Maëlys
Je suis toujours là.
Je le sais, il le sait. Il y a un frisson dans l’air, quelque chose d’invisible qui me lie à Aleksandr et me pousse en avant alors que mon esprit hurle que je devrais fuir. Mais mes pieds restent ancrés au sol, mes mains tremblent imperceptiblement le long de mon corps.
Il me regarde comme un prédateur observant une proie qui hésite encore entre la fuite et la soumission. Un léger sourire effleure ses lèvres.
— Tu as fait ton choix.
Je frémis sous la certitude de sa voix. Il ne pose pas de question. Il énonce un fait.
Il s’éloigne, contourne lentement le canapé et s’assoit, s’installant avec une maîtrise absolue. Ses jambes s’écartent légèrement, ses doigts tapotent l’accoudoir du bout des ongles.
— Déshabille-toi.
Mon souffle s’arrête net.
— Quoi ?
Aleksandr ne répète pas. Il attend. Il veut voir comment je vais réagir.
L’adrénaline pulse dans mes veines. Un mélange d’excitation et de terreur m’empoigne la poitrine.
— Tu es fou si tu crois que je vais obéir comme ça.
Son sourire s’élargit, un éclat de plaisir mauvais dans les yeux.
— Bien. C’est ce que je voulais entendre.
Il se lève, lentement, approche à pas feutrés.
— Je t’ai dit que je ne voulais pas d’une soumise facile. Je veux que tu te battes. Mais Maëlys…
Sa main se pose sur mon cou, frôle ma jugulaire, sent l’accélération de mon pouls sous sa paume.
— Tu n’as aucune idée de ce que cela signifie.
Je me raidis sous la menace voilée.
— Et toi, tu crois que tu peux me dompter ?
Il rit doucement.
— Non. Je crois que tu veux être domptée. Et que tu te mens à toi-même.
Ses doigts glissent vers la bretelle de ma robe et l’effleurent du bout des ongles. Un avertissement.
— Tu veux la guerre, Maëlys ?
Il tire.
La bretelle glisse sur ma peau, frôle mon épaule nue, tombe lentement.
— Tu l’auras.
Je retiens mon souffle.
Son autre main attrape mon poignet, brutalement cette fois, et m’attire vers lui. Mon corps percute le sien, dur, brûlant, dangereux.
— J’ai une règle. Une seule.
Sa bouche frôle mon oreille.
— Si tu veux fuir, fais-le maintenant. Mais si tu restes…
Il mordille doucement mon lobe d’oreille, et une onde électrique explose dans mon ventre.
— Tu joueras selon mes règles.
Je suffoque. Mon cœur bat à une vitesse folle.
— Et si je refuse ?
Sa main descend sur ma hanche, la presse fermement.
— Alors je te forcerai à avouer ce que tu ressens réellement.
Il se recule légèrement, juste assez pour croiser mon regard.
— Choisis, Maëlys.
Je devrais reculer.
Je devrais dire non.
Je ne le fais pas.
Ma respiration s’accélère.
Aleksandr sourit. Un sourire victorieux, triomphant.
— Tu es à moi, maintenant.
Je frissonne sous ces mots.
Il relâche mon poignet et recule d’un pas.
— Retire ta robe.
Je ne bouge pas.
Il attend.
Ses yeux sont des pièges, des abîmes dans lesquels je suis en train de tomber.
Alors, lentement, mes doigts tremblants agrippent le tissu.
Et je la laisse glisser sur le sol.
Maëlys
La robe tombe.
Elle glisse le long de mes hanches, caresse mes cuisses, s’échoue à mes pieds dans un bruissement presque imperceptible. L’air, plus frais, mord ma peau nue. Mon cœur cogne dans ma poitrine comme s’il voulait s’échapper.
Aleksandr ne dit rien. Il me contemple.
C’est pire que s’il m’avait touchée.
Son regard me brûle. Il m’écorche, m’expose, me dépouille de mes défenses une à une. Je suis là, vulnérable, en lingerie fine, et lui ne bouge pas. Il attend. Il savoure ma lente descente vers la soumission.
