Je me réveillais toujours en tenant la main d'Iris dans la mienne. Cette dernière était déjà éveillée et regardait dans le vide. Me sentir remuer la fit tourner les yeux vers moi. Je retirais ma main de la sienne et me tournais sur mon dos. Lucas ronflait encore doucement.
«Tu as bien dormi? demandais-je à Iris.
-Oui. Et toi?-C'était horrible... Mais ça allait mieux sur la fin. Merci.»Mon regard s'attarda sur la main d'Iris qu'elle avait ramené vers elle. Iris me sourit. Pas son grand sourire habituel mais un petit sourire ampli de douceur.
«Plus jamais je vais me coucher alcoolisée.»
Iris émit un petit rire.
«Alcoolisée? C'est un euphémisme.»
Je fis une grimace.
«Désolée...
-Tu n'as pas à t'excuser. Je t'avais dis de lâcher prise et que je serais là pour toi.-Ça n'a pas gâché ta soirée?-Pas du tout.-Tant mieux. Je voulais simplement... Voir ce que ça faisait de m'en foutre de mes émotions. De perdre le cJe préparais donc mon sac et avant d'aller chez Iris je fis un détour avec mes frères au cimetière pour rendre visite à notre mère. Sur le chemin nous nous arrêtâmes chez un fleuriste pour choisir un bouquet. C'était le tour de Manoé de choisir le bouquet mais évidemment personne ne se retenait de donner son avis. Le premier bouquet que choisit Nono fut qualifié de maigre par Maxence tandis que le deuxième fut au contraire qualifié de trop par Mathis. Manoé finit par trouver un bouquet qui plaisait à presque tout le monde. Le seul qui trouva quelque chose à dire fut Mathis mais Manoé l'ignora. Après avoir acheté le bouquet nous nous remîmes en route vers me cimetière. L'endroit en lui même me perturbait. J'ignorais ce que je devais en penser. D'un côté je le trouvais calme et rassurant. C'était le seul endroit où je pouvais voir ma mère alors j'aimais bien y aller. Parler à ma mère me soulageait. D'un autre côté l'endroit me donnait la chaire de poule. Tout était propre, bie
À midi Lucas nous rejoignit et nous allâmes manger tous les trois dans un fast food. Iris qui venait de manger même pas deux heures avant dévorait son hamburger avec le même appétit que si elle n'avait pas mangé depuis des semaines. Lucas commençait à s'habituer à voir Iris manger tant que cela. Peu de temps après avoir fini de manger nous nous dirigeâmes vers le cinéma afin d'être sûrs d'avoir de bonnes places. Lucas et moi prenions des sièges doubles de temps en temps car c'était plus confortable et cela changeait des sièges habituels. Cependant quand je vis qu'il restaient des sièges doubles je pensais à Iris. J'ignorais pourquoi mais je me voyais assise à ses côtés dans un siège double. Je voulais qu'on se mette à côté mais je ne dis rien. Après tout nous étions impairs et je ne voulais pas non plus que Lucas soit loin de moi. Nous prîmes donc des sièges simples centrés et Iris acheta du pop corn avant d'entrer. Elle me proposa de m'acheter quelque chose mais Luc
Elle m'avait écris une histoire! J'étais aux anges à ce moment précis. Rien n'aurait pu m'effacer mon sourire. J'avais l'impression que même Maxence qui bloquait la salle de bain n'aurait pas pu m'énerver. Iris avait pensé à moi et cela me rendait heureuse. Je ne pus attendre et m'asseyais pour lire la nouvelle. C'est l'histoire d'une fille et de son ombre. Ces dernières sont inséparables. La fille illumine l'espace où qu'elle aille tandis que l'ombre la suit et l'admire en secret. L'ombre ne serait rien sans la fille et il est naturel pour la fille que l'ombre soit à ses côtés même si elle ne l'est pas toujours. Quand il fait sombre la fille s'assoit croyant que personne ne peut la voir. Mais l'ombre est toujours là cachée dans les ténèbres. Elle ne l'a jamais dis à la fille mais c'est dans l'ombre qu'elle la trouve la plus belle. C'est quand elle est libre qu'elle peut entrevoir ses ailes. Un dilemme se pose pour l'ombre. Laisser la fille briller dans l'ombre ou la ret
Dans le train j'étais assise juste à coté d'Iris. Il y avait assez de monde alors on devait se tasser et je sentais sa cuisse frôler la mienne. Il m'arrivait aussi de frôler la cuisse de Lucas dans les transports et je ne ressentais rien c'était juse normal quand on avait pas assez de place de se tasser. Alors pourquoi est-ce que avec Iris mon cœur se mettait à battre plus vite que d'accoutumée? Sentant que j'étais gênée Iris se contenta de faire la conversation tandis que je fixais sa cuisse avec insistance. J'hésitais à me lever plusieurs fois pour mettre fin à cette gêne mais je n'osais pas bouger. J'avais beau ne plus arriver à parler je voulais rester à côté d'Iris encore des heures. Je fus même à moitié déçue quand nous arrivâmes à destination mais l'excitation à l'idée d'être au salon du livre reprit vite le dessus. Je décidais d'oublier pour ne serait ce que quelques heures ce qui allait se passer ce soir et profiter à fond de cette sortie avec ma nouvelle am
