Après le petit-déjeuner, la famille se rendit au parc pour profiter de cette agréable journée. Jane et William observaient leur fils qui, bien que toujours silencieux, ne baissait plus la tête. Cette fois, ses yeux brillaient, son regard autrefois vide et distant s’illuminait en présence de ses parents.
— William, regarde-le ! s’exclama Jane, émue en voyant la lueur dans les yeux de Jimie.
— Jimie ? l’appela doucement William.
Le petit garçon leva les yeux vers son père sans dire un mot. William s’accroupit alors à son niveau, face à lui.
— Qu’est-ce que tu voudrais faire ? Regarde autour de nous, il y a plein d’activités. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, dit-il en lui adressant un sourire tendre.
Jimie resta silencieux et tourna son regard vers sa mère. Jane, à son tour, s’accroupit à sa hauteur.
— Mon amour… regarde autour de toi et dis-nous ce que tu aimerais faire. Par quoi veux-tu commencer ? lui demanda-t-elle avec douceur.
Jimie scruta intensément ses parents, puis il observa attentivement les alentours.
— Que veux-tu faire, mon grand ? insista Jane, son regard voilé de tristesse.
Après un long moment à contempler ce qui l’entourait, son regard s’arrêta net sur un endroit précis. Il fixa intensément une famille au loin, un couple et leur fille, tous souriants, dégustant une glace dans une atmosphère de bonheur évident. Jane et William suivirent son regard et échangèrent un regard empli de tristesse.
— Mon grand, viens, on y va, dit Jane en essuyant une larme qui roulait sur sa joue.
William la regarda, hésitant, puis la suivit. Jane prit la main de Jimie et s’approcha de la famille, dont la complicité semblait captiver leur fils. Leur présence prolongée alerta le couple, qui tourna son attention vers eux.
— Bonsoir, madame. Y a-t-il un problème ? demanda l’homme, intrigué.
William, confus, s’apprêtait à répondre, mais Jane le coupa.
— Non… non, excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger. Je trouve juste que vous avez une très belle famille, dit-elle avec un sourire chaleureux, bien que teinté de tristesse.
— Merci. Vous aussi, vous avez une belle famille, répondit l’épouse en s’approchant doucement.
— Bonsoir, madame… excusez-moi ça peut vous sembler embarrassant mais, puis-je vous poser une question ? demanda Jane, pensive.
— Bien sûr, allez-y, répondit la femme avec bienveillance.
Jane observa encore la famille, presque admirative, sous le regard perplexe de William.
— Comment faites-vous pour être aussi heureux ? demanda-t-elle avec hâte.
William baissa brièvement la tête, dissimulant son trouble.
— Eh bien, tout repose sur l’harmonie et le bien-être de notre famille, répondit l’homme avec simplicité.
— Oui, nous faisons toujours de notre mieux pour que chacun se sente bien, quitte à faire des concessions, mais toujours dans l’intérêt de notre famille, ajouta son épouse.
Jane murmura, presque pour elle-même en poussant des rires confus.
— Et nous, on n’y arrive pas…
— Pardon ? Que dites-vous, madame ? demanda la femme, interloquée.
— Non, rien… tout va bien. Merci beaucoup, et surtout, restez toujours aussi unis. Vous avez une magnifique famille. Encore désolée pour le dérangement, répondit Jane avant de se retourner avec William et Jimie.
Le couple les observa s’éloigner, troublé eux aussi par les agissements de Jane.
— Quoi qu’il leur arrive, j’espère qu’ils surmonteront leurs épreuves, surtout pour leur petit garçon, dit la femme à son mari.
— Oui… cet enfant semblait tellement ailleurs. À son âge, il devrait être insouciant et heureux, répondit-il en reprenant sa place auprès de leur fille.
Pendant ce temps, Jane marchait en silence, tentant de retenir ses larmes. William, troublé par sa tristesse, lui prit la main et s’arrêta. Il se plaça en face d’elle, plongeant son regard dans le sien.
— Je sais ce que tu ressens, Jane, murmura-t-il en essuyant délicatement ses larmes.
— Cette famille… leur joie… nous en rêvons aussi. Mais ce ne sera plus un simple rêve. Je ferai des efforts pour que Jimie et toi retrouviez le bonheur. Notre famille retrouvera sa lumière, je te le promets, dit-il avec chaleur avant de déposer un baiser sur son front.