Je serre les poings.
— C’est tout ?
Ma voix sonne plus forte que je ne le pensais.
Aleksandr arque un sourcil.
— Déçue ?
Je ne réponds pas.
Son regard descend lentement, effleure chaque centimètre de ma peau. Il est patient. Il sait que l’attente est une arme.
Puis, d’un mouvement souple, il se lève.
Il s’avance vers moi, pas à pas, jusqu’à ce que la distance entre nous s’évapore. Son parfum m’enveloppe, ses yeux accaparent les miens. Il lève une main et effleure mon bras du bout des doigts.
Un simple contact.
Mon ventre se contracte brutalement.
— Regarde-toi.
Sa voix est un murmure.
— Tu trembles.
Je serre les mâchoires.
— Non.
— Mensonge.
Ses doigts glissent plus haut, frôlent mon cou.
— Tu n’as jamais eu quelqu’un qui te contrôle, pas vrai ?
Je me raidis.
— Et tu crois que tu peux être celui-là ?
Il sourit.
— Je ne crois pas. Je sais.
Son autre main se pose sur ma hanche et appuie fermement. Un avertissement silencieux.
— Mais je veux que tu te battes.
Il resserre son étreinte.
— Je veux te voir résister. Juste pour le plaisir de t’écraser ensuite.
Une vague brûlante m’explose dans le ventre.
Son emprise se fait plus forte.
Puis, sans prévenir, il m’attrape par la taille et me plaque contre le mur.
L’air quitte mes poumons.
Aleksandr me domine de toute sa hauteur, son corps pressé contre le mien. Sa main se referme sur ma gorge, pas pour me faire mal, juste pour me rappeler qui a le contrôle.
— Tu te crois forte, Maëlys ?
Ses lèvres effleurent ma joue.
— Prouve-le.
Je me débats, par pur instinct, mais il ne bouge pas. Il est trop fort. Trop sûr de lui.
Il rit doucement.
— C’est tout ce dont tu es capable ?
Sa main libre descend sur ma cuisse nue, caresse lentement la peau frissonnante.
— Tu es pathétique.
Ma poitrine se soulève violemment. Un mélange de rage et d’excitation me consume.
Je le hais. Je le désire.
Je ne sais plus.
Aleksandr capture ma bouche sans prévenir. Un baiser brutal, possédé, un choc électrique qui me coupe le souffle. Sa langue force l’entrée de mes lèvres, exigeante, impitoyable. Je me débats encore, mais mes mains s’accrochent à ses épaules.
Je ne veux pas céder.
Mais mon corps l’a déjà trahi.
Il le sait.
Il se détache lentement, son souffle chaud contre ma peau.
— Tu es défaitiste, Maëlys.
Ma tête tourne.
— Va te faire voir.
Son rire résonne dans la pièce.
— Je vais plutôt te faire comprendre à qui tu appartiens.
Je n’ai pas le temps de répondre.
Il m’attrape et m’entraîne plus loin, m’oblige à le suivre.
La porte au fond de la pièce s’ouvre sur un autre univers.
Un monde où je vais perdre tout contrôle.
