AlessandroVingt-cinq ans plus tôt…“ Tu dois le faire Sandro, pour la famille. ” Me murmure Léonardo à l’oreille. Je regarde mon petit frère pétrifié. Est-ce vraiment ça la famille ? Des gens pour lesquels tu dois tuer ? Montrer son amour et sa loyauté à sa famille se résume-t'il à tuer des gens. Même si cette personne est innoncente, ça devrait quand même un peu apaiser ce sentiment de culpabilité que je ressens mais rien n’y fait. “ Quand vas-tu devenir un homme Sandro ? Je t’ai élevé pour prendre la succession de mes affaires. Carlos Rinaldi a tué ma sœur qui était ta tante, il doit payer. ” Je serre les poings en colère, tante Sofia be méritait sans doute pas ça. C’était une personne extraordinaire qui a toujours vécue loin des affaires de la famille. Elle aspirait à une vie loin de toute cette violence. Ce n’est pas la première fois que je tue, j’ai déjà eu à le faire, mais cette fois, on parle du grand-père de mon fils ! Petra ne s’en remettra jamais. “ Sommes-nous certain
Emma.“ Oui maman, je prendrai soin de moi, promis. ”“ Tu as pris de la crème solaire ? C’est qu’il fait très chaud en Italie. ” Me demande ma mère depuis la cuisine. “ Oui maman. ” Dis-je en levant les yeux au ciel.Nadia sourit et je lui lance l’oreiller. Maman n’arrêtera jamais de nous couver. Je plis le dernier vêtement qu’il me reste et je referme ma valise. “ C’est sympa de la part du père de Lucas de vous héberger. ” Dit Nadia. “ Oui, mais j’aurais préféré un hôtel ou louer un appartement. Je n’ai pas envie de m’imposer. ” “ Comme si Lucas t’aurait laissé faire. ” “ Lucas est mon copain Nadia pas mon maître. Je ne connais même pas son père, ni même sa mère. Tout ce que je sais c’est qu’ils sont séparés, mais tous les deux vivent en Italie. ” “ Justement, imagine s’il profitait de ce séjour pour te demander en mariage, tu vas pouvoir rencontrer son père, sa famille. Ça va faire quoi deux ans que vous êtes ensemble ? Et en plus il est méga riche. ”Je secoue la tête en s
Emma.Terrée dans un coin de la voiture, je regarde par la fenêtre, frustrée et en colère. Le père et le fils, assis en face de moi, font comme si je n’existais pas. Les retrouvailles sont bruillantes, normal ça doit faire très longtemps qu’ils ne se sont pas vus, mais de là à m’exclure totalement ? C’est exagéré je trouve. Ils est venu nous chercher en limousine, cet homme aime faire étalage de son argent, encore un point en commun avec son fils. J’essaye d’analyser sa réaction de tout à l’heure, il a délibérément ignoré ma main, pourquoi ? Peut-être parce qu’il a vu ton soutien-gorge me souffle la voix dans ma tête. Je deviens aussi rouge qu’une pivoine, merde ! Le père de mon petit ami a vu mon soutien-gorge, tu m’étonnes qu’il ne veuille pas me parler. Je soupire, il va vraiment falloir que je fasse quelque chose pour réparer ça, c’est juste un malentendu. Hors de question que je laisse cette histoire sur un malentendu, si seulement Lucas ne passait pas son temps à me sauter des
Alessandro.Je frappe sur le sac de boxe, encore et encore. Toute cette colère que je ressens, je ne sais absolument pas d’où elle provient. Ah si, Esteban a essayé de faire tuer mon fils, il va falloir que je trouve un moyen de le lui faire payer, le plus tôt sera le mieux. Je sais pertinemment quoi faire, il va le regretter c’est certain. Je m’arrête de frapper lorsque je vois le visage de mon coach, il a l’air à l’agonie. “ On reprend dans dix minutes. ” Dis-je en retirant mes gants. Je tire une chaise en face de Léo et me prend une bouteille d’eau. Mon frère me regarde amusé. “ Tu sembles avoir beaucoup d’énergie à revendre aujourd’hui. ” Je ne réponds pas et continue de le fixer, attendant qu’il arrive où il veut en venir. “ Où est Lucas ? Je ne l’ai pas encore vu. ”“ Quelque part dans la maison. ” “ Et sa petite amie ? ” Sans que je ne puisse la retenir, une grimace de désapprobation se forme sur mon visage, chose que mon frère remarque immédiatement. “ Il est donc là
