CHAPITRE 1: UNE PREMIÈRE RENCONTRE ""
Ce matin-là, Elena se leva avec une énergie nouvelle. Elle décida de commencer la journée par une séance à la salle de sport, histoire de maintenir cette forme dont elle était si fière. Devant son miroir, elle s'attarda un instant à examiner son reflet.
Ses longs cheveux châtain clair, légèrement ondulés, étaient rassemblés en une queue de cheval haute. Ses grands yeux verts, pétillants et pleins de vie, contrastaient avec ses lèvres pleines, délicatement rosées, qui donnaient toujours l'impression qu'elle esquissait un sourire.
Sa peau hâlée était naturellement éclatante, et son corps, bien sculpté, témoignait de ses efforts constants : des épaules définies, une taille fine, des jambes longues et musclées, et un ventre plat.
Elle enfila une tenue de sport qui mettait en valeur sa silhouette athlétique : un legging noir taille haute qui épousait parfaitement ses courbes et un top de sport bleu ciel ajusté, laissant deviner une taille élancée et des abdominaux dessinés. À ses pieds, des baskets blanches confortables, prêtes à l'accompagner dans tous ses mouvements. Satisfaite, elle se dirigea vers la salle de sport.
Arrivée à la salle, l'ambiance était déjà animée. La musique rythmée, les machines en marche, et les sportifs concentrés donnaient le ton. Après quelques minutes d’échauffement sur le tapis de course, elle se dirigea vers la zone de musculation. Elle se plaça devant les poids, prête à faire des squats avec une barre plus lourde que d’habitude. L’effort serait intense, mais elle aimait se challenger.
Alors qu’elle se préparait à soulever la barre, elle ne remarqua pas immédiatement le regard insistant posé sur elle. Un jeune homme, grand et bien bâti, l’observait depuis un moment.
Sa carrure imposante, son visage ciselé et son allure décontractée attiraient souvent l’attention dans cette salle, mais là, il semblait totalement captivé par Elena. Il avait des cheveux châtain foncé, légèrement ébouriffés, un sourire en coin qui trahissait une certaine assurance, et des yeux bleus profonds qui semblaient presque la dévorer du regard. Sa tenue, un simple t-shirt gris moulant et un short noir, révélait ses muscles parfaitement dessinés, résultat évident d'heures d’entraînement.
Voyant qu’elle allait commencer son exercice, il s’approcha, son regard plein d'une douce intensité. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il esquissa un sourire charmant, puis attendit le moment opportun pour intervenir, le ton de sa voix doux mais sûr de lui.
— Besoin d’un coup de main avec ça ? dit-il d’un ton chaleureux, tout en désignant la barre avec un petit geste du menton.
Elena, surprise par cette approche, releva la tête vers lui. Elle le détailla rapidement, un peu déstabilisée par son charisme. Un sourire léger étira ses lèvres.
— Merci, mais je crois que je peux gérer, répondit-elle, son regard croisant le sien.
Il ne se laissa pas décourager, et dans un geste fluide, il s’accroupit légèrement à côté d’elle, toujours avec ce même sourire séduisant.
— Je n’en doute pas une seconde, dit-il en gardant son regard fixé sur elle, mais c’est toujours plus sûr avec un spotter, non ? Je peux t’aider à rester concentrée sur ta forme, pendant que je m’occupe du reste.
Le ton était joueur, mais il n’était pas intrusif. Il lui tendit la main, prêt à ajuster la barre au besoin. Il y avait quelque chose dans son attitude, une confiance naturelle, qui fit hésiter Elena un instant. Après tout, l’aide ne serait pas de refus.
Elle hocha la tête, souriant légèrement.
— D’accord, pourquoi pas, répondit-elle, tout en se positionnant pour commencer ses squats.
Il se plaça derrière elle, prêt à intervenir si nécessaire, mais laissant suffisamment d’espace pour ne pas être trop envahissant. Tandis qu’elle commençait ses répétitions, il lui parlait avec douceur, l’encourageant subtilement tout en s’assurant que son regard ne quittait jamais le sien.
