À la fin de l'école, Jane vint comme à son habitude chercher son fils. Mais cette fois-ci, elle fut interpellée par la maîtresse, qui souhaitait s'entretenir avec elle.
— Madame Jane, je voudrais vous parler d’un sujet particulier, déclara la maîtresse d’un ton sérieux.
Intriguée, Jane hocha la tête.
— Oui, je vous écoute, répondit-elle.
La maîtresse hésita un instant avant d’annoncer :
— Il s’agit de votre fils…
Jane fronça les sourcils.
— Que se passe-t-il avec lui ? demanda-t-elle, l'inquiétude perçant dans sa voix.
— J’ai remarqué qu’il parle très peu, voire pas du tout. Il reste souvent seul dans son coin, et son regard semble toujours aussi vide, expliqua la maîtresse avec douceur.
Instinctivement, Jane se retourna et observa son fils à travers la vitre de la voiture. Jimie était assis sur la banquette arrière, le regard perdu dans le vide, sans aucune expression sur son visage.
— Cela m’inquiète de le voir ainsi, ajouta la maîtresse, visiblement soucieuse.
Elle hésita un instant avant de poursuivre :
— Excusez-moi pour cette question indiscrète, Madame Jane, mais est-ce que tout va bien à la maison ?
Jane resta silencieuse quelques secondes, réfléchissant à sa réponse.
— Oh oui… oui, tout va bien. Pourquoi cette question ? répondit-elle avec un sourire forcé.
La maîtresse la regarda avec bienveillance.
— Généralement, l’attitude d’un enfant reflète l’environnement dans lequel il évolue… Elle marqua une pause avant d’ajouter rapidement : Mais attention, ne le prenez pas mal, je ne veux rien insinuer. Seulement, il est possible que votre fils ait un peu plus besoin de vous en ce moment.
Jane sentit une pointe de culpabilité lui serrer le cœur.
— Mon mari et moi essayons d’être plus présents pour lui, mais ce n’est vraiment pas évident avec nos emplois du temps, admit-elle d’une voix plus douce.
— Avez-vous envisagé de prendre une nounou ? suggéra la maîtresse. Elle pourrait s’occuper de lui en semaine, et vous pourriez ainsi profiter pleinement de vos week-ends en famille.
Jane haussa un sourcil.
— Une nounou ? Ah non ! Je ne leur fais pas confiance, répondit-elle catégoriquement.
La maîtresse hocha la tête.
— Pensez-y. Cela pourrait être un soutien aussi bien pour lui que pour vous et votre famille, dit-elle avec un sourire encourageant.
Jane resta silencieuse un instant, pensive. Après cette brève conversation, les deux femmes se saluèrent chaleureusement avant de se séparer.
Une demande bouleversante
De retour à la maison, Jane aida Jimie à se débarbouiller, à ranger ses affaires, puis lui prépara son repas. Alors qu’il mangeait, elle s’installa près de lui, l’observant avec tendresse.
Soudain, Jimie releva la tête. Son regard, d’ordinaire fuyant, rencontra celui de sa mère.
— Qu’est-ce qu’il y a, mon bébé ? Veux-tu quelque chose ? demanda Jane, inquiète.
Le petit garçon hésita avant de murmurer d’une voix à peine audible :
— Je voudrais que papa et toi restiez avec moi...
Jane sentit son cœur se serrer. Elle se rapprocha de lui et le prit dans ses bras, caressant doucement ses cheveux.
— Oui, mon bébé, papa et maman feront plus d’efforts. D’accord, mon amour ? promit-elle, la voix tremblante d’émotion.
Jimie ne répondit pas, mais son regard trahissait une tristesse profonde.
Après un long câlin, Jane l’accompagna dans sa chambre.
— Jimie ? l’appela-t-elle doucement.
— Oui, maman ? murmura le petit.
— Je te promets que papa et moi serons plus présents pour toi, mon cœur, dit-elle avec un sourire tendre.
Jimie hésita une seconde, puis se jeta dans ses bras pour un câlin fort et sincère. Ce simple geste signifiait tant pour eux deux.
Après ce moment de tendresse, Jane se leva.
— Maman doit se préparer pour aller travailler. Mais ne t’en fais pas, papa arrivera bientôt et il te lira une histoire, d’accord ?
