MICAHJe regardai l’heure, il fallait aller travailler au bar un peu, notre serveuse Marguerite devait déjà être là pour faire les petits-déjeuners des clients de l’hôtel ! Un petit hôtel, cinq chambres mais pour une fois elle était pleine. Un commerce pour une couverture ! Notre oncle avait eu la bonne idée d’acheter son bar jeune ! La couverture parfaite comme il disait.Je désignai le canapé à Cendrillon.— Je vais te mettre la télévision. On va aller bosser avec Ethan, mais tu ne bouges pas, dis-je avec autorité, il fallait qu’elle voie que je ne rigolais pas.Tandis que je parlais, Ethan alluma la télévision et poussa un “merde” d’étonnement. Je me retournai d’un coup et regardai l’écran.— Regarde, dit Ethan en pointant l’écran.Cendrillon vit son visage à la télévision.Je montai le son pour mieux entendre ce que disait le présentateur.— Les autorités recherchent activement Cendrillon Pherson, soupçonnée du meurtre du comte Loumis. Sa belle-mère, Germaine Tremaine, a témoigné
CENDRILLONChaque spasme était une lutte, une douleur. Je sentais mon estomac se contracter violemment, et je continuai à vomir jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, pas même mon petit-déjeuner.Micah déboula dans la pièce, le souffle court et les yeux écarquillés par l’inquiétude. Il s’arrêta net en voyant la scène devant lui : Ethan me maintenait toujours par les cheveux, tandis que je continuais à vomir, les larmes et la bile maculant mon visage.— Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda Micah, la voix tremblante de peur et de confusion.Ethan leva les yeux vers son frère.— Elle a avalé des pilules, Micah. Beaucoup trop. Je dois la faire vomir pour qu’elle ne fasse pas une overdose.— Mon Dieu, Ethan... murmura-t-il, avant de se ressaisir et de prendre une voix plus dure. Cendrillon, qu’est-ce qui t’a pris ? Tu aurais pu mourir !Je ne pouvais pas répondre, les spasmes continuant de me secouer. Les larmes coulaient toujours sur mes joues, se mêlant à la bile et aux pilules que je régu
CendrillonCendrillon. 💋Lorsque j’entendis la porte se refermer et la clé m’enfermer dans l’appartement, je me sentis encore plus mal que la veille. À la télévision, mon visage faisait la une, et ma belle-mère témoignait, suivie de vidéos où l’on me voyait courir avec deux personnes. L’un d’eux me hissait sur une moto, puis plus rien.La vérité était si loin de ce qu’ils disaient aux informations. Leur alerte « personne dangereuse, merci de prévenir les autorités si vous voyez cette personne » me déchirait le cœur.Je revoyais rapidement dans ma tête tout ce qui m’était arrivé en si peu de temps.Depuis la mort de mon père, ma belle-mère m’avait vendue en prétextant m’avoir trouvé un travail. L’homme en question, le comte Loumis, avait voulu me violer et aurait sans doute réussi sans l’intervention des deux autres hommes qui, eux, m’avaient prise en otage après avoir tué le comte.Et maintenant, cerise sur le gâteau, j’étais accusée d’un meurtre que je n’avais pas commis, ni demandé
CENDRILLONJe tentai de me dégager, mais sa poigne était implacable. Les larmes continuaient de couler sur mes joues, et je me sentais plus faible que jamais. Ethan me secoua légèrement, ses yeux lançant des éclairs.— Réponds-moi ! ordonna-t-il, sa voix tremblante de colère et de peur.— Qu’est-ce que tu as pris ?Je ne pouvais pas répondre, ma gorge était nouée par l’émotion et la douleur. Ethan me relâcha brusquement, fouillant frénétiquement dans l’armoire à pharmacie à la recherche d’un antidote ou de quelque chose qui pourrait m’aider. Ses gestes étaient brusques et désespérés, reflétant l’urgence de la situation.— Tu ne peux pas faire ça ! murmura-t-il, sa voix se brisant légèrement.— Tu ne peux pas, non !Je fermai les yeux, sentant une vague de nausée monter en moi. Tout ce que je voulais, c’était que cette douleur cesse, que cette trahison et cette peur disparaissent. Mais Ethan n’était pas prêt à me laisser partir sans se battre.Je le regardai, les yeux remplis de larmes
