Emma.Je pose mon sac sur la table d’un geste furieux et j’affronte le regard de l’homme.“ Non mais vous êtes complètement taré ! Je peux savoir ce qui vous prend ? ”L’homme en face de moi est le même qui est venu voir Alessandro il y’a quelques jours, il coupe une part de gâteau et lève enfin les yeux vers moi.“ Vous sembliez plus douce la première fois que je vous ai vu. ” Dit-il posément.“ Si quelqu’un vous attends à la sortie de votre travail, avec une arme pour vous demander de le suivre, comment vous sentirez vous ? ” “ Je suis désolé, mes hommes sont assez brutaux, ne voulez-vous donc pas vous asseoir ? ”“ Non ! ”En réalité, je ne voulais que ça, m’assoir et manger, mais il était hors de question que je va lui montrer mes faiblesses. “ Vous semblez épuisée… ” “ Qu’est-ce que vous voulez allez droit au but ! ”“ Directe… ”Il fait un signe à l’homme derrière moi et celui-ci me force à m’asseoir, je pousse un soupir et je regarde l’homme en face de moi. “ Je voudrais sa
Alessandro.J’entends ses pas derrière moi, je me retourne pour la regarder partir. Je me sens mal, très mal. Je n'aurais jamais pensé que faire de la peine à une personne, pouvait nous aida nous faire de la peine. Je l’ai blessée, je me sens comme une merde. Je ne voulais absolument pas le faire, tout ce que j’essayais de faire était de protéger mon fils, mes affaires, cet héritage maudit dont je ne suis pas fier. Il a fallu que mon fils me ramène une personne qui me pousse à remettre en cause tout ça, une personne qui me fasse ressentir tout un tas de sentiments, comme la peur, l'envie, la culpabilité et même la jalousie. Les yeux toujours fermé, je compte intérieurement jusqu'à trois avant de les ouvrir, de peur que mes émotions ne se reflètent dans ceux-ci. Lorsque je pose à nouveau les yeux sur Lucas, il me regarde d’un air furieux, je le comprends parfaitement, je serais sans doute dans le même état si la même chose était arrivé à ma copine.“ Je t’avais dit qu’elle n’avait rie
Alessandro Emma en legging devant le sac de sable, elle le frappe encore et encore. Son crochet est parfait, presque comme celui d’une professionnelle. Elle transpire beaucoup, je me demande depuis combien de temps elle est là. Je finis par entrer et me place derrière elle, sans faire de bruits. “ Tu fais ça plutôt bien. ” Emma sursaute et se retourne brusquement, elle me plante son poing dans la figure, j’essaye d’éviter le coup, mais trop tard, il m’atteint à la joue, le flingue me glisse des doigts. C’est douloureux, je ne vais pas le nier, il ne fait aucun doute qu’elle est pratique ce sport depuis ce longtemps. “ Monsieur Rossi ? Merde, je suis vraiment désolée. ” Dit-elle en retirant ses gants de boxe.Elle pose un doigt sur ma joue que j’imagine rouge en ce moment, sans avoir peur de l'arme par terre elle sans doute habituée. “ Je ne vous ai pas entendu, je suis désolée. ” Sa main sur ma joue me procure un frisson agréable, on dirait la caresse d’une plume. Je la laisse
Emma.Depuis le début de voyage, je n’arrêtais pas de me demander si c’était une bonne idée que nous venons ici. Je déteste les fêtes, les bruits et tout ça. En plus je vais devoir faire semblant d’apprécier des gens que je ne connaissais pas. “ Cesse de faire cette tête princesse, on va bien s’amuser. ”“ Nous aurions pu aussi rester à la maison, il y’a une piscine là-bas, ou dans notre chambre. ” “ Tu as besoin de sortir, de voir plus de monde bébé. En plus mes amis ont organisé tout ça pour moi, je ne pouvais manquer ça pour rien au monde. ” Je pousse un soupir et réajuste les lunettes de soleil que j’ai sur le nez. Le vent dans les cheveux, le paysage magnifique, ça mérite un selfie. Je sors m’on téléphone et je prends une photo, je l’envoie à ma famille. Tout cela pour apaiser mon père. Lorsque je venais, j’ai réussi à éviter la loi d’un coup de fil toutes les deux heures. Il m’a toujours beaucoup trop protégé, je lui en suis reconnaissante, mais comme maman le dit si bien, j’
