Chapitre IIILes ambassadeurs aërsAu printemps suivant, la campagne de Folivröde se para d’une robe verdoyante constellée de touches jaunes et blanches. Ces prés masquaient sous une fine couche de sol l’écorce de la Branche, fragile ouvrage de la nature qu’un seul troupeau aurait suffi à anéantir ; l’agriculture demeurait un lointain rêve. Néanmoins chaque matin, je montais en haut du donjon malgré le froid de l’hiver qui tardait à s’éloigner et me prenais à rêver en admirant la beauté de mon domaine, les joues caressées par le vent.À l’ouest, le rideau diaphane de la cascade nourrissait un nuage emporté par la brise vers l’océan des vents. Des collines, visibles à travers l’arche de teck, bloquaient l’horizon en direction de Palwite, horizon où se perdait le jeune sentier serpentant entre les monts et les vallons, fine trace qui me ramenait en rêverie vers la cité de mon père. Vers l’orient, la pointe du
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