Un samedi extraordinaire *""
Le samedi soir tant attendu arriva, et Elena, fidèle à sa promesse, décida de se rendre à la soirée organisée par Lucas. Avant de partir, elle prit le temps de l’appeler pour obtenir l’adresse exacte. Lucas répondit rapidement à son coup de fil, sa voix aussi décontractée que d’habitude.
— Salut Elena ! J’attendais ton appel, dit-il d’un ton enjoué. L’adresse est 1123 West Hastings Street, Vancouver, BC. C’est un loft, tu ne peux pas le manquer.
Elena, souriante, nota l'adresse et raccrocha après lui avoir promis d'arriver dans une heure.
Elle s’installa devant son miroir pour parfaire sa tenue. Elle avait choisi quelque chose de particulièrement séduisant pour l’occasion : une robe moulante en satin noir, à fines bretelles, qui descendait jusqu’à mi-cuisse, épousant parfaitement ses courbes. Le tissu brillant accentuait son teint hâlé, et le décolleté plongeant révélait juste assez de sa poitrine pour être à la fois provocant et élégant. Elle compléta sa tenue avec des talons aiguilles noirs qui allongeaient ses jambes déjà fines et musclées. Ses cheveux, lâchés et légèrement ondulés, tombaient en cascade sur ses épaules, et elle opta pour un maquillage subtil mais efficace : des lèvres d'un rouge profond et des yeux légèrement smokey, qui faisaient ressortir l’éclat de ses iris verts.
Satisfaite de son apparence, elle prit son sac et se dirigea vers l'adresse que Lucas lui avait envoyée.
Une fois arrivée devant le bâtiment, elle remarqua immédiatement l’atmosphère vibrante. La musique résonnait déjà jusque dans la rue, une mélodie rythmée et entraînante qui trahissait l’ambiance festive à l’intérieur. Des éclats de voix et de rires parvenaient depuis les fenêtres ouvertes du loft. Ce n’était visiblement pas une petite soirée entre amis, mais plutôt une fête assez animée.
Elena sortit son téléphone et appela Lucas, un sourire amusé aux lèvres.
— Je suis en bas, Lucas, dit-elle en haussant la voix pour se faire entendre à cause de la musique.
— Parfait, j'arrive tout de suite, répondit-il sans se faire prier.
Quelques minutes plus tard, Lucas apparut dans l’entrée, un grand sourire aux lèvres. Il portait un jean décontracté et une chemise blanche légèrement ouverte, qui laissait deviner son torse musclé. Ses cheveux étaient coiffés en bataille, comme s'il venait juste de sortir du cœur de la fête. Quand il aperçut Elena, il marqua un temps d'arrêt, ses yeux parcourant lentement sa silhouette.
— Waouh... tu es absolument sublime, murmura-t-il, visiblement impressionné par sa tenue.
Elena, amusée par sa réaction, lui lança un regard séducteur.
— Merci, Lucas, mais je pensais qu’on allait à une petite soirée tranquille... dit-elle en désignant du regard l'effervescence autour d'eux. Il y a beaucoup de monde ici.
Lucas éclata de rire, grattant légèrement sa nuque avec une expression légèrement embarrassée.
— Pour être honnête, je ne m’attendais pas du tout à ça, répondit-il, haussant un peu la voix pour couvrir la musique. J’avais invité quelques amis proches, mais... eh bien, tu sais comment ça se passe. Quand une personne en parle à une autre, et ainsi de suite... Et bon, je pouvais difficilement renvoyer tout le monde une fois qu'ils étaient là.
Il jeta un coup d'œil à la foule, où des groupes de personnes riaient et dansaient, certains déjà avec un verre à la main.
— Mais bon, s’il y a assez à boire pour une personne, il y en aura pour tout le monde, ajouta-t-il avec un clin d'œil, adoptant un ton léger pour désamorcer la situation.
Elena hocha la tête, un sourire amusé jouant sur ses lèvres.
— Je vois que tu ne fais jamais les choses à moitié, Lucas, dit-elle d’un ton faussement reprocheur. J’espérais quelque chose d’un peu plus... intime.