Emma.Je retire sa main sur mon épaule, comme s'il s'agissait d'un déchet, pour la faire sentir aussi mal qu'elle me fait me sentir maintenant. “ Et laisse-moi deviner, tu es la parfaite candidate c’est ça ? ” Demandais-je ironiquement. “ Bien sûr, on vient du même milieu, une alliance entre nous deux serait bénéfique pour nos deux familles. ” “ Non mais tu t’entends ? Tu parles de votre relation comme d’une campagne politique. ” “ Mais c’est exactement de ça qu’il s’agit. De business, mais tu ne peux pas comprendre, cesse de nous faire perdre du temps à tous les trois et quitte le. ”“ Écoute moi, si un jour Lucas et moi nous séparons, ce ne sera sûrement pas pour te faire plaisir. Tu es incapable de séduire un homme et tu passes par de l’intimidation pour arriver à tes fins ? Tu n’es vraiment que la pauvre fille que tu sembles être. ”La barbie, bon il serait peut-être temps que j’arrête de l’appeler comme ça. Je suis blonde aussi, alors c’est vraiment idiot, c’était quoi son n
Alessandro. Le bateau arrive à quai, il est minuit, le vent me fouette le visage, mais il n’y a qu’à cette heure que nous pouvons travailler en paix, sans craindre d'être surpris par les flics, et vu le pot de vin qu'on leur verse, ils ont intérêt à nous éviter. Il est vrai que depuis l'arrivée de ce nouvel inspecteur qui ne se laisse pas acheter, les choses se sont un tant soit peu plus compliqué. Une fois qu’il est bien amarré, on peut en loin commencer à décharger la cargaison. Notamment, il s’agit ici de près d’une cinquantaine variétés d’armes venues tout droit de Russie. Des armes de guerre, j’ai payé une petite fortune pour les avoir et je compte bien les revendre, peut-être pas toutes, mais une bonne quantité. D'ailleurs, j'ai même déjà les acheteurs prêts à les acquérir. Ils sortent la première caisse et l’ouvrent, les armes sont cachés dans des caisses en bas des œuvres d’art ou alors à l’intérieur comme c’est le cas pour ce vase. Nous avons bien sûr des hommes qui travail
AlessandroVingt-cinq ans plus tôt…“ Tu dois le faire Sandro, pour la famille. ” Me murmure Léonardo à l’oreille. Je regarde mon petit frère pétrifié. Est-ce vraiment ça la famille ? Des gens pour lesquels tu dois tuer ? Montrer son amour et sa loyauté à sa famille se résume-t'il à tuer des gens. Même si cette personne est innoncente, ça devrait quand même un peu apaiser ce sentiment de culpabilité que je ressens mais rien n’y fait. “ Quand vas-tu devenir un homme Sandro ? Je t’ai élevé pour prendre la succession de mes affaires. Carlos Rinaldi a tué ma sœur qui était ta tante, il doit payer. ” Je serre les poings en colère, tante Sofia be méritait sans doute pas ça. C’était une personne extraordinaire qui a toujours vécue loin des affaires de la famille. Elle aspirait à une vie loin de toute cette violence. Ce n’est pas la première fois que je tue, j’ai déjà eu à le faire, mais cette fois, on parle du grand-père de mon fils ! Petra ne s’en remettra jamais. “ Sommes-nous certain
Emma.“ Oui maman, je prendrai soin de moi, promis. ”“ Tu as pris de la crème solaire ? C’est qu’il fait très chaud en Italie. ” Me demande ma mère depuis la cuisine. “ Oui maman. ” Dis-je en levant les yeux au ciel.Nadia sourit et je lui lance l’oreiller. Maman n’arrêtera jamais de nous couver. Je plis le dernier vêtement qu’il me reste et je referme ma valise. “ C’est sympa de la part du père de Lucas de vous héberger. ” Dit Nadia. “ Oui, mais j’aurais préféré un hôtel ou louer un appartement. Je n’ai pas envie de m’imposer. ” “ Comme si Lucas t’aurait laissé faire. ” “ Lucas est mon copain Nadia pas mon maître. Je ne connais même pas son père, ni même sa mère. Tout ce que je sais c’est qu’ils sont séparés, mais tous les deux vivent en Italie. ” “ Justement, imagine s’il profitait de ce séjour pour te demander en mariage, tu vas pouvoir rencontrer son père, sa famille. Ça va faire quoi deux ans que vous êtes ensemble ? Et en plus il est méga riche. ”Je secoue la tête en s
Alessandro. Le bateau arrive à quai, il est minuit, le vent me fouette le visage, mais il n’y a qu’à cette heure que nous pouvons travailler en paix, sans craindre d'être surpris par les flics, et vu le pot de vin qu'on leur verse, ils ont intérêt à nous éviter. Il est vrai que depuis l'arrivée de ce nouvel inspecteur qui ne se laisse pas acheter, les choses se sont un tant soit peu plus compliqué. Une fois qu’il est bien amarré, on peut en loin commencer à décharger la cargaison. Notamment, il s’agit ici de près d’une cinquantaine variétés d’armes venues tout droit de Russie. Des armes de guerre, j’ai payé une petite fortune pour les avoir et je compte bien les revendre, peut-être pas toutes, mais une bonne quantité. D'ailleurs, j'ai même déjà les acheteurs prêts à les acquérir. Ils sortent la première caisse et l’ouvrent, les armes sont cachés dans des caisses en bas des œuvres d’art ou alors à l’intérieur comme c’est le cas pour ce vase. Nous avons bien sûr des hommes qui travail