Puis, il s’abaissa à la hauteur de leur fils.
— Je te promets que papa sera là plus souvent pour toi et maman, déclara-t-il en caressant tendrement les cheveux de Jimie.
Jane, émue, observait cette scène avec espoir.
— Maintenant, allons prendre une glace et ensuite on ira jouer. C’est une bonne idée, non ? proposa William, visiblement ému.
Jimie l’observa, et lentement, une lueur nouvelle illumina son regard. Il leva une main vers le visage de son père et essuya ses larmes, puis il posa sa petite main sur sa tête et caressa ses cheveux.
Ce simple geste signifiait tant pour William qu’il ne pu contrôler de nouveau ces quelques larmes qui descendirent le long de ses joues, mais cette fois, ses larmes marquaient le début d’un changement positif.
— Allez, on y va ! s’exclama-t-il en soulevant Jimie dans ses bras et en prenant la main de Jane. Elle, émue et rassurée, se laissa porter par cet espoir naissant.
"Peut-être que, cette fois, tout allait enfin s’arranger", pensa-t-elle intérieurement.
L’après-midi fut merveilleux. Jimie, bien que toujours silencieux, laissait transparaître un certain bonheur sur son visage. Après la glace, ils se dirigèrent vers l’aire de jeux. Sous les regards attendris de Jane et William, Jimie s’approcha des autres enfants pour la première fois.
— William, regarde ! Regarde notre petit ! s’émerveilla Jane.
— Oui, mon amour, je le vois, répondit William, touché.
Ce moment était une victoire pour eux.
Alors qu’ils savouraient cet instant, William sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Il l’ignora, ne voulant en aucun cas gâcher cet après-midi. Mais après plusieurs vibrations insistantes, son malaise grandit, ce que Jane ne manqua pas de remarquer.
— Quelque chose ne va pas ? lui demanda-t-elle, intriguée.
— Non, tout va bien, répondit-il, hésitant.
Mais une nouvelle vibration, plus persistante, le fit soupirer d’agacement. Instinctivement, il sortit son téléphone, alertant Jane. Comprenant qu’il s’agissait du travail, elle hocha doucement la tête, l’encourageant à répondre.
William s’éloigna de quelques mètres et, après plusieurs minutes au téléphone, revint, le visage crispé.
— Que se passe-t-il ? Y'a t-il un souci ? demanda Jane, inquiète.
— C’est mon patron… Il veut que je vienne gérer une situation urgente. Mais je lui ai dit que j’étais en famille, précisa-t-il.
Jane garda le silence un instant, puis, résignée en voyant l’hésitation et l’inquiétude de son mari, elle finit par dire :
— Vas-y, William.
— Quoi ? Mais que dis-tu ?Tu es sérieuse Jane ? demanda-t-il, surpris.
— Si c’est urgent, alors vas-y, répéta-t-elle.
Il s’approcha d’elle et lui prit les mains.
— Je te promets de finir rapidement et de vous rejoindre. Attendez-moi, d’accord ? Je serai vite de retour ma chérie, lui assura-t-il avant de lui baiser les mains.
Jane le regarda partir, impuissante. De loin, Jimie observait la scène, le regard triste. Son père, une fois de plus, venait de briser une promesse. Et s'en alla avec lui, ses espoirs de voir sa famille unie.