Lucas se rapprocha doucement d’elle, son sourire charmeur de retour.
— On peut toujours trouver un moment plus tranquille dans la soirée... pour discuter, suggéra-t-il avec un clin d'œil complice.
Elena ne put s’empêcher de rire à cette tentative de séduction subtile, mais elle joua le jeu, posant une main sur son bras.
— On verra bien, répondit-elle malicieusement, en se dirigeant vers l'entrée.
À l’intérieur, l’atmosphère était aussi animée qu’à l’extérieur. Le loft de Lucas était spacieux et moderne, avec de grandes fenêtres donnant une vue imprenable sur Vancouver la nuit. Les lumières tamisées, les décorations minimalistes et la musique entraînante donnaient un air de fête élégante, mais le nombre de personnes présentes rendait l’ambiance plus bruyante que prévu. Des groupes étaient rassemblés près du bar improvisé, tandis que d’autres discutaient et dansaient dans le salon. L’air était rempli de rires, d’éclats de voix et du cliquetis des verres qui se heurtaient dans des toasts bruyants.
Lucas guida Elena à travers la foule, s’assurant qu’elle avait tout ce dont elle avait besoin.
— Tu veux boire quelque chose ? demanda-t-il en se penchant légèrement vers elle pour se faire entendre.
— Pourquoi pas, répondit-elle, curieuse de voir jusqu’où cette soirée allait les mener.
Ils se dirigèrent vers le bar, où Lucas servit à Elena un cocktail léger. Tout en sirotant sa boisson, Elena observa la scène autour d’elle, légèrement amusée par l’agitation. La musique changea pour une chanson plus rythmée, et elle vit plusieurs couples se lancer dans une danse effrénée.
Lucas, toujours à ses côtés, lui glissa à l’oreille :
— Tu sais, je suis vraiment content que tu sois venue. Même si c’est plus... agité que prévu.
Elena, sans le quitter des yeux, hocha la tête avec un sourire.
— Moi aussi, Lucas. Ça promet d’être une soirée intéressante.
Leurs regards se croisèrent, et il y avait dans l’air cette tension légère, un mélange de séduction et de promesses non formulées. La soirée ne faisait que commencer, et pourtant, Elena sentait que ce moment marquerait peut-être le début de quelque chose de plus entre eux.
La soirée battait son plein, et malgré l’agitation autour d’eux, Elena et Lucas trouvaient le moyen de s’amuser ensemble. Ils riaient, discutaient, et échangeaient des regards complices, une sorte de bulle s'était formée entre eux dans cette fête bondée. À chaque sourire, chaque contact, la tension entre eux devenait plus palpable.
Au bout d’un moment, Lucas se pencha vers elle, sa voix légèrement rauque à cause du bruit ambiant.
— Et si on montait à l’étage ? Il y a moins de monde, et on pourrait parler un peu plus tranquillement.
Elena le regarda, ses yeux pétillants d’un mélange de malice et d’anticipation. Elle savait que ce moment allait arriver tôt ou tard, et la suggestion de Lucas ne faisait que rendre la situation plus excitante. Elle hocha la tête, son sourire en coin trahissant son impatience.
— D’accord, allons-y, répondit-elle d'une voix douce.
Lucas lui tendit la main, et elle l’attrapa avec une certaine douceur. Ensemble, ils se frayèrent un chemin à travers la foule, montant lentement les escaliers en bois qui menaient à l’étage supérieur. Chaque marche les rapprochait un peu plus de ce moment de calme qu’ils recherchaient, et entre eux, des regards brûlants s’échangeaient, créant une atmosphère chargée de tension et d’envie.
Arrivés en haut, Lucas ouvrit la porte de sa chambre. Elena entra en premier, et dès qu'elle posa les yeux sur la pièce, elle fut agréablement surprise. La chambre de Lucas était à la fois moderne et chaleureuse. Les murs étaient d’un gris doux, rehaussés par des cadres en bois sombre contenant des photographies en noir et blanc. Un grand lit aux draps en satin gris anthracite trônait au centre de la pièce, recouvert de quelques coussins moelleux de différentes tailles. Une large baie vitrée offrait une vue imprenable sur les lumières scintillantes de la ville en contrebas. Des étagères minimalistes, remplies de livres et de quelques objets d'art, complétaient la décoration. Des lumières tamisées, projetées par de petites lampes au design épuré, baignaient la pièce dans une lueur douce et apaisante.