— Parfait, continue comme ça… ajoute un peu plus de pression dans les talons, et voilà… tu gères parfaitement, souffla-t-il avec une admiration à peine voilée.
Elena sentit son cœur battre un peu plus vite, et pas uniquement à cause de l’effort physique. Sa présence, ses paroles, tout en lui semblait calculé pour la séduire sans être trop direct. Après quelques répétitions, elle reposa la barre et se redressa, un sourire satisfait sur le visage.
— Merci pour l’aide, dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
Il lui rendit son sourire, ses yeux bleus pétillant de malice.
— C’était un plaisir. J’espère que tu me laisseras t’aider à nouveau.
Elena le fixa un instant, amusée par la manière dont il avait réussi à capter son attention sans jamais être trop insistant.
— Peut-être, si tu arrives à suivre mon rythme, lança-t-elle d’un ton joueur avant de s’éloigner légèrement vers la prochaine machine.
Le jeune homme la regarda partir, un sourire toujours accroché à ses lèvres, visiblement conquis.
Alors qu’Elena se dirigeait vers une autre machine, le jeune homme, toujours avec son sourire charmeur, la rejoignit en quelques pas. Il se plaça près d’elle, suffisamment proche pour capter à nouveau son attention, mais sans être intrusif. Il tendit la main avec assurance, son regard plongé dans celui d’Elena.
— Au fait, je m’appelle Lucas, dit-il avec un sourire amusé. Et toi, tu es… ?
Elena, un peu surprise mais flattée par son audace, hésita un instant. Le charisme de Lucas, sa proximité et la douceur de sa voix la troublaient. Il était confiant, mais il y avait quelque chose de sincère dans son approche. Finalement, elle céda à cette énergie séduisante qu’il dégageait.
— Elena, répondit-elle avec un sourire malicieux, ses yeux pétillants d’une touche de défi.
Lucas hocha la tête, répétant son prénom comme pour l’ancrer dans sa mémoire.
— Elena... C’est un beau prénom, ça te va bien, dit-il d'une voix chaude et légèrement provocante, tout en se rapprochant subtilement. Besoin d’aide avec cette machine aussi ?
Elena le regarda, amusée, avant de décider de jouer le jeu. Elle se plaça devant la machine à poulie pour travailler ses bras, mais cette fois-ci, elle avait une idée derrière la tête. Elle se pencha légèrement en avant, prêtant une attention particulière à la manière dont elle présentait son corps. En se penchant, ses fesses, moulées dans son legging noir, étaient mises en valeur, attirant inévitablement le regard de Lucas. Sa poitrine, sous son top ajusté, était également plus visible, créant un effet de séduction à la fois subtil et irrésistible.
Elle attrapa la barre, mais avant même de commencer, elle sentit la présence de Lucas juste derrière elle. Cette fois-ci, il était plus près, assez pour qu’elle sente la chaleur de son corps. D’une main délicate, il ajusta sa posture, ses doigts frôlant légèrement ses épaules, son souffle chaud effleurant la nuque d’Elena.
— Laisse-moi t’aider à te concentrer, murmura-t-il avec une voix basse et envoûtante, ses mains positionnées juste assez près pour intervenir.
Elena sentit son cœur s’accélérer, mais elle aimait ce jeu de séduction qui s’installait entre eux. Elle tira sur la barre, ses muscles se contractant sous l’effort, tandis que Lucas la guidait doucement, ses yeux ne quittant pas son corps.
— Parfait, continue comme ça, lui souffla-t-il. Tu es vraiment impressionnante.
Elle répondit par un sourire en coin, savourant le compliment et l’atmosphère électrique qui se créait autour d’eux. Après plusieurs répétitions, elle relâcha la barre et se redressa, tournant lentement la tête vers lui, leurs visages maintenant à quelques centimètres l’un de l’autre.
— Alors, Lucas, tu es toujours aussi attentionné avec tout le monde ? demanda-t-elle d’un ton légèrement taquin, ses lèvres esquissant un sourire séducteur.
Lucas se contenta de la regarder intensément, un sourire en coin, avant de répondre :
— Seulement quand ça en vaut la peine, dit-il en la regardant droit dans les yeux.