Emma.Je retire sa main sur mon épaule, comme s'il s'agissait d'un déchet, pour la faire sentir aussi mal qu'elle me fait me sentir maintenant. “ Et laisse-moi deviner, tu es la parfaite candidate c’est ça ? ” Demandais-je ironiquement. “ Bien sûr, on vient du même milieu, une alliance entre nous deux serait bénéfique pour nos deux familles. ” “ Non mais tu t’entends ? Tu parles de votre relation comme d’une campagne politique. ” “ Mais c’est exactement de ça qu’il s’agit. De business, mais tu ne peux pas comprendre, cesse de nous faire perdre du temps à tous les trois et quitte le. ”“ Écoute moi, si un jour Lucas et moi nous séparons, ce ne sera sûrement pas pour te faire plaisir. Tu es incapable de séduire un homme et tu passes par de l’intimidation pour arriver à tes fins ? Tu n’es vraiment que la pauvre fille que tu sembles être. ”La barbie, bon il serait peut-être temps que j’arrête de l’appeler comme ça. Je suis blonde aussi, alors c’est vraiment idiot, c’était quoi son n
Emma.Depuis le début de voyage, je n’arrêtais pas de me demander si c’était une bonne idée que nous venons ici. Je déteste les fêtes, les bruits et tout ça. En plus je vais devoir faire semblant d’apprécier des gens que je ne connaissais pas. “ Cesse de faire cette tête princesse, on va bien s’amuser. ”“ Nous aurions pu aussi rester à la maison, il y’a une piscine là-bas, ou dans notre chambre. ” “ Tu as besoin de sortir, de voir plus de monde bébé. En plus mes amis ont organisé tout ça pour moi, je ne pouvais manquer ça pour rien au monde. ” Je pousse un soupir et réajuste les lunettes de soleil que j’ai sur le nez. Le vent dans les cheveux, le paysage magnifique, ça mérite un selfie. Je sors m’on téléphone et je prends une photo, je l’envoie à ma famille. Tout cela pour apaiser mon père. Lorsque je venais, j’ai réussi à éviter la loi d’un coup de fil toutes les deux heures. Il m’a toujours beaucoup trop protégé, je lui en suis reconnaissante, mais comme maman le dit si bien, j’
Alessandro Emma en legging devant le sac de sable, elle le frappe encore et encore. Son crochet est parfait, presque comme celui d’une professionnelle. Elle transpire beaucoup, je me demande depuis combien de temps elle est là. Je finis par entrer et me place derrière elle, sans faire de bruits. “ Tu fais ça plutôt bien. ” Emma sursaute et se retourne brusquement, elle me plante son poing dans la figure, j’essaye d’éviter le coup, mais trop tard, il m’atteint à la joue, le flingue me glisse des doigts. C’est douloureux, je ne vais pas le nier, il ne fait aucun doute qu’elle est pratique ce sport depuis ce longtemps. “ Monsieur Rossi ? Merde, je suis vraiment désolée. ” Dit-elle en retirant ses gants de boxe.Elle pose un doigt sur ma joue que j’imagine rouge en ce moment, sans avoir peur de l'arme par terre elle sans doute habituée. “ Je ne vous ai pas entendu, je suis désolée. ” Sa main sur ma joue me procure un frisson agréable, on dirait la caresse d’une plume. Je la laisse
Alessandro.J’entends ses pas derrière moi, je me retourne pour la regarder partir. Je me sens mal, très mal. Je n'aurais jamais pensé que faire de la peine à une personne, pouvait nous aida nous faire de la peine. Je l’ai blessée, je me sens comme une merde. Je ne voulais absolument pas le faire, tout ce que j’essayais de faire était de protéger mon fils, mes affaires, cet héritage maudit dont je ne suis pas fier. Il a fallu que mon fils me ramène une personne qui me pousse à remettre en cause tout ça, une personne qui me fasse ressentir tout un tas de sentiments, comme la peur, l'envie, la culpabilité et même la jalousie. Les yeux toujours fermé, je compte intérieurement jusqu'à trois avant de les ouvrir, de peur que mes émotions ne se reflètent dans ceux-ci. Lorsque je pose à nouveau les yeux sur Lucas, il me regarde d’un air furieux, je le comprends parfaitement, je serais sans doute dans le même état si la même chose était arrivé à ma copine.“ Je t’avais dit qu’elle n’avait rie