Théo était mort. Il n'y avait pas de doute à cela. Mathieu et Manoé l'avaient tous les deux vus de leurs propres yeux à l'hôpital. Personne ne s'était attendu à ce que quelqu'un puisse le tuer surtout que personne à part nous ne savait qu'il allait à l'hôpital alors à part des menottes il n'avait pas été placé sous surveillance. Visiblement les menottes avaient eu sa perte. Mathieu et ses collègues étaient débordés et la télé ne parlait que de ça. La mort brutale d'une des stars préférées du pays. Personne ne savait qui il était vraiment. Il n'allait jamais pouvoir se repentir en prison. Il était mort. C'était fini. Personne ne comprenait ce qu'il s'était passé. D'après la police ça aurait été une fane dérangée de Théo qui en l'ayant aperçu dans l'hôpital en avait profité pour le tuer. Mais la question se posait de comment elle avait bien pu faire. Aucune caméra n'avait capturé le moment du meurtre et pourtant la scène de crime était assez brouillonne. Mathieu avait
La personne agenouillée était l'homme de tout à l'heure. Quant à celle qui le surplombait ce n'était autre qu'Iris. Tandis que l'homme s'écroulait à terre elle tourna la tête vers moi et quand nos yeux se croisèrent je me mis à pleurer. Des larmes de frustration. J'étais frustrée que celle en qui j'avais le plus confiance était une toute autre personne et que je ne m'en étais pas rendue compte alors que je l'avais eu sous le nez tout ce temps. J'étais frustrée parce que maintenant toutes les pièces du puzzle se mettaient en place toutes seule. Cette soirée où Iris s'était absentée alors que j'étais bourrée, Théo assassiné dans l'hôpital et maintenant ça... J'aurais dû me douter. Peut-être pas le deviner mais au moins me douter de quelque chose. Mais non. Je n'avais rien vu. J'étais aveugle. Moi qui avais été tant traumatisée par ces meurtres j'avais fréquenté la meurtrière. Toutes ces vérités me frappèrent en plein visage et je les intégrais en l'espace d'une seconde
Je marchais dans une ruelle sombre. Il faisait nuit et il pleuvait. Je ne sentais pas les gouttes mais les entendais tomber sur les pavés. Je resserrais mon manteau autour de moi pour ne pas avoir froid mais je n'arrivais pas à arrêter de frissonner pour autant. Il n'y avait pas de vent et il ne faisait pas vraiment froid. Je tremblais parce que je me sentais suivie. J'accélérais donc le pas et m'interdisais de regarder derrière moi. Je devais me calmer. Je n'étais pas suivie. Tout allait bien. Soudain j'entendis une semelle claquer derrière moi. Je fus parcourue d'un frisson. J'étais suivie. Il n'y avait pas de doute. Je croyais avoir semé la personne que j'entendais marcher derrière moi mais visiblement elle m'avait suivie dans la ruelle. Que devais-je faire? Devais-je courir? Mes jambes refusaient de bouger. Je ne m'étais pas rendue compte mais je m'étais arrêtée. Si je criais on allait p
Les deux heures finirent par prendre fin et Lucas et moi prenions le train pour aller manger chez lui. Ses parents étaient au travail alors nous avions la maison rien que pour nous tous les mercredi. Nous aurions aussi pu aller chez moi mais il ne restait pas grand chose à manger. Nous fîmes chauffer des pâtes puis les mangions devant la télé. Une fois rassasiés nous fîmes la vaisselle puis sortîmes tous les ingrédients nécessaires pour faire deux pizzas. Nous mîmes dessus toutes sortes de fromages puis la découpâmes une fois qu'elle était prête et mîmes les parts dans différentes boîtes. Nous laissâmes quatre parts pour les parents de Lucas puis prîmes le train de nouveau pour aller à la station de police où travaillait l'aîné de mes frères. Il lui arrivait d'oublier de prendre avec lui le repas que lui préparait sa copine. Nous avions pris l'habitude de lui apporter un petit quelque chose les mercredis pour lui faire plaisir. Les employés nous connaissaient à prése