Emma. La voiture de Lucas se gare devant la façade d’un hôpital, Santa Rosa. C’est ici que je vais passer les six prochains mois, à faire ce qui me passionne le plus, aider les gens, prendre soin d’eux. Je n’ai pas choisi ce métier par hasard, quand on a été comme moi victime d’abus et d’intimidation, qu’on a dû vite apprendre à recoudre une plaie, avec une aiguille non stérilée et prier Dieu pour ne pas attraper le tétanos. Et encore, c’était la chose la moins grave qui aurait pu m’arriver dans cet environnement. “ Princesse ? ” Je lève les yeux vers lui.“ Tu m’as parlé ? ” “ Ça fait deux minutes que je te parle bébé, à quoi penses-tu ? ”“ Rien, tu passes me chercher quand je vais finir ? ” “ Bien sûr, dix-huit heures c’est ça ? ”Je lui réponds oui de la tête. “ Et que vas-tu faire de ta journée ? Voir ta mère ? ” “ Elle n’est pas en Italie, je vais aller voir des amis. ” Je l’embrasse sur la joue et je sors de la voiture, puis je lui fais un signe de main pour lui dire a
Alessandro. Trente cinq ans plus tôt…Ce jour, j'avais une étrange boule dans le ventre. Vous savez quand vous sentez jusqu'au fond de vos tripes que quelque chose cloche. Je l'ai senti, je savais qu'un malheur allait frapper, mais je ne savais pas encore à quel point cela allait m'affecter et affecter tout le reste de mon existence. J'entre dans le salon et je retire mes baskets et monte en courant dans la chambre de ma mère, elle est enfin sortie de l’hôpital dans lequel elle était. Papa m’a dit qu’elle était très malade, elle a mis si longtemps dans cet hôpital que je craignais de ne plus jamais la revoir. Mais elle est enfin là, elle va continuer à me lire l’histoire que nous avions commencé tous les deux. Le petit prince. J’ouvre la porte de sa chambre en appelant son nom. “ Maman ? ”Je regarde partout autour de moi, mais la chambre est vide. Toutefois, il y’a de l’eau partout, l’eau coule de la salle de bain jusqu’à la chambre. Je marche lentement vers la salle de bains en co
Alessandro.Une nouvelle drogue a été mise en vente, cette merde a déjà fait d’énorme dégâts. Je ne compte même plus le nombre de personnes qui sont mortes en la consommant. Il faut que je trouve celui qui la fabrique, beaucoup trop d’innocents sont morts. La drogue est la seule chose que je ne commercialise pas, par pure choix et conviction. La drogue fait beaucoup plus de mal que les armes. Voir le regard de ces personnes désespérées quand elles sont en manque, voir ce pourquoi elles sont prêtes pour s'en procurer, c'est affligeant, enfaîte toute cette histoire même est affligeante, les armes, la drogue, tout ça a été créé pour faire du mal, pour tuer, j'ai juste choisis la mort la plus rapide. “ Tu as eu beaucoup d’étudiants étrangers cette année pour le programme de stage ? ”“ Beaucoup plus que l’année dernière, il faut croire que les étudiants sont devenus de plus en plus intelligents et passionnés par la médecine. ” “ J’aimerais que tu me parles d’une en particulier. ” Enriq
POV. Emma.“ Tu dois vraiment y aller ? C’est le week-end. ” Dis-je en caressant le torse de Lucas. “ Je sais, mais ce projet est véritablement important. Je dois y aller, ça fait des mois que j’essaye de rencontrer cet homme. ” “ Je peux t’accompagner ? ” Demandais-je pleine d'espoir.“ Quoi ? Mais non ! Je ne pourrais pas me concentrer si tu es là. ” Murmure-t-il en venant m’embrasser. Je le regarde s’habiller sans plus rien rajouter, je n’arrive pas à croire que je vais devoir rester ici toute seule. Enfin pas vraiment, mais avec son père c’est tout comme. Cet homme me terrifie ! Je sais, je l'ai déjà dit mais quand même. “ Vois le bon côté des choses, comme ça tu pourras mieux apprendre à connaître mon père. ” Je lève les yeux au ciel, comme si cet homme voulais que j'apprenne à le connaître. Une fois qu’il a terminé de s’habiller, je vais l’accompagner jusqu’à sa voiture, un dernier baiser plus tard, puis il se met en route. Je regarde sa voiture s’éloigner, les mains derri
Emma Une fois dehors, je marche jusqu’à un carrefour, puis j’entends quelqu’un m’appeler.“ Emma Fitzgerald ? ” Je me retourne et je croise un visage qui ne m’est pas familier. “ Oui ? ” “ Vous vous souvenez de moi ? Nous étions chez vous hier pour parler à monsieur Rossi. ”“ Bien sûr, officier ? ”“ Anthonio, je voulais vous parler de l’homme que vous protéger. ”“ L’homme que je protège ? ”“ Connaissez-vous seulement qui est Alessandro Rossi ? ”“ Le père de mon petit ami. ” Dis-je en affrontant son regard. Si cet homme pensait pouvoir me déstabiliser, c’est qu’il ne connaît pas mon père. Un homme redoutable pour mener les interrogatoires. “ C’est homme est un assassin, un traficant d’armes. Quelqu’un qui sème la terreur sur son passage. Nous avions enfin une preuve, aidez-nous à mettre fin à toute cette violence, hier nous avions eu un tuyau qui nous prévenait d’un échange d’armes, nos équipes sont arrivées sur place et une fusillade s’est alors déclarée, c’est là-bas qu’
