Alessandro.
Une nouvelle drogue a été mise en vente, cette merde a déjà fait d’énorme dégâts. Je ne compte même plus le nombre de personnes qui sont mortes en la consommant. Il faut que je trouve celui qui la fabrique, beaucoup trop d’innocents sont morts. La drogue est la seule chose que je ne commercialise pas, par pure choix et conviction. La drogue fait beaucoup plus de mal que les armes. Voir le regard de ces personnes désespérées quand elles sont en manque, voir ce pourquoi elles sont prêtes pour s'en procurer, c'est affligeant, enfaîte toute cette histoire même est affligeante, les armes, la drogue, tout ça a été créé pour faire du mal, pour tuer, j'ai juste choisis la mort la plus rapide.
“ Tu as eu beaucoup d’étudiants étrangers cette année pour le programme de stage ? ”“ Beaucoup plus que l’année dernière, il faut croire que les étudiants sont devenus de plus en plus intelligents et passionnés par la médecine. ”
“ J’aimerais que tu me parles d’une en particulier. ” Enrique lève le nez de son dossier et me regarde d’un air étrange. Comme s’il essayait de lire en moi. “ Ça ne t’a jamais préoccupé avant, cette personne doit être particulière, son nom ? ” “ Emma Fitzgerald. ” Dis-je sans souligner sa première remarque. Enrique se lève et va fouiller dans une armoire, il en sort un tas de dossier, puis un autre en particulier. Il le brandit comme un trophée eh revient s’asseoir près de moi. “ Emma Fitzgerald, vingt-quatre ans américaine. Elle est major de sa promotion, son parcours jusqu’ici est impeccable, aucune mauvaise note. Rends-toi compte qu’avant qu’elle ne nous envoie son dossier, plusieurs de ses professeurs nous avait déjà écrit pour nous la recommander, ça démontre qu'elle est à la fois brillante et fait son effet. Tu veux que je la renvoie ? ” Le tableau que me dépeint Enrique est celui d’une étudiante brillante, quelqu’un aurait bien pu falsifier toutes ces informations. Mais qu’en est-il de sa vie privée ? Ses parents, ses origines. “ Qui est-elle ? ” “ La petite amie de Lucas. ”Enrique sourit, puis feuillette son dossier jusqu'à la dernière page.
“ Elle est très belle. ” Dit-il en regardant fixement sa photo.Elle est magnifique, pensais-je, beaucoup trop parfaite, pour être vraie, sa présence me dérange, je ne saurais expliquer pourquoi.
“ Et dangereuse aussi, je ne sais pas qui elle est. Du moins pas encore. ” “ Tu as peur qu’elle puisse nuire à tes affaires ? ” “ S’il y’a le moindre risque qu’elle puisse nuire à mes affaires je la tuerai sans hésiter. La seule raison pour laquelle je la garde en vie est que mon fils s’est entiché d’elle. Je veux savoir si elle est digne de lui. ” “ Tu ne penses pas que c’est à lui de le découvrir ? Tout seul, comme le grand garçon qu’il est. ” “ Je vis dans un monde où la moindre petite erreur ne m’est pas permise. Je n’ai pas le temps de le laisser faire ses erreurs. Je dois protéger mon fils, même si ça signifie le protéger de lui-même. ” “ Tu le fais déjà et un peu trop à mon goût. Tu l’as gardé loin de toi pendant toutes ces années parce que tu voulais le garder loin de tes ennemis et surtout parce que tu avais peur de devenir comme ton père, tu n’es pas ton père Sandro, tu es quelqu'un de bon avec un grand cœur tu n'arrives même pas à... ” “ Pourquoi est-ce que tu me parles de lui à un moment pareil ? ” Le coupais je avant qu'il n'aille au bout de sa phrase. “ Tu sais pourquoi ! ” “ Je n’ai pas besoin d’une séance en ce moment docteur et encore que tu es loin d’être psychologue. Ce dont j’ai besoin c’est que tu gardes un œil sur cette fille, surveilles la. ” “ Je ne suis pas un de tes larbins à qui tu vas donner des ordres. Je ne vais pas la surveiller parce que tu me l’ordonnes, mais parce que c’est une interne qui a besoin d’encadrement. ” Nous nous affrontons une nouvelle fois du regard, puis je détourne les yeux. Enrique essaye de me mettre hors de moi et je déteste ça. “ Tu peux jouer les chefs de la mafia où tu veux mais pas dans mon bureau. ”“ Je suis désolé. ”