Jimie hocha la tête, esquissant un léger sourire. Jane lui déposa un baiser sur le front avant de quitter la pièce.
Cette fois, les yeux du petit garçon brillaient. Il n’attendait qu’une chose : voir son père rentrer et tenir sa promesse.
Les heures passèrent. Jimie se battait contre le sommeil, s’efforçant de garder les yeux ouverts. Il voulait absolument entendre la voix de son père lui raconter une histoire.
23h.
L’enfant, épuisé, cligna des yeux à plusieurs reprises. Son espoir de voir son père se réduisait de plus en plus. Il lutta encore quelques minutes, mais ses paupières devinrent trop lourdes.
Une larme coula doucement le long de sa joue alors qu’il sombrait dans le sommeil, déçu.
Trente minutes plus tard, la poignée de la porte d’entrée tourna.
William entra, visiblement exténué. Il soupira, passa une main sur son visage fatigué, puis regarda l’heure sur son téléphone.
— Oh mince ! jura-t-il en voyant l’heure tardive.
Jane avait tenté de le joindre à plusieurs reprises, mais il n’avait pas vu ses appels. Il ouvrit ses messages et lut l’un d’eux :
"Je te préviens, William, le petit compte sur toi cette fois-ci. Ne le déçois pas. Pas encore une fois."
William sentit une pointe de culpabilité l’envahir. Il posa son sac et se dirigea immédiatement vers la chambre de son fils.
Lorsqu’il entra, il trouva Jimie profondément endormi sous sa couverture. L’enfant semblait si paisible, et pourtant, William savait qu’il l’avait une fois de plus déçu.
Il s’approcha doucement du lit et murmura :
— Mon petit bonhomme… Comme tu grandis vite...
Avec délicatesse, il caressa les cheveux de son fils et déposa un baiser sur son front.
Soudain, dans son sommeil, Jimie bougea légèrement et murmura d’une voix faible :
— Papa… c’est toi ?
Le cœur de William se serra.
— Oui, mon grand. Rendors-toi, chuchota-t-il en continuant de caresser ses cheveux.
L’enfant soupira doucement et se rendormit paisiblement.
William resta quelques secondes à l’observer, partagé entre amour et remords.
Il éteignit la lumière et quitta la pièce, refermant la porte derrière lui.
Un père rongé par la culpabilité
Dans le couloir, William s’appuya contre le mur et soupira. Il rouvrit son téléphone et relut le message de Jane.
"Ne le déçois pas. Pas encore une fois."
Il ferma les yeux un instant, conscient qu’une nouvelle fois, il n’avait pas été là pour son fils, qui ne demandait pourtant qu’une chose : sa présence.
Avec un poids sur le cœur, il rejoignit sa chambre et s’effondra sur le lit, incapable de chasser la culpabilité qui le rongeait peu à peu…
De retour à 5 heures du matin après sa nuit de garde, Jane se précipita dans la chambre de son fils et lui déposa un baiser sur le front avant de regagner la sienne. Après avoir enfilé son pyjama, elle se laissa tomber dans son lit, près de son époux. Alors qu'elle s'apprêtait à sombrer dans le sommeil, elle repensa à sa discussion de la veille avec l’institutrice de Jimie et à sa recommandation de trouver une nounou.— Une nounou ? Oui, elle me serait d’une grande utilité, surtout pour le petit, pour qu’il se sente moins seul… Mais en même temps, est-ce que je pourrais lui faire confiance ? Il en va de sa sécurité… Et si elle devenait méchante envers lui, si elle le maltraitait en notre absence ? Ah non, ça, jamais… Je ne l’accepterais pas.Jane n’était pas convaincue à l’idée d’embaucher une nounou. Mais en même temps, son travail lui prenait tellement de temps… Jimie se retrouvait souvent seul ou chez la voisine, déjà âgée. Elle savait qu’elle devrait faire des efforts pour passer
