Maëlys
La soie du bandeau glisse lentement de mes yeux, et la première chose que je vois, c’est lui. Aleksandr.
Il me regarde comme si je lui appartenais déjà, comme si chaque parcelle de mon corps portait son empreinte.
Je frémis.
— Debout.
Ma respiration s’accélère. Mes muscles sont engourdis, marqués par le cuir. Mais je ne discute pas. Je me redresse, nue et vulnérable sous son regard d’acier.
Un silence. Il me jauge. Savoure ma soumission.
Puis il fait un pas vers moi.
Son doigt trace une ligne brûlante entre mes seins, s’attarde sur ma hanche. Il effleure, provoque, attise.
Je tremble.
Aleksandr sourit. Lentement, dangereusement.
— Tu aimes ça, Maëlys.
Ce n’est pas une question. C’est une vérité qu’il m’impose.
Je ne réponds pas.
Je ne peux pas.
Son regard s’assombrit.
— À genoux.
Mon ventre se serre.
Je pourrais dire non. Lui tenir tête. Reprendre le contrôle.
Mais mes jambes plient avant même que mon esprit ne prenne une décision.
Je suis là, à genoux devant lui.
Aleksandr penche la tête, satisfait.
Il défait lentement les boutons de sa chemise.
Mon souffle s’accélère.
Il sait exactement ce qu’il fait.
Il joue avec mon attente, avec mon désir.
Et il ne me laissera pas en sortir indemne.
Le silence est un piège. Il m’enferme dans une attente insoutenable, où chaque seconde s’étire comme une lame sur ma peau. Aleksandr ne parle pas, il me contemple, et ce seul regard m’enchaîne plus sûrement que n’importe quel lien.
À genoux devant lui, je sens la brûlure du cuir encore imprimée sur ma peau. Mon corps est tendu, suspendu à son bon vouloir.
Il passe une main dans mes cheveux, les serre doucement à la racine. Juste assez pour me faire comprendre que je ne suis qu’à lui.
— Tu es magnifique comme ça, Maëlys.
Sa voix est un murmure grave, un frisson qui me traverse.
Je ferme les yeux un instant, cherchant à reprendre mon souffle, mais il ne m’en laisse pas l’occasion. Son autre main effleure ma joue, descend lentement sur ma gorge.
Je déglutis.
— Ouvre les yeux.
J’obéis.
Ses iris sombres me happent, et je comprends qu’il ne me laissera aucune échappatoire.
— Dis-moi ce que tu ressens.
Je reste muette, la gorge nouée.
Un sourire lent s’étire sur ses lèvres.
— Toujours aussi fière ?
Sa prise dans mes cheveux se resserre, m’obligeant à lever le menton vers lui.
Mon cœur cogne.
— Réponds, Maëlys.
Je prends une inspiration tremblante.
— Je… je ne sais pas.
C’est un mensonge.
Je sais exactement ce que je ressens.
Une chaleur qui me consume, une soumission que je refuse d’admettre.
Aleksandr le sait aussi.
Ses doigts tracent une ligne brûlante sur ma clavicule, descendent plus bas, explorent avec une lenteur exaspérante.
— Ton corps me dit autre chose.
Je ferme les yeux, en proie à une lutte intérieure.
Il rit doucement, ce rire rauque et terriblement masculin.
Puis il relâche soudainement sa prise et s’éloigne d’un pas.
Le vide qu’il laisse derrière lui est brutal.
Je relève les yeux vers lui, confuse, désorientée.
— Relève-toi.
Je me redresse sur des jambes tremblantes.
— Contre le mur.
Je frissonne.
Je devrais protester. Je devrais fuir.
Mais mes pas me portent vers le mur, et mes paumes s’y posent presque malgré moi.
Aleksandr s’approche, son souffle effleurant ma nuque.
— Ne bouge pas.
L’attente est un supplice.
Et il compte bien me faire comprendre que je suis à lui.