Elena fit un tour sur elle-même, laissant son regard vagabonder sur chaque détail de la chambre.
— C’est magnifique, Lucas... Je ne m’attendais pas à ça. C'est vraiment impressionnant, avoua-t-elle, visiblement surprise.
Lucas, qui se tenait derrière elle, sourit doucement en refermant la porte.
— Merci. Je passe pas mal de temps ici, alors j’ai voulu en faire un endroit qui me ressemble, dit-il, légèrement en retrait, comme s’il voulait la laisser explorer un peu plus.
Elena se tourna lentement vers lui, son sourire devenant plus joueur. Elle s’approcha de lui avec une démarche lente, ses yeux ne quittant pas les siens. Lucas, immobile, observait chacun de ses mouvements, comme s'il devinait ce qui allait suivre. Lorsqu'elle fut suffisamment proche, elle posa ses mains délicates sur son torse, le poussant légèrement, mais fermement, jusqu’à ce qu’il se retrouve assis au bord du lit.
Elle se pencha légèrement vers lui, son visage à quelques centimètres du sien, ses lèvres effleurant presque sa joue.
— Je crois que tu avais raison, Lucas. On avait besoin d’un peu de calme... murmura-t-elle d’une voix suave, son souffle chaud glissant sur la peau de Lucas.
Lucas la regarda avec une intensité croissante, son sourire charmeur toujours accroché à ses lèvres. Il leva lentement les mains pour les poser sur les hanches d’Elena, la rapprochant doucement de lui, jusqu'à ce qu’elle se retrouve presque contre lui.
— J’ai l’impression que tu savais que ce moment allait arriver, souffla-t-il, son ton plus bas, presque complice.
Elena sourit, ses doigts jouant doucement avec les boutons de sa chemise.
— Peut-être que oui, répondit-elle, son regard langoureux plongé dans le sien. Mais je suis contente qu’on ait enfin trouvé un endroit où on peut être seuls, toi et moi.
Lucas ferma les yeux un instant, savourant le contact de ses mains contre sa peau. Lorsqu'il les rouvrit, il se pencha légèrement en avant, ses lèvres frôlant doucement celles d'Elena, comme pour tester la température de cet instant. Mais elle, joueuse, recula légèrement, laissant planer un léger suspense. Elle le regarda avec un sourire mystérieux, ses doigts toujours posés sur son torse, tandis qu'elle se laissait doucement glisser sur ses genoux, son corps venant se lover contre le sien.
— Tu veux vraiment que ce soit calme ? demanda-t-elle, le ton de sa voix maintenant teinté d'une douceur malicieuse, ses mains jouant avec la chemise de Lucas qu'elle commençait lentement à déboutonner.
Lucas laissa échapper un léger rire, incapable de résister à la tentation qu'elle incarnait à cet instant.
— Avec toi, je crois que je suis prêt à tout, murmura-t-il, ses doigts effleurant la peau douce de son dos, sa respiration s’accélérant légèrement.
Elena se pencha à nouveau, ses lèvres frôlant cette fois directement les siennes. Leur baiser fut tendre, mais empreint d'une tension évidente. Elle se recula juste assez pour le regarder dans les yeux, ses mains maintenant complètement posées sur son torse nu.
— Alors, voyons où ce calme va nous mener, souffla-t-elle avec un sourire en coin, avant de l’embrasser à nouveau, cette fois plus profondément, ses mains se faufilant dans ses cheveux.