Ils continuèrent à discuter brièvement, échangeant quelques plaisanteries légères, jusqu’à ce que leur séance touche à sa fin. En sortant de la salle de sport, Lucas proposa naturellement de raccompagner Elena jusqu’à sa voiture. Ils marchaient côte à côte, leur conversation pleine de sous-entendus et de sourires échangés.
Arrivés devant la voiture d'Elena, Lucas se tourna vers elle, ses mains dans ses poches, mais son regard toujours aussi intense.
— Tu sais, Elena, commença-t-il, je pensais organiser une petite soirée chez moi ce samedi soir. Juste quelques amis, rien de trop sérieux. Ce serait sympa si tu pouvais venir. Tu es la bienvenue.
Elena haussa un sourcil, surprise par l’invitation. Elle croisa les bras, une lueur d’hésitation dans les yeux.
— Une soirée, hein ? Ça sonne bien… mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. Je veux dire, on vient à peine de se rencontrer, lança-t-elle avec un sourire taquin, cherchant à voir jusqu’où il irait pour la convaincre.
Lucas, loin d’être découragé, répondit avec un sourire plein de charme.
— On doit bien commencer quelque part, non ? Et puis, qui sait, ça pourrait être l’occasion de mieux se connaître.
Elena le fixa un instant, pesant le pour et le contre, puis elle sourit légèrement.
— Bon, d’accord. Pourquoi pas ? Je viendrai, mais seulement si tu promets que ce sera une soirée "tranquille", dit-elle, appuyant sur le mot avec un clin d'œil.
Lucas leva la main comme pour jurer solennellement.
— Je te le promets. Une soirée tranquille, et je te garantis que tu passeras un bon moment.
Ils se regardèrent quelques secondes de plus, un silence complice s’installant entre eux. Finalement, Elena se glissa dans sa voiture, refermant la portière doucement.
— À samedi, alors, dit-elle en démarrant.
— À samedi, répondit Lucas avec un sourire séducteur.
Alors qu'elle s'éloignait, ils échangèrent un dernier regard dans le rétroviseur, laissant entrevoir la suite de cette connexion naissante.
Un samedi extraordinaire *"" Le samedi soir tant attendu arriva, et Elena, fidèle à sa promesse, décida de se rendre à la soirée organisée par Lucas. Avant de partir, elle prit le temps de l’appeler pour obtenir l’adresse exacte. Lucas répondit rapidement à son coup de fil, sa voix aussi décontractée que d’habitude.— Salut Elena ! J’attendais ton appel, dit-il d’un ton enjoué. L’adresse est 1123 West Hastings Street, Vancouver, BC. C’est un loft, tu ne peux pas le manquer.Elena, souriante, nota l'adresse et raccrocha après lui avoir promis d'arriver dans une heure.Elle s’installa devant son miroir pour parfaire sa tenue. Elle avait choisi quelque chose de particulièrement séduisant pour l’occasion : une robe moulante en satin noir, à fines bretelles, qui descendait jusqu’à mi-cuisse, épousant parfaitement ses courbes. Le tissu brillant accentuait son teint hâlé, et le décolleté plongeant révélait juste assez de sa poitrine pour être à la fois provocant et élégant. Elle compléta sa
Titre : le Délice *"" Alors qu’Elena continuait de parcourir le corps de Lucas avec ses mains, une douceur palpable emplissait l’air de la chambre. La fête, le bruit, les éclats de rire qui venaient de l’étage inférieur s’étaient effacés, comme un fond lointain qui ne les concernait plus. Ils étaient seuls, dans ce cocon de lumière tamisée, où chaque geste, chaque souffle semblait amplifié par la quiétude du lieu.Elena se laissa porter par le moment. Elle caressait la peau de Lucas avec une précision soigneuse, comme si elle voulait graver chaque instant dans sa mémoire. Ses doigts effleuraient ses épaules, descendaient le long de ses bras, puis remontaient sur son torse, créant une sensation de chaleur qui faisait frissonner Lucas. Il la laissait faire, savourant chaque mouvement, chaque pression douce de ses mains contre lui.Leurs yeux se rencontrèrent à nouveau. Il y avait quelque chose de différent cette fois, une intensité qu’ils n’avaient pas partagée jusque-là. Ce n’était pa
