All Chapters of SOMBRE ET SANG : Chapter 101 - Chapter 110

AerisLe portail devant nous palpitait, une masse d'énergie pure et indescriptible. Chaque battement semblait envahir mes sens, chaque pulsation résonnait dans mes os, comme si l’univers entier s’alignait autour de cette ouverture. La lumière qui en émanait était intense, presque aveuglante, mais au fond de cette clarté, il y avait quelque chose d'autre. Une promesse, un avertissement, une vérité oubliée. Nous allions pénétrer au cœur de ce qui nous échappait depuis toujours, et une part de moi tremblait face à l’inconnu.Damián, sans un mot, fit un pas en avant. Je le suivis sans hésitation, mes pas résonnant lourdement sur le sol qui semblait se déformer sous l'effet de la magie qui émanait du portail. À chaque mouvement, je sentais le poids du monde s’intensifier. L’air autour de nous vibrait d’une énergie palpable, et mes sens se haussèrent, alertes à la moindre variation. L’endroit où nous allions ne ressemblait à rien de ce que nous avions connu. C’était… autre chose. Une autre

AerisLes ténèbres étaient épaisses autour de nous, comme une mer noire engloutissant tout sur son passage. À mesure que nous avancions dans ce royaume d’ombre, l’air devenait plus lourd, chargé d’une énergie ancienne et malveillante. C’était comme si chaque pas que nous faisions nous rapprochait davantage d’une vérité que nous n’étions pas prêts à affronter.Damián marchait à mes côtés, son regard fixé devant lui, son esprit perdu dans des pensées aussi sombres que l’obscurité qui nous enveloppait. Je pouvais sentir son pouvoir pulsant en lui, une force brute qui pouvait tout anéantir, mais même lui semblait plus calme, plus concentré, comme si l’intensité de la situation l’avait forcé à se retirer dans une part de lui-même qu’il ne montrait jamais."Qu’est-ce que cette Prophétie, Damián ?" demandai-je, ma voix tremblant légèrement dans l’obscurité. "Pourquoi nous sommes-nous retrouvés ici ?"Il tourna son visage vers moi, ses yeux aussi insondables que l’abîme lui-même. "Tu sais aus

AerisJe le sentais. Le poids de la décision s’alourdissait chaque seconde. Les paroles de la silhouette restaient gravées dans mon esprit, résonnant comme un écho menaçant : « Le sacrifice est inévitable. » Je n’arrivais pas à saisir toute la portée de ces mots, mais une chose était certaine : nous étions arrivés à un point où chaque mouvement, chaque respiration semblait compter. Où tout pourrait basculer, tout autant pour moi que pour Damián.Nous marchions côte à côte, mais une distance invisible se creusait entre nous. Ce n’était pas physique, c’était mental. La peur, l’incertitude, les lourdes implications de ce qui allait arriver… Elles nous séparaient dans un silence lourd. Damián, toujours si sûr de lui, si inébranlable, semblait tout aussi troublé que moi, mais il cachait son angoisse derrière son masque impénétrable. Et moi, je luttais contre l’envie de fuir, de retourner dans la lumière qui semblait si lointaine, si inaccessible désormais.Nous n’avions pas besoin de parle

AerisLe monde se brisa autour de nous. Ce n’était pas une explosion, mais plutôt un effondrement lent, comme si l’univers entier avait pris un souffle suspendu avant de se tordre sous la pression de forces invisibles. La lumière et l’obscurité se mélangèrent dans un tourbillon indescriptible, engloutissant tout sur leur passage. Et au centre de cette tourmente, nous étions là, unis par ce sacrifice que nous venions de faire.Damián… Je le cherchais du regard dans l'obscurité qui se déployait, une noirceur implacable. Je ne pouvais pas le sentir. Sa présence semblait avoir disparu, emportée par cette étrange dimension dans laquelle nous étions maintenant pris. Une brume noire envahissait l’espace, dévorant chaque trace de lumière. Était-ce la fin de tout ? Ou simplement le commencement d’une nouvelle ère, comme la silhouette masquée l’avait si mystérieusement suggéré ?J’étendis mes mains vers l’avant, cherchant à toucher quelque chose, n’importe quoi, mais tout semblait aussi lointai

AerisJe marchais, mais chaque pas semblait m’éloigner un peu plus de moi-même. La lumière qui m’entourait, douce et rassurante, n’était qu’une illusion fragile dans cet espace où les ombres se déplaçaient sans fin. La brume se resserrait autour de moi, l'air devenant lourd, presque suffocant. Pourtant, je savais qu'il fallait avancer, que chaque mouvement me rapprochait de lui, même si cela me brisait.Le sol était lisse, froid, comme du marbre poli, et pourtant, il me semblait qu'il n'était pas vraiment solide. Parfois, des fissures apparaissaient sous mes pieds, une lumière bleue en émergeait, puis disparaissait aussitôt. Une lumière morte, comme une étoile oubliée. Mais je n'avais pas le temps de m'y attarder. Mon cœur battait la chamade, chaque battement résonnant dans ce vide effrayant.Les ombres se mouvaient autour de moi, s'étirant et se tordant comme des serpents invisibles, mais je n'avais pas peur. Non, il n'était plus question de peur. Il n'y avait que le besoin de compre