All Chapters of LES LARMES D'UNE ÉPOUSE: Chapter 41 - Chapter 50

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La bagarre

Au sortir du bureau ce soir, Ehli ne va pas chez sa sœur pour son fils avant de rentrer. Il ne rentre pas non plus directement à la maison. Il a un compte à régler et il se veut de l’accomplir bien avant.Le soleil est rouge dans son extinction lorsque sa voiture s’immobilise devant la maison d’Amézado. Il descend et va cogner le portail. Il attend quelques minutes puis cogne encore plus fort. Une voix de femme lui parvient aux oreilles :-Qui est-ce ? Un instant j’arrive !Il souffle un peu et met les mains aux reins. Son visage n’exprime rien de gai mais dégage toutefois de sérénité.Dans les secondes qui suivent, le portail s’ouvre sur la « nouvelle patronne » de la maison ; son gros ventre devant. Leurs regards se heurtent, leur visage leur dit des choses du coup : cette nuit d’altercation en boîte.-Tiens, tiens, c’es
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Accusations

Ehli ne va pas au travail le jour venu. Dès l’entame de la matinée, Akpénè devrait rentrer avec le nouveau-né, mais il renvoie bizarrement cela sur l’après-midi, et avec exigence, maintenant mère et enfant à l’hôpital. La nouvelle maman a à son chevet, la belle-sœur Mawupemo et sa tante Anti qui a couru aussitôt la nouvelle de l’accouchement apprise à son réveil les rejoindre à la polyclinique.A l’heure convenue, il va les chercher. Ils arrivent à la maison où les attendent Akossiwa et leur tante maternelle aussi. Stupéfaction d’Akpénè : Ehli a fait décorer le salon magnifiquement, pour accueillir le nouveau-né. « Ah, fo Ehli ! » laisse-t-elle l’échapper à son entrée dans le séjour et en reste baba. Elle n’en revient pas. Pendant ce temps,
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Confessions

Le petit ami de Mawupemo, administrateur dans une structure de la place, bien posé et galant, demande à faire la rencontre de ses parents et officialiser leur relation. Il faut alors à Mawupemo d’aviser les siens. Pour ce faire, elle a demandé une rencontre avec sa tante.Ayaba habite un quartier de Baguida, communément appelé « Anyassa », sur la route de Dévégo. Mawupemo arrive dans cette périphérie ce soir. Le soleil semble mort déjà dans l’horizon. Elle ouvre le portail et entre après de l’antivol mis à sa moto. Elle voit la tante qui vient de cuisiner son dîner, assise sur un tabouret devant sa chambre, s’occuper à laver les quelques ustensiles utilisées.-Evi nyé, woézon (sois la bienvenue, mon enfant), lui souhaite d’un sourire amène et affable Ayaba qui lève le regard pour la v
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Frissons

CHAPITRE44Assise à la terrasse ce soir, les pieds dressés et posés sur un tabouret, frottant de toute aise ses dents avec un cure-dent, Adolé oit les bruits du portail qui s’ouvre. Naturellement, son attention s’est apprêtée pour découvrir qui s’amène. Le portail se referme. C’est Mawupemo ayant franchi le seuil.La première chose qui frappe du coup la jeune femme à cette entrée dans la maison de son père après quatre mois déjà qu’elle l’a désertée est la porte, ouverte, de sa chambre qu’elle a fermée avec ses clefs et emportées. Quelques effets çà et là sur l’élévation de la terrasse témoignent de facto la présence d’un possesseur des lieux. Elle ne s’y trompe pas. Une jeune femme sort de la pièce avec pagne au bust
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Un foyer ardent

Cimetière de Bè Kpota. Aux pieds de son papa, devant sa tombe, Mawupemo se tient. Elle médite un instant, laissant aux larmes l’accès sur ses joues et dit : « papa, je suis venue à toi aujourd’hui et je sais que tu m’entends, toi qui es parti tôt me laisser sans même m’avertir. Tu es parti, papa, sans m’avoir préparée auparavant à ton absence cruelle. La douleur a été très atroce dans mon cœur. Elle demeure. Mais, j’ai accepté de faire avec, et je finis par accepter la triste réalité pour avancer autrement comme tu me l’aurais souhaité, comme tu me l’aurais recommandé, si tu avais le choix de ton départ, pour me faire un au revoir et me sermonner. Tu n’avais pas le choix, tu ne t’y attendais pas, tu étais pris au dépourvu précocement et emporté de force, r
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Attirance