Titre : un plaisir incontrôlable *"Après leur moment d'intimité, Elena se recroquevilla légèrement dans les draps de Lucas, profitant du calme après cette vague de sensations. Cependant, très vite, elle sentit une faim croissante se manifester, la ramenant à la réalité. Elle jeta un regard amusé à Lucas, qui souriait aussi, conscient du vide qui se faisait sentir.— J'ai une petite faim, dit-elle en passant doucement ses doigts dans ses cheveux. On dirait que la soirée m'a épuisée.Lucas se redressa sur un coude, amusé.— Ils ont fini toute la nourriture en bas... Je peux aller te chercher une pizza si tu veux. Il y a un restaurant pas loin, je ne serai pas long.Elena, toujours joueuse, lui lança un regard séducteur.— Tu as intérêt à ne pas tarder, sinon je pourrais mourir de faim.Lucas éclata de rire, puis enfila rapidement un t-shirt avant de lui déposer un baiser sur le front.— Ne t'inquiète pas, je fais au plus vite, dit-il en quittant la pièce.Elena se retrouva seule dans l
Chapitre 5 LE POINT DE VUE D'ELENA L’eau chaude ruisselle sur ma peau, et mes pensées se noient dans le souvenir encore brûlant de ce qu’il vient de se passer. Je ferme les yeux, m’appuie contre le mur carrelé, et je sens encore ses mains sur moi, ses lèvres… Damien. Lucas, mon pauvre Lucas. Tu es dehors, quelque part, avec une pizza dans les mains et un sourire sur le visage, pensant à quel point je t’aime. Mais, ici, dans cette salle de bain, je suis une femme en proie à un désir que je n’ai pas ressenti depuis longtemps. Tout a commencé par un regard. Damien et moi n’avons pas dit un mot lorsque Lucas a claqué la porte en partant. Ce silence, pourtant si innocent au départ, s’est chargé d’électricité. Je ne sais même pas qui a fait le premier pas. Peut-être lui, peut-être moi. Mais dès que ses doigts ont effleuré ma main, j’ai su qu’il n’y aurait pas de retour en arrière. Ce n’était pas juste une pulsion. C’était comme si quelque chose d’enfoui en moi se réveillait. Une pa
Après avoir passé la soirée chez Lucas, à rire et jouer le rôle de la petite amie parfaite, j’ai finalement décidé de rentrer chez moi. La route jusqu’à mon appartement m’a semblé interminable, les lampadaires défilant comme des juges silencieux dans la nuit. Une fois arrivée, je suis entrée, j’ai laissé tomber mon sac sur la table et me suis affalée sur le canapé. Le silence de mon appartement était un soulagement. Ici, personne pour me regarder, personne pour me juger. Mais à peine avais-je fermé les yeux que mon téléphone a vibré sur la table basse. C’était Sophie, ma meilleure amie. — Elena !, a-t-elle lancé d’un ton joyeux dès que j’ai décroché. Alors, raconte, comment était ton week-end ? Je me suis redressée sur le canapé, hésitante. Sophie et moi avions l’habitude de tout nous raconter, même les choses les plus folles. Mais ce soir… ce que j’avais à dire dépassait tout ce que je lui avais confié jusque-là. — Parfaitement bien, ai-je fini par répondre avec un petit ri
Je suis rentrée chez moi, fatiguée, mais incapable de me vider l'esprit. Chaque pas résonnait dans le silence de mon appartement, un contraste frappant avec l’agitation intérieure qui me rongeait. Je posai mes clés sur la petite table près de l’entrée et me dirigeai directement vers ma chambre. Les lumières tamisées projetaient une ambiance douce, mais je n’y trouvais aucun réconfort. Mon lit, avec ses draps impeccablement tirés, semblait me juger, témoin muet de mes pensées tourmentées. Je retirai lentement mes chaussures, les laissant tomber au pied du lit. Mon jean suivit, puis mon pull. Je me retrouvai en sous-vêtements, le froid de la pièce me faisant frissonner légèrement. Pourtant, ce n’était pas le froid qui me troublait. Je tirai la couverture et me glissai sous les draps. L’odeur familière de ma lessive me rappelait un semblant de normalité, mais cela ne suffisait pas à apaiser mon esprit. Je m’allongeai sur le dos, fixant le plafond, comme si les réponses que je cherc