“ Pardon tu dis ? ” “ Il est hors de question que je répète ça. ” Dis-je en souriant. Enrique éclaté de rire et je lui jette un oreiller en pleine face. “ Je vais la surveiller pour toi, parce que moi aussi je m’inquiète pour Lucas et si tu dis qu'elle est dangereuse pour lui; alors, je vais la garder à l'oeil. ” “ Merci. ” “ Tu as des nouvelles de Petra ? ” “ Pourquoi devrai-je avoir de ses nouvelles ? ” Dis-je en levant les yeux au ciel. “ Elle a appelé ma femme hier, pour lui parler d’un défilé de mode à Paris. ” “ Et en quoi c’est censé me concerner ? ” “ C’est la mère de ton fils et je me demande comment elle réagira quand elle va rencontrer sa belle-fille. ”Nous éclatons tous les deux de rire, moi aussi j’imagine déjà la scène que fera Petra quand elle sera de retour. Elle fera toute une scène, elle a toujours aimé le mélodrame et je pense en effet qu'elle n'approuvera pas cette relation, au moins, s'ils se séparent, ce ne sera pas entièrement de ma faute. “ Tu es retourné à l’orphelinat ces derniers temps ? ” “ Non, je n’ai pas vraiment du temps pour moi ces derniers jours. ” “ Tu manques aux enfants. ” Je me lève et je regagne la sortie, Enrique est décidément la seule personne sur cette terre qui sache réellement qui je suis. Que cette façade de froideur que j'affiche est en réalité une armure, pour me protéger de toute émotion extérieure. La dernière chose que je veux, c'est afficher des signes de faiblesse, quelque chose qui pourrait fair croire que je manque de courage ou de force. Cet hôpital, ces enfants, en sont un, un secret bien gardé.
POV. Emma.“ Tu dois vraiment y aller ? C’est le week-end. ” Dis-je en caressant le torse de Lucas. “ Je sais, mais ce projet est véritablement important. Je dois y aller, ça fait des mois que j’essaye de rencontrer cet homme. ” “ Je peux t’accompagner ? ” Demandais-je pleine d'espoir.“ Quoi ? Mais non ! Je ne pourrais pas me concentrer si tu es là. ” Murmure-t-il en venant m’embrasser. Je le regarde s’habiller sans plus rien rajouter, je n’arrive pas à croire que je vais devoir rester ici toute seule. Enfin pas vraiment, mais avec son père c’est tout comme. Cet homme me terrifie ! Je sais, je l'ai déjà dit mais quand même. “ Vois le bon côté des choses, comme ça tu pourras mieux apprendre à connaître mon père. ” Je lève les yeux au ciel, comme si cet homme voulais que j'apprenne à le connaître. Une fois qu’il a terminé de s’habiller, je vais l’accompagner jusqu’à sa voiture, un dernier baiser plus tard, puis il se met en route. Je regarde sa voiture s’éloigner, les mains derri
POV Emma.Je déglutis péniblement, je serre discrètement le poing et lève la tête pour affronter son regard. Je ne suis pas quelqu'un de faible, j'ai juste décidé de rester passive par égard pour l'homme que j'aime c'est son père après tout. Mais je ne compte pas non plus me laisser faire. “ Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je dis simplement qu’il y’a trop de choses dans ce monde qu’il faudrait changer. ” Dis-je en forçant un sourire. Ma réponse ne semble pas le convaincre, un sourire étrange se forme sur son visage et il se retourne toutefois et continue de marcher. Dans son mouvement, l’odeur de son parfum me parvient et je ferme les yeux, comme secouée par une vague. Son parfum est tout à son image, frais et dangereux, terrifiant et envoûtant. “ Mon fils a beaucoup changé depuis qu’il vous connaît, manipulez vous toujours les hommes pour les pousser à faire ce que vous voulez ? ” Manipuler les hommes ? Si quelqu'un devrait se plaindre d'avoir été manipulé ici c'est mo