CENDRILLONLes minutes semblaient interminables. Chaque spasme était une lutte, une douleur. Finalement, après ce qui semblait être une éternité, je sentis mon estomac se vider complètement.Ethan retira enfin ses doigts et alla se laver les mains, tandis que Mica me relâchait doucement et me fit asseoir contre le mur.— C’est bien, Cendrillon. Tu as tout vomi.Mica, accroupi devant moi, me regarda avec un mélange de soulagement et de colère. Sa mâchoire se crispa.— Pourquoi as-tu fait ça, Cendrillon ? Tu aurais pu mourir !Je levai les yeux vers lui, trop épuisée pour parler. Ethan intervint à nouveau, sa voix plus douce cette fois.— Mica, ce n’est pas le moment pour les reproches. Elle a besoin de se reposer et de surveillance, sans parler d’une bonne douche !Mica hocha la tête, essayant de contenir ses émotions.— Tu as raison.Il se redressa et me tendit une main pour que je me lève. Je pleurais encore ; en plus du reste, à présent j’avais honte de ce que j’avais fait !Ethan s
CENDRILLONJe m’enroulai maladroitement dans la serviette, frissonnant encore à cause du froid. Mica se rapprocha, réduisant la distance entre nous, son visage à quelques centimètres du mien.— Si tu essaies quoi que ce soit, je te jure que tu regretteras d’être encore en vie, dit-il d’une voix basse, mais terriblement sérieuse.Son ton était glacial, ses yeux sombres remplis d’une détermination impitoyable. Pour la première fois, je réalisai que Mica, sous ses airs protecteurs, était un homme dangereux, prêt à tout pour maintenir le contrôle.— Maintenant, suis-moi, dit-il en se redressant, reprenant un ton plus neutre, mais toujours ferme. Tu vas te reposer. Et je vais m’assurer que tu ne quittes pas cette pièce sans mon autorisation. Puisque tu nous as montré qu’on ne pouvait pas te faire confiance.Je le suivis, le cœur lourd, consciente que je venais de perdre le peu de liberté qu’il me restait. Mica, en véritable tyran, était prêt à tout pour maintenir l’ordre, même si cela sign
Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit à nouveau. Mica réapparut, portant un plateau avec un repas simple—Du pain, un bol de soupe, et un verre d’eau.Il déposa le plateau sur la table de chevet et me fixa de son regard impassible.— Mange, dit-il d’une voix qui n’offrait aucune possibilité de refus. Tu as besoin de reprendre des forces apres ce que tu as avalé et vomit !Je pris une profonde inspiration, sentant mes mains trembler légèrement alors que je m’emparai du bol de soupe. Je mangeai lentement, sous son regard constant. Même cet acte simple était devenu une épreuve sous son contrôle.— Toujours pas de merci ?Je le regardait, me refusant à lui donner ce qu'il voulait, son merci, je bus sa soupe qui était loin d’être mauvaise.-C’est bien, continua-t-il après quelques minutes de silence, son ton légèrement moins tranchant. Tu dois prendre soin de toi, parce que maintenant, c’est nous qui veillerons à ce que tu restes en vie.Je terminai le repas en silence, évitant de
Il entra, observant la scène avec une expression indéchiffrable. Ses yeux se posèrent d’abord sur moi, encore recroquevillée sur le lit, puis sur son frère, qui se tenait toujours droit et impassible à côté de la porte.— Elle a bien compris les règles ? demanda Ethan, sa voix basse mais empreinte d’une froideur inattendue.Mica hocha la tête.— Je lui ai expliqué. Elle sait ce qu’elle doit faire maintenant.Ethan s’avança, croisant les bras en me regardant d’un air sévère, une ombre de dureté dans son regard. Ce même regard qui, plus tôt, avait montré une certaine inquiétude pour moi, était maintenant aussi glacial que celui de son frère.Je détournai mon regard d'eux !— Tu as mis tout le monde en danger, Cendrillon, si tu avais mis fin à ta vie, on aurait fait comment ? dit-il doucement mais fermement. Et maintenant, il n’y a plus de place pour l’erreur. Mica et moi ne te laisserons plus la moindre liberté tant que tu ne nous auras pas prouvé que tu peux te comporter de manière res