La tension est insoutenable.
Chaque seconde qui passe étire mon attente, creuse mon souffle, enflamme mon corps. Contre le mur, les paumes à plat sur la surface froide, je me tiens droite, figée dans une soumission que je n’ai pas demandée, mais que je ressens jusqu’au plus profond de moi.
Aleksandr est derrière moi, silencieux, une ombre imposante qui me fait frissonner d’anticipation et d’effroi mêlés.
— Inspire.
Sa voix est un ordre.
J’obéis.
— Expire.
Lentement, douloureusement, je laisse l’air s’échapper de mes lèvres.
Il s’approche. Je sens la chaleur de son corps, son souffle effleure ma nuque, un contraste brutal avec le froid du mur contre ma peau.
— Parfait.
Ses doigts effleurent ma hanche, remontent lentement sur mon flanc. Un toucher léger, presque trop doux, qui me fait frémir bien plus qu’une caresse brutale.
— Tu as peur ?
Je secoue la tête.
— Ne mens pas.
Un sourire cruel dans sa voix.
Je mords l’intérieur de ma joue, refusant de céder.
Son souffle devient un murmure à mon oreille.
— Tu es si belle quand tu te bats contre toi-même.
Ses doigts tracent une ligne brûlante le long de ma colonne vertébrale, s’arrêtent à la base de ma nuque. Une simple pression, mais elle suffit à me faire basculer.
— Courbe-toi.
Je frémis.
Je devrais dire non.
Je devrais partir.
Mais je le fais.
Mon front touche presque le mur, mon dos s’arque sous son regard, une chaleur insidieuse se répand dans mon ventre.
Un silence.
Long, pesant.
Puis un bruit sec.
Le cuir claque contre ma peau nue, vif, précis.
Je retiens un cri, mes doigts se crispent contre le mur.
La douleur est brûlante, mais elle s’entremêle à autre chose.
Quelque chose que je ne veux pas nommer.
— Tu es parfaite comme ça.
Sa voix est rauque, empreinte d’un désir contenu.
Il recommence.
Plus fort.
Mon souffle se brise, mon corps tremble sous l’intensité de ses gestes.
Il me teste. Me pousse.
Et je ne recule pas.
Je le sens s’approcher, sa main glisse dans mes cheve
ux, tirant doucement en arrière, m’obligeant à relever la tête.
Ses lèvres frôlent mon oreille.
— À moi, Maëlys.
Son murmure me consume.
Je ferme les yeux, abandonnant enfin la dernière barrière.
Je suis à lui.
MaëlysLe silence vibre d’attente.Je suis toujours contre le mur, les joues brûlantes, la peau marquée par la morsure du cuir. Chaque coup a laissé une empreinte invisible, une ligne incandescente sur mon corps et dans mon esprit. Je respire profondément, mais l’air lui-même semble chargé de lui.Aleksandr est là. Juste derrière moi. Présence imposante, inébranlable. Je sens la chaleur de son souffle sur ma nuque, la tension dans ses muscles. Il me regarde, m’évalue.— Relève-toi.Sa voix est basse, rauque.Je me redresse, mes jambes légèrement tremblantes sous l’intensité de ce qu’il vient de faire. Mais je ne vacille pas. Je refuse d’être faible devant lui.Je sens ses doigts remonter lentement le long de mon bras, traçant un frisson sur ma peau. Puis, sans prévenir, il attrape mon menton et me force à le regarder.Ses yeux. Brasiers glacés.— Regarde-moi, murmure-t-il.Je le fais.Il scrute mon visage, cherche quelque chose. Un signe d’hésitation ? Une peur ?Je n’en montre aucune