MaëlysLa porte claque derrière moi.L’air est plus épais ici. Chargé de quelque chose d’invisible, une tension sourde, une promesse qui s’étire dans le silence. Je ne bouge pas.Aleksandr non plus.Il est devant moi, plus grand, plus menaçant dans cette lumière tamisée. Ses yeux sont des ombres d’acier, fendus d’un éclat carnassier.— Regarde autour de toi.Je lève les yeux, mon souffle suspendu.La pièce est vaste, élégante. Mais ce n’est pas une chambre. Ce n’est pas un salon.C’est autre chose.Un monde régi par ses propres lois.Des drapés de velours noir, des bougies qui jettent des lueurs dorées sur le bois sombre. Une odeur de cuir, de cire et d’encens flotte dans l’air.Je repère une croix de Saint-André contre le mur, des anneaux fixés au plafond, des lanières de satin nouées sur un fauteuil aux accoudoirs élargis.Mon cœur rate un battement.— C’est ici que tu brises celles qui te plaisent ?Aleksandr s’avance, sa main frôlant le dossier d’un siège capitonné.— Celles qui l
MaëlysLe silence est un piège qui se referme sur moi.Aleksandr se tient derrière moi, son souffle effleurant ma nuque. Nos regards se croisent dans le reflet du miroir, et je vois exactement ce qu’il veut me montrer.Moi.Moi, cambrée sous sa main, mes hanches saisies par ses doigts possessifs. Moi, la respiration erratique, le corps figé entre la fuite et l’abandon. Moi, captive d’un jeu dont je ne connais pas encore les règles.— Tu comprends maintenant ? murmure-t-il.Je déglutis avec peine.— Qu’est-ce que je suis censée comprendre ?Aleksandr esquisse un sourire. Il relâche doucement ma taille, et ses doigts remontent le long de mon bras, paressent sur la courbe de mon épaule nue.— Ce que je fais de toi, dit-il enfin.Sa voix est un fil de soie et d’acier.Il me veut façonnée. Modelée. Il veut laisser son empreinte sur moi, une marque invisible qui ne s’efface pas.Je secoue la tête, brisant notre reflet d’un battement de cils.— Je ne suis pas une œuvre, Aleksandr. Ni un obje
MaëlysL'obscurité m'enveloppe, absolue. Le bandeau sur mes yeux est un mur infranchissable, un voile entre moi et le monde. Entre moi et lui.Aleksandr ne parle pas. Il laisse le silence faire monter l'attente, étirer chaque seconde jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable.Je retiens mon souffle.Puis, un frôlement. À peine un effleurement sur ma peau nue.Je tressaille.Il ne dit rien.Ses doigts glissent sur ma clavicule, tracent un sillage brûlant sur ma peau échauffée. Puis ils disparaissent.Je fronce les sourcils.Une seconde. Deux.Rien.Puis… un claquement. Léger. Comme un avertissement.Mon ventre se contracte.— Sens-tu cette attente, Maëlys ? murmure-t-il, sa voix un murmure contre mon oreille.Je hoche la tête.Un ricanement bas.— Je vais t’apprendre à la savourer.Un nouveau contact. Plus ferme cette fois. Le cuir souple d’une lanière caresse la courbe de mon sein, suit la ligne de ma hanche.Puis il s’éloigne.Le silence revient, pesant, électrique.J’attends.Une sec
MaëlysLa soie du bandeau glisse lentement de mes yeux, et la première chose que je vois, c’est lui. Aleksandr.Il me regarde comme si je lui appartenais déjà, comme si chaque parcelle de mon corps portait son empreinte.Je frémis.— Debout.Ma respiration s’accélère. Mes muscles sont engourdis, marqués par le cuir. Mais je ne discute pas. Je me redresse, nue et vulnérable sous son regard d’acier.Un silence. Il me jauge. Savoure ma soumission.Puis il fait un pas vers moi.Son doigt trace une ligne brûlante entre mes seins, s’attarde sur ma hanche. Il effleure, provoque, attise.Je tremble.Aleksandr sourit. Lentement, dangereusement.— Tu aimes ça, Maëlys.Ce n’est pas une question. C’est une vérité qu’il m’impose.Je ne réponds pas.Je ne peux pas.Son regard s’assombrit.— À genoux.Mon ventre se serre.Je pourrais dire non. Lui tenir tête. Reprendre le contrôle.Mais mes jambes plient avant même que mon esprit ne prenne une décision.Je suis là, à genoux devant lui.Aleksandr pen