 En l'espace de quatre années, Akpénè devient une femme d'affaire épanouie avec son commerce. Comme toute chose, le début, pour elle, fut une tâche ardue. Elle ne s'y retrouvait vraiment pas. Mais, elle s'était fait une promesse de tenir quoi qu'il en soit pour ne pas décevoir l'ami ayant mis toute une confiance inébranlable en elle. C'était pour elle une forme de pression qu'elle subissait psychologiquement : réussir à tout prix, et elle s'y investissait avec toutes les convictions. Décevoir Ehli, serait répandre sur soi, une grande honte, se révéler incapable. Cette seule idée la hantait, et ne devrait pour rien être. Alors, à l'abnégation et à la résilience, elle s'est donnée.Ehli était là pour lui apporter toute assistance à tous les coups pour que le défi lui soit relev&eac
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Le confus

Toute cette journée, au bureau, Ehli ne trouve pas de concentration pour vaquer effectivement à son travail. Ses esprits divaguent, envahi par Akpénè. Elle le submerge. Complètement. Toutes ses pensées restent figées sur son amie ; elle le hante. Il n’en revient pas, ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, ce qui se passe avec lui. Et pourquoi c'est envers cette dernière, brusquement. Il languit dans son siège. Rien de bon n'est possible qu'il fasse. « Qu'est-ce qui m'arrive ? » se demande-il. « Suis-je en train d'éprouver quelque sentiment pour toi ou quoi, Akpénè ? Et comment est-ce possible ? Ne suis-je pas en train de perdre la raison maintenant de t'avoir en esprit, toi qui m'es une sœur, une sœur jumelle ? De sentir mon cœur battre pour toi ? Que tu me donnes des frissons et que toute ma chair n’aille à toi, te
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Le misérable

 La vie d’Amézado devient de jour en jour plus qu’une turbulence. Pas de minute qui passe sans qu’il ne regrette Akpénè et les enfants, sans qu’il ne rêvasse. Ses instants sont hantés par les sourires du passé de sa petite famille. Il revoit leurs amusements, le bonheur dans lequel il vivait entre sa femme et son enfant. Sa maison qui était joyeuse, un simple sourire lui y est interdit aujourd’hui : mélancolique maison devenue. Il appréhende même d’y mettre pieds et les soirs, au sortir du boulot, dans l’alcool il pense trouver refuge, soit, il erre dans la ville pour rentrer tardivement afin de ne pas croiser son pire écœurement et avoir à faire encore à du tournis, à de coups de bec, car Massogblé ne manque point d’occasion de lui mettre la flamme, de le couvrir d’injures, d’invectives... Sa maiso
last updateLast Updated : 2021-09-03
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De gré ou de force

 Presque toute la nuit, Ehli fait du projet d’Akpénè, une méditation. Il  tourne et retourne dans ses pensées son idée pour la jauger et percevoir ce qu’elle a en soi réellement d’intéressant en y mettant pas des émotions, et en quoi elle pourrait être concrète, hélas, il n’y trouve rien qui lui fasse effet. En ce projet, il ne se retrouve pas tout à fait enthousiaste quand il le sonde à fond, pour s’y jeter. Toutefois, au terme, il se fait une résolution : Akpénè, puisqu’il croit en elle, en son potentiel, en ses capacités et lui fait confiance, il ne va pas lui refuser son appui et de ne pas l’accompagner, car il le sait si bien, son refus la désenchantera et la démotivera. Il lui causera du dépit, du chagrin et l’abattra. Il va de ce fait porter l’initiative avec elle
last updateLast Updated : 2021-09-03
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Pleurs sur pleurs

Aussitôt le retour d’Amézado à la maison, il va s’enfermer, dépité, le fiel, en possession de toute son âme, dans la chambre de sa fille Sitsopé, laquelle chambre il a faite sienne, en abandonnant aussi, comme c’était le cas d’Akpénè, la chambre conjugale où il ne met guère pieds. Il sonne à peine dix-huit heures. Le soleil ne finit même pas encore de prendre sa forme rouge dans l’horizon, pour achever complètement sa course dans le ciel aux nuages épars en retirant ses derniers rayons. Pas de Massogblé avec leur enfant à la maison à son retour. Cela est d’ailleurs la dernière des choses qui l’importent ; si elle est là ou pas, si elle existe encore ou pas. Et si elle pouvait disparaître, partir où elle voudra, s’évaporer dans la nature et ne point paraître sous ses ye
last updateLast Updated : 2021-09-03
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