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Titre : le Délice *"" Alors qu’Elena continuait de parcourir le corps de Lucas avec ses mains, une douceur palpable emplissait l’air de la chambre. La fête, le bruit, les éclats de rire qui venaient de l’étage inférieur s’étaient effacés, comme un fond lointain qui ne les concernait plus. Ils étaient seuls, dans ce cocon de lumière tamisée, où chaque geste, chaque souffle semblait amplifié par la quiétude du lieu.Elena se laissa porter par le moment. Elle caressait la peau de Lucas avec une précision soigneuse, comme si elle voulait graver chaque instant dans sa mémoire. Ses doigts effleuraient ses épaules, descendaient le long de ses bras, puis remontaient sur son torse, créant une sensation de chaleur qui faisait frissonner Lucas. Il la laissait faire, savourant chaque mouvement, chaque pression douce de ses mains contre lui.Leurs yeux se rencontrèrent à nouveau. Il y avait quelque chose de différent cette fois, une intensité qu’ils n’avaient pas partagée jusque-là. Ce n’était pa
Titre : un plaisir incontrôlable *"Après leur moment d'intimité, Elena se recroquevilla légèrement dans les draps de Lucas, profitant du calme après cette vague de sensations. Cependant, très vite, elle sentit une faim croissante se manifester, la ramenant à la réalité. Elle jeta un regard amusé à Lucas, qui souriait aussi, conscient du vide qui se faisait sentir.— J'ai une petite faim, dit-elle en passant doucement ses doigts dans ses cheveux. On dirait que la soirée m'a épuisée.Lucas se redressa sur un coude, amusé.— Ils ont fini toute la nourriture en bas... Je peux aller te chercher une pizza si tu veux. Il y a un restaurant pas loin, je ne serai pas long.Elena, toujours joueuse, lui lança un regard séducteur.— Tu as intérêt à ne pas tarder, sinon je pourrais mourir de faim.Lucas éclata de rire, puis enfila rapidement un t-shirt avant de lui déposer un baiser sur le front.— Ne t'inquiète pas, je fais au plus vite, dit-il en quittant la pièce.Elena se retrouva seule dans l
Chapitre 5 LE POINT DE VUE D'ELENA L’eau chaude ruisselle sur ma peau, et mes pensées se noient dans le souvenir encore brûlant de ce qu’il vient de se passer. Je ferme les yeux, m’appuie contre le mur carrelé, et je sens encore ses mains sur moi, ses lèvres… Damien. Lucas, mon pauvre Lucas. Tu es dehors, quelque part, avec une pizza dans les mains et un sourire sur le visage, pensant à quel point je t’aime. Mais, ici, dans cette salle de bain, je suis une femme en proie à un désir que je n’ai pas ressenti depuis longtemps. Tout a commencé par un regard. Damien et moi n’avons pas dit un mot lorsque Lucas a claqué la porte en partant. Ce silence, pourtant si innocent au départ, s’est chargé d’électricité. Je ne sais même pas qui a fait le premier pas. Peut-être lui, peut-être moi. Mais dès que ses doigts ont effleuré ma main, j’ai su qu’il n’y aurait pas de retour en arrière. Ce n’était pas juste une pulsion. C’était comme si quelque chose d’enfoui en moi se réveillait. Une pa
Après avoir passé la soirée chez Lucas, à rire et jouer le rôle de la petite amie parfaite, j’ai finalement décidé de rentrer chez moi. La route jusqu’à mon appartement m’a semblé interminable, les lampadaires défilant comme des juges silencieux dans la nuit. Une fois arrivée, je suis entrée, j’ai laissé tomber mon sac sur la table et me suis affalée sur le canapé. Le silence de mon appartement était un soulagement. Ici, personne pour me regarder, personne pour me juger. Mais à peine avais-je fermé les yeux que mon téléphone a vibré sur la table basse. C’était Sophie, ma meilleure amie. — Elena !, a-t-elle lancé d’un ton joyeux dès que j’ai décroché. Alors, raconte, comment était ton week-end ? Je me suis redressée sur le canapé, hésitante. Sophie et moi avions l’habitude de tout nous raconter, même les choses les plus folles. Mais ce soir… ce que j’avais à dire dépassait tout ce que je lui avais confié jusque-là. — Parfaitement bien, ai-je fini par répondre avec un petit ri