AleksandrMaëlys est encore étendue sur le lit, la peau marquée de rouge, les poignets liés par la soie. Sa poitrine se soulève rapidement, son souffle court, les pupilles dilatées. Je pourrais la contempler ainsi des heures, à la lisière de l’abandon, entre douleur et extase. Mais ce n’est pas assez. Pas encore.Je veux qu’elle se perde complètement.— Ouvre la bouche, ordonné-je d’une voix rauque.Ses lèvres s’entrouvrent légèrement, hésitantes, comme si elle anticipait déjà ce qui allait suivre. Je glisse lentement deux doigts entre elles, explorant la chaleur humide, la douceur de sa langue. Ses paupières papillonnent, et son regard accroche le mien, suppliant et rebelle à la fois.— Bonne fille, soufflé-je en appuyant légèrement.Elle gémit autour de mes doigts, et l’idée qu’elle se soumette ainsi, après m’avoir défié, m’électrise. Mais je ne suis pas prêt à lui donner ce qu’elle désire. Pas si vite.Je retire mes doigts, traçant la courbe de son menton du bout de l’index.— Dis-
MaëlysJe suis à bout de souffle. Mon corps est tendu, tremblant, suspendu à la volonté d’Aleksandr. Mes poignets sont toujours liés, ma peau marquée de sa présence. Tout chez lui est calculé, précis. Un prédateur qui savoure chaque seconde de ma reddition.Il tourne autour de moi, lentement, et je sens le poids de son regard sur ma peau nue.— Regarde-moi, Maëlys.Sa voix est un ordre. Je relève la tête, plongeant dans l’abîme de ses yeux sombres.— Tu es belle quand tu te bats, murmure-t-il. Mais tu es encore plus exquise quand tu cèdes.Je refuse de répondre. Il aime ce combat, cette tension qui nous lie autant qu’elle nous consume.— Je vais te faire comprendre ce que signifie être mienne.Je frissonne. Ses mots s’infiltrent sous ma peau, résonnent dans mon ventre. Il avance d’un pas, puis un autre, jusqu’à ce qu’il soit tout contre moi. Son souffle effleure mon cou, sa main se glisse le long de ma taille, caresse lentement mes flancs.Puis, il recule.Le vide qu’il laisse est ins
MaëlysL’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.Et lui.Je le sens avant même de le voir.Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une pr
MaëlysJe suis toujours là.Je le sais, il le sait. Il y a un frisson dans l’air, quelque chose d’invisible qui me lie à Aleksandr et me pousse en avant alors que mon esprit hurle que je devrais fuir. Mais mes pieds restent ancrés au sol, mes mains tremblent imperceptiblement le long de mon corps.Il me regarde comme un prédateur observant une proie qui hésite encore entre la fuite et la soumission. Un léger sourire effleure ses lèvres.— Tu as fait ton choix.Je frémis sous la certitude de sa voix. Il ne pose pas de question. Il énonce un fait.Il s’éloigne, contourne lentement le canapé et s’assoit, s’installant avec une maîtrise absolue. Ses jambes s’écartent légèrement, ses doigts tapotent l’accoudoir du bout des ongles.— Déshabille-toi.Mon souffle s’arrête net.— Quoi ?Aleksandr ne répète pas. Il attend. Il veut voir comment je vais réagir.L’adrénaline pulse dans mes veines. Un mélange d’excitation et de terreur m’empoigne la poitrine.— Tu es fou si tu crois que je vais obéi
MaëlysLa porte claque derrière moi.L’air est plus épais ici. Chargé de quelque chose d’invisible, une tension sourde, une promesse qui s’étire dans le silence. Je ne bouge pas.Aleksandr non plus.Il est devant moi, plus grand, plus menaçant dans cette lumière tamisée. Ses yeux sont des ombres d’acier, fendus d’un éclat carnassier.— Regarde autour de toi.Je lève les yeux, mon souffle suspendu.La pièce est vaste, élégante. Mais ce n’est pas une chambre. Ce n’est pas un salon.C’est autre chose.Un monde régi par ses propres lois.Des drapés de velours noir, des bougies qui jettent des lueurs dorées sur le bois sombre. Une odeur de cuir, de cire et d’encens flotte dans l’air.Je repère une croix de Saint-André contre le mur, des anneaux fixés au plafond, des lanières de satin nouées sur un fauteuil aux accoudoirs élargis.Mon cœur rate un battement.— C’est ici que tu brises celles qui te plaisent ?Aleksandr s’avance, sa main frôlant le dossier d’un siège capitonné.— Celles qui l