Malgré le départ soudain de William pour le travail, Jane espérait tant bien que mal qu'il tiendrait sa promesse et reviendrait achever cette magnifique journée aux côtés de sa famille.Après son départ, Jimie s’arrêta net de jouer avec les autres enfants. Assise sur un banc public, Jane l'observa, le cœur serré. Son petit garçon, d’ordinaire si réservé, s’était ouvert le temps de quelques instants, mais s'était refermé aussi vite."Il a sûrement compris que son père est parti..." pensa-t-elle tristement.Elle se leva et alla aussitôt vers lui. S'accroupissant à son niveau, elle lui adressa un sourire doux, tentant de cacher sa propre inquiétude.— Mon bébé, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu ne joues plus avec les autres enfants ? Ils sont très gentils, tu sais…Jimie ne répondit pas.— Regarde ce ballon… tu veux jouer avec moi ?Le petit resta figé, indifférent. Jane sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle les chassa rapidement. Elle lui prit la main avec tendresse et l'
Jane passa la soirée près de son fils jusqu'à ce qu'il s'endorme.23h30Toujours pas de nouvelles de William. Elle essaya de le joindre, mais en vain ; elle s'endormit sur le canapé en l'attendant.Deux heures plus tardWilliam rentra à la maison, épuisé. Il trouva Jane endormie sur le canapé, le visage marqué par l’inquiétude.— Jane, ma chérie ?— Jane, réveille-toi..., insista-t-il doucement.— Mmm... William, c'est toi ? répondit-elle en se retournant, à moitié endormie.— Oui. Viens, on va se coucher dans la chambre, ajouta-t-il.— Non... Non, laisse-moi. Je préfère dormir ici... Je veux être loin de toi, répondit-elle froidement en le repoussant, toujours à moitié endormie.William essaya à nouveau de se rapprocher d'elle pour l'emmener dans leur chambre, mais elle le repoussa de nouveau.— William, laisse-moi tranquille... Je t'ai dit de me laisser dormir... Tu mérites d'être tout seul. Profite de la chambre, je te la laisse, s'exclama Jane avant de se retourner, dos à lui.Con
— J'en ai assez, William ! Tous ces sacrifices que j'ai faits au nom de notre famille... Était-ce pour ça ? hurla Jane.Danielle tenta de lui parler :— Ce n'est pas ce que vous pensez, madame. Croyez-moi...— Toi, reste loin de moi ! Espèce de dévergondée, j'aurais dû être plus vigilante ! ajouta Jane, furieuse.Honteux de son attitude, William essaya à son tour de se rapprocher de son épouse.— Jane... Jane, s'il te plaît, écoute-moi. Je t'aime toujours. Avec elle, ce n'est arrivé qu'une seule fois, dit-il en avançant lentement vers elle.Comme poussée par la colère, Jane éclata de rire d’un ton narquois, trahissant son exaspération.— Arrête de mentir, William. Ne m'as-tu pas dit qu'elle ne t'apportait plus rien dans votre couple ? Ne m'as-tu pas dit que je te faisais ressentir à nouveau tout ce dont elle était incapable ?Puis, Danielle se retourna vers Jane, le regard méprisant.— Tu veux que je lui dise ce qu'il s'est passé avec le voisin jardinier ? Et toutes les fois où tu m'a
Je me réveillais encore une fois sous les cris des disputes de mes parents. C'était devenu si fréquent que je m'y étais habitué. Après m'être préparé seul pour l'école, je sortis de ma chambre. Me voir apparaître semblait suffire à interrompre leurs querelles.Le sourire de maman, chaque fois qu'elle me voyait, dissimulait un stress évident. Quant à papa, dès qu'il posait une main sur mon épaule ou ébouriffait mes cheveux, je sentais ses doigts trembler.Ce matin-là, les cris résonnaient encore plus fort.— William, mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu m'as dit que tu irais chercher le petit à la sortie de l'école ! s'écria maman, la voix pleine de déception.— Je le sais très bien, mais ces temps-ci, la boîte ne marche pas très bien. Je dois faire des heures supplémentaires. Mais enfin, Jane, tu es sa mère et mon épouse, tu pourrais me comprendre, répondit papa.— C'est toujours pareil ! Il n'y en a que pour toi ! C'est comme ça à chaque fois ! Je suis épuisée, William ! Je cumule deux b