Je suis rentrée chez moi, fatiguée, mais incapable de me vider l'esprit. Chaque pas résonnait dans le silence de mon appartement, un contraste frappant avec l’agitation intérieure qui me rongeait. Je posai mes clés sur la petite table près de l’entrée et me dirigeai directement vers ma chambre. Les lumières tamisées projetaient une ambiance douce, mais je n’y trouvais aucun réconfort. Mon lit, avec ses draps impeccablement tirés, semblait me juger, témoin muet de mes pensées tourmentées. Je retirai lentement mes chaussures, les laissant tomber au pied du lit. Mon jean suivit, puis mon pull. Je me retrouvai en sous-vêtements, le froid de la pièce me faisant frissonner légèrement. Pourtant, ce n’était pas le froid qui me troublait. Je tirai la couverture et me glissai sous les draps. L’odeur familière de ma lessive me rappelait un semblant de normalité, mais cela ne suffisait pas à apaiser mon esprit. Je m’allongeai sur le dos, fixant le plafond, comme si les réponses que je cherc
*LE POINT DE D'ELENA*Le soleil filtrait doucement à travers les rideaux, réchauffant ma peau. Je m’étirai lentement, encore engourdie par le sommeil. La nuit avait été courte, mes pensées n’ayant cessé de tourner autour de Lucas et… Damien. Une part de moi se sentait coupable, mais une autre refusait de regretter. Je me levai, traînant légèrement les pieds jusqu’à la salle de bain. Le carrelage froid sous mes pieds me fit frissonner, mais cela m’aida à me réveiller complètement. J’attrapai ma brosse à dents, appliquai une noisette de dentifrice et me mis à brosser mes dents mécaniquement, mes pensées déjà ailleurs. — Damien… murmurai-je à voix basse, secouant la tête pour chasser son image. Pourquoi fallait-il qu’il travaille dans ce restaurant ? Pourquoi fallait-il qu’il soit là, à me regarder avec ce sourire à la fois charmeur et moqueur, comme s’il savait exactement ce que je pensais ? Je rinçai ma bouche, puis allumai la douche. L’eau chaude coula sur ma peau, apaisant lé
*LE POINT DE VUE D'ELENA*Sophie et moi quittâmes le restaurant repues et d’humeur légère. Le soleil déclinait doucement, baignant la ville dans une lumière dorée qui réchauffait l’air. Nous marchions côte à côte, discutant de tout et de rien, tandis que le bruit des voitures et des passants nous enveloppait. — Alors, tu crois que Lucas te prépare une surprise ? demanda Sophie en me jetant un regard malicieux. Je ris doucement. — Lucas et les surprises ? Pas vraiment son style. La dernière fois qu’il a essayé, il avait oublié que j’étais allergique aux roses, alors il m’a offert un bouquet de lys… sans vase. Sophie éclata de rire, presque au point de trébucher. — Sérieux ? Un bouquet sans vase ? C’est une nouvelle catégorie d’effort minimal, ça. Je haussai les épaules, un sourire au coin des lèvres. — Ce n’est pas qu’il ne fait pas d’efforts, c’est juste qu’il n’a pas toujours le sens du détail. — Peut-être que c’est toi qui es trop exigeante, suggéra-t-elle, son ton t
*LE POINT DE VUE D'ELENA*Lucas avait toujours le don d’alléger l’atmosphère, et ce dîner ne faisait pas exception. À peine avait-il pris sa première bouchée qu’il lança une blague : — Franchement, je ne savais pas que vous étiez aussi douées en cuisine, vous deux. C’est pas un resto étoilé, mais presque ! Sophie éclata de rire, jouant le jeu. — Merci, Lucas. Si seulement tu savais à quel point on a sué en cuisine. D’ailleurs, la prochaine fois, c’est vous qui cuisinez ! Damien leva les mains en signe de reddition, un sourire au coin des lèvres. — Ah non, pas moi. Je suis meilleur pour manger que pour cuisiner. Lucas le pointa du doigt en riant. — Ça, on le sait déjà, gros gourmand ! Je ris doucement, tentant de me concentrer sur l’ambiance légère, mais je sentais le poids du regard de Damien sur moi. Il ne disait rien directement, mais ses yeux parlaient pour lui. Chaque fois que je levais la tête, je tombais sur lui, ses prunelles sombres me scrutant avec une intensi