MaëlysLe silence est un piège qui se referme sur moi.Aleksandr se tient derrière moi, son souffle effleurant ma nuque. Nos regards se croisent dans le reflet du miroir, et je vois exactement ce qu’il veut me montrer.Moi.Moi, cambrée sous sa main, mes hanches saisies par ses doigts possessifs. Moi, la respiration erratique, le corps figé entre la fuite et l’abandon. Moi, captive d’un jeu dont je ne connais pas encore les règles.— Tu comprends maintenant ? murmure-t-il.Je déglutis avec peine.— Qu’est-ce que je suis censée comprendre ?Aleksandr esquisse un sourire. Il relâche doucement ma taille, et ses doigts remontent le long de mon bras, paressent sur la courbe de mon épaule nue.— Ce que je fais de toi, dit-il enfin.Sa voix est un fil de soie et d’acier.Il me veut façonnée. Modelée. Il veut laisser son empreinte sur moi, une marque invisible qui ne s’efface pas.Je secoue la tête, brisant notre reflet d’un battement de cils.— Je ne suis pas une œuvre, Aleksandr. Ni un obje
MaëlysL'obscurité m'enveloppe, absolue. Le bandeau sur mes yeux est un mur infranchissable, un voile entre moi et le monde. Entre moi et lui.Aleksandr ne parle pas. Il laisse le silence faire monter l'attente, étirer chaque seconde jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable.Je retiens mon souffle.Puis, un frôlement. À peine un effleurement sur ma peau nue.Je tressaille.Il ne dit rien.Ses doigts glissent sur ma clavicule, tracent un sillage brûlant sur ma peau échauffée. Puis ils disparaissent.Je fronce les sourcils.Une seconde. Deux.Rien.Puis… un claquement. Léger. Comme un avertissement.Mon ventre se contracte.— Sens-tu cette attente, Maëlys ? murmure-t-il, sa voix un murmure contre mon oreille.Je hoche la tête.Un ricanement bas.— Je vais t’apprendre à la savourer.Un nouveau contact. Plus ferme cette fois. Le cuir souple d’une lanière caresse la courbe de mon sein, suit la ligne de ma hanche.Puis il s’éloigne.Le silence revient, pesant, électrique.J’attends.Une sec
MaëlysJe suis à bout de souffle. Mon corps est tendu, tremblant, suspendu à la volonté d’Aleksandr. Mes poignets sont toujours liés, ma peau marquée de sa présence. Tout chez lui est calculé, précis. Un prédateur qui savoure chaque seconde de ma reddition.Il tourne autour de moi, lentement, et je sens le poids de son regard sur ma peau nue.— Regarde-moi, Maëlys.Sa voix est un ordre. Je relève la tête, plongeant dans l’abîme de ses yeux sombres.— Tu es belle quand tu te bats, murmure-t-il. Mais tu es encore plus exquise quand tu cèdes.Je refuse de répondre. Il aime ce combat, cette tension qui nous lie autant qu’elle nous consume.— Je vais te faire comprendre ce que signifie être mienne.Je frissonne. Ses mots s’infiltrent sous ma peau, résonnent dans mon ventre. Il avance d’un pas, puis un autre, jusqu’à ce qu’il soit tout contre moi. Son souffle effleure mon cou, sa main se glisse le long de ma taille, caresse lentement mes flancs.Puis, il recule.Le vide qu’il laisse est ins