À la fin de l'école, Jane vint comme à son habitude chercher son fils. Mais cette fois-ci, elle fut interpellée par la maîtresse, qui souhaitait s'entretenir avec elle.— Madame Jane, je voudrais vous parler d’un sujet particulier, déclara la maîtresse d’un ton sérieux.Intriguée, Jane hocha la tête.— Oui, je vous écoute, répondit-elle.La maîtresse hésita un instant avant d’annoncer :— Il s’agit de votre fils…Jane fronça les sourcils.— Que se passe-t-il avec lui ? demanda-t-elle, l'inquiétude perçant dans sa voix.— J’ai remarqué qu’il parle très peu, voire pas du tout. Il reste souvent seul dans son coin, et son regard semble toujours aussi vide, expliqua la maîtresse avec douceur.Instinctivement, Jane se retourna et observa son fils à travers la vitre de la voiture. Jimie était assis sur la banquette arrière, le regard perdu dans le vide, sans aucune expression sur son visage.— Cela m’inquiète de le voir ainsi, ajouta la maîtresse, visiblement soucieuse.Elle hésita un instan
De retour à 5 heures du matin après sa nuit de garde, Jane se précipita dans la chambre de son fils et lui déposa un baiser sur le front avant de regagner la sienne. Après avoir enfilé son pyjama, elle se laissa tomber dans son lit, près de son époux. Alors qu'elle s'apprêtait à sombrer dans le sommeil, elle repensa à sa discussion de la veille avec l’institutrice de Jimie et à sa recommandation de trouver une nounou.— Une nounou ? Oui, elle me serait d’une grande utilité, surtout pour le petit, pour qu’il se sente moins seul… Mais en même temps, est-ce que je pourrais lui faire confiance ? Il en va de sa sécurité… Et si elle devenait méchante envers lui, si elle le maltraitait en notre absence ? Ah non, ça, jamais… Je ne l’accepterais pas.Jane n’était pas convaincue à l’idée d’embaucher une nounou. Mais en même temps, son travail lui prenait tellement de temps… Jimie se retrouvait souvent seul ou chez la voisine, déjà âgée. Elle savait qu’elle devrait faire des efforts pour passer
Jane passa la soirée près de son fils jusqu'à ce qu'il s'endorme.23h30Toujours pas de nouvelles de William. Elle essaya de le joindre, mais en vain ; elle s'endormit sur le canapé en l'attendant.Deux heures plus tardWilliam rentra à la maison, épuisé. Il trouva Jane endormie sur le canapé, le visage marqué par l’inquiétude.— Jane, ma chérie ?— Jane, réveille-toi..., insista-t-il doucement.— Mmm... William, c'est toi ? répondit-elle en se retournant, à moitié endormie.— Oui. Viens, on va se coucher dans la chambre, ajouta-t-il.— Non... Non, laisse-moi. Je préfère dormir ici... Je veux être loin de toi, répondit-elle froidement en le repoussant, toujours à moitié endormie.William essaya à nouveau de se rapprocher d'elle pour l'emmener dans leur chambre, mais elle le repoussa de nouveau.— William, laisse-moi tranquille... Je t'ai dit de me laisser dormir... Tu mérites d'être tout seul. Profite de la chambre, je te la laisse, s'exclama Jane avant de se retourner, dos à lui.Con
Malgré le départ soudain de William pour le travail, Jane espérait tant bien que mal qu'il tiendrait sa promesse et reviendrait achever cette magnifique journée aux côtés de sa famille.Après son départ, Jimie s’arrêta net de jouer avec les autres enfants. Assise sur un banc public, Jane l'observa, le cœur serré. Son petit garçon, d’ordinaire si réservé, s’était ouvert le temps de quelques instants, mais s'était refermé aussi vite."Il a sûrement compris que son père est parti..." pensa-t-elle tristement.Elle se leva et alla aussitôt vers lui. S'accroupissant à son niveau, elle lui adressa un sourire doux, tentant de cacher sa propre inquiétude.— Mon bébé, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu ne joues plus avec les autres enfants ? Ils sont très gentils, tu sais…Jimie ne répondit pas.— Regarde ce ballon… tu veux jouer avec moi ?Le petit resta figé, indifférent. Jane sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle les chassa rapidement. Elle lui prit la main avec tendresse et l'
Après le petit-déjeuner, la famille se rendit au parc pour profiter de cette agréable journée. Jane et William observaient leur fils qui, bien que toujours silencieux, ne baissait plus la tête. Cette fois, ses yeux brillaient, son regard autrefois vide et distant s’illuminait en présence de ses parents.— William, regarde-le ! s’exclama Jane, émue en voyant la lueur dans les yeux de Jimie.— Jimie ? l’appela doucement William.Le petit garçon leva les yeux vers son père sans dire un mot. William s’accroupit alors à son niveau, face à lui.— Qu’est-ce que tu voudrais faire ? Regarde autour de nous, il y a plein d’activités. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, dit-il en lui adressant un sourire tendre.Jimie resta silencieux et tourna son regard vers sa mère. Jane, à son tour, s’accroupit à sa hauteur.— Mon amour… regarde autour de toi et dis-nous ce que tu aimerais faire. Par quoi veux-tu commencer ? lui demanda-t-elle avec douceur.Jimie scruta intensément ses parents, puis il observa