Après le petit-déjeuner, la famille se rendit au parc pour profiter de cette agréable journée. Jane et William observaient leur fils qui, bien que toujours silencieux, ne baissait plus la tête. Cette fois, ses yeux brillaient, son regard autrefois vide et distant s’illuminait en présence de ses parents.— William, regarde-le ! s’exclama Jane, émue en voyant la lueur dans les yeux de Jimie.— Jimie ? l’appela doucement William.Le petit garçon leva les yeux vers son père sans dire un mot. William s’accroupit alors à son niveau, face à lui.— Qu’est-ce que tu voudrais faire ? Regarde autour de nous, il y a plein d’activités. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, dit-il en lui adressant un sourire tendre.Jimie resta silencieux et tourna son regard vers sa mère. Jane, à son tour, s’accroupit à sa hauteur.— Mon amour… regarde autour de toi et dis-nous ce que tu aimerais faire. Par quoi veux-tu commencer ? lui demanda-t-elle avec douceur.Jimie scruta intensément ses parents, puis il observa
Malgré le départ soudain de William pour le travail, Jane espérait tant bien que mal qu'il tiendrait sa promesse et reviendrait achever cette magnifique journée aux côtés de sa famille.Après son départ, Jimie s’arrêta net de jouer avec les autres enfants. Assise sur un banc public, Jane l'observa, le cœur serré. Son petit garçon, d’ordinaire si réservé, s’était ouvert le temps de quelques instants, mais s'était refermé aussi vite."Il a sûrement compris que son père est parti..." pensa-t-elle tristement.Elle se leva et alla aussitôt vers lui. S'accroupissant à son niveau, elle lui adressa un sourire doux, tentant de cacher sa propre inquiétude.— Mon bébé, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu ne joues plus avec les autres enfants ? Ils sont très gentils, tu sais…Jimie ne répondit pas.— Regarde ce ballon… tu veux jouer avec moi ?Le petit resta figé, indifférent. Jane sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle les chassa rapidement. Elle lui prit la main avec tendresse et l'
Jane passa la soirée près de son fils jusqu'à ce qu'il s'endorme.23h30Toujours pas de nouvelles de William. Elle essaya de le joindre, mais en vain ; elle s'endormit sur le canapé en l'attendant.Deux heures plus tardWilliam rentra à la maison, épuisé. Il trouva Jane endormie sur le canapé, le visage marqué par l’inquiétude.— Jane, ma chérie ?— Jane, réveille-toi..., insista-t-il doucement.— Mmm... William, c'est toi ? répondit-elle en se retournant, à moitié endormie.— Oui. Viens, on va se coucher dans la chambre, ajouta-t-il.— Non... Non, laisse-moi. Je préfère dormir ici... Je veux être loin de toi, répondit-elle froidement en le repoussant, toujours à moitié endormie.William essaya à nouveau de se rapprocher d'elle pour l'emmener dans leur chambre, mais elle le repoussa de nouveau.— William, laisse-moi tranquille... Je t'ai dit de me laisser dormir... Tu mérites d'être tout seul. Profite de la chambre, je te la laisse, s'exclama Jane avant de se retourner, dos à lui.Con
— J'en ai assez, William ! Tous ces sacrifices que j'ai faits au nom de notre famille... Était-ce pour ça ? hurla Jane.Danielle tenta de lui parler :— Ce n'est pas ce que vous pensez, madame. Croyez-moi...— Toi, reste loin de moi ! Espèce de dévergondée, j'aurais dû être plus vigilante ! ajouta Jane, furieuse.Honteux de son attitude, William essaya à son tour de se rapprocher de son épouse.— Jane... Jane, s'il te plaît, écoute-moi. Je t'aime toujours. Avec elle, ce n'est arrivé qu'une seule fois, dit-il en avançant lentement vers elle.Comme poussée par la colère, Jane éclata de rire d’un ton narquois, trahissant son exaspération.— Arrête de mentir, William. Ne m'as-tu pas dit qu'elle ne t'apportait plus rien dans votre couple ? Ne m'as-tu pas dit que je te faisais ressentir à nouveau tout ce dont elle était incapable ?Puis, Danielle se retourna vers Jane, le regard méprisant.— Tu veux que je lui dise ce qu'il s'est passé avec le voisin jardinier ? Et toutes les fois où tu m'a