Alessandro.Nous regardons tous les deux Emma disparaître derrière les vignes, sa démarche langoureuse, sa silhouette parfaite n'arrangent rien à la chose, bien au contraire, le regard affamé que lui lance Rinaldi ne me plaît pas. Une fois seul, Esteban me sourit d’un air entendu. “ Ne t'avise pas de t'approcher d'elle ! ” Dis-je d'un ton mauvais. “ Tu as toujours aussi bon goût, ma sœur sera affreusement embêtée. ” Dit-il en souriant. “ Ça n’a pas l’air de te déranger, on dirait même que ça te plaît beaucoup. ” “ Les problèmes de cœur de ma sœur, je m’en moque. Elle peut bien faire ce qu’elle veut, je suis juste curieux, tu peux bien me dire qui est cette petite pute. ” Dit-il en souriant. “ Que je puisse aller me servir dans le même bordel ! ”Je serre les poings, je ne sais pour quelle raison, mais l’entendre parler en ces termes de Emma, me met en colère. C’est la copine de mon fils et je ne permettrais à personne de lui manquer de respect. Tu la traites de la même manière me
POV AlessandroJe me retourne pour m’en aller signe que cette discussion est terminée. Rinaldi reste hurler derrière moi et je n’en ai rien à faire, il est allé beaucoup trop loin. Sous-entendre un seul instant qu'il n'aurait aucun problème à coucher Emma, tout en sachant qu'elle était là copine de son neveu est vraiment bas. Mais que peut-on attendre d'un homme qui a essayé de tuer son propre sang ? Le plus dur a été de l'entendre dire que je pouvais être attiré par la petite amie de mon fils ? C'est totalement stupide et assez mal venu ! Je vais m’enfermer dans mon bureau et ses mots sonnent comme un chanson dans ma tête. “ Le fils a les mêmes goûts que le père. ” Bordel ! Cette fille ne m’attire pas du tout, elle est… On frappe à la porte et je lève les yeux. C’est Sergei mon homme de main russe, un homme de confiance aux capacités redoutables, ancien agent des services secrets russes, il a quitté son pays, parce qu'il en avait marre de toutes ces restrictions et je l’ai un jo
Emma. Je sors de l’hôpital en poussant un bâillement, Enrique Thovard ne plaisantait pas lorsqu’il disait que ce ne serait pas facile. Je viens de passer deux nuits de garde, je n’ai pas eu une minute à moi pour fermer l’œil, ni même pour manger. Je dois être affreuse à regarder. Mais je ne regrette rien, c’était une joie de pouvoir m’occuper de ces petits enfants, j’ai adoré. Maintenant, il faut que je rentre, prenne une bonne douche et dorme pendant quelques heures, sinon, je vais finir par m’écrouler de sommeil. Lucas n’est pas encore rentré de son voyage. Du moins je crois, j’aurais bien voulu qu’il vienne me chercher à la sortie de l’hôpital, et en plus il me manque énormément. Je ne savais pas que venir ici tous les deux allait encore plus nous éloigner. Nous avons beau être dans la même ville, mais chacun vit de son côté et ce n'est pas vraiment drôle. Ce n'est pas l'histoire que je me suis imaginée pour nous deux, ce n'est pas de ce conte de fées dont je rêvais. Je marche en
Emma.Je pose mon sac sur la table d’un geste furieux et j’affronte le regard de l’homme.“ Non mais vous êtes complètement taré ! Je peux savoir ce qui vous prend ? ”L’homme en face de moi est le même qui est venu voir Alessandro il y’a quelques jours, il coupe une part de gâteau et lève enfin les yeux vers moi.“ Vous sembliez plus douce la première fois que je vous ai vu. ” Dit-il posément.“ Si quelqu’un vous attends à la sortie de votre travail, avec une arme pour vous demander de le suivre, comment vous sentirez vous ? ” “ Je suis désolé, mes hommes sont assez brutaux, ne voulez-vous donc pas vous asseoir ? ”“ Non ! ”En réalité, je ne voulais que ça, m’assoir et manger, mais il était hors de question que je va lui montrer mes faiblesses. “ Vous semblez épuisée… ” “ Qu’est-ce que vous voulez allez droit au but ! ”“ Directe… ”Il fait un signe à l’homme derrière moi et celui-ci me force à m’asseoir, je pousse un soupir et je regarde l’homme en face de moi. “ Je voudrais sa