CendrillonLe silence qui suivit était lourd, chargé de non-dits et de préoccupations. Je pouvais sentir l’irritation d’Ethan à travers ses mouvements. Il passa une main dans ses cheveux, puis se tourna vers moi, un sourire légèrement forcé aux lèvres.— Bien… On est coincés ici, apparemment, murmura-t-il, sa voix trahissant un mélange de frustration et de résignation. Tu veux un café ?Je m’approchai de lui, posant doucement une main sur son bras, là où la blessure était cachée sous le bandage. Il se raidit d’abord, mais finit par se détendre sous mon contact.— Tu devrais te reposer, Ethan. Laisse Mica gérer ça, tu es blessé, répétai-je doucement, espérant apaiser un peu de sa colère intérieure. Je vais te préparer le petit déjeuner.Il me regarda, ses yeux se plissant légèrement, comme s’il pesait mes mots. Finalement, il hocha la tête, mais je pouvais voir qu’il n’était pas entièrement convaincu. Ethan avait du mal à rester en retrait, surtout quand il sentait que la situation lui
CENDRILLON 💁♀️Le lendemain matin, la lumière douce du soleil perçait à travers les rideaux de la petite chambre. Le silence régnait, seulement troublé par le souffle régulier d’Ethan à mes côtés. La chaleur de son corps contre le mien m’avait maintenue dans un état de demi-sommeil apaisant, un rare moment de tranquillité dans un quotidien marqué par la tension et l’incertitude.Je bougeai légèrement, essayant de ne pas le réveiller, mais à peine avais-je esquissé un mouvement qu’il ouvrit les yeux, son regard d’abord perdu dans les brumes du sommeil avant de se poser sur moi. Un sourire fin se dessina sur ses lèvres, un de ceux qu’il me réservait lors de ces moments de calme. Sa main glissa lentement sur ma taille, me rapprochant de lui.— Tu as bien dormi ? demanda-t-il, sa voix encore rauque.— Ça va, et toi ? Tu n’as pas eu trop mal ? dis-je en regardant son bras.Il me sourit.— Je devrais survivre !Je me penchai, entrouvrant ma bouche légèrement pour l’embrasser. Il ne se fit
CENDRILLONIl me regarda avec son petit sourire en coin, celui qu’il arborait souvent lorsqu’il ne voulait pas admettre qu’il était peut-être un peu trop sûr de lui. Ce sourire était à la fois charmant et exaspérant. Il se coucha ensuite, s’étalant sur le lit avec une nonchalance totale, comme si de rien n’était, et me fit un signe de tête pour que je le rejoigne.Je m’apprêtais à m’allonger à ses côtés lorsqu’il ajouta d’une voix rauque :— Déshabille-toi. Pas de tee-shirt ce soir, mets-toi à l’aise, dit-il en me fixant, son regard brûlant d’intensité.Cette manière directe de parler, avec cette autorité tranquille et cette lueur amusée dans ses yeux, fit naître une vague de chaleur en moi. Je savais qu’Ethan avait ce pouvoir, ce mélange de douceur et de contrôle qui rendait chaque instant avec lui plus électrisant. Il n’y avait aucune intimidation, seulement cette étrange connexion entre nous, qui me déstabilisait toujours un peu.Je pris une grande inspiration, détachant lentement
Cendrillon 💁♀️Après avoir terminé la vaisselle, une vague de soulagement m’envahit en constatant que Mica était enfin parti se coucher. L’atmosphère de la pièce avait changé, se débarrassant de la tension palpable qui avait marqué le repas. Ethan et moi étions restés silencieux pendant la soirée, épuisés par la mission, mais maintenant, avec Mica hors de la vue, la pièce semblait respirer plus librement.Je sentais un poids en moins sur mes épaules, et une certaine légèreté s’était installée, presque imperceptible mais réconfortante. La présence d’Ethan devenait moins oppressante, sa réserve habituelle s’atténuant dans ce climat plus intime. J’appréciais cette parenthèse de tranquillité, loin des pressions et des regards du frère dominant. La pièce semblait plus accueillante, les ombres dansantes créant une ambiance plus douce, presque apaisante.Je savais que ce n’était qu’un répit, mais pour l’instant, je me laissais aller à ce moment de calme, savourant la paix relative de la so
MICAIl ferma les yeux, prenant une profonde inspiration pour se préparer à ce qui allait suivre. Je commençai à recoudre la plaie avec précaution, chaque point me rappelant à quel point nous étions vulnérables. Nous avions appris à nous débrouiller seuls, à soigner nos blessures sans l’aide de professionnels. C’était notre réalité, notre quotidien.— Tu te souviens de la fois où on a dû se cacher dans cette vieille grange ? demandai-je pour détourner son attention de la douleur.Ethan esquissa un sourire malgré la souffrance.— Oui, et de la fois où tu as trouvé cette boîte de biscuits périmés, mais qu’on a quand même mangés parce qu’on mourait de faim, répondit-il, la voix légèrement tremblante.Je ris doucement, continuant mon travail avec délicatesse.— On a traversé tellement de choses ensemble, Ethan. On va s’en sortir, comme toujours.Il hocha la tête, ses yeux toujours fermés.— Je sais, dit-il avec une détermination qui me réchauffa le cœur.Une fois la plaie recousue, je la
