouche légèrement entre ouverte.— Écoutez-moi bien Alonzo, que les choses soient claires entre nous. C'est vrai nous allons désormais cohabiter ensemble, mais cela ne vous donne pas absolument le droit de me donner des ordres pour quoi que ce soit. Vous aviez peut-être un problème avec lui, mais moi non. Alors que ça vous plaise ou non je...— C'est po