Semua Bab L'Énigme du Masque d'Ivoire: Bab 111 - Bab 120

La mise en place du Conseil de la Flotte Commune avait permis de consolider l'unité des ports maritimes et de sécuriser les échanges avec les îles de l'Ouest. La victoire contre les pirates avait renforcé la confiance des marins, mais une nouvelle menace se profilait, plus insidieuse et subtile : l'influence économique grandissante d'un marchand ambitieux nommé Callan d'Argos.Callan était connu pour son habileté à manipuler les marchés et à faire plier les guildes marchandes à sa volonté. Son empire commercial s’étendait depuis la cité portuaire de Marathéa, et il voyait d'un mauvais œil l'équilibre imposé par le Conseil de la Flotte.Assise dans la salle du conseil, Aïcha étudiait un rapport rédigé par Adira, qui mettait en garde contre les ambitions de Callan.— Il utilise ses contacts pour influencer les décisions du Conseil de la Flotte, expliqua Adira. Il a déjà réussi à obtenir des contrats exclusifs avec certains ports, contournant les accords de libre-échange.Malik, toujours

L'alliance prospérait depuis l'instauration des Licences Marchandes et des Contrats Collectifs, et la Flotte Commune assurait la sécurité des routes maritimes. Cependant, alors que la stabilité semblait enfin assurée, de nouvelles rumeurs commencèrent à circuler parmi les marchands et les explorateurs revenant des terres de l'Ouest.Un matin, Malik entra dans la salle du conseil avec un air préoccupé, tenant une lettre cachetée d'un sceau inconnu.— Cette missive vient de l’île de Kalama, annonça-t-il en la tendant à Aïcha. Elle émane d'une guilde marchande récemment formée, appelée La Confrérie de l’Azur.Aïcha déplia la lettre et lut à haute voix :— "Majesté Aïcha, nous avons pris connaissance de votre alliance et des récents accords maritimes. Nous sommes des marchands indépendants et nous vous invitons à négocier un traité économique spécial pour nos échanges avec le continent. Nos marchandises exotiques pourraient enrichir vos marchés, mais nous exigeons des conditions spécifiqu

Le retour triomphal d’Aïcha et de son expédition en provenance de Tamaru avait galvanisé les membres du Conseil. L’alliance avec l’île, obtenue sans exploitation ni soumission, était la preuve vivante qu’un autre modèle était possible. Mais cette victoire attira également une ombre grandissante : Lord Kaelen, un noble charismatique du royaume de Lorian, multipliait ses discours critiques à l’encontre d’Aïcha et de son gouvernement.Depuis plusieurs semaines, il parcourait les provinces de l’est et du centre, dénonçant ce qu’il appelait « l’impérialisme masqué de Nemtaba ». Il galvanisait les élites frustrées, les marchands impatients de retour sur investissement, et les nostalgiques de l’ordre hiérarchique d’avant l’alliance.— Il faut arrêter de parler d’unité, et commencer à parler de pouvoir, disait-il lors de ses rassemblements. Chaque traité signé à l’étranger, chaque conquête diplomatique, renforce Nemtaba au détriment de vos voix.Le vent tournait dans certaines régions. À Galv

La chute de Lord Kaelen marquait la fin d’un cycle d’instabilité, mais pour Aïcha, la reconstruction n’était pas seulement politique. Il fallait restaurer la confiance au plus profond des cœurs, dans les provinces les plus reculées comme dans les centres névralgiques du pouvoir.Dans les semaines qui suivirent la confrontation de Lorindel, elle mit en place un programme de "Cercles de la Voix", des assemblées régionales où les habitants pouvaient s’exprimer librement et proposer des ajustements aux politiques de l’alliance. Ces cercles, animés par des émissaires de confiance, renforçaient la légitimité populaire, et la colère semée par Kaelen se dissipait peu à peu.Un matin, alors qu’elle relisait un rapport dans la lumière dorée de la salle du trône, un garde entra précipitamment.— Majesté, un messager du Nord vient d’arriver. Il dit venir de Svanjord, une cité des glaces dont personne n’avait entendu parler depuis des années.Aïcha leva les yeux, intriguée.— Faites-le entrer.Le

Les vents soufflaient avec violence dans les gorges de Draaken, creusant les parois glacées et faisant résonner les montagnes d’un grondement sourd. Le petit groupe d’éclaireurs mené par Adira progressait avec prudence, camouflé sous des capes de fourrure blanche, épousant les teintes du paysage.À ses côtés marchaient Eirik, le guerrier de Svanjord à la carrure d’ours, Nahil, le jeune ingénieur passionné par la pierre-bleue, et deux chasseurs nommés Karra et Thulen, experts des terres polaires.— Nous approchons, murmura Karra. La fumée que nous avons vue hier au crépuscule venait de l'autre versant.Adira hocha la tête, l’oreille aux aguets. Malgré le froid, une tension brûlante montait en elle. Elle avait vu de nombreux ennemis, combattu dans des campagnes cruelles… mais jamais elle n’avait ressenti un tel malaise.Le sol semblait pulser sous leurs pas.Comme si quelque chose... respirait dans les profondeurs.Le Cœur de FerIls débouchèrent sur une corniche surplombant un vaste ci