Je me réveillais encore une fois sous les cris des disputes de mes parents. C'était devenu si fréquent que je m'y étais habitué. Après m'être préparé seul pour l'école, je sortis de ma chambre. Me voir apparaître semblait suffire à interrompre leurs querelles.Le sourire de maman, chaque fois qu'elle me voyait, dissimulait un stress évident. Quant à papa, dès qu'il posait une main sur mon épaule ou ébouriffait mes cheveux, je sentais ses doigts trembler.Ce matin-là, les cris résonnaient encore plus fort.— William, mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu m'as dit que tu irais chercher le petit à la sortie de l'école ! s'écria maman, la voix pleine de déception.— Je le sais très bien, mais ces temps-ci, la boîte ne marche pas très bien. Je dois faire des heures supplémentaires. Mais enfin, Jane, tu es sa mère et mon épouse, tu pourrais me comprendre, répondit papa.— C'est toujours pareil ! Il n'y en a que pour toi ! C'est comme ça à chaque fois ! Je suis épuisée, William ! Je cumule deux b
Jane passa la soirée près de son fils jusqu'à ce qu'il s'endorme.23h30Toujours pas de nouvelles de William. Elle essaya de le joindre, mais en vain ; elle s'endormit sur le canapé en l'attendant.Deux heures plus tardWilliam rentra à la maison, épuisé. Il trouva Jane endormie sur le canapé, le visage marqué par l’inquiétude.— Jane, ma chérie ?— Jane, réveille-toi..., insista-t-il doucement.— Mmm... William, c'est toi ? répondit-elle en se retournant, à moitié endormie.— Oui. Viens, on va se coucher dans la chambre, ajouta-t-il.— Non... Non, laisse-moi. Je préfère dormir ici... Je veux être loin de toi, répondit-elle froidement en le repoussant, toujours à moitié endormie.William essaya à nouveau de se rapprocher d'elle pour l'emmener dans leur chambre, mais elle le repoussa de nouveau.— William, laisse-moi tranquille... Je t'ai dit de me laisser dormir... Tu mérites d'être tout seul. Profite de la chambre, je te la laisse, s'exclama Jane avant de se retourner, dos à lui.Con
Malgré le départ soudain de William pour le travail, Jane espérait tant bien que mal qu'il tiendrait sa promesse et reviendrait achever cette magnifique journée aux côtés de sa famille.Après son départ, Jimie s’arrêta net de jouer avec les autres enfants. Assise sur un banc public, Jane l'observa, le cœur serré. Son petit garçon, d’ordinaire si réservé, s’était ouvert le temps de quelques instants, mais s'était refermé aussi vite."Il a sûrement compris que son père est parti..." pensa-t-elle tristement.Elle se leva et alla aussitôt vers lui. S'accroupissant à son niveau, elle lui adressa un sourire doux, tentant de cacher sa propre inquiétude.— Mon bébé, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu ne joues plus avec les autres enfants ? Ils sont très gentils, tu sais…Jimie ne répondit pas.— Regarde ce ballon… tu veux jouer avec moi ?Le petit resta figé, indifférent. Jane sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle les chassa rapidement. Elle lui prit la main avec tendresse et l'
Après le petit-déjeuner, la famille se rendit au parc pour profiter de cette agréable journée. Jane et William observaient leur fils qui, bien que toujours silencieux, ne baissait plus la tête. Cette fois, ses yeux brillaient, son regard autrefois vide et distant s’illuminait en présence de ses parents.— William, regarde-le ! s’exclama Jane, émue en voyant la lueur dans les yeux de Jimie.— Jimie ? l’appela doucement William.Le petit garçon leva les yeux vers son père sans dire un mot. William s’accroupit alors à son niveau, face à lui.— Qu’est-ce que tu voudrais faire ? Regarde autour de nous, il y a plein d’activités. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, dit-il en lui adressant un sourire tendre.Jimie resta silencieux et tourna son regard vers sa mère. Jane, à son tour, s’accroupit à sa hauteur.— Mon amour… regarde autour de toi et dis-nous ce que tu aimerais faire. Par quoi veux-tu commencer ? lui demanda-t-elle avec douceur.Jimie scruta intensément ses parents, puis il observa