MicaJ’avais attaché la fille parce que je ne lui faisais pas confiance. Son petit sourire en coin me suffisait pour comprendre qu’elle pourrait faire des bêtises en notre absence. Je ne pouvais pas prendre ce risque, surtout pas maintenant. Ethan s’inquiétait pour elle, mais il savait qu’il n’y avait pas de place pour les émotions dans cette situation. On avait une mission à accomplir, et rien ne devait nous en détourner.Nous montions dans la voiture, Ethan au volant. Le trajet était silencieux, mais je sentais son agitation. C’était toujours la même chose avec lui. Moi, j’étais concentré sur l’objectif : récupérer Tonton en vie, coûte que coûte.Arrivés à l’entrepôt, on enfilait nos tenues de combat et on se préparait pour la mission.Avant de partir, nous nous installions autour d’une table dans l’entrepôt, une tasse de café fumant entre les mains. Nous avions besoin de ce dernier moment de calme pour analyser la situation.— Bon, récapitulons, dis-je en posant ma tasse. On doit r
CendrillonIl ne répondit pas tout de suite, mais leva les yeux vers Mica qui venait d’entrer dans la cuisine. Sans un mot, Ethan lui tendit le téléphone.Mica fronça les sourcils en lisant le message et soupira lourdement.— Une troisième mission... maintenant, lança Mica d’une voix grave, comme s’il s’attendait déjà à la réponse.Ethan acquiesça, ses traits se crispant. Je sentais qu’il était contrarié par cette nouvelle, mais il essayait de ne rien laisser transparaître.— Je dois partir, dit-il en se tournant vers moi, son regard adouci malgré la tension qui flottait dans l’air.— Maintenant ? répliquai-je, déçue et un peu inquiète.Il hocha la tête, puis s’approcha de moi pour déposer un baiser tendre sur mon front.— Sois sage, murmura-t-il doucement à mon oreille, sa main effleurant ma joue. On ne sera pas long.Alors qu’il se détournait, Mica s’approcha à son tour, me fixant toujours avec ce même regard sévère et autoritaire.— tu as intérêt d’être sage cendrillon, moi je ne r
CENDRILLON 💁♀️On frappa à la porte, juste au moment où Ethan et moi étions encore enlacés. Il me sourit, souleva légèrement la tête, et me couvrit instinctivement.— Oui ? répondit-il.La porte s’ouvrit doucement, révélant Mica, les sourcils froncés.— On mange quand ? Il y a une tarte, mais elle n’est même pas au four !Surprise, je me redressai précipitamment, tirant la couette autour de moi. Les vêtements étaient éparpillés au sol. D’une main malhabile, je les ramassai, tout en restant emmitouflée dans la couverture. J’aurais bien pris une douche, mais Mica semblait affamé et impatient.Tandis que j’enfilais maladroitement mes habits, Ethan me regardait avec un sourire amusé.— Zut, la tarte ! soufflai-je, les yeux grands ouverts vers lui.Il éclata de rire.Je m’approchai de Mica, toujours planté dans l’embrasure de la porte, les bras croisés. Son regard était dur, froid.— Tu as demandé l’autorisation de sortir de cette chambre ? lança-t-il sèchement.Je le fixai, déconcertée.
Je le regardai avec une tendresse nouvelle, mes pensées vagabondant à la possibilité d’un avenir où nous pourrions explorer ensemble ce que la vie avait à offrir. L’idée de partager quelque chose de profond avec lui était séduisante, bien que je ne comprenne pas encore pleinement ce que cela pourrait impliquer.— Peut-être que ce que tu proposes avec Mica pourrait être quelque chose que je voudrais explorer un jour, murmurai-je. Mais pour l’instant, je préfère me concentrer sur ce que nous avons ici, maintenant. Je veux apprendre à mieux te connaître et comprendre ce que je ressens vraiment.Ethan acquiesça, ses doigts caressant doucement ma main.— Je suis entièrement d’accord. Il n’y a pas de pression, seulement un chemin à parcourir ensemble. Et je suis heureux que nous puissions commencer à le faire, même si c’est un petit pas à la fois.Nous restâmes là, entourés de cette intimité calme, chaque instant renforçant notre connexion. Mon cœur était encore en proie à des incertitudes,