Emma. “ Merci. ” Dis-je en prenant ma tasse de café. Je vais m’asseoir sur une table et je pousse un soupir, je suis crevée. J’allume mon téléphone et fais ce que je rêve de faire depuis que je suis arrivée à l’hôpital. Je lance des recherches sur Alessandro Rossi. Une image apparaît alors, le visage froid, l’air sévère, ses magnifiques boucles tirées en arrière, laissant apparaître son magnifique visage. Cet homme est une véritable bombe sexuelle et malgré moi, je dois avouer qu’il ne me laisse pas indifférent. Mais ce côté sombre qu’il cache. Que se serait-il passé si je n’avais pas été là ? Le voir avec tout ce sens m’a rappelé énormément de souvenirs, pendant un moment, je me suis revue en train de soigner ma mère. J’etais très inquiète pour lui. La vérité est que monsieur Rossi et moi nous ressemblons un peu. Nous cachons nos faiblesses derrière des armures de froideur, pour ne laisser entrer personne. Je ressens le besoin de briser cette armure, d’apprendre à le connaître, le
AlessandroSergei entre quelques minutes plus tard avec mon frère. Tandis que Sergei me donne les cachets, je regarde mon frère d’un regard noir.“ Peux-tu m’expliquer putain de merde, ce qui s’est passé ? ” “ J’ai été arrêté hier pour un contrôle, ils ont trouvé de la drogue dans ma voiture. Appel anonyme. ” “ Depuis quand tu te drogues ? ”“ Bordel Sandro ! Je ne touche pas à cette merde, on m’a piégé. Je n’avais même pas le droit de passer un coup de fil. J’ai été retenu là-bas pendant des heures, je ne pouvais même pas appeler mon avocat. ”“ Esteban ? ” “ Sans aucun doute, quand j’ai été libéré, j’ai tout de suite essayé de vous joindre mais vos putains de téléphones étaient éteints et sur le chemin, j’ai vu les flics. ”“ C’était un coup monté, je suis certain que c’est Rinaldi. ” Dis-je furieux. “ Je te l’avais dit pourtant ! Ce gamin finira par tout gâcher, il est dangereux ! Mais comment a-t-il su que nous devions recevoir une gargarison aujourd’hui ? ”“ Je ne sais pas
Alessandro.Je devais avoir six ans à l’époque, à l’école, il y’avait ce garçon. Un américain, il s’appelait Logan. Logan était une ordure, j’étais son souffre douleur, surtout parce que j’étais plus petit que lui. À chaque fois qu’il le pouvait, il s’en prenait à moi, mon argent de poche, mon goûter, en plus de me ruer de coups. Il me menaçait de ne rien dire. Un jour à la sortie des cours, j’avais osé lui dire non, et je l’avais payé cher. Il m’avait coincé à la fin des cours et m’avait tabassé, mes vêtements étaient déchirés et je saignais du nez.J’étais rentré ce jour-là, avec l’uniforme complètement déchiré, je n’ai pas pu cacher à mon père ce qu’il c’était passé. J’avais encore plus peur de mon père que Logan. Il n’a rien dit, il m’a juste regardé avec une immense déception. Moi aussi j’étais triste et déçu, surtout parce que j’avais déshonoré mon père en ne me défendant pas. Mon père ne m’avait pas adressé un seul mot de toute cette journée, m’a punition avait été de ne recev
Alessandro“ Oh mon Dieu ! ”Je lève la tête et je vois Emma qui se tient devant le réfrigérateur, elle laisse tomber sa bouteille d’eau et court dans notre direction.“ Qu’est-ce que tu fais ici ? Vous deviez rentrer demain. ”“ Vous pensez vraiment que c’est le moment de parler de ça ? ” Me demande-t-elle avec un regard sévère en sortant son téléphone. “ J'appelle tout de suite une ambulance. ”“ Pas d'ambulance ! ” Dis-je d'une voix basse. Elle ne m'écoute pas et continue de manipuler son téléphone. Je lève les yeux vers Sergei, il comprend immédiatement et lui prend son téléphone.“ Il a besoin d'une ambulance, regarder comment il saigne. ”“ Oui, mais pas dans un hôpital, au cas où tu ne t'en pas rendu compte, j'ai reçu une putain de balles ! Que suis-je censé répondre aux policiers quand ils vont me questionner ? ”“ Mais si vous rester ici, vous allez mourir. ”“ Je préfère crever ici, plutôt que d'aller dans une putain de prison. ”Désemparée, elle regarde Sergei comme si el