AleksandrMaëlys est encore étendue sur le lit, la peau marquée de rouge, les poignets liés par la soie. Sa poitrine se soulève rapidement, son souffle court, les pupilles dilatées. Je pourrais la contempler ainsi des heures, à la lisière de l’abandon, entre douleur et extase. Mais ce n’est pas assez. Pas encore.Je veux qu’elle se perde complètement.— Ouvre la bouche, ordonné-je d’une voix rauque.Ses lèvres s’entrouvrent légèrement, hésitantes, comme si elle anticipait déjà ce qui allait suivre. Je glisse lentement deux doigts entre elles, explorant la chaleur humide, la douceur de sa langue. Ses paupières papillonnent, et son regard accroche le mien, suppliant et rebelle à la fois.— Bonne fille, soufflé-je en appuyant légèrement.Elle gémit autour de mes doigts, et l’idée qu’elle se soumette ainsi, après m’avoir défié, m’électrise. Mais je ne suis pas prêt à lui donner ce qu’elle désire. Pas si vite.Je retire mes doigts, traçant la courbe de son menton du bout de l’index.— Dis-
MaëlysLe silence vibre d’attente.Je suis toujours contre le mur, les joues brûlantes, la peau marquée par la morsure du cuir. Chaque coup a laissé une empreinte invisible, une ligne incandescente sur mon corps et dans mon esprit. Je respire profondément, mais l’air lui-même semble chargé de lui.Aleksandr est là. Juste derrière moi. Présence imposante, inébranlable. Je sens la chaleur de son souffle sur ma nuque, la tension dans ses muscles. Il me regarde, m’évalue.— Relève-toi.Sa voix est basse, rauque.Je me redresse, mes jambes légèrement tremblantes sous l’intensité de ce qu’il vient de faire. Mais je ne vacille pas. Je refuse d’être faible devant lui.Je sens ses doigts remonter lentement le long de mon bras, traçant un frisson sur ma peau. Puis, sans prévenir, il attrape mon menton et me force à le regarder.Ses yeux. Brasiers glacés.— Regarde-moi, murmure-t-il.Je le fais.Il scrute mon visage, cherche quelque chose. Un signe d’hésitation ? Une peur ?Je n’en montre aucune
MaëlysLa soie du bandeau glisse lentement de mes yeux, et la première chose que je vois, c’est lui. Aleksandr.Il me regarde comme si je lui appartenais déjà, comme si chaque parcelle de mon corps portait son empreinte.Je frémis.— Debout.Ma respiration s’accélère. Mes muscles sont engourdis, marqués par le cuir. Mais je ne discute pas. Je me redresse, nue et vulnérable sous son regard d’acier.Un silence. Il me jauge. Savoure ma soumission.Puis il fait un pas vers moi.Son doigt trace une ligne brûlante entre mes seins, s’attarde sur ma hanche. Il effleure, provoque, attise.Je tremble.Aleksandr sourit. Lentement, dangereusement.— Tu aimes ça, Maëlys.Ce n’est pas une question. C’est une vérité qu’il m’impose.Je ne réponds pas.Je ne peux pas.Son regard s’assombrit.— À genoux.Mon ventre se serre.Je pourrais dire non. Lui tenir tête. Reprendre le contrôle.Mais mes jambes plient avant même que mon esprit ne prenne une décision.Je suis là, à genoux devant lui.Aleksandr pen
MaëlysL'obscurité m'enveloppe, absolue. Le bandeau sur mes yeux est un mur infranchissable, un voile entre moi et le monde. Entre moi et lui.Aleksandr ne parle pas. Il laisse le silence faire monter l'attente, étirer chaque seconde jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable.Je retiens mon souffle.Puis, un frôlement. À peine un effleurement sur ma peau nue.Je tressaille.Il ne dit rien.Ses doigts glissent sur ma clavicule, tracent un sillage brûlant sur ma peau échauffée. Puis ils disparaissent.Je fronce les sourcils.Une seconde. Deux.Rien.Puis… un claquement. Léger. Comme un avertissement.Mon ventre se contracte.— Sens-tu cette attente, Maëlys ? murmure-t-il, sa voix un murmure contre mon oreille.Je hoche la tête.Un ricanement bas.— Je vais t’apprendre à la savourer.Un nouveau contact. Plus ferme cette fois. Le cuir souple d’une lanière caresse la courbe de mon sein, suit la ligne de ma hanche.Puis il s’éloigne.Le silence revient, pesant, électrique.J’attends.Une sec