De retour à 5 heures du matin après sa nuit de garde, Jane se précipita dans la chambre de son fils et lui déposa un baiser sur le front avant de regagner la sienne. Après avoir enfilé son pyjama, elle se laissa tomber dans son lit, près de son époux. Alors qu'elle s'apprêtait à sombrer dans le sommeil, elle repensa à sa discussion de la veille avec l’institutrice de Jimie et à sa recommandation de trouver une nounou.— Une nounou ? Oui, elle me serait d’une grande utilité, surtout pour le petit, pour qu’il se sente moins seul… Mais en même temps, est-ce que je pourrais lui faire confiance ? Il en va de sa sécurité… Et si elle devenait méchante envers lui, si elle le maltraitait en notre absence ? Ah non, ça, jamais… Je ne l’accepterais pas.Jane n’était pas convaincue à l’idée d’embaucher une nounou. Mais en même temps, son travail lui prenait tellement de temps… Jimie se retrouvait souvent seul ou chez la voisine, déjà âgée. Elle savait qu’elle devrait faire des efforts pour passer
À la fin de l'école, Jane vint comme à son habitude chercher son fils. Mais cette fois-ci, elle fut interpellée par la maîtresse, qui souhaitait s'entretenir avec elle.— Madame Jane, je voudrais vous parler d’un sujet particulier, déclara la maîtresse d’un ton sérieux.Intriguée, Jane hocha la tête.— Oui, je vous écoute, répondit-elle.La maîtresse hésita un instant avant d’annoncer :— Il s’agit de votre fils…Jane fronça les sourcils.— Que se passe-t-il avec lui ? demanda-t-elle, l'inquiétude perçant dans sa voix.— J’ai remarqué qu’il parle très peu, voire pas du tout. Il reste souvent seul dans son coin, et son regard semble toujours aussi vide, expliqua la maîtresse avec douceur.Instinctivement, Jane se retourna et observa son fils à travers la vitre de la voiture. Jimie était assis sur la banquette arrière, le regard perdu dans le vide, sans aucune expression sur son visage.— Cela m’inquiète de le voir ainsi, ajouta la maîtresse, visiblement soucieuse.Elle hésita un instan
Je me réveillais encore une fois sous les cris des disputes de mes parents. C'était devenu si fréquent que je m'y étais habitué. Après m'être préparé seul pour l'école, je sortis de ma chambre. Me voir apparaître semblait suffire à interrompre leurs querelles.Le sourire de maman, chaque fois qu'elle me voyait, dissimulait un stress évident. Quant à papa, dès qu'il posait une main sur mon épaule ou ébouriffait mes cheveux, je sentais ses doigts trembler.Ce matin-là, les cris résonnaient encore plus fort.— William, mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu m'as dit que tu irais chercher le petit à la sortie de l'école ! s'écria maman, la voix pleine de déception.— Je le sais très bien, mais ces temps-ci, la boîte ne marche pas très bien. Je dois faire des heures supplémentaires. Mais enfin, Jane, tu es sa mère et mon épouse, tu pourrais me comprendre, répondit papa.— C'est toujours pareil ! Il n'y en a que pour toi ! C'est comme ça à chaque fois ! Je suis épuisée, William ! Je cumule deux b
— J'en ai assez, William ! Tous ces sacrifices que j'ai faits au nom de notre famille... Était-ce pour ça ? hurla Jane.Danielle tenta de lui parler :— Ce n'est pas ce que vous pensez, madame. Croyez-moi...— Toi, reste loin de moi ! Espèce de dévergondée, j'aurais dû être plus vigilante ! ajouta Jane, furieuse.Honteux de son attitude, William essaya à son tour de se rapprocher de son épouse.— Jane... Jane, s'il te plaît, écoute-moi. Je t'aime toujours. Avec elle, ce n'est arrivé qu'une seule fois, dit-il en avançant lentement vers elle.Comme poussée par la colère, Jane éclata de rire d’un ton narquois, trahissant son exaspération.— Arrête de mentir, William. Ne m'as-tu pas dit qu'elle ne t'apportait plus rien dans votre couple ? Ne m'as-tu pas dit que je te faisais ressentir à nouveau tout ce dont elle était incapable ?Puis, Danielle se retourna vers Jane, le regard méprisant.— Tu veux que je lui dise ce qu'il s'est passé avec le voisin jardinier ? Et toutes les fois où tu m'a