Alessandro.J’entends ses pas derrière moi, je me retourne pour la regarder partir. Je me sens mal, très mal. Je n'aurais jamais pensé que faire de la peine à une personne, pouvait nous aida nous faire de la peine. Je l’ai blessée, je me sens comme une merde. Je ne voulais absolument pas le faire, tout ce que j’essayais de faire était de protéger mon fils, mes affaires, cet héritage maudit dont je ne suis pas fier. Il a fallu que mon fils me ramène une personne qui me pousse à remettre en cause tout ça, une personne qui me fasse ressentir tout un tas de sentiments, comme la peur, l'envie, la culpabilité et même la jalousie. Les yeux toujours fermé, je compte intérieurement jusqu'à trois avant de les ouvrir, de peur que mes émotions ne se reflètent dans ceux-ci. Lorsque je pose à nouveau les yeux sur Lucas, il me regarde d’un air furieux, je le comprends parfaitement, je serais sans doute dans le même état si la même chose était arrivé à ma copine.“ Je t’avais dit qu’elle n’avait rie
Alessandro Emma en legging devant le sac de sable, elle le frappe encore et encore. Son crochet est parfait, presque comme celui d’une professionnelle. Elle transpire beaucoup, je me demande depuis combien de temps elle est là. Je finis par entrer et me place derrière elle, sans faire de bruits. “ Tu fais ça plutôt bien. ” Emma sursaute et se retourne brusquement, elle me plante son poing dans la figure, j’essaye d’éviter le coup, mais trop tard, il m’atteint à la joue, le flingue me glisse des doigts. C’est douloureux, je ne vais pas le nier, il ne fait aucun doute qu’elle est pratique ce sport depuis ce longtemps. “ Monsieur Rossi ? Merde, je suis vraiment désolée. ” Dit-elle en retirant ses gants de boxe.Elle pose un doigt sur ma joue que j’imagine rouge en ce moment, sans avoir peur de l'arme par terre elle sans doute habituée. “ Je ne vous ai pas entendu, je suis désolée. ” Sa main sur ma joue me procure un frisson agréable, on dirait la caresse d’une plume. Je la laisse
Alessandro. Le bateau arrive à quai, il est minuit, le vent me fouette le visage, mais il n’y a qu’à cette heure que nous pouvons travailler en paix, sans craindre d'être surpris par les flics, et vu le pot de vin qu'on leur verse, ils ont intérêt à nous éviter. Il est vrai que depuis l'arrivée de ce nouvel inspecteur qui ne se laisse pas acheter, les choses se sont un tant soit peu plus compliqué. Une fois qu’il est bien amarré, on peut en loin commencer à décharger la cargaison. Notamment, il s’agit ici de près d’une cinquantaine variétés d’armes venues tout droit de Russie. Des armes de guerre, j’ai payé une petite fortune pour les avoir et je compte bien les revendre, peut-être pas toutes, mais une bonne quantité. D'ailleurs, j'ai même déjà les acheteurs prêts à les acquérir. Ils sortent la première caisse et l’ouvrent, les armes sont cachés dans des caisses en bas des œuvres d’art ou alors à l’intérieur comme c’est le cas pour ce vase. Nous avons bien sûr des hommes qui travail