MaëlysLe silence est un piège qui se referme sur moi.Aleksandr se tient derrière moi, son souffle effleurant ma nuque. Nos regards se croisent dans le reflet du miroir, et je vois exactement ce qu’il veut me montrer.Moi.Moi, cambrée sous sa main, mes hanches saisies par ses doigts possessifs. Moi, la respiration erratique, le corps figé entre la fuite et l’abandon. Moi, captive d’un jeu dont je ne connais pas encore les règles.— Tu comprends maintenant ? murmure-t-il.Je déglutis avec peine.— Qu’est-ce que je suis censée comprendre ?Aleksandr esquisse un sourire. Il relâche doucement ma taille, et ses doigts remontent le long de mon bras, paressent sur la courbe de mon épaule nue.— Ce que je fais de toi, dit-il enfin.Sa voix est un fil de soie et d’acier.Il me veut façonnée. Modelée. Il veut laisser son empreinte sur moi, une marque invisible qui ne s’efface pas.Je secoue la tête, brisant notre reflet d’un battement de cils.— Je ne suis pas une œuvre, Aleksandr. Ni un obje
MaëlysLa porte claque derrière moi.L’air est plus épais ici. Chargé de quelque chose d’invisible, une tension sourde, une promesse qui s’étire dans le silence. Je ne bouge pas.Aleksandr non plus.Il est devant moi, plus grand, plus menaçant dans cette lumière tamisée. Ses yeux sont des ombres d’acier, fendus d’un éclat carnassier.— Regarde autour de toi.Je lève les yeux, mon souffle suspendu.La pièce est vaste, élégante. Mais ce n’est pas une chambre. Ce n’est pas un salon.C’est autre chose.Un monde régi par ses propres lois.Des drapés de velours noir, des bougies qui jettent des lueurs dorées sur le bois sombre. Une odeur de cuir, de cire et d’encens flotte dans l’air.Je repère une croix de Saint-André contre le mur, des anneaux fixés au plafond, des lanières de satin nouées sur un fauteuil aux accoudoirs élargis.Mon cœur rate un battement.— C’est ici que tu brises celles qui te plaisent ?Aleksandr s’avance, sa main frôlant le dossier d’un siège capitonné.— Celles qui l
MaëlysJe suis toujours là.Je le sais, il le sait. Il y a un frisson dans l’air, quelque chose d’invisible qui me lie à Aleksandr et me pousse en avant alors que mon esprit hurle que je devrais fuir. Mais mes pieds restent ancrés au sol, mes mains tremblent imperceptiblement le long de mon corps.Il me regarde comme un prédateur observant une proie qui hésite encore entre la fuite et la soumission. Un léger sourire effleure ses lèvres.— Tu as fait ton choix.Je frémis sous la certitude de sa voix. Il ne pose pas de question. Il énonce un fait.Il s’éloigne, contourne lentement le canapé et s’assoit, s’installant avec une maîtrise absolue. Ses jambes s’écartent légèrement, ses doigts tapotent l’accoudoir du bout des ongles.— Déshabille-toi.Mon souffle s’arrête net.— Quoi ?Aleksandr ne répète pas. Il attend. Il veut voir comment je vais réagir.L’adrénaline pulse dans mes veines. Un mélange d’excitation et de terreur m’empoigne la poitrine.— Tu es fou si tu crois que je vais obéi
MaëlysL’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.Et lui.Je le sens avant même de le voir.Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une pr