MaëlysLe silence vibre d’attente.Je suis toujours contre le mur, les joues brûlantes, la peau marquée par la morsure du cuir. Chaque coup a laissé une empreinte invisible, une ligne incandescente sur mon corps et dans mon esprit. Je respire profondément, mais l’air lui-même semble chargé de lui.Aleksandr est là. Juste derrière moi. Présence imposante, inébranlable. Je sens la chaleur de son souffle sur ma nuque, la tension dans ses muscles. Il me regarde, m’évalue.— Relève-toi.Sa voix est basse, rauque.Je me redresse, mes jambes légèrement tremblantes sous l’intensité de ce qu’il vient de faire. Mais je ne vacille pas. Je refuse d’être faible devant lui.Je sens ses doigts remonter lentement le long de mon bras, traçant un frisson sur ma peau. Puis, sans prévenir, il attrape mon menton et me force à le regarder.Ses yeux. Brasiers glacés.— Regarde-moi, murmure-t-il.Je le fais.Il scrute mon visage, cherche quelque chose. Un signe d’hésitation ? Une peur ?Je n’en montre aucune
AleksandrMaëlys est encore étendue sur le lit, la peau marquée de rouge, les poignets liés par la soie. Sa poitrine se soulève rapidement, son souffle court, les pupilles dilatées. Je pourrais la contempler ainsi des heures, à la lisière de l’abandon, entre douleur et extase. Mais ce n’est pas assez. Pas encore.Je veux qu’elle se perde complètement.— Ouvre la bouche, ordonné-je d’une voix rauque.Ses lèvres s’entrouvrent légèrement, hésitantes, comme si elle anticipait déjà ce qui allait suivre. Je glisse lentement deux doigts entre elles, explorant la chaleur humide, la douceur de sa langue. Ses paupières papillonnent, et son regard accroche le mien, suppliant et rebelle à la fois.— Bonne fille, soufflé-je en appuyant légèrement.Elle gémit autour de mes doigts, et l’idée qu’elle se soumette ainsi, après m’avoir défié, m’électrise. Mais je ne suis pas prêt à lui donner ce qu’elle désire. Pas si vite.Je retire mes doigts, traçant la courbe de son menton du bout de l’index.— Dis-
MaëlysJe suis à bout de souffle. Mon corps est tendu, tremblant, suspendu à la volonté d’Aleksandr. Mes poignets sont toujours liés, ma peau marquée de sa présence. Tout chez lui est calculé, précis. Un prédateur qui savoure chaque seconde de ma reddition.Il tourne autour de moi, lentement, et je sens le poids de son regard sur ma peau nue.— Regarde-moi, Maëlys.Sa voix est un ordre. Je relève la tête, plongeant dans l’abîme de ses yeux sombres.— Tu es belle quand tu te bats, murmure-t-il. Mais tu es encore plus exquise quand tu cèdes.Je refuse de répondre. Il aime ce combat, cette tension qui nous lie autant qu’elle nous consume.— Je vais te faire comprendre ce que signifie être mienne.Je frissonne. Ses mots s’infiltrent sous ma peau, résonnent dans mon ventre. Il avance d’un pas, puis un autre, jusqu’à ce qu’il soit tout contre moi. Son souffle effleure mon cou, sa main se glisse le long de ma taille, caresse lentement mes flancs.Puis, il recule.Le vide qu’il laisse est ins
MaëlysL’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.Et lui.Je le sens avant même de le voir.Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une pr