Alessandro. Le bateau arrive à quai, il est minuit, le vent me fouette le visage, mais il n’y a qu’à cette heure que nous pouvons travailler en paix, sans craindre d'être surpris par les flics, et vu le pot de vin qu'on leur verse, ils ont intérêt à nous éviter. Il est vrai que depuis l'arrivée de ce nouvel inspecteur qui ne se laisse pas acheter, les choses se sont un tant soit peu plus compliqué. Une fois qu’il est bien amarré, on peut en loin commencer à décharger la cargaison. Notamment, il s’agit ici de près d’une cinquantaine variétés d’armes venues tout droit de Russie. Des armes de guerre, j’ai payé une petite fortune pour les avoir et je compte bien les revendre, peut-être pas toutes, mais une bonne quantité. D'ailleurs, j'ai même déjà les acheteurs prêts à les acquérir. Ils sortent la première caisse et l’ouvrent, les armes sont cachés dans des caisses en bas des œuvres d’art ou alors à l’intérieur comme c’est le cas pour ce vase. Nous avons bien sûr des hommes qui travail
Emma.Je retire sa main sur mon épaule, comme s'il s'agissait d'un déchet, pour la faire sentir aussi mal qu'elle me fait me sentir maintenant. “ Et laisse-moi deviner, tu es la parfaite candidate c’est ça ? ” Demandais-je ironiquement. “ Bien sûr, on vient du même milieu, une alliance entre nous deux serait bénéfique pour nos deux familles. ” “ Non mais tu t’entends ? Tu parles de votre relation comme d’une campagne politique. ” “ Mais c’est exactement de ça qu’il s’agit. De business, mais tu ne peux pas comprendre, cesse de nous faire perdre du temps à tous les trois et quitte le. ”“ Écoute moi, si un jour Lucas et moi nous séparons, ce ne sera sûrement pas pour te faire plaisir. Tu es incapable de séduire un homme et tu passes par de l’intimidation pour arriver à tes fins ? Tu n’es vraiment que la pauvre fille que tu sembles être. ”La barbie, bon il serait peut-être temps que j’arrête de l’appeler comme ça. Je suis blonde aussi, alors c’est vraiment idiot, c’était quoi son n
Emma.Depuis le début de voyage, je n’arrêtais pas de me demander si c’était une bonne idée que nous venons ici. Je déteste les fêtes, les bruits et tout ça. En plus je vais devoir faire semblant d’apprécier des gens que je ne connaissais pas. “ Cesse de faire cette tête princesse, on va bien s’amuser. ”“ Nous aurions pu aussi rester à la maison, il y’a une piscine là-bas, ou dans notre chambre. ” “ Tu as besoin de sortir, de voir plus de monde bébé. En plus mes amis ont organisé tout ça pour moi, je ne pouvais manquer ça pour rien au monde. ” Je pousse un soupir et réajuste les lunettes de soleil que j’ai sur le nez. Le vent dans les cheveux, le paysage magnifique, ça mérite un selfie. Je sors m’on téléphone et je prends une photo, je l’envoie à ma famille. Tout cela pour apaiser mon père. Lorsque je venais, j’ai réussi à éviter la loi d’un coup de fil toutes les deux heures. Il m’a toujours beaucoup trop protégé, je lui en suis reconnaissante, mais comme maman le dit si bien, j’
Alessandro Emma en legging devant le sac de sable, elle le frappe encore et encore. Son crochet est parfait, presque comme celui d’une professionnelle. Elle transpire beaucoup, je me demande depuis combien de temps elle est là. Je finis par entrer et me place derrière elle, sans faire de bruits. “ Tu fais ça plutôt bien. ” Emma sursaute et se retourne brusquement, elle me plante son poing dans la figure, j’essaye d’éviter le coup, mais trop tard, il m’atteint à la joue, le flingue me glisse des doigts. C’est douloureux, je ne vais pas le nier, il ne fait aucun doute qu’elle est pratique ce sport depuis ce longtemps. “ Monsieur Rossi ? Merde, je suis vraiment désolée. ” Dit-elle en retirant ses gants de boxe.Elle pose un doigt sur ma joue que j’imagine rouge en ce moment, sans avoir peur de l'arme par terre elle sans doute habituée. “ Je ne vous ai pas entendu, je suis désolée. ” Sa main sur ma joue me procure un frisson agréable, on dirait la caresse d’une plume. Je la laisse