Emma.Je pose mon sac sur la table d’un geste furieux et j’affronte le regard de l’homme.“ Non mais vous êtes complètement taré ! Je peux savoir ce qui vous prend ? ”L’homme en face de moi est le même qui est venu voir Alessandro il y’a quelques jours, il coupe une part de gâteau et lève enfin les yeux vers moi.“ Vous sembliez plus douce la première fois que je vous ai vu. ” Dit-il posément.“ Si quelqu’un vous attends à la sortie de votre travail, avec une arme pour vous demander de le suivre, comment vous sentirez vous ? ” “ Je suis désolé, mes hommes sont assez brutaux, ne voulez-vous donc pas vous asseoir ? ”“ Non ! ”En réalité, je ne voulais que ça, m’assoir et manger, mais il était hors de question que je va lui montrer mes faiblesses. “ Vous semblez épuisée… ” “ Qu’est-ce que vous voulez allez droit au but ! ”“ Directe… ”Il fait un signe à l’homme derrière moi et celui-ci me force à m’asseoir, je pousse un soupir et je regarde l’homme en face de moi. “ Je voudrais sa
Emma. Je sors de l’hôpital en poussant un bâillement, Enrique Thovard ne plaisantait pas lorsqu’il disait que ce ne serait pas facile. Je viens de passer deux nuits de garde, je n’ai pas eu une minute à moi pour fermer l’œil, ni même pour manger. Je dois être affreuse à regarder. Mais je ne regrette rien, c’était une joie de pouvoir m’occuper de ces petits enfants, j’ai adoré. Maintenant, il faut que je rentre, prenne une bonne douche et dorme pendant quelques heures, sinon, je vais finir par m’écrouler de sommeil. Lucas n’est pas encore rentré de son voyage. Du moins je crois, j’aurais bien voulu qu’il vienne me chercher à la sortie de l’hôpital, et en plus il me manque énormément. Je ne savais pas que venir ici tous les deux allait encore plus nous éloigner. Nous avons beau être dans la même ville, mais chacun vit de son côté et ce n'est pas vraiment drôle. Ce n'est pas l'histoire que je me suis imaginée pour nous deux, ce n'est pas de ce conte de fées dont je rêvais. Je marche en
POV AlessandroJe me retourne pour m’en aller signe que cette discussion est terminée. Rinaldi reste hurler derrière moi et je n’en ai rien à faire, il est allé beaucoup trop loin. Sous-entendre un seul instant qu'il n'aurait aucun problème à coucher Emma, tout en sachant qu'elle était là copine de son neveu est vraiment bas. Mais que peut-on attendre d'un homme qui a essayé de tuer son propre sang ? Le plus dur a été de l'entendre dire que je pouvais être attiré par la petite amie de mon fils ? C'est totalement stupide et assez mal venu ! Je vais m’enfermer dans mon bureau et ses mots sonnent comme un chanson dans ma tête. “ Le fils a les mêmes goûts que le père. ” Bordel ! Cette fille ne m’attire pas du tout, elle est… On frappe à la porte et je lève les yeux. C’est Sergei mon homme de main russe, un homme de confiance aux capacités redoutables, ancien agent des services secrets russes, il a quitté son pays, parce qu'il en avait marre de toutes ces restrictions et je l’ai un jo
Alessandro.Nous regardons tous les deux Emma disparaître derrière les vignes, sa démarche langoureuse, sa silhouette parfaite n'arrangent rien à la chose, bien au contraire, le regard affamé que lui lance Rinaldi ne me plaît pas. Une fois seul, Esteban me sourit d’un air entendu. “ Ne t'avise pas de t'approcher d'elle ! ” Dis-je d'un ton mauvais. “ Tu as toujours aussi bon goût, ma sœur sera affreusement embêtée. ” Dit-il en souriant. “ Ça n’a pas l’air de te déranger, on dirait même que ça te plaît beaucoup. ” “ Les problèmes de cœur de ma sœur, je m’en moque. Elle peut bien faire ce qu’elle veut, je suis juste curieux, tu peux bien me dire qui est cette petite pute. ” Dit-il en souriant. “ Que je puisse aller me servir dans le même bordel ! ”Je serre les poings, je ne sais pour quelle raison, mais l’entendre parler en ces termes de Emma, me met en colère. C’est la copine de mon fils et je ne permettrais à personne de lui manquer de respect. Tu la traites de la même manière me