MaëlysJe suis à bout de souffle. Mon corps est tendu, tremblant, suspendu à la volonté d’Aleksandr. Mes poignets sont toujours liés, ma peau marquée de sa présence. Tout chez lui est calculé, précis. Un prédateur qui savoure chaque seconde de ma reddition.Il tourne autour de moi, lentement, et je sens le poids de son regard sur ma peau nue.— Regarde-moi, Maëlys.Sa voix est un ordre. Je relève la tête, plongeant dans l’abîme de ses yeux sombres.— Tu es belle quand tu te bats, murmure-t-il. Mais tu es encore plus exquise quand tu cèdes.Je refuse de répondre. Il aime ce combat, cette tension qui nous lie autant qu’elle nous consume.— Je vais te faire comprendre ce que signifie être mienne.Je frissonne. Ses mots s’infiltrent sous ma peau, résonnent dans mon ventre. Il avance d’un pas, puis un autre, jusqu’à ce qu’il soit tout contre moi. Son souffle effleure mon cou, sa main se glisse le long de ma taille, caresse lentement mes flancs.Puis, il recule.Le vide qu’il laisse est ins
AleksandrMaëlys est encore étendue sur le lit, la peau marquée de rouge, les poignets liés par la soie. Sa poitrine se soulève rapidement, son souffle court, les pupilles dilatées. Je pourrais la contempler ainsi des heures, à la lisière de l’abandon, entre douleur et extase. Mais ce n’est pas assez. Pas encore.Je veux qu’elle se perde complètement.— Ouvre la bouche, ordonné-je d’une voix rauque.Ses lèvres s’entrouvrent légèrement, hésitantes, comme si elle anticipait déjà ce qui allait suivre. Je glisse lentement deux doigts entre elles, explorant la chaleur humide, la douceur de sa langue. Ses paupières papillonnent, et son regard accroche le mien, suppliant et rebelle à la fois.— Bonne fille, soufflé-je en appuyant légèrement.Elle gémit autour de mes doigts, et l’idée qu’elle se soumette ainsi, après m’avoir défié, m’électrise. Mais je ne suis pas prêt à lui donner ce qu’elle désire. Pas si vite.Je retire mes doigts, traçant la courbe de son menton du bout de l’index.— Dis-
MaëlysLe silence vibre d’attente.Je suis toujours contre le mur, les joues brûlantes, la peau marquée par la morsure du cuir. Chaque coup a laissé une empreinte invisible, une ligne incandescente sur mon corps et dans mon esprit. Je respire profondément, mais l’air lui-même semble chargé de lui.Aleksandr est là. Juste derrière moi. Présence imposante, inébranlable. Je sens la chaleur de son souffle sur ma nuque, la tension dans ses muscles. Il me regarde, m’évalue.— Relève-toi.Sa voix est basse, rauque.Je me redresse, mes jambes légèrement tremblantes sous l’intensité de ce qu’il vient de faire. Mais je ne vacille pas. Je refuse d’être faible devant lui.Je sens ses doigts remonter lentement le long de mon bras, traçant un frisson sur ma peau. Puis, sans prévenir, il attrape mon menton et me force à le regarder.Ses yeux. Brasiers glacés.— Regarde-moi, murmure-t-il.Je le fais.Il scrute mon visage, cherche quelque chose. Un signe d’hésitation ? Une peur ?Je n’en montre aucune
MaëlysLa soie du bandeau glisse lentement de mes yeux, et la première chose que je vois, c’est lui. Aleksandr.Il me regarde comme si je lui appartenais déjà, comme si chaque parcelle de mon corps portait son empreinte.Je frémis.— Debout.Ma respiration s’accélère. Mes muscles sont engourdis, marqués par le cuir. Mais je ne discute pas. Je me redresse, nue et vulnérable sous son regard d’acier.Un silence. Il me jauge. Savoure ma soumission.Puis il fait un pas vers moi.Son doigt trace une ligne brûlante entre mes seins, s’attarde sur ma hanche. Il effleure, provoque, attise.Je tremble.Aleksandr sourit. Lentement, dangereusement.— Tu aimes ça, Maëlys.Ce n’est pas une question. C’est une vérité qu’il m’impose.Je ne réponds pas.Je ne peux pas.Son regard s’assombrit.— À genoux.Mon ventre se serre.Je pourrais dire non. Lui tenir tête. Reprendre le contrôle.Mais mes jambes plient avant même que mon esprit ne prenne une décision.Je suis là, à genoux devant lui.Aleksandr pen