*LE POINT DE D'ELENA*Le soleil filtrait doucement à travers les rideaux, réchauffant ma peau. Je m’étirai lentement, encore engourdie par le sommeil. La nuit avait été courte, mes pensées n’ayant cessé de tourner autour de Lucas et… Damien. Une part de moi se sentait coupable, mais une autre refusait de regretter. Je me levai, traînant légèrement les pieds jusqu’à la salle de bain. Le carrelage froid sous mes pieds me fit frissonner, mais cela m’aida à me réveiller complètement. J’attrapai ma brosse à dents, appliquai une noisette de dentifrice et me mis à brosser mes dents mécaniquement, mes pensées déjà ailleurs. — Damien… murmurai-je à voix basse, secouant la tête pour chasser son image. Pourquoi fallait-il qu’il travaille dans ce restaurant ? Pourquoi fallait-il qu’il soit là, à me regarder avec ce sourire à la fois charmeur et moqueur, comme s’il savait exactement ce que je pensais ? Je rinçai ma bouche, puis allumai la douche. L’eau chaude coula sur ma peau, apaisant lé
*LE POINT DE VUE D'ELENA*Sophie et moi quittâmes le restaurant repues et d’humeur légère. Le soleil déclinait doucement, baignant la ville dans une lumière dorée qui réchauffait l’air. Nous marchions côte à côte, discutant de tout et de rien, tandis que le bruit des voitures et des passants nous enveloppait. — Alors, tu crois que Lucas te prépare une surprise ? demanda Sophie en me jetant un regard malicieux. Je ris doucement. — Lucas et les surprises ? Pas vraiment son style. La dernière fois qu’il a essayé, il avait oublié que j’étais allergique aux roses, alors il m’a offert un bouquet de lys… sans vase. Sophie éclata de rire, presque au point de trébucher. — Sérieux ? Un bouquet sans vase ? C’est une nouvelle catégorie d’effort minimal, ça. Je haussai les épaules, un sourire au coin des lèvres. — Ce n’est pas qu’il ne fait pas d’efforts, c’est juste qu’il n’a pas toujours le sens du détail. — Peut-être que c’est toi qui es trop exigeante, suggéra-t-elle, son ton t
19 Le point de vue de Damien Le monde autour de nous s’efface. Il ne reste qu’elle et moi, cette chaleur étouffante entre nos corps, ce frisson d’attente suspendu dans l’air. Elena est allongée sous moi, offerte, vulnérable et brûlante de désir. Je vois dans ses yeux cette hésitation mêlée d’envie, ce combat intérieur qu’elle est en train de perdre. Elle me veut autant que je la veux. Je me penche sur elle, capturant une nouvelle fois ses lèvres, savourant leur douceur comme un poison enivrant. Son souffle s’accélère contre ma bouche, un soupir tremblant qui me pousse à aller plus loin, à la posséder entièrement. Ma main glisse lentement sur ses cuisses, caresse la peau sensible, traçant un chemin invisible qui la fait frémir sous mes doigts. Elle est impatiente. Son corps parle pour elle, ondulant légèrement sous moi, réclamant plus. Je l’observe, je la devine, je la ressens. D’un geste doux mais assuré, j’écarte ses jambes, créant cet espace où nous allons nous perdre e