La personne agenouillée était l'homme de tout à l'heure. Quant à celle qui le surplombait ce n'était autre qu'Iris. Tandis que l'homme s'écroulait à terre elle tourna la tête vers moi et quand nos yeux se croisèrent je me mis à pleurer. Des larmes de frustration. J'étais frustrée que celle en qui j'avais le plus confiance était une toute autre personne et que je ne m'en étais pas rendue compte alors que je l'avais eu sous le nez tout ce temps. J'étais frustrée parce que maintenant toutes les pièces du puzzle se mettaient en place toutes seule. Cette soirée où Iris s'était absentée alors que j'étais bourrée, Théo assassiné dans l'hôpital et maintenant ça... J'aurais dû me douter. Peut-être pas le deviner mais au moins me douter de quelque chose. Mais non. Je n'avais rien vu. J'étais aveugle. Moi qui avais été tant traumatisée par ces meurtres j'avais fréquenté la meurtrière. Toutes ces vérités me frappèrent en plein visage et je les intégrais en l'espace d'une seconde
Théo était mort. Il n'y avait pas de doute à cela. Mathieu et Manoé l'avaient tous les deux vus de leurs propres yeux à l'hôpital. Personne ne s'était attendu à ce que quelqu'un puisse le tuer surtout que personne à part nous ne savait qu'il allait à l'hôpital alors à part des menottes il n'avait pas été placé sous surveillance. Visiblement les menottes avaient eu sa perte. Mathieu et ses collègues étaient débordés et la télé ne parlait que de ça. La mort brutale d'une des stars préférées du pays. Personne ne savait qui il était vraiment. Il n'allait jamais pouvoir se repentir en prison. Il était mort. C'était fini. Personne ne comprenait ce qu'il s'était passé. D'après la police ça aurait été une fane dérangée de Théo qui en l'ayant aperçu dans l'hôpital en avait profité pour le tuer. Mais la question se posait de comment elle avait bien pu faire. Aucune caméra n'avait capturé le moment du meurtre et pourtant la scène de crime était assez brouillonne. Mathieu avait
Dans le train j'étais assise juste à coté d'Iris. Il y avait assez de monde alors on devait se tasser et je sentais sa cuisse frôler la mienne. Il m'arrivait aussi de frôler la cuisse de Lucas dans les transports et je ne ressentais rien c'était juse normal quand on avait pas assez de place de se tasser. Alors pourquoi est-ce que avec Iris mon cœur se mettait à battre plus vite que d'accoutumée? Sentant que j'étais gênée Iris se contenta de faire la conversation tandis que je fixais sa cuisse avec insistance. J'hésitais à me lever plusieurs fois pour mettre fin à cette gêne mais je n'osais pas bouger. J'avais beau ne plus arriver à parler je voulais rester à côté d'Iris encore des heures. Je fus même à moitié déçue quand nous arrivâmes à destination mais l'excitation à l'idée d'être au salon du livre reprit vite le dessus. Je décidais d'oublier pour ne serait ce que quelques heures ce qui allait se passer ce soir et profiter à fond de cette sortie avec ma nouvelle am
Elle m'avait écris une histoire! J'étais aux anges à ce moment précis. Rien n'aurait pu m'effacer mon sourire. J'avais l'impression que même Maxence qui bloquait la salle de bain n'aurait pas pu m'énerver. Iris avait pensé à moi et cela me rendait heureuse. Je ne pus attendre et m'asseyais pour lire la nouvelle. C'est l'histoire d'une fille et de son ombre. Ces dernières sont inséparables. La fille illumine l'espace où qu'elle aille tandis que l'ombre la suit et l'admire en secret. L'ombre ne serait rien sans la fille et il est naturel pour la fille que l'ombre soit à ses côtés même si elle ne l'est pas toujours. Quand il fait sombre la fille s'assoit croyant que personne ne peut la voir. Mais l'ombre est toujours là cachée dans les ténèbres. Elle ne l'a jamais dis à la fille mais c'est dans l'ombre qu'elle la trouve la plus belle. C'est quand elle est libre qu'elle peut entrevoir ses ailes. Un dilemme se pose pour l'ombre. Laisser la fille briller dans l'ombre ou la ret