Emma.Je retire sa main sur mon épaule, comme s'il s'agissait d'un déchet, pour la faire sentir aussi mal qu'elle me fait me sentir maintenant. “ Et laisse-moi deviner, tu es la parfaite candidate c’est ça ? ” Demandais-je ironiquement. “ Bien sûr, on vient du même milieu, une alliance entre nous deux serait bénéfique pour nos deux familles. ” “ Non mais tu t’entends ? Tu parles de votre relation comme d’une campagne politique. ” “ Mais c’est exactement de ça qu’il s’agit. De business, mais tu ne peux pas comprendre, cesse de nous faire perdre du temps à tous les trois et quitte le. ”“ Écoute moi, si un jour Lucas et moi nous séparons, ce ne sera sûrement pas pour te faire plaisir. Tu es incapable de séduire un homme et tu passes par de l’intimidation pour arriver à tes fins ? Tu n’es vraiment que la pauvre fille que tu sembles être. ”La barbie, bon il serait peut-être temps que j’arrête de l’appeler comme ça. Je suis blonde aussi, alors c’est vraiment idiot, c’était quoi son n
Emma.Depuis le début de voyage, je n’arrêtais pas de me demander si c’était une bonne idée que nous venons ici. Je déteste les fêtes, les bruits et tout ça. En plus je vais devoir faire semblant d’apprécier des gens que je ne connaissais pas. “ Cesse de faire cette tête princesse, on va bien s’amuser. ”“ Nous aurions pu aussi rester à la maison, il y’a une piscine là-bas, ou dans notre chambre. ” “ Tu as besoin de sortir, de voir plus de monde bébé. En plus mes amis ont organisé tout ça pour moi, je ne pouvais manquer ça pour rien au monde. ” Je pousse un soupir et réajuste les lunettes de soleil que j’ai sur le nez. Le vent dans les cheveux, le paysage magnifique, ça mérite un selfie. Je sors m’on téléphone et je prends une photo, je l’envoie à ma famille. Tout cela pour apaiser mon père. Lorsque je venais, j’ai réussi à éviter la loi d’un coup de fil toutes les deux heures. Il m’a toujours beaucoup trop protégé, je lui en suis reconnaissante, mais comme maman le dit si bien, j’
Alessandro Emma en legging devant le sac de sable, elle le frappe encore et encore. Son crochet est parfait, presque comme celui d’une professionnelle. Elle transpire beaucoup, je me demande depuis combien de temps elle est là. Je finis par entrer et me place derrière elle, sans faire de bruits. “ Tu fais ça plutôt bien. ” Emma sursaute et se retourne brusquement, elle me plante son poing dans la figure, j’essaye d’éviter le coup, mais trop tard, il m’atteint à la joue, le flingue me glisse des doigts. C’est douloureux, je ne vais pas le nier, il ne fait aucun doute qu’elle est pratique ce sport depuis ce longtemps. “ Monsieur Rossi ? Merde, je suis vraiment désolée. ” Dit-elle en retirant ses gants de boxe.Elle pose un doigt sur ma joue que j’imagine rouge en ce moment, sans avoir peur de l'arme par terre elle sans doute habituée. “ Je ne vous ai pas entendu, je suis désolée. ” Sa main sur ma joue me procure un frisson agréable, on dirait la caresse d’une plume. Je la laisse
Alessandro.J’entends ses pas derrière moi, je me retourne pour la regarder partir. Je me sens mal, très mal. Je n'aurais jamais pensé que faire de la peine à une personne, pouvait nous aida nous faire de la peine. Je l’ai blessée, je me sens comme une merde. Je ne voulais absolument pas le faire, tout ce que j’essayais de faire était de protéger mon fils, mes affaires, cet héritage maudit dont je ne suis pas fier. Il a fallu que mon fils me ramène une personne qui me pousse à remettre en cause tout ça, une personne qui me fasse ressentir tout un tas de sentiments, comme la peur, l'envie, la culpabilité et même la jalousie. Les yeux toujours fermé, je compte intérieurement jusqu'à trois avant de les ouvrir, de peur que mes émotions ne se reflètent dans ceux-ci. Lorsque je pose à nouveau les yeux sur Lucas, il me regarde d’un air furieux, je le comprends parfaitement, je serais sans doute dans le même état si la même chose était arrivé à ma copine.“ Je t’avais dit qu’elle n’avait rie