MaëlysL'obscurité m'enveloppe, absolue. Le bandeau sur mes yeux est un mur infranchissable, un voile entre moi et le monde. Entre moi et lui.Aleksandr ne parle pas. Il laisse le silence faire monter l'attente, étirer chaque seconde jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable.Je retiens mon souffle.Puis, un frôlement. À peine un effleurement sur ma peau nue.Je tressaille.Il ne dit rien.Ses doigts glissent sur ma clavicule, tracent un sillage brûlant sur ma peau échauffée. Puis ils disparaissent.Je fronce les sourcils.Une seconde. Deux.Rien.Puis… un claquement. Léger. Comme un avertissement.Mon ventre se contracte.— Sens-tu cette attente, Maëlys ? murmure-t-il, sa voix un murmure contre mon oreille.Je hoche la tête.Un ricanement bas.— Je vais t’apprendre à la savourer.Un nouveau contact. Plus ferme cette fois. Le cuir souple d’une lanière caresse la courbe de mon sein, suit la ligne de ma hanche.Puis il s’éloigne.Le silence revient, pesant, électrique.J’attends.Une sec
MaëlysLe silence est un piège qui se referme sur moi.Aleksandr se tient derrière moi, son souffle effleurant ma nuque. Nos regards se croisent dans le reflet du miroir, et je vois exactement ce qu’il veut me montrer.Moi.Moi, cambrée sous sa main, mes hanches saisies par ses doigts possessifs. Moi, la respiration erratique, le corps figé entre la fuite et l’abandon. Moi, captive d’un jeu dont je ne connais pas encore les règles.— Tu comprends maintenant ? murmure-t-il.Je déglutis avec peine.— Qu’est-ce que je suis censée comprendre ?Aleksandr esquisse un sourire. Il relâche doucement ma taille, et ses doigts remontent le long de mon bras, paressent sur la courbe de mon épaule nue.— Ce que je fais de toi, dit-il enfin.Sa voix est un fil de soie et d’acier.Il me veut façonnée. Modelée. Il veut laisser son empreinte sur moi, une marque invisible qui ne s’efface pas.Je secoue la tête, brisant notre reflet d’un battement de cils.— Je ne suis pas une œuvre, Aleksandr. Ni un obje
MaëlysLa porte claque derrière moi.L’air est plus épais ici. Chargé de quelque chose d’invisible, une tension sourde, une promesse qui s’étire dans le silence. Je ne bouge pas.Aleksandr non plus.Il est devant moi, plus grand, plus menaçant dans cette lumière tamisée. Ses yeux sont des ombres d’acier, fendus d’un éclat carnassier.— Regarde autour de toi.Je lève les yeux, mon souffle suspendu.La pièce est vaste, élégante. Mais ce n’est pas une chambre. Ce n’est pas un salon.C’est autre chose.Un monde régi par ses propres lois.Des drapés de velours noir, des bougies qui jettent des lueurs dorées sur le bois sombre. Une odeur de cuir, de cire et d’encens flotte dans l’air.Je repère une croix de Saint-André contre le mur, des anneaux fixés au plafond, des lanières de satin nouées sur un fauteuil aux accoudoirs élargis.Mon cœur rate un battement.— C’est ici que tu brises celles qui te plaisent ?Aleksandr s’avance, sa main frôlant le dossier d’un siège capitonné.— Celles qui l
MaëlysJe suis toujours là.Je le sais, il le sait. Il y a un frisson dans l’air, quelque chose d’invisible qui me lie à Aleksandr et me pousse en avant alors que mon esprit hurle que je devrais fuir. Mais mes pieds restent ancrés au sol, mes mains tremblent imperceptiblement le long de mon corps.Il me regarde comme un prédateur observant une proie qui hésite encore entre la fuite et la soumission. Un léger sourire effleure ses lèvres.— Tu as fait ton choix.Je frémis sous la certitude de sa voix. Il ne pose pas de question. Il énonce un fait.Il s’éloigne, contourne lentement le canapé et s’assoit, s’installant avec une maîtrise absolue. Ses jambes s’écartent légèrement, ses doigts tapotent l’accoudoir du bout des ongles.— Déshabille-toi.Mon souffle s’arrête net.— Quoi ?Aleksandr ne répète pas. Il attend. Il veut voir comment je vais réagir.L’adrénaline pulse dans mes veines. Un mélange d’excitation et de terreur m’empoigne la poitrine.— Tu es fou si tu crois que je vais obéi
MaëlysL’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.Et lui.Je le sens avant même de le voir.Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une pr