Chapitre 44 : L’Ultime CombatLa semaine qui suivit l'entretien avec l'inspecteur fut l'une des plus lourdes pour Emma. Les jours se ressemblaient, remplis de stress, de documents, de réunions et de conversations avec ses avocats. L'enquête sur le centre continuait de se déployer comme une toile d'araignée, chaque détail supplémentaire venant compliquer davantage sa situation. La pression était immense, mais Emma refusait de flancher. Elle n'avait pas le choix. Elle devait protéger le centre, ses enfants et l'héritage qu'elle avait si durement construit.Ce matin-là, Emma se leva tôt, comme toujours. Elle prit quelques minutes pour respirer profondément, se concentrant sur ce qui était essentiel : ses enfants, leur sécurité, leur avenir. Le centre était un symbole d'espoir pour tant de femmes, et elle ne pouvait pas permettre que tout cela soit réduit à néant par des rumeurs et des accusations.Elle prépara rapidement un petit-déjeuner pour Léon et Sarah, ses deux enfants, tout en dis
Chapitre 43 : L’Épreuve du FeuLa semaine qui suivit fut une course contre la montre. Emma se réveillait chaque jour avec un seul objectif : prouver que le centre était innocent des accusations qui pesaient sur lui. Chaque instant était dédié à rassembler des preuves, à consulter des avocats, et à convaincre ses collègues que, malgré tout, la vérité finirait par éclater. Mais à l'intérieur, elle savait qu'elle se battait contre un adversaire bien plus puissant que la simple malveillance : le système. Le système judiciaire, les rumeurs et la perception publique pouvaient détruire ce qu'elle avait mis des années à bâtir.Les journées au centre devenaient de plus en plus tendues. Les employés s'interrogeaient, les femmes qu'elle soutenait étaient inquiètes. Certaines, même, hésitaient à venir chercher de l'aide par crainte d'être associées à une organisation sous enquête. Emma le ressentait profondément. Son cœur se serrait à chaque personne qui s’éloignait, chaque regard furtif qu’elle
Chapitre 42 : Le Chemin de la RédemptionLes jours passaient, mais la pression ne cessait d’augmenter. Emma, bien que déterminée, sentait le poids du monde sur ses épaules. La situation au centre devenait de plus en plus difficile à gérer, et l'enquête s'intensifiait à chaque nouvelle journée. Ce qui semblait être une simple accusation de fraude se transformait rapidement en un cercle vicieux de doutes et de soupçons, qui menaçaient de tout engloutir.Emma se leva tôt ce matin-là, comme tous les autres, pour préparer ses enfants avant de les envoyer à l'école. Leur innocence, leur bonheur tranquille, étaient un rayon de soleil dans son quotidien chaotique. Mais au fond, elle savait que ces moments étaient de plus en plus rares, que chaque jour était désormais un combat.Une fois les enfants partis, elle se rendit directement au centre. Gabriel l’attendait dans son bureau. Il avait l’air fatigué, et son expression, habituellement calme et assurée, trahissait une inquiétude grandissante
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Chapitre 39 : Le Prix du SilenceLes jours suivants passèrent dans un tourbillon d'activités pour Emma. Le centre avait besoin de son attention constante, Claire, bien que stable, avait encore un long chemin de rétablissement devant elle, et elle ne pouvait s'empêcher de se demander si son propre combat pour avancer n'était pas en train de l'épuiser. Cependant, la vision d’un avenir pour ces femmes, pour ses enfants, pour elle-même, continuait de l'inspirer à avancer.Ce matin-là, elle arriva tôt au centre, décidée à surmonter le poids de ses doutes. Elle se rendit directement dans son bureau, un espace qui, pour la première fois, semblait être un refuge pour ses pensées. Le téléphone sonna dès qu’elle s’assit à son bureau. C'était l'assistante de Claire, Léa, qui l’appelait pour l'informer que Claire avait accepté de participer à une nouvelle séance de thérapie de groupe, un pas important qu'elle n'avait pas voulu franchir jusque-là. Ce progrès réchauffa le cœur d'Emma, même si elle
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