De retour à 5 heures du matin après sa nuit de garde, Jane se précipita dans la chambre de son fils et lui déposa un baiser sur le front avant de regagner la sienne. Après avoir enfilé son pyjama, elle se laissa tomber dans son lit, près de son époux. Alors qu'elle s'apprêtait à sombrer dans le sommeil, elle repensa à sa discussion de la veille avec l’institutrice de Jimie et à sa recommandation de trouver une nounou.— Une nounou ? Oui, elle me serait d’une grande utilité, surtout pour le petit, pour qu’il se sente moins seul… Mais en même temps, est-ce que je pourrais lui faire confiance ? Il en va de sa sécurité… Et si elle devenait méchante envers lui, si elle le maltraitait en notre absence ? Ah non, ça, jamais… Je ne l’accepterais pas.Jane n’était pas convaincue à l’idée d’embaucher une nounou. Mais en même temps, son travail lui prenait tellement de temps… Jimie se retrouvait souvent seul ou chez la voisine, déjà âgée. Elle savait qu’elle devrait faire des efforts pour passer
À la fin de l'école, Jane vint comme à son habitude chercher son fils. Mais cette fois-ci, elle fut interpellée par la maîtresse, qui souhaitait s'entretenir avec elle.— Madame Jane, je voudrais vous parler d’un sujet particulier, déclara la maîtresse d’un ton sérieux.Intriguée, Jane hocha la tête.— Oui, je vous écoute, répondit-elle.La maîtresse hésita un instant avant d’annoncer :— Il s’agit de votre fils…Jane fronça les sourcils.— Que se passe-t-il avec lui ? demanda-t-elle, l'inquiétude perçant dans sa voix.— J’ai remarqué qu’il parle très peu, voire pas du tout. Il reste souvent seul dans son coin, et son regard semble toujours aussi vide, expliqua la maîtresse avec douceur.Instinctivement, Jane se retourna et observa son fils à travers la vitre de la voiture. Jimie était assis sur la banquette arrière, le regard perdu dans le vide, sans aucune expression sur son visage.— Cela m’inquiète de le voir ainsi, ajouta la maîtresse, visiblement soucieuse.Elle hésita un instan
Je me réveillais encore une fois sous les cris des disputes de mes parents. C'était devenu si fréquent que je m'y étais habitué. Après m'être préparé seul pour l'école, je sortis de ma chambre. Me voir apparaître semblait suffire à interrompre leurs querelles.Le sourire de maman, chaque fois qu'elle me voyait, dissimulait un stress évident. Quant à papa, dès qu'il posait une main sur mon épaule ou ébouriffait mes cheveux, je sentais ses doigts trembler.Ce matin-là, les cris résonnaient encore plus fort.— William, mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu m'as dit que tu irais chercher le petit à la sortie de l'école ! s'écria maman, la voix pleine de déception.— Je le sais très bien, mais ces temps-ci, la boîte ne marche pas très bien. Je dois faire des heures supplémentaires. Mais enfin, Jane, tu es sa mère et mon épouse, tu pourrais me comprendre, répondit papa.— C'est toujours pareil ! Il n'y en a que pour toi ! C'est comme ça à chaque fois ! Je suis épuisée, William ! Je cumule deux b
— J'en ai assez, William ! Tous ces sacrifices que j'ai faits au nom de notre famille... Était-ce pour ça ? hurla Jane.Danielle tenta de lui parler :— Ce n'est pas ce que vous pensez, madame. Croyez-moi...— Toi, reste loin de moi ! Espèce de dévergondée, j'aurais dû être plus vigilante ! ajouta Jane, furieuse.Honteux de son attitude, William essaya à son tour de se rapprocher de son épouse.— Jane... Jane, s'il te plaît, écoute-moi. Je t'aime toujours. Avec elle, ce n'est arrivé qu'une seule fois, dit-il en avançant lentement vers elle.Comme poussée par la colère, Jane éclata de rire d’un ton narquois, trahissant son exaspération.— Arrête de mentir, William. Ne m'as-tu pas dit qu'elle ne t'apportait plus rien dans votre couple ? Ne m'as-tu pas dit que je te faisais ressentir à nouveau tout ce dont elle était incapable ?Puis, Danielle se retourna vers Jane, le regard méprisant.— Tu veux que je lui dise ce qu'il s'est passé avec le voisin jardinier ? Et toutes les fois où tu m'a