18 LE POINT DE VUE D'ElenaL’espace d’une seconde, je crois que Damien va rester assis là, derrière son bureau, à me sonder du regard comme il aime tant le faire. Mais non. Il bouge. Lentement, avec cette assurance qui le caractérise, il se lève. Mon souffle se bloque dans ma gorge alors que je le vois contourner son bureau, avançant vers moi avec cette démarche décontractée, presque féline. Il n’y a aucune précipitation dans ses gestes, aucun doute dans ses intentions. Et puis, son parfum.Il flotte dans l’air autour de moi, et c’est comme si ma peau elle-même réagissait à sa présence. Un mélange enivrant d’oud boisé et de quelque chose de plus profond, plus sombre, qui s’accroche à mes sens et m’empêche de réfléchir correctement. Je frissonne, sentant une vague de chair de poule parcourir mes bras sous mon pull. "Si seulement son parfum me fait cet effet… je n’ose pas imaginer ce que ses mains feraient sur ma peau." L’idée me traverse avec une fulgurance déconcertante
17 LE POINT DE VUE DE DamienJe fais lentement tourner mon verre entre mes doigts, les yeux rivés sur l’entrée du restaurant. Elle va venir.Je le sens. Je le sais. Mais en attendant… Un sourire effleure mes lèvres tandis que mon regard se pose sur mon téléphone. Sophie. Je tapote son numéro, et presque instantanément, elle décroche. — Tiens, tiens… Damien en personne. À quoi dois-je cet honneur ? Sa voix est joueuse, douce, un brin provocante. Exactement comme j’aime. Je me cale confortablement dans mon fauteuil, laissant un léger sourire s’étirer sur mes lèvres. — J’avais envie d’entendre une voix sensuelle, et la tienne m’a paru être un choix évident. Elle rit doucement. — Tu es incorrigible, Damien. — Je sais. Mais tu aimes ça, pas vrai ?Un silence, puis un soupir amusé. — Peut-être bien.Je me mords la lèvre, appréciant ce petit jeu. Sophie est délicieuse, un mélange parfait de mystère et de tentation. — Je repense à notre baiser… dis-je d’une voix légèrem
16 :LE POINT DE VUE D'Elena J’ai refermé la porte de mon appartement derrière moi, jetant mes clés sur la petite table de l’entrée dans un geste automatique. Mon corps était encore engourdi, bercé par la douceur des bras de Lucas. Un sourire satisfait flottait sur mes lèvres alors que j’avançais dans l’appartement plongé dans une légère obscurité. C’était une bonne soirée.Lucas avait été parfait, comme toujours. Attentif, doux, prévisible. Il m’avait regardée avec cette tendresse habituelle, celle qui me faisait sentir aimée, protégée… Mais pourtant, au creux de ses bras, dans la chaleur de son étreinte, mon esprit s’était échappé. Vers un autre.Damien. Je laisse échapper un soupir en retirant mes chaussures du bout des pieds avant de me laisser tomber sur mon lit, comme une enfant épuisée après une longue journée. Le matelas accueille mon corps avec douceur, et je ferme les yeux, savourant ce moment de solitude où je peux enfin laisser mes pensées vagabonder librement. Pou
15 LE POINT DE VUE DE DAMIEN Je la regarde, son regard encore imprégné de ce baiser. Sophie ne semble pas vouloir s'éloigner de moi, mais je sens qu’elle le doit. Elle se retire lentement, comme si elle cherchait encore à goûter l'extase de l'instant. Je savoure ce moment, un sourire intérieur s'étire sur mes lèvres. C'est génial. Vraiment génial. D'abord Elena, cette femme pleine de contradictions. Elle, qui se perd dans les bras d'un autre homme, dans mon propre lit, tandis que Lucas, son petit ami, ne se doute de rien. Et maintenant Sophie, l'amie de cette même Elena, qui se jette dans mes bras avec une audace presque déconcertante. Le parfum de sa peau est encore sur mes lèvres, et je ferme un instant les yeux pour m'imprégner de cette chaleur. Sophie détourne son regard, mais je la sens encore sous ma peau, comme un parfum envoûtant. Ses yeux brillent d’une lueur étrange, celle d'une femme qui vient de franchir une limite, et elle n'en a peut-être pas encore pleinement consci