Emma.Je pose mon sac sur la table d’un geste furieux et j’affronte le regard de l’homme.“ Non mais vous êtes complètement taré ! Je peux savoir ce qui vous prend ? ”L’homme en face de moi est le même qui est venu voir Alessandro il y’a quelques jours, il coupe une part de gâteau et lève enfin les yeux vers moi.“ Vous sembliez plus douce la première fois que je vous ai vu. ” Dit-il posément.“ Si quelqu’un vous attends à la sortie de votre travail, avec une arme pour vous demander de le suivre, comment vous sentirez vous ? ” “ Je suis désolé, mes hommes sont assez brutaux, ne voulez-vous donc pas vous asseoir ? ”“ Non ! ”En réalité, je ne voulais que ça, m’assoir et manger, mais il était hors de question que je va lui montrer mes faiblesses. “ Vous semblez épuisée… ” “ Qu’est-ce que vous voulez allez droit au but ! ”“ Directe… ”Il fait un signe à l’homme derrière moi et celui-ci me force à m’asseoir, je pousse un soupir et je regarde l’homme en face de moi. “ Je voudrais sa
Emma. Je sors de l’hôpital en poussant un bâillement, Enrique Thovard ne plaisantait pas lorsqu’il disait que ce ne serait pas facile. Je viens de passer deux nuits de garde, je n’ai pas eu une minute à moi pour fermer l’œil, ni même pour manger. Je dois être affreuse à regarder. Mais je ne regrette rien, c’était une joie de pouvoir m’occuper de ces petits enfants, j’ai adoré. Maintenant, il faut que je rentre, prenne une bonne douche et dorme pendant quelques heures, sinon, je vais finir par m’écrouler de sommeil. Lucas n’est pas encore rentré de son voyage. Du moins je crois, j’aurais bien voulu qu’il vienne me chercher à la sortie de l’hôpital, et en plus il me manque énormément. Je ne savais pas que venir ici tous les deux allait encore plus nous éloigner. Nous avons beau être dans la même ville, mais chacun vit de son côté et ce n'est pas vraiment drôle. Ce n'est pas l'histoire que je me suis imaginée pour nous deux, ce n'est pas de ce conte de fées dont je rêvais. Je marche en
POV AlessandroJe me retourne pour m’en aller signe que cette discussion est terminée. Rinaldi reste hurler derrière moi et je n’en ai rien à faire, il est allé beaucoup trop loin. Sous-entendre un seul instant qu'il n'aurait aucun problème à coucher Emma, tout en sachant qu'elle était là copine de son neveu est vraiment bas. Mais que peut-on attendre d'un homme qui a essayé de tuer son propre sang ? Le plus dur a été de l'entendre dire que je pouvais être attiré par la petite amie de mon fils ? C'est totalement stupide et assez mal venu ! Je vais m’enfermer dans mon bureau et ses mots sonnent comme un chanson dans ma tête. “ Le fils a les mêmes goûts que le père. ” Bordel ! Cette fille ne m’attire pas du tout, elle est… On frappe à la porte et je lève les yeux. C’est Sergei mon homme de main russe, un homme de confiance aux capacités redoutables, ancien agent des services secrets russes, il a quitté son pays, parce qu'il en avait marre de toutes ces restrictions et je l’ai un jo
Alessandro.Nous regardons tous les deux Emma disparaître derrière les vignes, sa démarche langoureuse, sa silhouette parfaite n'arrangent rien à la chose, bien au contraire, le regard affamé que lui lance Rinaldi ne me plaît pas. Une fois seul, Esteban me sourit d’un air entendu. “ Ne t'avise pas de t'approcher d'elle ! ” Dis-je d'un ton mauvais. “ Tu as toujours aussi bon goût, ma sœur sera affreusement embêtée. ” Dit-il en souriant. “ Ça n’a pas l’air de te déranger, on dirait même que ça te plaît beaucoup. ” “ Les problèmes de cœur de ma sœur, je m’en moque. Elle peut bien faire ce qu’elle veut, je suis juste curieux, tu peux bien me dire qui est cette petite pute. ” Dit-il en souriant. “ Que je puisse aller me servir dans le même bordel ! ”Je serre les poings, je ne sais pour quelle raison, mais l’entendre parler en ces termes de Emma, me met en colère. C’est la copine de mon fils et je ne permettrais à personne de lui manquer de respect. Tu la traites de la même manière me