À midi Lucas nous rejoignit et nous allâmes manger tous les trois dans un fast food. Iris qui venait de manger même pas deux heures avant dévorait son hamburger avec le même appétit que si elle n'avait pas mangé depuis des semaines. Lucas commençait à s'habituer à voir Iris manger tant que cela. Peu de temps après avoir fini de manger nous nous dirigeâmes vers le cinéma afin d'être sûrs d'avoir de bonnes places. Lucas et moi prenions des sièges doubles de temps en temps car c'était plus confortable et cela changeait des sièges habituels. Cependant quand je vis qu'il restaient des sièges doubles je pensais à Iris. J'ignorais pourquoi mais je me voyais assise à ses côtés dans un siège double. Je voulais qu'on se mette à côté mais je ne dis rien. Après tout nous étions impairs et je ne voulais pas non plus que Lucas soit loin de moi. Nous prîmes donc des sièges simples centrés et Iris acheta du pop corn avant d'entrer. Elle me proposa de m'acheter quelque chose mais Luc
Je préparais donc mon sac et avant d'aller chez Iris je fis un détour avec mes frères au cimetière pour rendre visite à notre mère. Sur le chemin nous nous arrêtâmes chez un fleuriste pour choisir un bouquet. C'était le tour de Manoé de choisir le bouquet mais évidemment personne ne se retenait de donner son avis. Le premier bouquet que choisit Nono fut qualifié de maigre par Maxence tandis que le deuxième fut au contraire qualifié de trop par Mathis. Manoé finit par trouver un bouquet qui plaisait à presque tout le monde. Le seul qui trouva quelque chose à dire fut Mathis mais Manoé l'ignora. Après avoir acheté le bouquet nous nous remîmes en route vers me cimetière. L'endroit en lui même me perturbait. J'ignorais ce que je devais en penser. D'un côté je le trouvais calme et rassurant. C'était le seul endroit où je pouvais voir ma mère alors j'aimais bien y aller. Parler à ma mère me soulageait. D'un autre côté l'endroit me donnait la chaire de poule. Tout était propre, bie
Je me réveillais toujours en tenant la main d'Iris dans la mienne. Cette dernière était déjà éveillée et regardait dans le vide. Me sentir remuer la fit tourner les yeux vers moi. Je retirais ma main de la sienne et me tournais sur mon dos. Lucas ronflait encore doucement. «Tu as bien dormi? demandais-je à Iris.-Oui. Et toi?-C'était horrible... Mais ça allait mieux sur la fin. Merci.» Mon regard s'attarda sur la main d'Iris qu'elle avait ramené vers elle. Iris me sourit. Pas son grand sourire habituel mais un petit sourire ampli de douceur. «Plus jamais je vais me coucher alcoolisée.» Iris émit un petit rire. «Alcoolisée? C'est un euphémisme.» Je fis une grimace. «Désolée...-Tu n'as pas à t'excuser. Je t'avais dis de lâcher prise et que je serais là pour toi.-Ça n'a pas gâché ta soirée?-Pas du tout.-Tant mieux. Je voulais simplement... Voir ce que ça faisait de m'en foutre de mes émotions. De perdre le c
Nous mangeâmes les gâteaux tout en discutant avec Iris puis nous descendîmes à la cuisine pour poser les tasses vides et remercier Mathieu pour le goûter. Nous proposâmes de faire la vaisselle mais mes frères nous assurèrent que Maxence allait s'en charger. Après tout il avait perdu au dernier jeu et était chargé de vaisselle. Nous remontâmes donc dans ma chambre et discutâmes de tout et de rien en attendant l'heure de partir. Une fois cette dernière arrivée je proposais à Iris de laisser son sac chez moi et de dormir à la maison pour ne pas déranger sa mère si tôt. Iris ne voulait pas nous déranger mais je lui assurais qu'elle ne dérangeait pas du tout. Nous descendîmes et Mathieu assura aussi à Iris à son tour qu'elle était la bienvenue et que c'était mieux si elle restait dormir pour la même raison que j'avais donné. Marcus avait proposé de nous déposer mais Mathieu et Camille insistèrent pour nous emmener. On souhaitait bonne soirée à mes frères puis nous suivion
Les derniers jours avant la soirée passèrent tranquillement. Notre deuxième salle de bain fut enfin finit et cela me permit de ne pas avoir à attendre trois heures pour pouvoir me brosser les dents. Jeudi je réussis à ne rien renverser en TP et vendredi Iris et moi avions assez bien joué au foot. Le professeur nous avait même proposées de rejoindre l'équipe féminine du lycée. J'avais dit que j'allais y réfléchir tout comme Iris. Une fois dans les vestiaires Iris me demanda ce que je comptais faire. «Je pense pas que je vais rejoindre l'équipe. De toute façon c'est la fin de l'année.-Ouais je ne vais pas les rejoindre non plus. Je ne suis pas une grande fane de foot de toute façon.-Tu n'aime pas jouer? lui demandais-je.-Sans plus. Et toi?-J'aime bien. Ça peut être drôle parfois. Enfin je dois avouer qu'avec la classe c'est pas génial. Mais avec mes frères on s'amuse bien.-Vous jouez tous les samedis c'est ça?-Oui. L'après midi parce que ils ne se révei