14 Je ne pouvais plus supporter la vue du sang, des coups, de cette violence brutale qui résonnait encore dans mes oreilles. Mes jambes bougèrent avant même que je ne puisse réfléchir. Je sortis précipitamment, les larmes brouillant ma vision, mes pensées en désordre. Mon souffle était court, chaque battement de mon cœur semblait une explosion dans ma poitrine. Le froid de la nuit me frappa lorsque je passai les portes de l’entrepôt, mais cela ne me calma pas. J’avais besoin de m’éloigner, de me retrouver dans un endroit où je pouvais reprendre mon souffle. Je courus vers la voiture, ma respiration saccadée, mes mains tremblant alors que je tentais d’ouvrir la portière. Je m’assis lourdement à l’intérieur, les larmes roulant silencieusement sur mes joues. Les images du combat repassaient en boucle dans ma tête : les poings qui s’écrasaient, le bruit sourd des coups, le sang qui éclaboussait. Damien, pourtant si fort, avait été au sol à un moment, et cette vision m’avait terrifi
PARTIE : 13* *LE POINT DE VUE DE SOPHIE*La voiture s’immobilisa dans un crissement léger, et le moteur s’éteignit. Devant nous se dressait un entrepôt immense, faiblement éclairé, les murs marqués par le temps. Je fronçai les sourcils, perplexe, surtout en entendant des bruits indistincts venant de l’intérieur : des cris, des applaudissements, et ce que je pouvais jurer être le son sourd de coups. Je tournai la tête vers Damien, qui, comme à son habitude, portait ce sourire énigmatique qui semblait dire qu’il savait toujours plus que tout le monde. — Alors... c’est ça, ta fameuse surprise ? demandai-je, incapable de cacher mon incrédulité. Il se tourna vers moi, l’éclat malicieux dans ses yeux me laissant entrevoir une part de son audace. — Oui, répondit-il simplement. C’est ici que ça se passe. Un combat clandestin. Et ce soir, j’y participe. Mon estomac se noua. Je ne savais pas trop si c’était de l’excitation ou de la peur. Un combat ? Damien, cet homme que je trouvai
*Le point de vue de Sophie*Je m’étais installée sur le siège passager, un peu tendue au départ. Être seule avec Damien dans une voiture avait quelque chose de déroutant. Ses bras musclés tenaient fermement le volant, et chaque fois que je jetais un coup d'œil discret, je remarquais des détails chez lui que je n'avais jamais vraiment pris le temps d'observer auparavant. Mais ce n’était pas le moment pour ce genre de pensées. Nous roulions tranquillement lorsque je remarquai qu’il ne prenait pas la route habituelle pour me déposer. Je fronçai les sourcils, observant le chemin qui défilait à travers la fenêtre. — Euh… Damien, c’est pas vraiment par ici que j’habite, tu sais. Il tourna légèrement la tête vers moi, un sourire mystérieux étirant ses lèvres. — Je sais. — Tu sais ? répétai-je, intriguée. — Oui, j’ai pris un petit détour. Je le fixai, un mélange de surprise et de méfiance dans le regard. Qu’est-ce qu’il mijotait ? Mon cœur battait un peu plus vite. Est-ce que c’
*LE POINT DE VUE D'Elena*Lucas était toujours assis à la table, un sourire tranquille aux lèvres, un peu perdu dans ses pensées après le départ de Damien et Sophie. Je l’observais, me demandant si, à cet instant, il pensait à moi, à nous, ou à quelque chose d’aussi banal que le jeu qu’il venait de quitter. Je me suis approchée doucement par derrière, mes pieds nus glissant sur le sol. Sans un mot, j’ai agrippé le dossier de sa chaise et l’ai tirée légèrement en arrière. Il a levé les yeux, surpris, mais amusé. — Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il en riant doucement. Je n’ai rien répondu. À la place, j’ai contourné la chaise et passé une jambe autour de lui, m’asseyant sur sa cuisse comme si c’était l’endroit le plus naturel au monde. Il a souri encore plus largement, cette fois avec un mélange de tendresse et de malice. — Tu as une drôle de façon de me distraire, murmura-t-il. Je me suis penchée vers lui, mes lèvres à quelques centimètres de son oreille. Je savais exactem